Laurent Glaviano
Bonjour à tous.
Bienvenue sur ma page personnelle de contributeur (motivé) à cette belle aventure numérique bénévole d'encyclopédie coopérative et libre, sans but lucratif, de mise à disposition d'un savoir synthétisé et accessible, construit par la multitude pour la multitude, en mouvement permanent dans sa dynamique d'actualisation accompagnant son temps à l'infini, bénéficiant (à peu près) de toutes les disputes joyeuses, dissensions graves, règles relatives et bienfaits de la démocratie, réunie par l'enthousiasme communicatif passionné du partage et de la connaissance, passions hautement conflictuelles mais tempérées comme il se doit par la neutralité bienveillante (autant que possible) de la controverse scientifique (on peut toujours rêver... D'ailleurs, Wikipédia est une utopie ! Si possible sans tomber dans les travers de l'utopie technologique...).
En tant que bénévole, le travail encyclopédique de Wikipédia relève du militantisme pour la connaissance universelle partagée (et néanmoins relative car toujours en relation générique et en mouvement indéfini) et qui ne s'augmente que si on la partage le plus largement possible (condition de son émergence, c'est-à-dire la possibilité de sauts qualitatifs dans la compréhension de la complexité) car le tout est supérieur à la somme de ses parties (1 + 1 > 2, car il y a l'Un et l'Autre et entre eux il y a le "+", soit la reliance ; 1 + 1 fait donc au moins 3, et plus si affinité ... Quand on s'aime ♥, 1 + 1 ça fait souvent des bébés !). Ce travail encyclopédique ressortit donc à l'économie de don et contredon (éventuel/différé/facultatif/bénévolontaire), ce que les civilisations andines avaient théorisé, systématisé et pratiqué sous le nom de « réciprocité positive »[Note 1],[Note 2],[1],[2] ; il relève enfin du pari démocratique comme chemin d'excellence. Que voici donc de belles métaphores du projet Wikipédia que je souhaitais invoquer ici en guise de frontispice...
Vous trouverez juste ci-dessous mes domaines de contribution privilégiés, ainsi qu'un aperçu de mes points de vue sur l'enjeu collectif, les méthodes et le travail encyclopédiques. Car dans cette page seule, j'ai le droit, le devoir même, d'être plus subjectif, ainsi que d'envisager, de tenter de décrire mon insertion personnelle dans ce travail encyclopédique.
Et si possible agréablement...
Comme le disait Roland Barthes, à la fin de sa « Leçon » inaugurale au Collège de France (de mémoire) :
- « Cette expérience [de "désapprendre", pour laisser "décanter" les connaissances] a, je crois, un nom illustre et démodé, que j'oserai prendre ici sans complexe, au carrefour même de son étymologie : la Sapience [Sapientia*, (*de sapere = savoir, comprendre, être sage/savant, mais aussi avoir du goût)] : nul pouvoir, un peu de savoir, un peu de sagesse, et le maximum de saveur possible »[3].
Qu'il me soit permis, en ce Seuil, d'invoquer ce bon maître au grain velouté de la voix et sous les heureux auspices duquel je souhaiterais pouvoir ranger ma contribution...
Je suis également « contributeur de confiance » pour le Wiktionnaire (surtout en français, mais aussi en occitan, espagnol, latin, etc.).
Contributions importantes (majoritaires), liste d'articles :
▶Thématiques préférées : on peut donc ajouter aux projets Amérique précolombienne et Amérique du Sud : les thématiques du Flamenco, de la Musique andine (mais à ma connaissance ces deux dernières n'ont pas, hélas, de portail dédié), et les domaines, en général, de la Musique, la Littérature, la Poésie, la Philosophie, l'Histoire et (un peu) de géographie physique ; et quelques incursions dans les Sciences.
▶Exemples d'articles auxquels j'ai significativement — voire majoritairement — contribué :
♥"Galaxie Flamenco" → (notamment Paco de Lucía, Estrellita de Palma, Duende, Liste d'artistes de flamenco, Latin Grammy Award du meilleur album flamenco, etc.).
♥"Constellation Musique andine" → [dont El cóndor pasa, Kena, Flûte andine, Charango, Siku, Musique des Andes, Los Incas, Raymond Thevenot, Tinku, Pujllay Ayarichi, Chabuca Granda, Víctor Jara, etc.].
Et, en volant avec les ailes du son inimitable de la Kena (souffle et timbre, vibration fondamentale de la Supercorde de l'univers) :
♥ Civilisations précolombiennes et Amérique du Sud → [dont Civilisation inca, Empire inca, les souverains Manco Cápac, Inca Roca, Viracocha, Pachacutec, Tupac Yupanqui, Huayna Capac (soit les Sapas Incas I, VI, VIII, IX, X et XI, à suivre)]. Ainsi que → [le fleuve géant Amazone, le majestueux Condor des Andes, messager de l'au-delà, l'adorable petit Tatou velu des Andes, musicien à son corps défendant, l'Alpaga, véritable peluche sur pattes, l'un des quatre petits chameaux des Andes, avec la Vigogne, le Lama et le Guanaco, etc.].
♥Musique en général, au-delà de ma prédilection pour la Musique des Andes et la Kena → [La Flûte traversière et sa Discussion, la Fantaisie en fa mineur de Schubert, Christian Lauba, Víctor Jara, Jim Morrison et les Doors (notamment les chansons et poèmes The Unknown Soldier, Not to Touch the Earth et son poème d'origine : The Celebration of the Lizard ; etc.). Aussi Richie Havens, une des icônes de Woodstock qui allume le feu sacré au début du festival avec sa seule guitare acoustique et sa voix (comme Bob Dylan et Joan Baez ou Peter, Paul and Mary l'avaient fait en 1963 juste avant Martin Luther King et son rève qui court encore...), quand Jimi Hendrix le clôt avec l'incendie dans sa guitare électrique, pour la Liberté (voir Freedom, notamment « Chanson ») et pour la Paix (voir The Star-Spangled Banner). Aussi les musiciens et compositeurs contemporains islandais Hildur Guðnadóttir et Jóhann Jóhannsson. Ou enfin, en organologie, le Système Hornbostel-Sachs de classification de tous les instruments de musique du monde connus, à découvrir, ou même imaginables...]
♥Littérature, Philosophie → [notamment Angelus Silesius, Nicolas de Cues, le Livre des XXIV philosophes, l'Infini (à suivre…), le Relativisme, García Lorca, Marina Tsvetaïeva, Víctor Jara, Jean Giono, Yvan Audouard, Mirèio (l'épopée provençale de Frédéric Mistral), Don Pablo Neruda (plus tard), Liste de personnages d'Astérix]. Et bientôt aussi les poètes Yves Bonnefoy, René Char, Bernard Noël, Christian Bobin. La forme poétique exigeante du pantoum, héritée de Malaisie (pantun) et chère à Victor Hugo, Baudelaire, Leconte de Lisle, Verlaine... et Juliette. Aussi les pratiques culturelles syncrétiques rattachées à des mythes et des archétypes anciens, (peut-être précurseurs ou prescience de l'écologisme), comme l'Arbre de mai (ou la Danse des rubans), l'Arbre de Vie, l'Arbre-Monde, le Mouvement Colibris et Pierre Rabhi, Yggdrasil (l'Arbre cosmogonique viking). Ainsi que La Guerre du feu de J.-H. Rosny aîné en 1909, et le remarquable film éponyme qu'en a tiré Jean-Jacques Annaud en 1981. Ou encore les fables de science fiction philosophique, onirique et prophétique : Créateur d'étoiles et Les Derniers et les Premiers (Last and First Men : a story of the near and far future : « derniers et premiers hommes, une histoire conjointe du futur proche et du futur lointain ») du romancier anglais Olaf Stapledon, et particulièrement l'adaptation au cinéma contemplative, hypnotique et fascinante qu'en a proposée Jóhann Jóhannsson juste avant de mourir...
♥ Et notamment en Linguistique, Logique → [la Forgerie (la partie consacrée à la forgerie lexicale en littérature et en linguistique), l'Intraduisibilité, l'Anacoluthe, etc.]. Aussi les erreurs (volontaires ou non) de raisonnement → (Généralisation abusive, Paralogisme, Sophisme, etc.).
♥Zoologie, écologie, botanique → (Diapause, Cténophores, Lézard des murailles, Condor des Andes, Tatou des Andes, Alpaga des Andes, Chauve-souris ou Chiroptera [notamment les sections : "Étymologie" et "Coronavirus" (chez la chauve-souris)], Chouette hulotte, Micocoulier de Provence ou Celtis australis, Épillet ce petit épi si joli et si dangereux pour nos chats et chiens, que l'on nomme plus volontiers chez moi en Provence espigaou ou spigaou, au plus près de son étymologie latine de spīcŭla, etc.).
♥Histoire (en plus de ma prédilection pour les civilisations précolombiennes d'Amérique latine) → Ernesto Che Guevara, Víctor Jara, Impérialisme américain, et aussi : Egypte ancienne → (Pharaon, Maât, Pilier Djed) ;
♥et Géographie → les articles génériques Cap (géographie), Affluent, Confluent, Liste des plus longs cours d'eau, Lexique hydrologique, ainsi que quelques cours d'eau variés (le plus grand : Amazone, le plus petit : Veules, le plus cher à mon cœur : Vicdessos...) ; mais aussi : Cap Saint-Vincent (Portugal), la pointe extrème sud-ouest (et non ouest) du continent eurasiatique, dont l'histoire (très ancienne) est intéressante, et quelques articles autour de ce dernier : les Batailles du cap Saint-Vincent , le Navire trois-ponts, le Séisme de 1969 au Maroc (autrement appelé séisme du cap Saint-Vincent)... [À suivre, bien sûr...].
Introduction rêveuse...
modifier« Nous sommes les abeilles de l'univers. Nous butinons éperdument le miel du visible pour l'accumuler dans la grande ruche d'or de l'invisible. »
« Within that little Hive
Such Hints of Honey lay
As made Reality a Dream
And Dreams, Reality. »« Cette petite Ruche abritait
De telles Promesses de Miel
Que le Réel devenait Rêve
Et les Rêves, Réalité. »
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« To make a prairie it takes a clover and one bee,
One clover, and a bee,
And reverie.
The reverie alone will do,
If bees are few. »
— Emily Dickinson , "Poésies complètes". Édition bilingue, Flammarion, 2009
Variantes de traductions:
« Pour faire une prairie il faut un trèfle et une seule abeille
Un seul trèfle, et une abeille
Et la rêverie.
La rêverie seule fera l'affaire
Si l'on manque d'abeilles. »
— Traduit par Patrick Reumaux, "Lieu-dit, l'éternité : Poèmes choisis"
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Film de Wisi eu (6 octobre 2019), légendé ainsi : « Jolie abeille au repos, ou mourante?... »
« Pour faire une prairie il faut un trèfle et une abeille. / Un trèfle, une abeille, / Et de la rêverie. / La rêverie seule suffira / Si les abeilles sont rares. »
— Traduit par Jean-Claude Ameisen, "Sur les épaules de Darwin" : "Dame bourdon et le trèfle des prés", 09/05/2020
« Il faut pour faire une prairie / Un trèfle et une seule abeille / Un seul trèfle, une abeille / Et quelque rêverie. / La rêverie suffit / Si vous êtes à court d'abeilles. »
— Traduit par Michel Leiris, "Esquisse d'une anthologie de la poésie américaine du XIXe siècle" (Gallimard)
« Pour faire une prairie, il faut un trèfle et une abeille. / Un trèfle et une abeille, et la rêverie. / La rêverie seule y suffirait, / si les abeilles venaient à manquer. »
— Traduit par Georges Bonnet, "Un si bel été" (roman)
« L'espoir est une étrange chose à costume de plumes qui se pense dans notre âme, se perche sur le cœur, chante et hante inlassablement des romances sans paroles, et ne s'arrête jamais. Mais c'est dans la tempête que son chant est le plus doux. »
— Emily Dickinson (traduite ici avec toutes les variantes que permettent les lapsuçons glanés sur la toile, qu'ils soient linguae — les meilleurs ǃ —, ou clavis, ou calami, ou encore auditif ː le Verhören presque oublié par Freud[4]).
Plût au ciel qu'Emily et Rainer Maria aient raison ! Et pourvu que jamais, au grand jamais, nos petites sœurs les abeilles ne viennent à nous manquer !!!
Comme le disait Einstein, l'homme ne survivrait probablement que quelques années à la disparition des abeilles, car certaines plantes à fleurs nécessitent une seule espèce d'insecte pour leur pollinisation et en sont étroitement et symbiotiquement dépendantes. Par leur action fécondante, les différentes espèces d'abeilles (comme les colibris de Pierre Rabhi) sont donc à l'un des deux bouts de la chaîne de la vie : le premier (soit l'irrépressible jaillissement de la Vie, — ou bien son émergence? — la Vie, « aussi inévitable que la mort » selon Charlie Chaplin[5])… Comme le grand Condor des Andes, expert en recyclage (à l'infini ?), se trouve à l'autre bout… Les plus petits et le plus grand volants du monde, unis dans le cercle vertueux et le travail en chaîne de la vie… Belle image, non ?
Ces poèmes sont un emblème joli de nos préoccupations écologiques contemporaines, et d'une singulière prescience. Ils sonnent étrangement à nos oreilles inquiétées par la souffrance de nos petites sœurs les abeilles, et par les blessures de la biodiversité vitale : il n'est malheureusement pas sûr que la rêverie seule y suffise.............................
Ils célèbrent aussi les retrouvailles festives avec le réel, et l'immersion de la "conscience océanique" (chère à Romain Rolland) dans la magie et l'éternité de l'instant (oxymore étymologique) et la douceur immanente des petites choses, qui marquent l'écriture unique d'Emily Dickinson, à la fois passionnée et discrète.
Oui, on pouvait bien ajouter à ces brindilles d'univers fractals♥ qu'entrevoit l’œil attentif de notre Emily dans le vol doucement affairé d'une abeille, dans une aigrette de pissenlit qui s'égrène au vent, dans le voyage aventureux du fil-de-la-vierge ou de la freluche ondoyante du cheveu d'ange, dans la tendresse timide et froissée du coquelicot, cette métaphore heureuse du poète comme « abeille de l’univers » par Rainer Maria Rilke, qui leur va d'ailleurs comme un gant à l'une et à l'autre. Ou qui sied bien encore aux auteurs de haïkus japonais (et leur pratique du satori, l'éveil, par la poésie[6]), ou à René Char, à Pablo Neruda, à Bernard Noël, à Christian Bobin, ou encore à Yves Bonnefoy, fractal s'il en est :
« Les mots comme le ciel,
Infini
Mais tout entier soudain dans la flaque brève. »
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♥- (Fractal et holographique, au sens où chaque partie, même la plus infime, contient le Tout ; et Le reflète à toute échelle, de l'infinitésimal à l'infini).
« Emily sait quelque chose que les autres ne savent pas. Elle sait que nous n'aimerons jamais plus d'une poignée de personnes et que cette poignée peut à tout moment être dispersée, comme les aigrettes de pissenlit, par le souffle innocent de la mort. Elle sait aussi que l'écriture est l'ange de la résurrection. »
— Christian Bobin , La Dame blanche
[Contrairement à ce que pourraient laisser supposer ces exergues, je suis beaucoup plus familier des poésies d'expression française ou hispanique, latines en général, que de celles d'expression anglaise ou allemande.]
Salut chaleureux et remerciements des amis contributeurs, ou récompenses qu'ils offrent généreusement
modifierBravo pour ton travail qui a contribué à la labellisation de l'article sur Paco de Lucía ! --Culex (discuter) 2 février 2018 à 13:25 (CET) |
Frescobaldi, le maître de la toccata au XVIIe siècle, se joint à moi, pour te remercier d'avoir participé au vote de promotion de l'article Toccata. S'il te bénit d'une main virtuose (tel un sage), j'apprécie pour ma part le nombre de votes favorables, car ce n'est pas rien dans le domaine musical, qui ne rencontre pas tant que ça d'intéressés. Donc merci pour ta prise de position et à une prochaine fois pour d'autres aventures angéliques et musicales. --Patachonf (discuter) 3 avril 2020 à 12:09 (CEST) |
Bravo pour ton travail sur Vultur gryphus, le grand Condor des Andes. --Butterfly austral discuter 22 avril 2020 à 00:32 (CEST) |
Bonjour, merci pour tout le travail sur l'article dédié à Víctor Jara. --Kropotkine 113 (discuter) 22 juillet 2021 à 14:40 (CEST) |
Bonjour Laurent
Que 2020 t'apporte santé et bonheur pour toi et tes proches. Et aussi, que nous puissions continuer à partager sur l'encyclopédie, comme lors de notre travail commun sur les pages de Flamenco et de Paco de Lucía. Au plaisir de te retrouver sur notre WP, ou sur le wiki espagnol . --Sidonie61 (discuter) 5 janvier 2020 à 22:24 (CET) |
Que cette nouvelle année 2023 tienne ses plus belles promesses ! Tous mes vœux, bien amicalement . |
Bonjour et bravo pour l’amélioration de l’article sur Yvan Audouard. Il en a fait du chemin depuis le petit truc que j’avais créé à sa mort. − ©éréales Kille® [Speak to me]* en ce lundi 27 février 2023 à 13:26 (CET) |
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El cóndor pasa : condor des Andes mâle adulte planant au-dessus du glacier Grey (Parc national chilien Torres del Paine en 2009).
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Kena♥, flûte des Andes.
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Musicien amérindien jouant de la Kena, au Pérou.
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Musiciens de l'île de Taquile au Pérou, lors du Festival of American Folklife de 1991 qui se tient au National Mall, Washington D.C. (Etats-Unis).
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Instruments de musique traditionnels anciens des cultures andines♣.
♥- Kena ː flûte droite isolée à encoche et à trous de jeu, celle qui porte le fameux thème d'El cóndor pasa, (c'est mon instrument). Ici, belle Kena en roseau vernis avec incrustation de bois précieux pour l'encoche de l'embouchure, du luthier argentin Ángel Sampedro del Río (Un mundo de bambú, 2016).
♣- Instruments anciens des Andes en os, roseau et terre cuite, photo d'un livre de 1960, publié à New-York par l’American Museum of Natural History. Tentative de restauration : cette image a été sauvagement censurée par le robot CommonsDelinker, image à laquelle je tiens beaucoup. Je n'aime pas que des robots fassent du suppressionnisme sur MA page, même pilotés par un administrateur qui ne daigne pas s'expliquer clairement : je ne sais pas ce que signifie le "motif : per" (? novlangue de bois) invoqué. Ceci est un manque d'égard et de sens des relations humaines inadmissible. Je vais tâcher de réimporter cette image. Pour ce qui est des droits de diffusion : il s'agit d'un livre de 64 ans (quel robot me rendra cette image quand les 70 ans de carence avant la promotion au domaine public seront échus, et donc quand cette image échappera au droit de censurer ?), publié par une institution de service public (nonobstant le mercantilisme étasunien) -> j'aimerais bien savoir qui s'est permis de discuter le droit de diffusion de ce document dans une encyclopédie coopérative bénévole et gratuite, ouverte à tous : certainement un “ayant-droit” singulièrement malotru, car on ne voit pas de quel intérêt financier cette diffusion pourrait le priver ; il devrait au contraire être honoré d'être cité dans une encyclopédie généraliste, qui lui fait une publicité gratuite. De plus cette censure jette à la poubelle le "droit de citation" brève et mesurée. Je trouve les conseillers juridiques de Wikimedia particulièrement mollassons sur ce coup-là. Ou quand le droit s'oppose à la diffusion des connaissances, il devient paradoxalement, et à fronts renversés, anti-humaniste...
Comme quoi, il faut toujours faire une sauvegarde personnelle de toutes les pages de Wikipédia auxquelles on tient, car il existe sur Wikipédia des informations qui deviennent irrémédiablement perdues comme celles qui franchissent l'horizon d'un trou noir et malgré son “évaporation”... Et Steve Hawking est mort... . C't un scandal !!! Comme j'ai trouvé un autre fichier dans Wikimedia Commons (mine d'or !) qui reprend cette illustration, mais en moins joli (hélas !), je la restaure ci-dessous, et gare aux robots : faites gaffe, n'y touchez pas ou bien je fais une réclamation auprès de Jimmy Wales soi-même, et j'achète les droits de diffusion de cette image, MERDALOR !!!
Positionnement
modifierDomaines, motivation, posture
modifierJ'ai donc en effet bcp contribué aux articles de la "galaxie" Flamenco (dont notre génie de la guitare Paco de Lucía ) et à ceux de la "constellation" Musique andine (dont El cóndor pasa, Kena, Los Incas, etc.), Condor des Andes, Tatou des Andes, Inca, mais aussi en philosophie littérature et musique, Angelus Silesius, Nicolas de Cues, García Lorca, Duende, Jean Giono, Fantaisie en fa mineur de Schubert, Mirèio (l'épopée provençale de Frédéric Mistral), Lézard des murailles, Forgerie (la partie consacrée à la forgerie lexicale en littérature et en linguistique), Intraduisibilité, Anacoluthe, Jim Morrison et les Doors, notamment les chansons et poèmes The Unknown Soldier, Not to Touch the Earth et son poème d'origine : The Celebration of the Lizard, (à suivre, et voir ci-dessus liste d'articles plus complète)...
Même si aucun de ces articles n'est jamais vraiment terminé (peuvent-ils l'être un jour? Non, le savoir est toujours en mouvement comme le monde, et la vérité toujours relative, ce qui n'en disqualifie nullement la véracité comme la vérifiabilité), j'en suis assez
fier ǃ
Comme je suis heureux de participer à notre grand projet coopératif, bénévole, démocratique, mondial, d'encyclopédie généraliste, universelle, libre et ouverte... Celle-ci doit toujours selon moi (et de nombreux autres heureusement ǃ) s'inspirer, tant pour son éthique collaborative que pour son rapport au savoir sans fin, de la posture consacrée des psychologues : « NEUTRE BIENVEILLANT »... la neutralité stricte corrigeant les éventuels excès de la bienveillance, oui, mais aussi réciproquement ː la bienveillance corrigeant les éventuels excès de neutralité stricte (soit la platitude)...
Débats et neutralité
modifierMême si les débats y sont chauds parfois, au sein d'une communauté contributive forcément interactive, ultra diverse, vigilante et exigeante (le système est ici conçu ainsi, délibérément), mais aussi parfois "rude" (les sentiments parasites comme la jalousie sont toujours présents dans toute institution humaine: Homo Sapiens, primate social compliqué...), car il n'est jamais anodin — si toujours enrichissant — de partager des passions : les occasions de polémique y sont hélas nombreuses et les enjeux parfois virulents ! D'autant qu'il existe à peu près autant de définitions possibles de la neutralité encyclopédique qu'il y a de contributeurs... malgré les textes qui ici tentent d'encadrer notre travail contributif. La neutralité est toujours de mise, mais elle est aussi un sujet de débats (non neutres...) à l'infini ǃ...
C'est comme en Droit : il y a le texte de la Loi et son décret d'application, puis il y a l'interprétation que les juges en font quand ils le confrontent à la vie réelle infiniment diverse, après débat contradictoire justement, puis il y a la manière dont la justice fait appliquer ses décisions (ou pas ǃ...), il y a la jurisprudence qui peut parfois faire force de loi, à côté il y a les usages qui parfois s'imposent peu à peu, et puis il y a les dérives du droit, enfin il y a la manière dont chacun applique au quotidien les règles de vie communes.
Même en sciences "dures" l'objectivité, l'extériorité et la neutralité sont impossibles: Einstein (avec son référentiel relatif), la mécanique quantique (avec son indétermination fondamentale et son fameux « problème de la mesure » faisant intervenir la conscience et donc la subjectivité de l'expérimentateur), et aussi Kurt Gödel (avec ses théorèmes d'incomplétude et d'indécidabilité), nous ont appris que même la mathématique, la « mère des sciences », est en partie intuitive, voire subjective, par nature incomplète et à la limite inconsistante[7]. Alors...
Mais il y a pourtant là des propositions vraies et aussi des erreurs. Le vrai n'est jamais définitif, mais le faux l'est parfois, lorsque la lumière a dessillé nos illusions. Donc la relativité du vrai ne disqualifie pas pour autant sa force de vérité, mais elle lui impose un mouvement et un approfondissement permanent à l'infini : le vrai n'est jamais un acquis, il est par Nature en devenir. Et la Vérité est une ligne de crête entre deux précipices, et qui monte indéfiniment, dont le sommet, que l'on tenait pourtant à vue d'en bas, au loin, tout en haut dans la dernière lueur du couchant, est désormais perdu à jamais dans les brumes dés lors qu'on s'en approche... C'est pourquoi notre encyclopédie est modifiable et actualisable ad libitum, et qu'un article même "de qualité", suffisamment approfondi, détaillé et illustré, correctement sourcé et à haut coefficient de vérifiabilité, ne sera pour autant jamais terminé.
De plus, "neutralité", "objectivité", "vérité relative", "vérifiabilité" sont des concepts proches et qui se conditionnent mutuellement, mais qui ne se recoupent pas complètement... La neutralité est en tout cas une jungle dans laquelle il faut beaucoup de subtilité pour distinguer le bon grain de l'ivraie ǃ
Voir aussi le débat que j'ai eu avec un collègue musicien sur la comparaison de priorités entre l'exigence de neutralité et celle du sourçage dans la section « Problèmes stylistiques + ancienneté de la musique + POV + RI + structure de l'article » de la page de discussion de l'article sur la flûte traversière.
"Travail Inédit" ?
modifierIl en va de même selon moi pour ce qui est du défaut qu'on appelle ici "Travail Inédit" ("TI" pour les intimes), lorsqu'un article ou un passage ressemble plus à un essai personnel qu'à une compilation de savoirs existants et vérifiables (ce qui ne signifie pas forcément "vrais", sauf relativement). Mais ce bandeau de "TI" (balise avertissant le lecteur d'un problème de fond et appelant à améliorer, sourcer ou modifier le passage) sert souvent d'anathème commode pour les censeurs de tout poil, qui aiment (parfois) plus "faire la police" que réparer... Sauf bien sûr lorsqu'il s'agit plus simplement d'une invitation, en direction de l'auteur du passage lui-même, à préciser, à sourcer, à objectiver en externalisant son propos, et pour éviter de trahir son objectif premier en modifiant "à l'aveugle"... Mais dans ce cas, il est bon de le lui "notifier" en plus (par le système d'alerte de Wikipédia), pour lui éviter de le découvrir au hasard de sa "liste de suivi".
Oui, l'écriture d'un article est donc elle aussi un chemin de crête entre deux abîmes, guetté par une double injonction contradictoire (ou double bind qui peut rendre fou...) : d'un côté tous nos articles sont par définition des "travaux inédits" car ils n'existent nulle part ailleurs (même s'ils sont souvent repris sur de nombreux autres sites) ; la preuve en est qu'ils ont un copyright sous licence libre. Mais ils se doivent d'être une synthèse originale (forcément) de savoirs attestés par ailleurs et non "créés" pour l'occasion. Ceci implique que chaque élément évoqué doit être sourcé (enfin... sans exagération, car il ne saurait être question de sourcer chaque mot d'une affirmation, ce qui d'ailleurs porte un nom : citation), mais que, selon moi, le rapprochement entre deux éléments n'a pas à être sourcé avec le même niveau d'exigence que chacun des éléments mis en présence (même si c'est mieux, parfois, de trouver une source qui propose elle-même ce rapprochement), car c'est justement ce travail de synthèse qui est au cœur de l'activité encyclopédique, synthèse si possible intelligente, i. e. "en intelligence" avec le sujet, mais distanciée.
Donc la structuration et l'effort de synthèse des savoirs sont inévitablement le résultat du travail personnel du rédacteur principal de l'article ou du passage concerné, neutre 😐 mais bien écrit 🖊 ; or toute écriture (au sens de Barthes) est éminemment personnelle ; et c'est même souhaitable, pour qu'un article reste lisible, donc de lecture agréable. Pour peu toutefois qu'il s'en tienne à un style encyclopédique portant la marque des conventions d'écriture définies dans nos "tables de la loi", pour garantir la cohérence de cette même lisibilité, d'un article à l'autre, et permettre la collaboration, la multiplicité des contributions sans dénaturer la consistance du projet initial.
Mais neutre et encyclopédique ne veulent pas dire plat et impersonnel. Un article ne saurait être seulement un "tissu de citations", même habilement choisies, ni une compilation indigeste de sources, car il doit être bien rédigé dans un style unitaire, agréable et accessible. Il n'est pas non plus simplement une "synthèse de synthèses", car à trop multiplier les sources tertiaires, autant lire la source elle-même soit l'article d'une autre encyclopédie (comme l'Universalis, par exemple). D'ailleurs une compilation intelligente et intelligible de savoirs ne ressemble pas à une autre compilation des mêmes savoirs (et de même qualité), car la personnalité du compilateur y entre inévitablement en jeu. Même si (surtout si) le compilateur est collectif et les contributeurs multiples. La question reste alors de rendre compatibles les personnalités de chaque contribution... Oui, on l'a dit, c'est un chemin de crête, et difficile... Il me semble donc que, là encore, il faut y réfléchir à deux fois avant d'apposer un bandeau "Travail Inédit" sur la rédaction d'un collègue contributeur ou de le supprimer en tant que TI, surtout si le passage est pertinent, et éventuellement sourçable... Appréciation délicate ! Avant la suppression du passage concerné, il conviendrait donc de s'assurer que le sourçage est impossible, et d'en aviser l'auteur (qui dispose peut-être de sources inconnues de nous). Sans parler du cas où un contributeur référence un passage par un travail déjà publié ailleurs (hors WP) et dont il est lui-même l'auteur, pas toujours repérable dans la valse des pseudonymes...
Admissibilité des sources
modifierVoir ma tentative de nuancer (encore !) le principe wikipédien d'admissibilité des sources, dans une perspective toujours résolument inclusionniste ([7]), au cours de la discussion de l'article sur l'alpaga : Admissibilité des sources et statut de l'article . Et notamment par la distinction entre la loi et la jurisprudence, soit la règle et son application concrète à des situations qui sont toujours des cas particuliers. Même chose pour l'admissibilité des liens externes, par exemple ici : Liens externes. Comme souvent, ici comme ailleurs, il faut un cadre et un ensemble de règles communément admises, mais le maître-mot me semble être celui du discernement dans l'usage de ces règles, plus que la pratique de la pétition de principe en tout cas, pour l'application raisonnée et pratique du droit au réel.
Pour moi, il y a, dans notre communauté encyclopédique, trop de "suppressionnistes" (voir : suppressionnisme) qui prennent prétexte de leur interprétation restrictive et intransigeante, excessive, des principes wikipédiens pour censurer des informations justes et utiles, sabrer des passages éclairants, supprimer des références qui ne seraient pas assez "conformes" à leur vision dogmatique (subjective à leur insu) de nos règles communes. Supprimer une erreur améliore la qualité de notre encyclopédie, mais appauvrir son niveau informatif par principe (appliqué sans discernement) ne l'améliore pas. Une information juste et claire (sauf erreur évidemment), même en attente de sourçage, doit plutôt être sourcée justement, mise en perspective, et non supprimée sine die et sans sommation. Un passage boiteux doit être amélioré et reformulé, un passage douteux doit être corrigé, mais les informations justes qu'ils contiennent ne doivent pas être supprimées.
Encore une fois, je suis résolument inclusionniste (voir : inclusionnisme, et aussi : éventualisme) : dans le processus d'« édition coopérative multiple en continu » qui est le nôtre, tout article est perfectible, et donc jamais achevé (même s'il peut quand même dépasser des seuils comme l'indiquent justement les évaluations et les labels). Supprimer une source de mauvaise qualité n'implique pas forcément de censurer l'information qu'elle illustrait si celle-ci est (ou semble...) juste, utile et vraisemblable. Encore une fois tout est affaire d'appréciation, ce n'est pas binaire : tout ou rien, on garde / on supprime. Il y a un curseur à placer sur une ligne graduée :
- on supprime tout (information douteuse et source non admissible) /
- on maintient l'information non sourcée (ou bien on a supprimé seulement sa source inacceptable), et on la signale comme "en attente de sourçage" : balise "référence nécessaire" si l'information semble peu établie /
- ou "source souhaitable" si l'information est vraisemblable /
- pour une information moyennement sourcée, on garde les deux en attendant mieux et on cherche une meilleure source /
- information bien sourcée : on en profite et on en fait son miel (ou son fiel, si l'information nous heurte ou nous détrompe) et on passe son chemin.
D'ailleurs, qu'est-ce qu'une « source admissible », un « site de référence », un « site commercial » ? La fiabilité d'une source est bien sûr un principe wikipédien fort, et contraignant, car la qualité de l'information diffusée en dépend, et on se doit de ne jamais laisser subsister ou propager une erreur. Mais c'est inévitablement une notion relative. Il y a des erreurs ou des approximations même dans les articles scientifiques les plus apparemment sérieux, dans les sites institutionnels ou dans les revues "à comité de lecture", on peut y trouver des conjectures hasardeuses (parfois signalées ainsi) et des opinions non fondées, ou encore des biais d'auto-confirmation, même s'il y en a évidemment moins que sur Facebook, car la méthode scientifique a justement été élaborée pour tenter de les éviter. Et tout site, même gratuit, toute source, tout texte, même universitaire et scientifique, a quelque chose à "vendre". Le choix de l'information, même sourcée, relève donc toujours d'un jugement, bien sûr autant que possible éclairé, et le référencement d'une information ne saurait garantir à lui seul la vérifiabilité, voire la vérité, d'une information (une information même bien sourcée peut toujours être fausse, et un témoignage même sincère induire en erreur l'enquêteur...). Il y faut un recoupement — si possible pluridisciplinaire (« inventer c'est penser à côté » disait Einstein) — des sources et des informations en variant les éclairages, et encore une fois du discernement, beaucoup plus fort et difficile que l'intime conviction, et tout autant indispensable.
Une « utopie démocratique profonde »
modifierLes règles de rédaction (dans une encyclopédie coopérative) y sont donc en tout cas plus complexes et contraignantes que sur un blog (fort heureusement ǃ même s'il en existe de haute qualité), et a fortiori que dans un simple réseau social, car il s'agit de diffuser en effet un savoir réticulaire, authentique, référencé, sourcé et vérifiable. Avec des projets comme Babelio par exemple, notre Wikipédia représente un peu ce qui resterait d'une utopie de l'internet initial : un partage libre (à la fois gratuit et sans entrave, mais avec des règles de vie) et à l'infini des savoirs de tous et des passions de chacun, des raisons de vivre, le bonheur renouvelé des livres et des curiosités, des échanges qui intensifient la vie et font grandir l'âme, avec l'enthousiasme et tous les enchantements de la co-naissance, comme de la contemplation de l'univers...
Oui, cette « utopie démocratique profonde♦ » dont parle mon ami♥ occitan Michel Serres — à propos entre autres, justement, de Wikipédia —, utopie à m'aime♣ d'inventer le main-tenant : tenant en main[8] le monde et le présent pour la simple jubilation d'être (et donc loin du dangereux, illusoire et infantile fantasme de toute-puissance de l'homme). Michel Serres sous le doux regard, la pensée savoureuse, l'accent occitan et la présence tutélaire duquel je voulais aussi placer cette introduction, avec ceux de certains de ses compères et commères...
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♦- (Michel Serres emploie ici très certainement le mot "profonde" au sens fort, holistique, du terme). ♥- (et surtout maître dans la pensée subtile, i.e. féconde en liens inattendus, comme Edgar Morin l'est dans la pensée complexe, et mes amis dans l'anonyme multitude de la pensée qui s'avance comme dans l'éternité brève du cœur...). ♣- (lapsuçon calami très délibéré).
Slogan-logo de Wikipédia
modifierComme slogan-logo j'aimerais compléter celui de notre encyclopédie (laquelle est un bien "commun"), qui actuellement se formule ainsi sobrement : « WIKIPÉDIA L'encyclopédie libre », ce qui est déjà pas mal (avec la polysémie de la liberté : liberté de penser, d'écrire, de partager, et gratuité, don ; c'est-à-dire à la fois gratuite, bénévole et indépendante des intérêts financiers). J'aimerais préciser ainsi : « L'encyclopédie qui appartient au monde [/à tout le monde], que chacun peut améliorer, ou le savoir de tous pour tous ». Aussi : « l'excellence pour et PAR la multitude ».
- Soit au total : « WIKIPÉDIA L'encyclopédie libre qui appartient à tout le monde, ou le savoir de tous pour tous, l'excellence pour et PAR la multitude ». Je trouve que ça expliciterait et résumerait bien le projet, non? Mais ça serait un peu compliqué d'obtenir un consensus mondial, je pense ...
L'encyclopédie libre
qui appartient à tout le monde,
ou le savoir de tous pour tous,
l'excellence pour et PAR la multitude
Manifeste pour l'encyclopédisme, après indignation de dysfonctionnement
modifierDomaines
modifierJe voudrais soumettre des articles ou des contributions dans des domaines que je connais bien sur des sujets ou des auteurs qui me passionnent (l'enthousiasme n'est pas un obstacle à la neutralité bienveillante de l'encyclopédiste, mais l'un de ses carburants...) ː civilisations andines, musique des Andes, jazz, musique en général (par exemple la Fantaisie en fa mineur de Schubert, Jimi Hendrix), littérature sud-américaine (Pablo Neruda, Manuel Scorza, José María Arguedas, Víctor Jara, Jorge Amado, Gabriel García Márquez, etc.), littérature espagnole (Federico García Lorca, Antonio Machado), littérature française bien sûr (dont Jean Giono, par exemple, auquel j'ai déjà contribué et continuerai à le faire, ou René Char, Roland Barthes, etc.) et mondiale, Philosophie et Poésie (Nicolas de Cues, Angelus Silesius, Jim Morrison, etc.). J'envisage pour ce faire, par exemple, de traduire de l'espagnol que je maîtrise assez bien, des articles qui n'existent pas encore en français, en les augmentant d'informations, citations, références et sources (secondaires, tertiaires et aussi primaires, ce n'est pas interdit si c'est délicat ǃ) que je connais par ailleurs. Depuis j'ai par exemple beaucoup enrichi les articles Flamenco et Duende, Paco de Lucía, Federico García Lorca, et de nombreux autres appartenant à la même "galaxie" flamenca ou hispanique. Et aussi ceux de la "constellation" Musique andine (dont les articles El cóndor pasa, Los Incas, Kena, Tinku...), à suivre. Ainsi que de nombreux articles concernant les civilisations précolombiennes (andines notamment), surtout les Incas, ou encore l'éthique de réciprocité positive des Andes[Note 1], variante sociétale approfondie et ritualisée de la réciprocité sociale. Peut-être aussi contribuerai-je dans les domaines de la philosophie (métaphysique, épistémologie, et autres), et des spiritualités (de manière éclectique, bien sûr, et avec le recul informatif, la "neutralité bienveillante" propres à l'encyclopédisme). Voir par exemple les articles sur le poète mystique allemand du XVIIe siècle Angelus Silesius, ou le théologien et philosophe humaniste Nicolas de Cues auxquels j'ai beaucoup contribué, et les articles sur Jean-Marie Nicolle, Hervé Pasqua, à suivre...
Quoique je sois plutôt un littéraire "pur sucre" et ancien "khâgneux" ː
je ne m'interdirai pas néanmoins des incursions dans les domaines scientifiques, lorsque je dispose d'informations utiles et de sources solides ː comme par exemple pour l'article Cténophores, ou dans les domaines interprétatifs (rigoureusement encadrés) de la physique quantique, de l'intrication, de la synchronicité, de la musicologie, de la linguistique, de la poétique, de l'histoire, de la paléontologie, de l'anthropologie, de la zoologie (Tatou des Andes, grand Condor des Andes, Lézard des murailles par exemple), ou de la biologie (la Diapause par exemple), ou encore l'ornithologie ; tant il est vrai qu'une bonne vulgarisation ne saurait se passer de généralistes pour sa mise en forme communicative, et ne saurait être confiées aux mains des seuls spécialistes (au risque d'être aujourd'hui incompréhensible pour l'ensemble des lecteurs éventuels), à condition bien sûr d'être d'autant plus prudent dans la répercussion et le recoupement d'informations qu'on est moins spécialiste en la matière : ne l'oublions pas, dans l'expression « honnête homme » — (savant, synthétique et bienveillant), peut-être inventée au XVIIe siècle, mais chère aussi à nos ancêtres encyclopédistes « Lumières » du XVIIIe siècle français —, il y a "honnête" ǃ...
Mais aussi : colère et déception ; et même : j'ai boudé!
modifierProcédure de révocation sans appel avec effacement total d'une contribution sérieuse??
modifierMais je voudrais signaler ici d'emblée une déception que j'ai eue en participant une première fois (dès 2010, je crois), à l’œuvre collective et solidaire, coopérative, évolutive, sans publicité (et donc un exceptionnel îlot hors marchandisation généralisée) que représente Wikipédia: j'avais pris plusieurs heures de mon temps pour modifier et améliorer un article sur un compositeur français contemporain que j'aime beaucoup (Christian Lauba), sans intervenir sur son contenu (si ce n'est en ajoutant deux citations sourcées du compositeur lui-même); je m'étais contenté de restructurer l'article pour éviter des redites pures et simples, le rendre plus lisible et clair, et corriger au passage plusieurs erreurs d'orthographe et de grammaire (il y en a parfois encore dans certains articles). Je n'avais pas ainsi contrevenu, me semble-t-il, à l'esprit "encyclopédie wiki", ni à la neutralité de ton nécessaire. Mes modifications n'étaient que de bon sens, et ne portaient en rien atteinte au contenu initial, bien au contraire. D'ailleurs, certaines erreurs de l'époque ont été corrigées depuis et les corrections acceptées, preuve que mes modifications n'étaient pas inutiles.
Or, quelle ne fut pas ma surprise de constater que, quelques heures ou jours après, tout mon travail avait été mis à la "poubelle" par un "patrouilleur" de wikipédia, — l'article étant revenu à sa version antérieure, avec ses fautes d'orthographe, ses répétitions et ses maladresses de structure —, quasiment sans explication. Je me suis insurgé, j'ai demandé une justification, je souhaitais un arbitrage par une tierce personne qui aurait lu réellement mes modifications. Il m'a été répondu que les droits d'auteur et la neutralité n'étaient pas respectés (?? ce qui était manifestement faux, je n'avais pas modifié le contenu), et qu'il serait de ce fait inutile de donner à lire mes modifications à un tiers pour en juger différemment.
J'en ai conclu que ce n'était pas la démocratie, le pluralisme et le débat qui régnaient à Wikipédia, mais bien au contraire L'ARBITRAIRE LE PLUS TOTAL DES PETITS CHEFS LOCAUX AUTOPROCLAMÉS "PATROUILLEURS" (je ne sais s'il y a une élection avec débat contradictoire, comme pour être choisi comme administrateur ou "bureaucrate"...), puisque leurs verdicts sont sans appels!!!...
Très déçu, et comme la rédaction d'un article prend longtemps, je n'ai plus osé participer (si c'est pour voir tout mon travail jeté à la poubelle sans réflexion ni discussion, ce n'est pas la peine...). Et j'avais alors décidé de ne contribuer à nouveau à l'œuvre monumentale et bénévole de Wikipédia que lorsqu'on m'aurait expliqué comment fonctionne réellement et concrètement le système en deçà des règles affichées, et comment contrer ou au moins discuter, mettre en débat, le pouvoir exorbitant des petits chefs, ou au moins de celui qui a agi à l'encontre de mon travail comme un "flic" sans discernement.
Ce problème de l'arbitraire des patrouilleurs me semble vraiment un obstacle majeur à la qualité des contributions. Je n'ai même pas retrouvé les modifications que j'avais proposées dans l'historique de publication de l'article: c'était comme si elles n'avaient jamais eu lieu, et ne pouvaient donc plus faire l'objet d'une relecture ou d'un débat. Mes modifications de l'époque sont devenues inaccessibles (ce qui m'apparaît aujourd’hui assez exceptionnel, puisque même les vandalismes manifestes restent accessibles dans l'historique après leur révocation). Fallait-il que la contravention aux règles fût bien grave pour justifier d'une procédure aussi exceptionnelle ǃǃ Il m'a été dit plus tard par un ami contributeur expérimenté sur WP (oui : il y en a aussi des contributeurs solidaires, et de forts chaleureux, heureusement[9] ǃ), qu'en fait il lui semblait que c'étaient apparemment d'autres contributions intercalées entre les miennes qui avaient fait l'objet de cette révocation inaccessible sans appel (lesquelles, et sur quelle faute grave? Plagiat, paraît-il??) : et donc que le bébé fut sans doute jeté avec l'eau du bain... Quel manque de discernement ! Et on ne peut récupérer ces contributions pour faire le tri, car elles ont été effacées de l'historique de l'article. Heureusement, ce genre de pratiques de censure, osons le mot, me paraît rarissime sur Wikipédia.
Toujours est-il qu'aujourd'hui je sauvegarde chez moi sur disque dur externe toutes mes contributions importantes pour les mettre à l'abri des atteintes et sabrages sauvages (et définitifs et irrémédiables hélas ǃ) de certains "patrouilleurs" indélicats. Je ne saurais trop conseiller à tous les contributeurs débutants, — et même aux autres ǃ — de toujours faire de même, et de sauvegarder à l'extérieur du système, en wikicode, toutes leurs contributions... Ce n'était pas de chance ː commencer ma participation à ce patient travail d'élaboration jamais finie d'un savoir commun et partagé par une telle mésaventure ǃǃ Toujours est-il aussi que finalement le désir de participer à ce grand œuvre collectif qu'est notre encyclopédie m'a repris, fort heureusement, avec des coopérations amicales, enthousiastes et effervescentes qui m'ont réconcilié avec le projet[9].
Amélioration par sécurisation /ou/ raréfaction par asphyxie et "neutralisation" d'un article?
modifierAutre exemple: l'article "Kena" (ou "Quena", flûte des Andes, bien que son orthographe souhaitable dans le titre aurait dû être avec un K, puisque le mot vient du kechuwa qu'on ne devrait plus écrire quechua, et non de l'espagnol), en français, est aujourd'hui très pauvre en information (en espagnol aussi d'ailleurs, et bien que ce ne soient pas les mêmes informations). Or il se trouve que j'avais imprimé, il y a plusieurs années, l'article Kena que l'on trouvait à cette époque dans Wikipédia: il était un peu en "fouillis" mais très riche en informations justes (pour autant que je puisse en juger, mais je suis un peu un spécialiste de cet instrument, kéniste moi-même et bon connaisseur de l'histoire comme de l'organologie de l'instrument). Mais je n'ai jamais réussi à retrouver cette version ancienne de l'article dans son historique de publication, ou son forum de discussion, ce qui m'aurait permis de l'enrichir à nouveau tout en réorganisant un peu son "fouillis" initial: il n'était pas besoin de l'appauvrir autant pour y parvenir. Là encore, comment expliquer et justifier un tel gaspillage de travail et un tel gâchis d'information?
Le "parti pris" encyclopédique
modifierUn peu comme si, pour fiabiliser l'information, il s'agissait de la raréfier au maximum! C'est, je pense, une vision (presque une croyance) contradictoire avec l'esprit, avec l'objectif (ou plutôt le "défi impossible" l'"horizon-limite") de toute encyclopédie que je formulerai ainsi, faute de mieux: tendre, sans jamais l'atteindre bien sûr, vers une exhaustivité parfaitement organisée et presque auto-suffisante de l'information disponible, pour la conserver et la rendre accessible au plus grand nombre possible. Non pas "créer" le "savoir", mais en proposer une compilation intelligente et systématique mais souple, une "récollection" (au sens ancien, non religieux du terme): laisser le savoir se "concrétionner", se cristalliser avec élasticité, plasticité, c'est-à-dire se stabiliser peu à peu sans cesser d'être en mouvement, déstabilisation compensée donc dynamique et "néguentropique"[10], qu'on pourrait appeler plus simplement: approfondissement dans l'ouverture, expansion sans dilution, fragilisation sans vulnérabilité ("pas tous les œufs dans le même panier"!) ou comme l'a dit Gabriel Madinier et Philippe Meirieu après lui: "l'intelligence comme inversion de la dispersion", ainsi que la vie qui foisonne généreusement sans jamais perdre son chemin...
J'aimerais bien qu'un habitué de Wikipédia, ou un de ces patrouilleurs au pouvoir discrétionnaire, puisse me faire un jour une réponse[9] circonstanciée et non automatique à ces questions de fond sur le fonctionnement de NOTRE encyclopédie (bien commun). Parce que j'aime le projet Wiki, qui ambitionne de parvenir à l'excellence "démocratiquement" par la multitude des apports et l'interaction, et non par la seule qualité individuelle, "aristocratique", des contributeurs experts, comme par exemple l'Encyclopaedia Universalis. Parce qu'on est plus fort quand on est solidaire, parce que la vérité est multiple et relative et jamais figée, parce qu'on n'a pas raison tout seul et qu'on apprend ensemble, parce que l'intelligence et la science sont des œuvres toujours plurielles en deçà des "intuitions géniales", qui dorment dans l'inconscient collectif avant de s'éveiller dans une seule claire conscience , et parce que l'univers n'est pas un chaos mais un réseau complexe ultra subtil et intriqué, synchronique[11]...
Et donc une erreur dans un article finira toujours par être mise en perspective et corrigée (quoique mémorisée: on n'apprend que de ses erreurs), parce qu'on est des millions, des milliards à le lire, et même, c'est nouveau, à l'écrire. Les principes de fonctionnement (le consensus mouvant sur l'objectif et la méthode) étant là pour empêcher qu'une rumeur ne devienne vérité à force d'être répétée sans conscience (comme les fameuses "traînées de poudre" du web, grand pourvoyeur en "infoxication")... Et en effet, si la démocratie c'est "la gestion raisonnée des conflits", il ne faut pas oublier "raisonnée" dans cette définition, au risque de voir se multiplier les conflits à l'envi et presque à plaisir (pervers), comme si le conflit était le plus sûr moyen de cerner la vérité... (sinon la démocratie c'est seulement le b..... organisé!). Et attention : le « débat scientifique contradictoire », ou « controverse scientifique », donc argumentée, probatoire et probable au sein d'un consensus relatif sur le système de probation, ce n'est pas la même chose que le conflit, même si elle y ressemble parfois, hélas, les scientifiques étant aussi de pauvres humains faillibles comme tous les autres... Encore faut-il donc que la démocratie y fonctionne avec discernement et respect... (La démocratie n'ayant d'ailleurs pas toujours raison, comme on le sait, puisque le triste sire Hitler avait été élu à peu près démocratiquement, hélas!). Merci à tous ceux qui m'auront lu jusqu'ici d'avoir partagé ce moment avec mes indignations, mes tâtonnements, mes réflexions et mes enthousiasmes sur notre œuvre commune.
La métaphore (ou parabole) du "mauvais jardinier", manifeste contre la censure des "suppresseurs d'articles" et "raréfacteurs" de tout poil. L'esprit encyclopédique.
modifierVoir aussi, sur ce sujet délicat, mon intervention tardive dans un débat d'admissibilité reporté sur ma Page de Discussion ci-jointe :
Ainsi que mon point de vue détaillé sur les niveaux différents dans l'exigence de sourçage (sinon de vérifiabilité) entre toute information prise isolément et le rapprochement de deux informations :
Voir aussi, dans ma PdD ci-jointe, mon point de vue sur « la Vérité est-elle l'objet d'une encyclopédie, de la science ? Le statut de l'erreur, la fiabilité et la vérifiabilité de la connaissance partagée en multitude » :
Les deux jardiniers
modifierFoisonnant ou raréfié?
modifierIl me revient de mon enfance (de mon grand-oncle) une histoire allégorique qui illustrera bien ce que je veux dire et m'aidera à préciser l'état d'esprit de mes intentions et contributions : c'est la métaphore, ou même la parabole, carrément, du "Mauvais Jardinier", que je m'en vais vous conter. Or donc, alors que j'aidais mon oncle dans ses attentifs et patients travaux de jardinage (il m'appelait "mon ombre" car je le suivais consciencieusement), il me dit un jour :
« — Vois-tu, il y a deux façons d'être un mauvais jardinier : il y a celui qui arrache tout, de crainte de laisser pousser une seule mauvaise herbe (son jardin idéal, c'est un parking, un terrain de golf, ou la pelouse du stade vélodrome ou celle de Wimbledon, soit l'uniformité rêvée par le diabolique Monsanto)... Et il y a celui qui laisse tout pousser, de peur de couper une seule bonne plante (son jardin-limite, c'est la jungle)... Mais nous, on doit faire un jardin. Un vrai jardin. Vivant. Doit-on couper les pâquerettes et supprimer les pissenlits pour tondre le gazon? ». (Souvenons-nous du génial hippie baba inventeur musicien "happyness-manager" et écologiste tendre avant l'heure : Gaston Lagaffe, qui avait inventé une micro-tondeuse à gazon qui permettait de tondre en passant entre les petites fleurs des champs pour les préserver ǃ... Et il ajoutait, réaliste (si ǃ) : « Note qu'il faut être patient » ǃǃ).
C'est donc un équilibre difficile à trouver et à maintenir. C'est un chemin de crête. Il y faut justement de l'attention et de la patience : une encyclopédie n'est pas un essai, elle ne saurait être ni un foisonnement chaotique d'informations non vérifiées, non hiérarchisées et mal sourcées, ou de points de vue personnels et subjectifs même convaincants, ni un simple recueil d'informations certaines, triplement recoupées et squelettiques (une dépêche de l'AFP), car elles sont alors trop rares et que le débat contradictoire fait aussi partie de la science et de l'information à partager.
Marcher sur ses deux jambes plutôt que sur la tête... Le chemin ou la trace?
modifierLa science elle-même est en effet avare en certitudes, toutes ses "vérités" sont temporaires et relatives, réfutables et vérifiables (ce qui ne veut pas dire, justement, vérifiées ou réfutées). Mais attention, pour être relative, la vérité scientifique, même quand elle n'est encore que conjecturale, n'en est pas moins vraie pour autant, et d'une vérité plus "vraie" que celle de la totalité des croyances, des convictions, des idéologies et des vérités révélées. Après controverse scientifique, elle construit un ensemble de vérités prouvées et vérifiées qui font consensus temporaire, « jusqu'à preuve du contraire » comme aime à le répéter Nicolas Martin producteur de La Méthode scientifique, l'émission de France Culture. Le fait que les scientifiques se contredisent souvent n'est pas la preuve qu'ils avaient tort : c'est une condition imprescriptible de la démarche scientifique elle-même que de soumettre toute avancée à un débat contradictoire et à une évaluation de type probabiliste de la vérifiabilité de toutes les options alternatives ; et cela ne signifie pas que toutes les vérités se valent, ni qu'une vérité conjecturale à modéliser ou une hypothèse scientifique sont de simples équivalents d'un délire paranoïaque ou du fantasme d'une quelconque "vérité alternative" au sens "trumpien", soit une infox de plus... "Jusqu'à preuve du contraire", c'est-à-dire justement, parfois, pour toujours ǃ
Par exemple, consensus fort et certain, vérifié et (quasiment, car il reste des résidus de doute complotiste et de "vérités alternatives") indiscutable, consensus aujourd'hui apaisé dont l'acquisition a pourtant fait couler le sang : la Terre n'est PAS plate, elle est (à peu près) sphérique, et elle n'est PAS au centre de l'univers ǃ Autres exemples de consensus majoritaire mais plus temporaire et fragile, en "crise" (au sens étymologique) permanente : le « modèle standard de la physique des particules[12] » ou le « modèle standard de la cosmologie » et son insaisissable singularité cosmique de densité-gravité-énergie infinie (?) d'avant le Big Bang. Mais tout consensus (même peut-être le premier cité) est forcément temporaire, parce que la vérité ultime du réel et de l'être comme le sens de l'univers sont probablement absolument inaccessibles. Ce fait ne signifie pourtant nullement qu'ils sont inconnaissables : mais bien plutôt que leur "connaissabilité" est infinie (ce qu'on peut déduire des fulgurances de Nicolas de Cues et d'Angelus Silesius). Et fort heureusement ǃ L'"approximation" infinie de la vérité scientifique signifie qu'elle pourra s'approcher toujours plus de la vérité ultime sans jamais l'atteindre tout à fait, comme la flèche de Zénon d'Élée[Note 3], ce qui nous promet encore et encore de passionnantes découvertes. Car la joie est dans la poursuite, le plaisir est dans le désir sans jamais l'éteindre, la réponse est dans la question (et réciproquement, ad libitum), la vérité est un chemin point un aboutissement : quel ennui serait-ce que d'arriver au bout ǃǃ D'ailleurs, comme le dit Machado[13], repris une fois par Víctor Jara[14] ou chanté par Joan Manuel Serrat qui le cite dans sa chanson Cantares (« Chants »)[15] :
« Caminante, no hay camino :
se hace camino al andar.
(« Marcheur, il n'y a pas de chemin :
le chemin se construit en marchant ») »[13].
Science et religion ne s'opposent pas
modifierLe chemin et l'horizon. Différents modes de connaissance et d'être-au-monde.
modifierCeci ne disqualifie pourtant pas non plus le type de "connaissance" de soi, d'intuition de sens et d'adhésion au monde que les croyances, les mystiques et les religions déploient, ou que le "sentiment océanique" perçoit... Car enfin il ne suffit pas de dire que l'absolu (du réel ou du divin) est inaccessible pour faire taire en nous l'insatiable curiosité de la pensée, ou le besoin d'explorer l'absolu sans pouvoir le connaître, en tâtonnant dans le noir soulagien (ou le bleu nuit foncé-lumineux) du mystère... Savoir qu'on n'arrivera jamais au bout n'interdit pas de se demander ce qu'il y a de l'autre côté de l'arrivée, un autre chemin, une autre manière de cheminer ? Besoin de transcendance (ou de "surplomb" penché au-dessus du précipice sans fond) et conscience de la mort sont inextricablement et inexorablement liés... Ainsi l'existence de la vérité scientifique n'invalide en rien l'évaluation philosophique des conditions de la Vérité, ni la construction d'une connaissance métaphysique, ni la pertinence d'une réflexion théologico-philosophiʃque ouverte.
Au fait, la logique qu'emprunte la réflexion et la rationalité métaphysique est-elle si différente de la logique à laquelle se soumet la créativité mathématique? D'ailleurs, le réel est-il mathématique? Ou bien la mathématique n'est-elle qu'une projection de notre fonctionnement cérébral sur le réel, soit un langage de plus (même si rigoureux et quasi "saturé" logiquement), et dont toute vérité n'est que convention fondée sur du sable?...
D’un côté la description mathématique du réel est « étonnamment efficace » (Eugène Wigner[16]) ; de l'autre en raison des théorèmes d'incomplétude de Gödel, toute théorie mathématique est nécessairement "insaturée" de manière interne et contient inévitablement des énoncés indécidables, dont l'affirmation comme la négation sont tout aussi indémontrables et irréfutables l'une que l'autre… L'indécidabilité, d'une assertion ou d'un système, c'est donc une mathématique qui ne peut prouver sa vérité par elle-même ; et toute mathématique existante, envisageable ou même inenvisageable encore, et même hors toute conjecture, contiendrait absolument et nécessairement des énoncés fondamentaux qui ne sont pas démontrables, dont la négation n’est pas non plus démontrable, et dont on a démontré qu’affirmation comme négation sont irréfutablement indémontrables (mais une telle proposition n’est-elle pas justement un modèle d’énoncé indécidable ? Et l’indécidabilité est-elle un critère de vérité ?). Le théorème de Gödel serait-il donc définitivement irréfutable ? Mais la réfutabilité n’est-elle pas justement selon Popper, comme la vérifiabilité, un critère de vérité relative indispensable à toute démarche scientifique ? Si, si : même les mathématiques sont expérimentables. Gödel irréfutable, peut-être, mais jusqu’à quand ? Jusqu’à ce qu’un mathématicien-logicien plus génial encore le réfute, et élabore une théorie mathématique qui serait, elle, intégralement démontrable et décisive (plus fort que « décidable ») ?...
Ce problème —[qui remonte au moins à Platon et Aristote, renouvelé par Nicolas de Cues, Nicole Oresme et Galilée (entre autres), ou Riemann, Lobatchevsky et Poincaré (etc.), avec leurs géométries non euclidiennes remettant en cause l'axiomatique fondamentale des mathématiques]— est encore très controversé, peut-être définitivement indécidable lui aussi, et donne lieu à des débats passionnés et passionnants, dont la note et les liens suivants donnent un aperçu (note[a]).
De même, le concept de Dieu est-il la formulation maladroite et imparfaite de notre tentative d'approcher un mystère qui nous dépasse ou bien est-ce un fantasme freudien nous aidant à faire le deuil (de l'archétype) du père, et donc une production de notre inconscient? En tout cas Dieu comme le Réel sont, à égalité, des absolus inaccessibles. Et l'on peut être aussi légitimement fondé à se demander « —le Réel existe-t-il? » que « —Dieu existe-t-il? », sachant qu'on n'en aura jamais la certitude ni pour l'un ni pour l'autre, mais seulement parfois la prescience ou l'intime conviction, hors toute preuve (ils peuvent s'éprouver, mais non se prouver), heureusement.
D'ailleurs les athées aussi, parfois, revendiquent à raison une spiritualité (comme André Comte-Sponville[23]), la plupart des scientifiques ont des croyances, et des intuitions mystérieuses, car c'est probablement l'une des composantes du fonctionnement cérébral lui-même[24]. Et le scientisme, le matérialisme, l'athéisme, même l'agnosticisme, sont des croyances et des convictions intimes au même titre que le spiritualisme christique évolutionniste d'un Teilhard de Chardin, ou le Védanta d'un Prajnanpad, ou le bouddhisme d'un Trinh Xuan Thuan. Matérialisme et spiritualisme sont alors, eux aussi à égalité, des croyances ayant le même degré (faible) de réalisme et de probabilité...
Il existe donc aujourd'hui, on l'a vu, des spiritualités sans religion, ce qui n'est pas gênant. Mais il y a aussi —et c'est plus grave, c'est même un combleǃ— des religions sans spiritualité (ou si peu) : tous les intégrismes fétichistes et littéralistes...
Mais le domaine de pensée des croyances, leur démarche cognitive, leur contexte d'expérience partageable, leur champ d'action et d'application ne recoupent pas ceux de la science. Ainsi, la théorie de l'évolution de Darwin, aujourd'hui complétée, est justement une théorie, passée au crible de la démarche scientifique, donc à ce titre toujours réfutable (ce qui ne veut pas dire fausse), et NON une croyance à renvoyer dos à dos avec le créationnisme, lequel n'est pas une "théorie" concurrente mais la croyance en une vérité dite révélée ; ils ne jouent pas sur le même terrain de vérité, et il est absurde de vouloir les mettre en rivalité dans l'éducation comme le font des courants intégristes aux États-Unis par obscurantisme régressif et même, métaphoriquement, par une sorte d'"atavisme récessif psychohistorique" ou de dérive psycho-épigénétique collective délétère... comme tous les intégrismes, qu'ils soient catholique, musulman, protestant, juif, bouddhiste, voire communiste, (etc., hélas ǃ), car toutes les religions tuent ou ont tué : soit l'extrême absolu de la honte ou l'absence de toute vergogne devant la pire des contradictions ǃ...
Créationnisme et évolutionnisme ne "s'opposent" donc pas, ils n'ont simplement pas le même langage, ne jouent pas sur le même terrain et ne parlent pas de la même chose ; d'ailleurs Dieu l'Incommensurable, s'il existe, aurait très bien pu vouloir créer un univers évolutif, in-fini = non fini, en création continue donc... Ce n'est pas inenvisageable ǃ Peut-être bien qu'au soir du sixième jour, contemplant Son œuvre, Il se dit que tout cela est bel et bon, mais qu'Il est un peu fatigué (difficile d'imaginer la "fatigue" de l'absolu... et pourtant)... Alors Il crée le premier week-end, fait la grasse mat' et se repose, invente quand même la prière et le jour de la messe. Mais dès le lundi, lendemain du premier repos dominical, Il Se lève tôt, Se retrousse les manches et Se remet au taf illico, parce que le Sacré Boulot n'est pas fini, en fait. Qui serions-nous d'ailleurs, (paraphrasant Niels Bohr à Einstein) pour dire à Dieu ce qu'il doit faire ? Mais Giordano Bruno en est mort... livré au bûcher de l'Inquisition en 1600 (ben oui, à cette époque encore, l'Église, marchant sur la tête, pratiquait la torture et la peine de mort, et sans se salir les mains en plus, livrant l'"hérétique" au "bras séculier" ǃ Si si, vous ne rêvez/cauchemardez pas, c'était la même église que celle du Christ supplicié sur la Croix...). Brûlé vif simplement pour avoir postulé l'infini de l'univers, reflet de l'infini de Dieu, et contenant par extériorité une infinité d'univers naissant et mourant mais qui chantent tous la louange de Dieu, et font honneur à son omnipotentialité, car Il ne saurait être "avare" de Sa toute-puissance[25].
De même, dès lors qu'on ne "bloque" pas maniaquement sur des détails relevant de l'histoire des mentalités et des civilisations dans leurs contextes respectifs (et contingents, comme par exemple le patriarcat patrilinéaire, oui ː contingent, si, siǃ), et lorsqu'on accepte de les lire métaphoriquement et symboliquement —c'est-à-dire ni de loin, bien au contraire : avec tendresse ǃ Ni de trop près : soit sans la myopie superstitieuse et fétichiste— on peut observer que les grands mythes et récits cosmogoniques dessinant les visions du monde de la plupart des civilisations, d'abord se ressemblent sur des points importants, ensuite témoignent souvent d'une singulière prescience poétique annonçant des éléments déterminants du "roman" cosmologique de notre modernité scientifique (note[b]).
Le littéralisme, maladie infantile fétichiste de la spiritualité
modifierEn matière de religion —et toutes les religions révélées ou religions du Livre en ont été, en sont ou en seront hélas infectées— le littéralisme, qui consiste à prendre au pied de la lettre tout écrit ancien et sacré (pourtant longuement élaboré et souvent remanié, relevant à ce titre de la science historique et philologique), est une myopie intellectuelle qui amène à confondre le message, le vecteur du message et l'émetteur du message, à conférer abusivement un caractère sacré et absolu à l'écrit contingent, par proximité métonymique fétichiste entre l'esprit et la lettre. Même en religion, « la vraie admiration est historique [...] l'admiration absolue est toujours superficielle »[27], comme disait Ernest Renan dans L'Avenir de la science[28], même si le positivisme et l'idée de progrès —dans lesquels baignait Renan, que j'admire « historiquement » lui aussi— ont depuis montré leurs limites. Et ceci ne diminue en rien le respect, et l'amour même, qu'on peut avoir pour une œuvre d'art comme pour un écrit sacré, bien au contraire : cela les redouble et les nourrit d'enjeux culturels et personnels.
Le littéralisme, sur le plan psychologique, correspond selon moi à un délire de rassurance paranoïaque, à un besoin névrotique et anxieux de stabilité et de certitude (laquelle « rend fou[29] », rappelons-le) par simplification, pour répondre à la crainte de soi-même ou haine de soi, de son corps, de ses pulsions "incontrôlables". Le littéralisme fait partie du "cordon sanitaire" et du rempart que le Surmoi tente d'ériger contre les forces obscures du ça et de l'inconscient. Le littéralisme relève à ce titre aussi de la pensée magique (entendue psychologiquement dans son sens péjoratif, et non dans son sens anthropologique), et du fantasme infantile de toute-puissance. Pour moi, le dogme, la divinisation de l'écrit, le ritualisme étroit et méticuleux, l'anxiété superstitieuse sont des remèdes empoisonnés, pires que le mal, à l'incertitude de l'avenir, à l'angoisse métaphysique de la perte de sens, à la peur de la mort...
Oui, la peur de la mort, car même si certains terroristes islamistes assurent par provocation « aimer la mort plus que nous nous n'aimons la vie », c'est au moins un mensonge (car ils espèrent bien obtenir une vie éternelle par le martyre, oubliant qu'« un bon tient vaut mieux que deux tu l'auras »), ou pire : c'est un mensonge à soi-même, feignant d'ignorer que jamais le Dieu de bonté ne pourrait vouloir la mort d'une seule de ses créatures ou s'en réjouir, qu'il s'agisse de celle du "sacrifié" ou de celle du "sacrificateur". Penser cela de Dieu, quel qu'Il soit, c'est lui faire offense bien plus gravement qu'une caricature[30]... D'ailleurs c'est aussi Lui faire offense, à Lui l'intelligence absolue, toute pétrie de tendresse, que de penser qu'Il puisse être dépourvu de tout sens de l'humour et qu'Il n'aime pas le rire, ainsi que le dessinateur Mric suggère l'inverse[31], ou comme le pensait le méchant moine du Nom de la Rose d'Umberto Eco, filmé par Jean-Jacques Annaud, Jorge de Burgos. Celui-ci voulait garder au secret le rare manuscrit d'Aristote sur la comédie (d'ailleurs aujourd'hui perdu) extrait de sa Poétique, et en priver l'humanité, car le rire est selon lui démoniaque : il exorcise la peur, or pour lui on ne peut vénérer Dieu que si on Le craint. Alors qu'il suffirait tout simplement de L'aimer, peut-être. Croire que seule la peur (et la culpabilité du péché originel) concourt à la croyance et soutient le pouvoir de l'église, c'est à l'évidence confondre délibérément la superstition et la foi, ainsi que la religion d'un Dieu de bonté, de miséricorde et d'amour, avec le pouvoir terrestre ǃ Tous les totalitarismes se fondent sur la peur, et toutes les manipulations sur un sentiment de culpabilité patiemment distillé... Et d'ailleurs l'humour, en débarrassant la foi de l'emprise d'une religiosité coercitive et même punitive[32], ne la met pas en danger mais au contraire la rend à sa vocation première, dans la Joie divine...
Les littéralistes de tous bords, comme les islamistes, sont donc bien loin de toute spiritualité vraie, qui ne peut être qu'une exploration positive de soi et du monde, de la relation et du sens, de sa place dans le cosmos, ainsi qu'une contemplation de la merveille de la vie dans l'univers, une perception du Tout infini, du réseau et du lien subtils sous le chaos et le non-sens apparents, nourries de l'amour des œuvres d'art et de la lecture des livres, et en bonne place celle des livres qu'il vaut mieux dire "saints" (Saint François d'Assise savait rire aux éclats et parler aux oiseaux) que "sacrés" (= intouchables, donc inappropriables)... une profonde Action de grâce, en un mot, au « plus intime de l'intime »... et non une construction réactive et défensive de l'ego travaillé par ses névroses, son ressentiment (analysé par Cynthia Fleury[33]), ses peurs et ses obsessions ǃ Car l'Esprit (à la fois âme, pensée et sourire), qui n'ignore pas la force de la métaphore, est toujours plus puissant que la Lettre, le sens subtil excède toujours les mots même les plus ciselés, dont la poésie seule appréhende (aux deux sens) le mystère...
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Exposition "Art et nature au Moyen Âge", Musée national des beaux-arts du Québec, 2012[34].
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Vitrail de Saint François d'Assise, Sanctuaire de Pointe-aux-Trembles (Québec, Canada), en 2019.
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Statue de Saint François d'Assise à Boston.
Savoir et conviction. Laïcité = Liberté et Conscience
modifierDe même l'école est un lieu public où seule la science a droit de cité, où les opinions n'ont le droit de s'exprimer que pour être étudiées, comparées, relativisées, et donc seulement après avoir été d'abord objectivées. Parce que l'école a pour mission "sacrée", et en tout cas comme objectif, de former un citoyen libre et laïc, un esprit critique et une pensée personnelle et responsable. Mais cette citoyenneté n'est pas le tout de la personne : la sphère privée (familiale, amicale, relationnelle au sens large) est le lieu privilégié où les convictions intimes peuvent s'échanger, se transmettre (mais se discuter aussi), évoluer, et se forger pour compléter la formation de la personnalité. Science et religion ne s'opposent pas comme on l'a vu mais jouent sur des registres différents ne s'interpénétrant pas, il est donc criminel et absurde de fabriquer un conflit de légitimité dans la tête de nos enfants d'âge scolaire : l'École de Palo-Alto nous l'a appris, la double injonction contradictoire est ce qui paralyse la pensée et place la personne devant l'impossible, donc en état de sidération mentale, ce qui rend fou...
Nier cela c'est oublier que la laïcité, particulièrement dans sa conception "à la française", est non seulement une liberté individuelle fondamentale (et surtout la garantie de la liberté de tous, assurant la coexistence pacifique de ces libertés individuelles[32]), mais qu'elle est aussi un formidable moyen de connaissance et d'ouverture d'esprit[36], qui permet entre autres d'envisager le fait religieux comme objet de science et comme vecteur culturel souvent décisif, et pas seulement comme système de contrôle des pensées et des comportements, d'auto-censure, et pire ː d'oppression normalisante pour les peuples et les personnes (qu'il est aussi) ; et enfin d'étudier avec neutralité bienveillante son apport civilisationnel, un peu comme le fait le journal « Le Monde des religions ». La vraie spiritualité ne saurait avoir peur de la science, comme la Co-naissance ne saurait craindre la connaissance. Si elles en ont peur, c'est qu'elles ne sont pas vraies, comme la "religion sans spiritualité" déjà évoquée n'en est pas une non plus...
Ainsi la religion peut être objet de science, avec respect, avec passion. Parallèlement, la science peut aussi parfois faire l'objet d'une véritable religion (comme le scientisme, même intelligent, d'un Renan, encore), mais pas sans dégâts là non plus. Car la science poursuivra toujours, et n'obtiendra jamais, l'insaisissable fin-mot de l'univers. Et elle ne PEUT pas se poser (elle ne le souhaite pas d'ailleurs) l'inlassable question du SENS. Érigée en religion, la science ne peut pas non plus tenir ses promesses, et n'a donc en ce cas, elle non plus, pas plus que l'« avenir d'une illusion »[Note 4]...
D'autant qu'elle connaît, comme les religions, des crises internes : comme l'incompatibilité entre la quantique et la relativité générale, comme la relativité du temps sans référentiel absolu d'Einstein, ce temps à la fois si évident et si indéfinissable/insaisissable finalement que certains en viennent à douter de son existence[37],[38] ; ou comme l'incomplétude de Gödel ou encore l'incertitude de Heisenberg et l'indéterminisme fondamental de la matière, tous trois théorisant une profonde, et troublante, et irréductible limitation, par principe épistémique, à notre horizon de "connaissance", ainsi qu'une inaccessibilité ontologique de la "réalité"[37]. Comme le dit Palle Yourgrau (philosophe et professeur à l'université Brandeis, Massachusetts) :
« La dialectique de la connaissance et de la réalité — du limité et de l'illimité — allait devenir [par eux trois] un thème dominant du XXe siècle [et de notre début de XXIe siècle]. »[37].
Tout se passe un peu comme si on aboutissait paradoxalement à une limitation imprescriptible de la connaissance et de la connaissabilité du réel par la progression indéfinie de la connaissance elle-même. Une auto-limitation, donc, qui fait la connaissance à jamais asymptotique à la droite infinie du réel... Encore une fois, cela ne signifie pas que le réel ou la vérité sont inconnaissables, mais plutôt que leur connaissabilité est infinie.
La science connaît aussi, comme les religions, des crises externes car il n'est pas sûr qu'elle puisse relever à terme le défi immense des problèmes que pose à l'humanité sa propre expansion indéfinie. Mais heureusement, l'inverse n'est pas sûr non plus (Qué será, será...). Pour autant la science ne saurait bien sûr être absente des révolutions techniques et des adaptations sociétales que la situation —et l'enjeu de notre survie— imposent, pas plus qu'on ne pourra se passer d'une dimension spirituelle (ni d'une vision holistique pour un horizon au-delà de notre espèce) pour en avoir la force... Il s'agit donc, je pense, de « créer son chemin en marchant », et sur ses deux jambes si possible...
Pour en finir avec les guerres de religion
modifierY a-t-il plus insensé qu'une guerre de religions, fratricide par définition? Même la guerre internationale, la guerre ethnique ou la guerre civile, pour monstrueuses et absurdes qu'elles soient toujours, n'atteignent pas au même niveau d'absurdité, sans parler de la lutte révolutionnaire ni de la lutte des classes qui relèvent d'une autre lecture... Une religion qui fait la guerre au nom de Dieu (le pauvre ǃ Blasphème absolu...), c'est lorsque les convictions intimes sont dévoyées en outils de pouvoir et d'aliénation... Et il existe des religions politiques (toutes les dictatures) et des religions idéologiques (comme le néo-libéralisme et l'ultra-libéralisme)... Toute religion personnelle, —se partageant à égalité entre l'intime et le collectif, entre la foi et le doute, sans quoi elle n'est pas vivante, sans quoi elle n'est que fixation morbide sur un passé idéalisé, sans quoi elle n'est que fanatisme névrotique et mortifère (comme le dit Nietzsche dans Ecce Homo, « ce n’est pas le doute, c’est la certitude qui rend fou »[29] ; tous les saints, et Jésus lui-même sur la croix, doutent...),— toute religion devrait être anti-guerre par essence et tenir la vie comme première valeur sacrée. D'ailleurs que vaut une croyance imposée par la force ? Peut-on atteindre l'intimité de l'âme par la force? Comme disait le Mahātmā Gandhi (cité de mémoire) : « Si un homme fait cette démarche de cheminer en vérité vers le cœur de sa propre religion, lorsqu’il y parvient il se trouve, de ce fait, au cœur même de toutes les autres religions du monde ». Et aussi : « Par religion, je n’entends pas un ensemble de rites et de coutumes, mais ce qui est à l’origine de toutes les religions et qui nous met face à face en vérité avec le Créateur. Avec notre Vérité ». Et encore : « La Vérité a la dureté du diamant et la tendresse de la jeune fleur ». Ou enfin (dans le film « Gandhi » : « Un hindou : " — Bapu, ma femme et mes enfants ont été tués par les musulmans ǃ Moi aussi j'ai tué des hommes, des femmes et des enfants musulmans. Et maintenant je vis en enfer...". Gandhi répond : " — Je connais un moyen pour remonter de l'enfer : adopte des petits musulmans orphelins, et puis élève-les avec amour dans leur propre religionǃ..." ».
Il semble même que pour le Coran, d'après Marwan Sinaceur (professeur de psychologie sociale à l’ESSEC, de religion musulmane, spécialiste de la résolution des conflits et de la culture arabe), la liberté de conscience et la modération en matière de religion soient précieuses : « Chacun a la liberté de croire en ce qu’il ou elle veut, en son âme et conscience. Il ne s’agit pas pour les croyants ou croyantes de contrôler les pensées d’autrui, mais de faire l’effort soi-même, individuellement, d’atteindre [le plus haut niveau d'exigence de sa propre] foi. La logique est simple : chacun est responsable de sa croyance, pas de celle d’autrui [...] (Coran, 16.125.). On ne peut forcer quelqu’un à croire. Même le Prophète de l’islam ne pouvait ni ne voulait convaincre par force ceux ou celles qui ne souhaitaient pas entendre son message, le for intérieur reste du domaine de l’intime (Coran, 28.56; 46.23). Et, personne ne peut tout savoir, seul Dieu sait tout (Coran, 18.22). Il faut donc accepter de ne pas vouloir avoir raison contre autrui et chercher soi-même, de manière continuelle, son chemin spirituel personnel. De fait, le Coran insiste explicitement sur la responsabilité morale individuelle de chaque homme ou femme: chacun doit assumer la moralité de ses actes individuellement, et nul ne pourra se prévaloir des injonctions d’autrui pour échapper à la moralité de ses propres actes (Coran, 2.48; 17.13, 15; 19.95; 75.13-15; 82.19) »[39].
De même la science n'est PAS athée par définition (ni croyante), jamais la science ne dira que l'univers n'est PAS une création, pas plus qu'elle ne dira qu'il en EST une, ni même que SEULE la matière est réelle (d'ailleurs la réalité ultime de la matière semble aujourd'hui aussi insaisissable[12] que le concept d'esprit ou que l'idée du divinǃ), ni encore que la perspective du "dessein intelligent", quoique pseudo-scientifique, est dénuée de tout argument parfois puisé dans la description scientifique du réel, particulièrement lorsqu'André Comte-Sponville, encore, tout en s'en démarquant, l’élargit du domaine biologique à la cosmologie, en le mixant avec le concept épistémologique du principe anthropique[23]). La science refuse simplement et sagement de se poser les questions auxquelles elle ne peut pas répondre par elle-même (elle a déjà bien assez à faire avec les autres questions ǃ) , ce qui ne signifie pas que ces questions, comme celle du sens, ne se posent pas du tout. Mais elle se garde bien normalement de les trancher dans une direction ou dans l'autre, sans disqualifier pour autant les autres tentatives de circonscrire le mystère. Et pourtant n'y eut-il pas jusqu'au logicien et grand mathématicien Kurt Gödel, ami d'Einstein, qui ne considéra comme possible de démontrer "mathématiquement" l'existence de Dieu[24] ?ǃ Ou, plus précisément, qu'il n'est pas illogique de penser que Dieu existe, et que l'idée de Dieu a la même validité qu'un axiome mathématique[24]... Et ce n'est pas un "blasphème", même si l'être de Dieu excède absolument toute mathématique (et toute théologie aussi d'ailleurs, ce qui est au fondement même de la théologie négative ou apohatique...) ǃ
Pardon d'aligner ici tous ces truismes, mais le sujet est redevenu si brûlant —hélas ǃ (Nous n'oublierons pas le sacrifice de Samuel Paty...)— dans notre actualité à nouveau travaillée d'obscurantisme (qui l'eût dit?), qu'il me semble bon de réaffirmer ces distinctions, si possible de façon subtile et mesurée (j’espère !), surtout si l'on tente de décrire l'horizon de l'effort encyclopédique, et de définir les valeurs et la motivation encyclopédistes.
Pour une spiritualité "ouverte" ?
modifierEt Malraux serait je pense tristement surpris, s'il revenait aujourd'hui, du sort bien régressif que notre siècle réserve pour l'instant à la célèbre phrase qui lui est souvent attribuée sous différentes versions (à tort parce qu'elle est apocryphe, mais en fait "presque" authentique, comme on peut le voir à la section « Nostalgie du divin » de l'article que notre Wikipédia lui consacre) :
« Le siècle prochain sera spirituel ou ne sera pas »[40].
Mais attention, n'oublions pas la fin de la phrase, qui est terrible : « ...ou ne sera pas ». Cela signifie qu'on en arrive à un point critique de l'histoire humaine, du fait de la puissance destructrice (atomique et écosystémique) acquise par la technique et amplifiée par la pullulation de l'espèce, et donc que notre siècle est l'instant crucial : soit on effectue un saut qualitatif civilisationnel par la réaffirmation vécue de valeurs suprêmes et partagées dans une spiritualité renouvelée de fond en comble et encore imprévisible, soit c'est la fin de l'aventure... Car l'individualisme consommationnel et l'économie comme religion, avec l'idéologie extractiviste qui les accompagne jusque dans le mur et "à tombeaux ouverts", le matérialisme déceptif et solitaire jusqu'à l'absurde, voire les régressions fondamentalistes, sont bien incapables de nous donner la force nécessaire pour le sursaut et les changements indispensables... Dès 1926, il avait déjà fait ce constat pessimiste dans La Tentation de l'Occident auquel il reviendra souvent : « Dieu a été détruit. L'homme ne trouve que la mort devant lui. » En fait, pour répondre à ce défi de l'absurde, plutôt que cette formule sur le "XXIe siècle spirituel" qu'il a reniée, il aurait plutôt tenu les propos suivants, qui confirment l'interprétation "crucialiste" de son point de vue, ici en réponse à une question envoyée par le journal danois Dagliga Nyhiter portant sur le fondement religieux de la morale :
« Depuis cinquante ans la psychologie réintègre les démons dans l’homme. Tel est le bilan sérieux de la psychanalyse. Je pense que la tâche du prochain siècle, en face de la plus terrible menace qu'ait connue l'humanité, va être d'y réintégrer les dieux [1955] »[41].
Ou bien celui-ci :
« Le problème capital de la fin du siècle sera le problème religieux, sous une forme aussi différente de celle que nous connaissons que le christianisme le fut des religions antiques [1945] »[42].
Ou encore celui-là, où il réfute la formule qu'on lui prête tout en la reprenant en version atténuée (ou peut-être amplifiée?) :
« On m'a fait dire que le XXIe siècle sera religieux. Je n'ai jamais dit cela bien entendu, car je n'en sais rien. Ce que je dis est plus incertain, mais je n'exclus pas la possibilité d'un événement spirituel à l'échelle planétaire [1975] »[43].
Ou enfin, chez Tadao Takemoto, disciple fidèle, traducteur, ami et interlocuteur privilégié de notre « gourou occidental » pendant près de vingt ans, on trouve cette confirmation : « Interrogeant inlassablement le thème de l’art, du sacré et du néant, toujours en quête de sens, avec Malraux face au Japon, nous avons ce sujet imposant : quelles formes pourra prendre la spiritualité dans un monde à venir ? [...] Seule une idéologie affirmative, et non aléatoire, permettrait une métamorphose fondamentale de la civilisation. Reste donc l’hypothèse d’un événement spirituel, et cette réponse concernera probablement une civilisation future »[44]. Quant à chercher à imaginer plus précisément ce que Malraux pressentait en tenant à plusieurs reprises ces propos au prophétisme mystérieux et un peu flou de son propre aveu, voire oraculaire, ou pour tenter de dire ce qu'on pourrait en penser soi-même, je ne pourrai le détailler ici, mais il me semble que cette spiritualité en germe inclura forcément tous les apports de la science au lieu de les répudier, ainsi qu'une synthèse des éléments les plus fondamentaux de toutes les religions et des mystiques méditatives que l'humanité a traversées, mais débarrassées de leurs scories dogmatiques ou régressives, avec les acquis de l'humanisme générique, et tout ce que la pensée peut encore produire d'impondérable et d'inattendu, d'approche de la complexité, par la noosphère interconnectée dont rêvait Teilhard, la reliance qu'on voit s'ébaucher sous nos yeux, secondée (et non remplacée ǃ) par les progrès de l'intelligence artificielle. Et plus encore comme le souhaitait Marguerite Yourcenar dans son roman L'œuvre au noir (1968)[45], phrase qui a été reprise pour son épitaphe :
« Plaise à Celui qui Est peut-être
de dilater le cœur de l'homme
à la mesure de toute la vie... »
Et l'on ne pourra jamais au grand jamais se satisfaire de la cruelle alternative consistant soit à prôner l'auto-effacement et la disparition la plus rapide possible de l'humanité pour que la vie, menacée sur la Terre par sa démesure, puisse continuer son aventure, fragile et infatigable, sans l'homme… Soit à "suicider" le tout! Et à se noyer dans le virtuel, en attendant, pour tenter d’oublier la cruauté de cette alternative délétère… Car après tout l'Homme aussi est une merveille de la Nature, merdalor!!! Et le cerveau humain (pour le meilleur ou pour le pire ?...) est, à notre connaissance pour l'instant, l'échantillon de matière le plus complexe jamais inventé par l'évolution créatrice. Forcés ou délibérés, pré- et fort déterminés, il nous faudra donc faire ce qu'il faut en termes d'accroissement de savoir partagé et de sagesse — et de sacrifices — pour assumer le risque contenu dans la générosité de cette phrase : « on s'en sortira tous ensemble ou pas du tout ! »…
Si l'on veut approfondir la quête de cette nouvelle spiritualité envisagée par Malraux, on pourra lire les commentaires qu'en proposent Frédéric Lenoir[40], déjà cité, ou Antoine Arjakovsky dans une perspective oecuménique[46]. Ou encore, introduit par Jean-Marie Colombani : Henri Tincq, qui tente de déchiffrer la religiosité confuse actuelle marquant « le retour de Dieu »[47]. Ou bien l'intéressante synthèse des spiritualités amérindiennes et occidentales, mâtinées d'aperçus scientifiques, dans une perspective clairement New Age que propose James Redfield dans sa Prophétie des Andes (livre et film) et les livres qui l'ont suivie, qu'on peut rapprocher des Thanatonautes de Bernard Werber par certains aspects. Ou enfin Guy Olinga qui en propose, sur les blogs de Mediapart, un étrange angle d'attaque mêlant Kabbalisme judéo-chrétien et une sorte de "démono-complotisme" gnostique plutôt "original"[48]... mais plutôt hyper-clivant (clivage idéologique et psychologique), tendance paranoïaque.
« Ajouter au bonheur du monde... »
modifierToujours est-il qu'une encyclopédie, forcément héritière des "Lumières", tâche toujours de se trouver du côté de la science et de sa vérité relative, réfutable et vérifiable, non de la croyance ni de l'opinion, sans s'interdire bien sûr de rendre compte de toutes les tentatives d'appréhender l'absolu dont témoigne l'histoire et l'expérience humaines.
En ce sens, le projet encyclopédique, dans son effort et son élan commun, au plus près de son étymologie[c], partage le maximum de connaissances solides, synthétisées et organisées, et avec le plus grand nombre possible, démultiplié par la toile numérique. Il contribue donc à faire reculer l’ignorance par un savoir vérifié, neutre et partageable, et donc à faire reculer la conflictualité globale en donnant une base de discussion à la construction des connaissances et aux échanges entre les différents points de vue sur la vérité relative (relative=reliée, relue, réticulaire, intriquée). Faisant reculer l’ignorance, le projet encyclopédique contribue à faire reculer la peur du noir (l’obscurantisme), l’incompréhension, donc la haine et la violence selon le « théorème » d’Averroès (voir ci-dessous)…
Une autre phrase célèbre le confirme a contrario. Elle aussi presque apocryphe mais pas tout à fait, elle est attribué à Camus, par exemple par Éric Fottorino :
« Mal nommer les choses, jugeait Camus, c'est ajouter au malheur du monde. Ne pas nommer les choses, c'est nier notre humanité. »[50].
— Éric Fottorino , Suite à un accident grave de voyageur
Camus a plutôt écrit, (mais on reste dans le même esprit), dans son compte rendu de l’ouvrage de Brice Parain : « Recherches sur la nature et la fonction du langage », pour la revue Poésie 44 :
« L'idée profonde de Parain est une idée d'honnêteté : la critique du langage ne peut éluder ce fait que nos paroles nous engagent et que nous devons leur être fidèles. Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde. Et justement la grande misère humaine qui a longtemps poursuivi Parain et qui lui a inspiré des accents si émouvants, c'est le mensonge. »[51].
— Albert Camus, Sur une philosophie de l’expression
C’est pourquoi la grande tâche humaine répondant à cette grande misère de l’homme sera selon Camus « de ne pas servir le mensonge ».
Et par son ouvrage opiniâtre et méticuleux, on peut dire que l’encyclopédie, essayant de « bien nommer les choses », espère ainsi « ajouter au bonheur du monde »... À raison !
Synthèse ou créativité? La pensée divergente
modifierCeci étant posé, sans sa créativité, sa pensée divergente ou "disruptive" (dans l'acception métaphorique à la mode de cet adjectif que je ne partage pas), Einstein n'aurait jamais pu approfondir la vérité de ses intuitions et de ses théories naissantes, parfois la mort dans l'âme, contre le quasi-consensus qui le précédait, contre même ses convictions les plus intimes (sa célèbre exclamation « Dieu ne joue pas aux dés[52] », avec la réponse de Bohr : « Mais qui êtes-vous, Albert Einstein, pour dire à Dieu ce qu'il doit faire ? » dans le fameux débat Bohr-Einstein) : et d'ailleurs pour lui comme pour moi, je le redis, « les coïncidences sont le subterfuge que Dieu a inventé pour rester anonyme... », soit des "synchronicités" que le hasard et l'indéterminisme quantique ne sauraient seuls expliquer...
Si donc je devais choisir entre les deux jardiniers, vous l'avez deviné, je laisserais le curseur se déplacer légèrement vers l'option du mauvais jardinier foisonnant et luxuriant, simplement parce qu'il a confiance en la vie. Et que je préfèrerai toujours la munificence du trésor biologique que représente une prairie sauvage, riche de sa diversité plus ou moins harmonieuse, à la morne tristesse uniforme et corsetée du pauvre gazon de golf... D'autant qu'il n'y a PAS de "mauvaises" herbes...
Qui a dit: « Si vous voulez fermer la porte à toute erreur, la Vérité couchera dehors »? Ne serait-ce pas le grand poète Rabindranàth Tagore[53]?
L'équilibre instable plutôt que l'hubris
modifierIl n'en demeure pas moins qu'il faut nous tenir à distance du danger de l'hybris (ὕϐρις, ubris), de la démesure, ici double et inverse: celle de la luxuriance anarchique et épuisante comme celle de l'excès obsessionnel de "lissité". Cette démesure menaçant tous nos fragiles équilibres instables, à commencer par celui de l'écologie globale et systémique de la Terre (qui n'est pas que "nôtre"), démesure contre laquelle nous mettaient en garde les anciens grecs, et qui n'est elle aussi qu'une des versions de l'anxiété infantile avec son pendant la volonté fantasmatique de toute-puissance, ou encore un masque de la paresse intellectuelle et un avatar de l'orgueil. Ce n'est pas pour rien que la sagesse ancestrale, biblique cette fois, a fait de l'orgueil le premier des sept péchés capitaux, le plus grave, celui de Lucifer ("Porteur de Lumière" et pourtant "Prince des Ténèbres", le διάβολος / diábolos, diable, Celui qui sépare par jalousie morbide). Orgueil, le péché contre l'esprit, celui qui tue l'Amour et qui perd l'humain. Le salaire en est l'ivresse (de soi). Mais le prix, la Solitude et la folie... Parce que l'individualisme hyper-narcissique (les autres n'existent pas, il n'y a que des denrées, des "ressources" ; l'orgueil est solipsiste), et consommationnel (le "consumérisme" tachant seulement d'introduire un peu de rationalité dans ce qui n'est que pulsion d'emprise), c'est une drogue "dure" ǃ
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Alors que nous nous devons de défendre, pour l'avenir, dans la plénitude du vent, l'étincelle de vérité tout juste en équilibre fragile sur l’infime pointe de la plume légère, si légère, de Maât, la déesse égyptienne de la Rectitude, de la Vérité, de l'Harmonie du monde et de l'Équilibre cosmique. Ainsi que de défendre, contre la Solitude superbe et mortifère de l'individualisme, la nécessité du collectif qu'illustre bien somme toute le projet Wikipédia, et l'éthique de réciprocité positive[Note 1] déjà évoquée avec comme slogan ː « Notre monde aura besoin de tout le monde ». D'ailleurs constatons que l'évolution est peut-être plus cumulative que sélective (les algues bleues et certaines des plus anciennes bactéries existent toujoursǃ), et que le biologique est souvent plus coopératif et symbiotique que compétitif, contrairement à ce qu'on croit généralement. Parce que l'échange est souvent plus "gagnant-gagnant" —à l'image du fameux dilemme du prisonnier d'Albert W. Tucker en théorie mathématique des jeux—, que ne l'est la prédation (encore que celle-ci permette, dans la douleur, un équilibre de survie à terme entre l'espèce-proie et l'espèce prédatrice, au point que lorsque le prédateur principal disparaît, l'espèce-proie disparaît à terme après pullulation, exemples ː coccinelle/cochenille/pin maritime, loup/cervidé... ce qui revient encore, finalement, à une forme d'échange)... C'est plutôt rassurant, non? Et l'humain, alors, super-superprédateur, qui n'a d'autre prédateur désormais que les virus... et lui-même, pourra-t-il s'en sortir de ses super-pouvoirs en pleine hubris pour éviter sa propre pullulation et son extinction par épuisement de ses ressources vitales? Ben oui, la prédation a ses limites...
L'objet d'une encyclopédie et son style
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Je sais bien que l'objet d'une encyclopédie ne saurait être l'originalité ou la créativité, mais bien plutôt la sédimentation des savoirs vérifiés (ou dont la vérifiabilité est assez haute pour être acceptable) pour leur jouissance et leur utilité communes; l'encyclopédie est donc du côté de l'anonyme, du neutre, de l'objectivité scientifique et de la multitude, non de la personne (si tant est que la science puisse jamais être vraiment neutre et non personnelle; mais l'on sait aussi, pour la vérité scientifique, que sa probabilité, sa relativité, sa réfutabilité sa reproductibilité et sa prédictivité sont les conditions parmi d'autres de la qualité échangeable de sa démonstration). Mais enfin considérez que pour être lisible, il faut à cette encyclopédie un STYLE, qui est bien autre chose qu'un format ou un standard, mais aussi bien autre chose qu'une expressivité subjective. D'ailleurs, personnel et subjectif, ce n'est pas synonyme. Et la "neutralité encyclopédique" fondatrice et sacrosainte n'implique pas forcément impersonnalité et platitude. La personnalisation relative de l'expression n'interdit nullement à mon avis son caractère partageable et collectivement modifiable. Certes, un article encyclopédique n'est pas un extrait de roman ou un poème, un essai personnel, une recherche tâtonnante, une création de savoir. Mais ce n'est pas non plus un rapport de police, un procès-verbal ou un inventaire de vente aux enchères...
Oui, il lui faut un style, c’est-à-dire le garant d'une certaine cohérence dans sa diversité, condition contenant ensemble sa communicabilité et son interactivité, condition aussi de l'intérêt qu'on prend à la lire ou à la consulter, à la com-prendre, au-delà du simple recueil d'informations qu'elle permet. Alors de grâce : n'en arrachez pas la moindre petite touffe d'esprit au prétexte d'un excès dogmatique de neutralité, et en confondant cette fine vibration créative et stimulante avec la subjectivité d'une opinion sans fondement ou d'une croyance inconsciente d'elle-même. De grâce, ne coupez pas la tendre beauté gracile du coquelicot ému et timide qui enlumine, qui éclaire d'une flammèche légère la blondeur ondoyante du champ de blé mûr, et ses ombres impressionnistes...
La "réciprocité positive" des Andes comme modèle coopératif du savoir encyclopédique en mouvement
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Voir aussi l'éthique de la réciprocité "positive"[Note 1] des communautés amérindiennes précolombiennes dans les Andes ː l'ayllu comme propriété communautaire reliée, la Mita ou corvée "citoyenne", travail communautaire, et aussi travail d’entraide volontaire collectif[2] ː le Mingay[1] ou Minga, ou encore l'Ayni[Note 2], et le système redistributif andin/inca, en lien avec l'ubuntu de Madiba (Mandela), l'ahimsa de Mahātmā (Gandhi) et la logique du colibri de Pierre Rabhi.
Extrait de ma page contributeur sur le wiki espagnol: "Para los lectores francófonos: por favor, que lean mi página de presentación de usuario en el wiki francés, en que digo cuales son mis motivaciones y valores alrededor del proyecto de una enciclopedia cooperativa por parte de la multitud para la multitud, inspiradas por el concepto de la reciprocidad positiva que nos viene de la sabiduría ancestral precolombina del ayllu de los Andes, muy próxima, finalmente, del ubuntu de Mandela, y del entusiasmo del picaflor de Pierre Rabhi" ...).
Laurent Glaviano ou Helgé2 (mon nom, et mon pseudo précédent).
Notes et référence
modifierNotes alphabétiques avec références
modifier- En effet, comment l’univers peut-il sembler régi par des lois pertinentes même complexes, sans qu’une logique préexistante, un logos y préside ? Mais alors la description mathématique du réel, qui semble étrangement si pertinente et efficace dans sa coïncidence éprouvée avec la réalité, est-elle intrinsèque au réel, ou bien n’est-elle qu’un langage, qui appartient à ce titre à l’ordre du symbolique (illusoire en ce cas) et de la représentation, et ne serait alors que le « reflet » dans notre⁷ pensée de notre système perceptif, de notre mode d’être-au-monde, et non de l’irréductible réel lui-même ? Sur ce thème de la coïncidence étonnante de la mathématique et de la réalité, et de la « déraisonnable efficacité des mathématiques dans les sciences de la nature » (selon Max Tegmark, voir ci-dessous[17], qui reprend la ♦célèbre formule d’Eugene Wigner[16]), on peut consulter l’article ici consacré à la ♦« Philosophie des mathématiques ». On pourra aussi lire entre autres les articles de revues suivants : ♦celui-ci d’abord qui dessine un cadre général en distinguant la question épistémologique de l’objectivité en mathématiques d’avec la question ontologique de la réalité des mathématiques (où se profile pour lui la silhouette majestueuse de la « mathesis universalis » du XVIIe siècle) : « Objectivité et réalité en mathématiques »[18]. ♦Ensuite celui-là qui traite de cette question à partir de la pensée de Jacques Lacan : « Les mathématiques, c'est le réel ! (Variations sur un thème lacanien) »[19]. ♦Voir aussi le numéro spécial de la revue La Recherche n°31 sur « Les maths et le réel, comment décoder le monde ? »[20]. ♦Ainsi que l’article paru dans la revue Pour la Science n° 392 : « L'Univers est-il mathématique ? »[17]. ♦Voir aussi le passage en revue des options possibles dans ce corrigé de dissertation sur le problème : « Comment les notions mathématiques dépendant de l'esprit peuvent-elles expliquer un réel qui n'en dépend pas ? »[21]. ♦Voir enfin ce cours universitaire qui adopte un point de vue critique sur cette coïncidence : « Mathématiques et réalité[22] ».
- C'est le cas par exemple de certaines fulgurances du Popol Vuh et du Chilam Balam des Mayas[26] , qui présentent aussi des ressemblances —troublantes car ils en sont très éloignés dans l'espace et dans le temps— avec les mythes sumériens (notamment l'épopée de Gilgamesh) et aussi avec la Bible, ainsi qu'avec les mythes grecs (voir ici quelques éléments de comparaison : ♦Similitudes entre le Popol-Vuh et la bible. Et ici : ♦« Mythes et utopies », article d'Anne-Marie Drouin-Hans, dans Le Télémaque n° 40, pages 43 à 54, 2011/2, comparant notamment le Popol Vuh, le « mythe d’Aristophane » dans le Banquet de Platon, et la Genèse).
Mais l'exemple le plus connu est peut-être celui des deux récits de la Genèse dans la Bible des trois religions abrahamiques, dont le fameux « Fiat Lux » (Que la Lumière soit ǃ) n'est pas sans évoquer la théorie du non moins fameux Big Bang, ou plus exactement celle de la Grande recombinaison (ou première formation des atomes), permettant le découplage du rayonnement et délivrant les photons de leurs interactions permanentes avec la « brume d'électrons » libres de la matière primordiale : c'est ce moment, environ 380 000 ans après le Big Bang, où l'Univers suffisamment refroidi est devenu transparent au rayonnement électromagnétique et qui est à l'origine du fond diffus cosmologique, ou "rayonnement fossile". Soit effectivement l'apparition de la lumière... On trouvera ici des éléments de comparaison entre la Genèse, les récits de création dans le Véda hindou (plus exactement d’après les Purāṇa), et le modèle cosmologique standard de la physique moderne : ♦"Des récits biblique et hindou de création du monde à la théorie du Big Bang", par André Couture de l'Université Laval, 14 mai 2019. Et ici : ♦L'ordre de la création, sur le site des expositions de la BnF. - Le mot « encyclopédie » est composé à partir du grec ancien ἐγκύκλιος, énkúklios (« circulaire ») et παιδεία, paideía (« instruction »), soit « instruction embrassant le cercle entier des connaissances » distribuées à la ronde[49], et par extension « œuvre récapitulant l’ensemble des sciences partagées ».
Autres Notes explicatives
modifier- L'éthique de réciprocité positive peut se simplifier ainsi ː "je reçois individuellement parfois plus, en tant que de besoin, que ce que je donne au système, dans la mesure où « le tout est supérieur à la somme de ses parties », par la synergie que permet leur solidarité". Et ceci parce qu'un système — soient des éléments juxtaposés ET reliés — permet par sa complexité "m'aime♥" l'émergence de propriétés nouvelles par sauts qualitatifs. Dans les Andes, on l'a dit, l'éthique de la réciprocité "positive" est une variante sociétale, approfondie et ritualisée, de la réciprocité sociale. En France, c'est l'esprit qui préside à l'avènement de la Sécurité Sociale. Sur le système d'échange dans les Andes précolombiennes incaïques et sur le détournement du régime de la mita à leur profit par les colons espagnols, voir notamment ː Carmen Bernand, Les Incas, peuple du soleil, Gallimard, coll. « Découvertes », (ISBN 2070359816 et 978-2070359813), pp. 153 à 159.
♥ - Dialogue orthographe normative/orthographe créative :
Sir Tuttle : « Correction [de "m'aime" remplacé par "même"] d'un très joli lapsus calami de Laurent Glaviano sur cette page de tenue en principe plus formelle que les autres ».
Réponse taquine ET sérieuse del señor Glaviano : « Non, non, cher Archibald, il ne s'agit pas d'un lapsus — qui d'ailleurs serait vraiment trop beau pour être "honnête" — ni d'une erreur d'orthographe due à un correcteur de texto automatiquement intempestif. C'est une tentative délibérée mais non gratuite d'orthographe "créative" (cf les conceptions de Roland Barthes sur l'orthographe dans "Le Monde de l’Éducation", dont j'ai oublié le n°) : ce jeu de mot exploitant une homonymie opportune entre "même" et "m'aime" (le Même vers l'Autre), indique que l'Amour, dans sa dimension de concept de physique et biologie fondamentales, ou de métaphysique quantique, est l'embrayeur de cette progression néguentropique de la complexité et le moteur de la reliance cosmique. Analyse de complexité à l'origine de la notion scientifique d'émergence [cf : Jacques Ricard, Pourquoi le Tout est plus que la Somme de ses Parties : pour une approche scientifique de l'Émergence, Paris, Hermann Éditeurs, coll. « Visions des sciences », , 325 p. (ISBN 978 2 7056 6737 5, présentation en ligne), et dans la bibliographie « Ouvrages contemporains » de l'article "Émergence", ainsi que toute l’œuvre d'Edgar Morin], émergence dont on peut suivre les aventures et mésaventures au long de l'histoire cosmique et de l'histoire des hommes, ce qui nous ramène à notre Créateur d'étoiles... Donc, pour supprimer tout soupçon d'inadvertance, je rajoute des guillemets "à l'anglaise" signalant le jeu de mot. De plus il s'agit d'une note savante, référencée et sourcée qui, me semble-t-il, n'abaisse en rien la haute tenue de cette page, tout en "animant" la discussion. Et ce n'est pas hors-sujet, car on est ici au "cœur" et au fondement de l'éthique coopérative du projet Wikipédien... Que de choses peuvent se cacher dans deux innocents petits guillemets, anglais de surcroît, encadrant un pseudo lapsus, et sous l'humour! (Václav Havel le savait bien et Vladimir Poutine l'apprendra à ses dépens, enfin, j'espère!)... Pour conclure, si les articles sont soumis à l'impératif de neutralité et d'objectivité relative, c'est moins le cas des pages de discussion, je pense (donc j'essuie en suivant) ». - Dans les Andes précolombiennes, l'Ayni est un échange de travail qui consiste en une aide passagère, rendue nécessaire par la tâche (comme la construction d'une nouvelle maison pour un jeune couple) ou par une indisponibilité temporaire, qui sera en principe "remboursée" par une aide comparable, de même nature ou de nature différente ; alors que la Minga est plus simplement un travail collectif récurrent, comme la récolte, gratuit et réciproque mais sans contrepartie, à des fins d'utilité sociale, généralement occasion festive elle aussi ; elle peut se dire aussi Minka (voir l'article en espagnol sous ce titre), Mink'a en quechua, ou Mingaco au Chili.
- C'est ce « cruel » Zénon selon Valéry, dont les fameux paradoxes ont longtemps titillé la philosophie, et ont défié les mathématiques jusqu'au XXe siècle, avec le problèmes des séries convergentes/divergentes, et sont revenus en force avec la discontinuité quantique fondamentale du réel et son principe d'incertitude ǃ Aujourd'hui le paradoxe de la flèche de Zénon semble résolu, le mouvement est possible comme constaté par Diogène, et la flèche atteindra sa cible... Oufǃ Oui mais QUI visait la cible?
- Pour reprendre (en retour "à la volée") le titre du célèbre ouvrage que Freud consacre en 1927 à la culture et à la religion, où il s'interroge sur l'avenir de la civilisation, et où il propose aussi une analyse du phénomène religieux comme "névrose de surcompensation" des conflits de la petite enfance « jamais tout à fait surmontés » ; voir par exemple la dernière édition de ce livre : Sigmund Freud (trad. Dorian Astor, prés. Pierre Pellegrin), L'Avenir d'une illusion, Paris, Flammarion, , 176 p. (ISBN 2081493667 et 978-2081493667). Comme il est dit dans sa quatrième de couverture, pour Freud « nous avons créé les dieux, la Providence et la morale divine pour répondre au désir archaïque et infantile d'être rassurés contre l'incompréhensibilité du monde, l'angoisse de la mort et la violence des rapports humains. Toutefois, la religion n'a rendu les hommes ni plus moraux ni plus heureux. Pour Freud, elle a fait son temps : grâce à la science, l'humanité va sortir de l'enfance, et l'illusion s'écroulera. Mais sur quoi fonder alors la moralité ? En privant l'homme des croyances religieuses, ne risque-t-on pas de basculer dans le chaos ? Enfin, la science n'apparaît-elle pas elle-même comme un nouvel objet de croyance ? », ce qui est justement une part de notre problématique actuelle. Pour lui comme pour Marx, « l'action des consolations religieuses peut être assimilée à celle d'un narcotique ». Leur "principe actif" est d'être des dogmes, soit un ensemble d'énoncés sans auteur que chacun trouve déjà là, tout faits, et revendiquant « qu'on leur accorde pleine croyance », acheminant chaque psyché individuelle lestée de ses souffrances particulières vers une solution admise par tous ; ce qui permet de s'économiser la douloureuse expérience d'avoir à penser par soi-même pour affronter, résoudre ou apprivoiser nos peurs archaïques. C'est bien sûr une vision un peu schématisée du fait religieux, à laquelle son histoire comme le spectacle encore actuel des divers intégrismes ne cesse — hélasǃ — de donner souvent raison... Mais elle ne saurait en être le fin-mot selon moi, et comme on pourra le voir dans d'autres ouvrages de psychanalyse comme ceux de : Françoise Dolto avec Gérard Sévérin, L'Évangile au risque de la psychanalyse : tome 1, Paris, Jean-Pierre Délarge éd., coll. « Points (rééd. 2015) », , 192 p. (ISBN 275785562X et 978-2757855621) ; et : Dolto / Sévérin, L'Évangile au risque de la psychanalyse : tome 2, Points, 2015 (rééd.), 192 p. (ISBN 2757854224 et 978-2757854228) ; ou encore : Dolto / Sévérin, La foi au risque de la psychanalyse, Seuil, coll. « Points (rééd.) », , 144 p. (ISBN 2020066238 et 978-2020066235).
Références
modifier- voir notamment ː Rafaël Karsten, La civilisation de l'Empire inca, PAYOT, coll. « Le Regard de l'Histoire », v.o. (finnois) en 1948, en français ː 1952, réédité en 1972, 1979, 1983 (ISBN 978-2228273206), p.109, qui cite lui-même les chroniqueurs espagnols des XVIe et XVIIe siècle ː « Blas Valera, cité par Inca Garcilaso de la Vega, Comentarios reales ː vol.I, Livre V, chap. 15 et 16. Cobo, Historia del nuevo mundo, Séville (1895), tome III, chap. 28. Polo de Ondegardo, Relación del lineaje de los Incas, (XVIe siècle), p. 162. »
- en effet, lorsque le chef de famille et les cultivateurs étaient empêchés, soit qu'ils soient mobilisés par les grands travaux de l'Inca ou la guerre, ou encore blessés, malades ou décédés, le travail de leurs terres était pris en charge par le reste de la communauté pour assurer la subsistance de leurs familles. De même la marka, le terroir de la communauté, comprenait des friches incultes en réserve pour leur attribution aux couples récemment mariés [voir ː Alfred Métraux, Les Incas, Éditions du Seuil, coll. « Points Histoire », 1961 et 1983 (ISBN 2020064731 et 978-2020064736), p. 54]. Et la maison des jeunes mariés « était construite par l'ensemble du village ». Enfin, « les familles voisines s'aidaient mutuellement à l'occasion des semailles et des récoltes », toutes occasions festives et musicales [voir ː Henri Favre, Les Incas, PUF, coll. « Que sais-je ? n° 1504 », 1997 (rééd.) (ISBN 2130385907, 2 13 045387 2 et 978-2-13-038590-5), p. 39]. [Ainsi que ː Rafaël Karsten, La civilisation de l'Empire inca, PAYOT, coll. « Le Regard de l'Histoire », v.o. (finnois) en 1948, en français ː 1952, réédité en 1972, 1979, 1983 (ISBN 978-2228273206), p. 109].
- Roland Barthes, Leçon, Seuil Points (coll. de poche), 2015 (rééd.), 64 p. (ISBN 978-2757850169 et 2757850164), dernière page.
- Au sujet de ce Verhören (normalement "interrogatoire", mais traduit comme lapsus auditif chez Freud), voir notamment ː Vincent Clavurier, « Psychopathologie de la vie quotidienne et savoir-faire (hören) de l'analyste », Essaim n° 11 sur cairn.info, , pp. 227 à 239 (lire en ligne, consulté le ).
- C'est dans Limelight (« Les Feux de la rampe ») que Chaplin, jouant le vieux clown Calvero, dit ceci à la jeune danseuse qui est sa protégée : « Il y a bien une chose aussi inévitable que la mort... et c'est la vie! », cité par exemple dans Genki Kawamura (trad. Diane Durocher), Deux milliards de battements de cœur, Fleuve éditions, , 160 p. (ISBN 978-2265117020 et 2265117021, lire en ligne). Cité aussi dans : Philippe Fauvel, « Chaplin, trampé dans la lumière : apparences et mésaventures de Charlot (2) », Vertigo 2011/3 (n° 41), mis en ligne sur cairn.info, , pp. 75 à 79 (lire en ligne, consulté le ). Autre exemple : « La vie et la mort sont des événements trop précis, trop implacables pour être accidentels » → Charlie Chaplin, « Citation sur la vie et la mort », sur Le Parisien (consulté le ).
- Voir, sur ce sujet de la pratique de la poésie pour l'éveil dans les haïkus, l'avant-propos de Roger Munier et la préface d'Yves Bonnefoy au recueil suivant : Bashô, Buson, Issa, Shiki, Haïkus anthologie, Paris, Points, coll. « Poésie », 1978 (fayard), rééd. 1990 (mercure de france), rééd. 2006 (points), 240 p. (ISBN 978-2020863872 et 2020863871).
- Sur ce sujet des théorèmes d'incomplétude de Gödel, de la relativité, de la place de l'intuition dans la mathématique et des limites de la démontrabilité, mais aussi des interrogations einsteiniennes sur la nature du temps, on pourra consulter ce livre, que je trouve vraiment très bien, très lisible et suffisamment accessible dans l'ensemble (non neutre, mais c'est ma page, merdalor ǃ → Palle Yourgrau, Einstein/Gödel : quand deux génies refont le monde, Dunod, coll. « Quai des sciences », , 304 p. (ISBN 978-2100487356 et 2100487353, présentation en ligne).
- Ces idées et ce jeu de mots étymologique (maintenant = "tenant en main") sont de Michel Serres, évoquant ses livres : Petite Poucette : le monde a tellement changé que les jeunes doivent tout réinventer ː une manière de vivre ensemble, des institutions, une manière d'être, [d'être-au-monde] et de co-(n)-naître, [et en harmonie avec la nature]..., Editions le Pommier, coll. « Manifestes », , 84 p. (ISBN 274650605X et 978-2746506053) et : Le contrat naturel, Flammarion, coll. « Champs essais », 2020 (réédition augmentée), 240 p. (ISBN 2081512696 et 978-2081512696), dans l'émission de Denis Cheissoux : « CO2 mon amour », sur France Inter, 6 juin 2020 (redif.) (consulté le ).
- Depuis le moment de l'écriture de ce texte, j'ai obtenu plusieurs réponses à mes interrogations, et ma colère s'est apaisée dans le travail en commun et l'accueil cordial de contributeurs expérimentés comme : Sidonie61 : Culex : Berdea : qu'ils en soient ici chaleureusement remerciés, ainsi que pour les projets communs de l'Équipe n° 20 du Wikiconcours de septembre 2017, thème : Patrimoine culturel en Espagne. Ou encore comme Utilisateur:Jihaim, Utilisateur:Patachonf, Utilisateur:Butterfly austral, Utilisateur:Kropotkine 113, Utilisateur:Sg7438, Utilisateur:Step101, Utilisateur:Baidax, Utilisateur:Golmote, Utilisateur:Geispolsheim Dominique, Utilisateur:PHIL34, Utilisateur:Le chat perché, Utilisateur:Tonymec, Utilisateur:AmbroiseL, Utilisateur:Archibald Tuttle, Utilisateur:El Comandante, Utilisateur:Jacques Ballieu et Utilisatrice:Manacore, croisés au hasard des lectures, contributions ou collaborations diverses, et qui m'ont souvent bien aidé (car je suis un peu novice en wikisyntaxe), ou bien encouragé, avec des échanges toujours chaleureux et passionnants !... Encore une fois merci à tous et même : Miaou ! Oui, l'entraide chaleureuse existe aussi à profusion sur notre encyclopédie coopérative, fort heureusement !
- voir: néguentropie
- [voir: intrication quantique, synchronicité]
- Simon Devos, « Une nouvelle matière? Les anomalies de trois particules dévoilent un univers caché », Science & vie n° 1237, , pp 62 à 81, et notamment la page 65. Voir aussi : Simon Devos, « Gravitation, et si elle avait une masse? », Science & vie n° 1238, , pp 106 à 109.
- dans ce poème extrait de son recueil Campos de Castilla (« Champs de Casille ») : (es) Antonio Machado (trad. Proverbes et chants), « Proverbios y cantares », sur Wikisource, (consulté le ), strophe XXIX. Voir aussi : (es) « Proverbios y Cantares - de "Campos de Castilla" », sur RinconCastellano.com (consulté le ). On trouvera ici le texte de la chanson que Serrat en a tiré avec sa traduction en français : Joan Manuel Serra et Antonio Machado, traduits par Raymond et Magali Beltran (trad. Chants), « Cantares », sur AudiOCité.net (consulté le ).
- je crois que le grand cantautor martyr chilien Víctor Jara aimait à citer ces deux célèbres vers de Machado en concert ou en interview, notamment avant de chanter sa chanson "Caminando Caminando" (mais je n'en retrouve pas la référence... À moins qu'il ne s'agisse d'un concert de Quilapayún que ma mémoire superpose au souvenir des vidéos de Jara). En tout cas on pourra écouter la voix magnifique de Jara ici : [1] ; ou ici : [2]. Je suis sûr que cette chanson et les suivantes vous plairont!
- On pourra écouter cette chanson, extraite de son disque "Dedicado a Antonio Machado" (1969), ici en studio : (es) Joan Manuel Serrat, « Cantares (Caminante, no hay camino, se hace camino al andar). », sur YouTube (consulté le ). Ici en public en 1970 : « "Caminante no hay camino" CHILE´70 ». Dans les années 1980 (?) : « caminante no hay camino ». En 2016 : « Cantares (Directo Gira 2016) ».
- (en) E. Wigner, « The Unreasonable Effectiveness of Mathematics in the Natural Sciences (en) », Commun. Pure Appl. Math., vol. 13, no 1, , p. 1-14 (lire en ligne).
- Jean-Paul Delahaye sur Max Tegmark, « L'Univers est-il mathématique ? », Pour la Science n° 392, (lire en ligne, consulté le )
- Jean Ladrière, « Objectivité et réalité en mathématiques », Revue Philosophique de Louvain, troisième série, tome 64, n° 84, , pp. 550-581 (lire en ligne, consulté le ). Autre adresse (DOI) : [3].
- Jean-Pierre Cléro, « Les mathématiques, c'est le réel : variations sur un thème lacanien », Essaim 2012/1 (n° 28), (lire en ligne, consulté le ). Autre adresse (DOI) : [4]
- Nombreux auteurs, « Les maths et le réel : comment décoder le monde », La Recherche, les essentiels, dossier N°31, (lire en ligne, consulté le )
- « Comment les notions mathématiques dépendant de l'esprit peuvent-elles expliquer un réel qui n'en dépend pas ? », sur SOS philo (consulté le ).
- Université de Toulouse, « Mathématiques et réalité. », sur Université de Toulouse, (consulté le ).
- Voir ici : André Comte-Sponville, « Ce qu’on ne comprend pas : le mystère de l’être », Le Monde des religions n° 78, dossier spécial : « Dieu, le cosmos et la science », , p. 55 (lire en ligne, consulté le ). Voir aussi : L'Esprit de l'athéisme. Introduction à une spiritualité sans Dieu, Albin Michel, 2006.
- Voir sur ce sujet Thomas Cavaillé-Fol et Kirill Nikitine, « Pourquoi on croit en Dieu : Les mathématiques ont enfin la réponse », Science & vie n° 1235, , pp 65 à 81 et notamment les pages 78 à 81.
- voir sur ces sujets, dans le numéro spécial 202 consacré à L'Infini de la revue Sciences et Avenir, l'article de Denis Delbecq, « Deux mille cinq cents ans pour approcher l'inconcevable », Sciences et Avenir, , pp. 26-31, notamment l'encadré p. 28 : Giordano Bruno, prophète de l'infini, brûlé vif par l'Église.
- Voir notamment ici une présentation de ces deux textes sur codex anciens : Sophie Normandin, « Le Popol Vuh et les prophéties du Chilàm Balàm », sur Revue Postures n°5, (consulté le ), pp. 146 à 158. Ainsi que cet article, extrait de L'Encyclopédie des historiographies : Afriques, Amériques, Asies, sur le seul Chilam Balam et son osmose déjà perceptible avec la cosmologie chrétienne vue par les sages Mayas et adaptée à leur vision du monde propre : Sara Shroukh, de l'EHESS, « Livres de Chilam Balam », sur Presses de l’Inalco, sur OpenEdition.org, (consulté le ), pp. 1027-1039. Et surtout le beau livre que Le Clézio, l'un de nos prix Nobel, a consacré à la traduction et au commentaire du même Chilam Balam : Jean-Marie Gustave Le Clézio, Les Prophéties du Chilam Balam, Gallimard, coll. « Le Chemin », , 208 p. (ISBN 978-2070294473 et 2070294471).
- Citation complète : « L'admiration absolue est toujours superficielle. Nul plus que moi n'admire les pensées de Pascal ou les sermons de Bossuet mais je les admire comme œuvres du XVIIe siècle, si ces œuvres paraissaient de nos jours elles mériteraient à peine d'être remarquées♥. La vraie admiration est historique. »
♥[Argǃ Ça ce n'est pas vrai ǃ Pascal, comme Bach et Mozart, est éternel ǃǃ L'admiration historique n'empêche pas l'amour inconditionnel de l’œuvre, elle le justifie. N.D.L.R. ].
Voir un commentaire sur cette affirmation de Renan ici : J. Llapasset, « Aides à la dissertation sous forme d'esquisses », sur Philagora.net, (consulté le ). - Ernest Renan, « L’Avenir de la science : pensées de 1848 », sur Wikisource, (consulté le ), chapitre X, pages 192-193. Voir plus précisément ici : [5], et ici : [6].
- voir notamment dans cet article un point de vue psychanalytique sur cet aphorisme nietzschéen : Jacques Sédat, « Ce n’est pas le doute, c’est la certitude qui rend fou », Actualités de la psychanalyse, , pp. 145 à 150 (lire en ligne, consulté le ).
- sur ce sujet, on pourra lire entre autres : Chems-Eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris, interviewé par Cécile Deffontaines, « L’islamisme est une maladie de l’islam », L'Obs, (lire en ligne, consulté le ). Ou encore : Boualem Sansal,interviewé par Martine Gozlan, « Démanteler la machine infernale de l'islamisation », Marianne, (lire en ligne, consulté le ).
- Dieu, accablé, sur son petit nuage confessant : « Me croire dépourvu de sens de l'humour, c'est vraiment me prendre pour un conǃ », référence : Mric, « Mieux vaut en rire ǃ », Marianne n° 1233, , p. 41.
- Comme le dit Pierre Jourde dans L'Obs, juste après l'assassinat et martyre de Samuel Paty ː « Si vous [musulmans] êtes libres de pratiquer votre religion en France, si vous avez les mêmes droits que les chrétiens, c’est grâce au blasphème, qui a empêché une religion d’imposer sa loi. Les musulmans sont redevables de leur liberté aux blasphémateurs ». À lire en entier ici : Pierre Jourde, « Aux musulmans, et en particulier aux élèves et parents d’élèves qui désapprouvent les caricatures de Mahomet », Le Nouvel Observateur, (lire en ligne, consulté le ).
- Cynthia Fleury, Ci-gît l'amer : guérir du ressentiment, Paris, Gallimard, coll. « Blanche », , 336 p. (ISBN 2072858550).
- Saint François d'Assise magnifiant la création (et recevant les stigmates), broche médiévale peinte.
- « Le prêche aux oiseaux » de Giotto, église supérieure San Francesco, Assise (1297-1299). Thème qu'on retrouve en prédelle du retable « Saint François d’Assise recevant les stigmates » (vers 1300) du même Giotto, au musée du Louvre : Giotto di Bondone, commentaire d’Angèle Dequier, « Saint François d'Assise recevant les stigmates », sur Musée du Louvre, 1300/2007 (consulté le ).
- lire aussi sur ce sujet : Henri Pena-Ruiz, Dieu et Marianne : philosophie de la laïcité, PUF, coll. « Fondements de la politique », , 378 p. (ISBN 2-13-052096-0, EAN 9782130520962, présentation en ligne).
- Palle Yourgrau, préface de Thibault Damour, Einstein / Gödel : quand deux génies refont le monde, Paris, Dunod, coll. « Quai des Sciences », , 292 p. (ISBN 2 10 048735 3), pp. 3 et 4
- Pour le temps, à la fois évident et insaisissable depuis — toujours?... — et au moins depuis le célèbre texte de Saint Augustin dans le livre XI des Confessions, on pourra consulter aussi le numéro spécial intitulé : « Les paradoxes du Temps », Pour la Science, , pp. 12 à 33 notamment.
- Marwan Sinaceur, « Pour répondre aux caricatures de Mahomet, voici ce que dit le Coran : Il faut rappeler ce que dit le Coran pour désarmer le terrorisme, particulièrement en ce 13 novembre, jour de commémoration des attentats de 2015. », sur Huffington Post.fr, (consulté le ).
- Pour les "sources" de cette phrase apocryphe, on pourra aussi consulter les textes suivants : Frédéric Lenoir, « Malraux et le religieux », Le Monde des religions, (lire en ligne, consulté le ). Ainsi que : « Citation du jour », sur L'Histoire en citations.fr (consulté le ).
- A. Malraux, « L'homme et le fantôme », dans L'Express du 21 mai 1955. (Voir aussi « L’homme et le fantôme », A. Malraux, Cahier de l’Herne, p. 436.) Cité par François Perrin, Franc-parler, Ottignies, 1996, p. 173 et 190, qui cite également un passage analogue tiré de « Malraux nous dit », dans Preuves, no 49, mai 1955, p. 15.
- Voir ces deux textes, qui évoquent et commentent cette dernière phrase (extraite de la réédition en mars 1955 de deux entretiens parus initialement en 1945 et 1946) comme source éventuelle de la phrase apocryphe : Frédéric Lenoir, « Malraux et le religieux », Le Monde des religions, (lire en ligne, consulté le ). Ainsi que : Antoine Arjakovsky, « Le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas », sur ciret-transdisciplinarity.org (consulté le ), introduction.
- Interview d'André Malraux par Pierre Desgraupes, Le Point, 10 novembre 1975, réf. : André Malraux, « Citations », sur dicocitations.lemonde.fr, (consulté le ), citation apocryphe.
- Tadao Takemoto, André Malraux et la Cascade de Nachi (1989, Julliard), introduction et postface, « Citation du jour », sur L'Histoire en citations.fr (consulté le ).
- C'est ce que dit, à son cousin Henri-Maximilien, le personnage principal du roman : Zénon Ligre, philosophe humaniste de la Renaissance, et à la fois clerc, médecin et alchimiste, un peu comme Angelus Silesius, ici : Marguerite Yourcenar, L'Œuvre au Noir, Gallimard, coll. « Folio (poche) », , 511 p. (ISBN 2070367983 et 978-2070367986), page 19.
- Antoine Arjakovsky, « Le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas », sur ciret-transdisciplinarity.org (consulté le ), introduction.
- Henri Tincq, « Dieu était "mort", il est "de retour"… On est en pleine confusionǃ », Slate, (lire en ligne, consulté le ).
- Guy Olinga, « Le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas : Vrai ou faux ? », sur blogs.mediapart.fr : le Club des abonnés de Mediapart, espace de libre expression (consulté le ).
- Emmanuèle Baumgartner et Philippe Ménard, Dictionnaire étymologique et historique de la langue française, Paris, Le Livre de Poche (Librairie Générale Française), , 848 p. (ISBN 978-2-253-16004-5), p. 280.
- Suite à un accident grave de voyageur, Gallimard, coll. « Blanche NRF », , 64 p. (ISBN 2070140644 et 978-2070140640, lire en ligne).
- Albert Camus, « Sur une philosophie de l’expression », Poésie 44, n°17, Pierre Seghers, , p. 22 (lire en ligne, consulté le ).
- Cécile Bonneau et Nicolas Constans, « Pourquoi Einstein a dit que Dieu ne joue pas aux dés ? », sur Science & Vie, . Voir aussi, dans une optique nettement matérialiste : Robert Paris, « Pourquoi Einstein affirmait que « dieu ne joue pas aux dés » ? », sur matière et révolution, (consulté le ). Optique à laquelle je répondrais par deux autres citations d'Einstein : « Définissez-moi d’abord ce que vous entendez par Dieu et je vous dirai si j’y crois ! » (Albert Einstein). Oui, mais Einstein a dit aussi : « les coïncidences sont le subterfuge que Dieu a inventé pour rester anonyme... ». Les options philosophiques fondamentales d'Einstein ne me semblent pas aussi tranchées que ce qui est dit dans ce dernier article, même si, c'est vrai, dans ces citations le concept de Dieu intervient plutôt comme une métaphore du sens, de la cohérence cachée de l'univers et de l'ordre implicite du réel peut-être ultimement inaccessible, que comme le créateur transcendant des religions révélées. Il semble qu'Einstein n'ait été ni croyant ni athée, pas même tout-à-fait agnostique, mais plutôt "panenthéiste" à la façon d'un Spinoza, substituant une immanence "sublime" (au sens étymologique) et subtile à la transcendance absolue des religions monothéistes. Tout ceci restant à vérifier (je n'ai lu que son ouvrage de vulgarisation : « Comment je vois le monde »).
- si, si, c'est de Tagore; voir par exemple: http://dicocitations.lemonde.fr/citations/citation-11449.php (Tiens, pour une fois, je n'ai pas trouvé cette réponse dans mon Wikipédia ; mais j'y ai appris beaucoup de choses sur Tagore, que je croyais connaître...)