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Algopack modifier
| Algopack | |
| Création | 2010 |
|---|---|
| Fondateurs | Rémy Lucas |
| Forme juridique | SAS |
| Siège social | Saint-Malo France
|
| Direction | David Coti |
| Produits | Fabrication de plastique biodégradable composé à 100% d'algues |
| Effectif | 1 à 2 salariés |
| SIREN | 523 912 137 |
| Site web | http://www.algopack.com |
| Chiffre d'affaires | 142 900 € en 2018 |
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Algopack est une entreprise bretonne, à l'origine d'une innovation mondiale : c'est la première entreprise au monde à fabriquer et commercialiser des matériaux à base d'algues brunes. Créée en 2010, à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), elle est née de l’idée de Rémy Lucas, ingénieur plasturgiste. Son intérêt pour ce végétal remonte alors à son enfance : ses grands-parents ramassaient le goémon sur les côtes bretonnes du Finistère[1]. L'entreprise est finalement rachetée par Corely Belgium, fabricant de fournitures de bureau.
Un enjeu de transition écologique modifier
Chaque année, 8 millions de tonnes de plastique finissent dans les océans, c'est à partir de ce constat dramatique qu'est née Algopack. Le principal objectif de l'entreprise était de proposer une solution novatrice avec des matières composées de déchets industriels d'algues brunes, afin de trouver une solution alternative au plastique.
L'entreprise vient renforcer sa position d'entreprise durable, en envisageant de se fournir en algues brunes en Outre-Mer. Ces territoires font face à un envahissement depuis quelques années de ces végétaux sur les plages qui dégagent des gaz toxiques.
L'entreprise commercialise deux produits : l'Algopack et l'Algoblend.
L'Algopack modifier
L’Algopack est une matière rigide 100% fabriquée à partir de déchets industriels d'algues brunes. En fin de vie, la matière est complètement biodégradable, elle se dégrade en moins de 12 semaines au compost. Compostée, elle vient alors apporter une des fonctions historiques de l'algue, celle de fertiliser la terre[2]. L'entreprise applique le concept "Du berceau au berceau", autrement dit, C2C.
Le prix de l'Algopack est similaire aux matières plastiques.
L'Algoblend modifier
L'Algoblend est une matière composée à 50% de plastique et 50% d'algues, elle fait diminuer de moitié la part de pétrosourcés. Cette matière est apte au contact alimentaire direct et sa perméabilité peut être ajustée en fonction de ses différentes applications. Comparé à un plastique de type polypropylène, l'Algoblend, lors de son processus de transformation, permet de gagner un gain énergétique moyen de 25%.
Le prix de ce matériau est plus cher que les matières plastiques.
Processus de fabrication modifier
L'entreprise travaille avec plusieurs espèces d'algues brunes, et obtient cette matière première grâce à des algoculteurs (algoculture).
Pendant sa croissance l'algue développe ses parois cellulaires riches en protéines et en polymères. De plus, l'algue est un matériau qui respecte la biodiversité, puisque sa culture ne fait pas consommer de pesticides, ni d'eau, ni d'engrais pour sa croissance.
Une fois récoltées, les algues arrivent à l'usine et suivent un procédé technologique gardé en grande partie confidentiel. Elles suivent en premier en lieu un procédé thermique qui vise à enlever l'eau des algues. Une fois les algues séchées, elles sont associées à des produits naturels afin d'en modifier les propriétés et d'obtenir une granule compatible pour être transformé dans les processus de plasturgie.
Les granules contrairement au plastique ordinaire ne contiennent aucun additif et sont complètement compostables et biodégradables.
Marché modifier
Les applications sur le marchés d'Algopack sont presque infinies. L'entreprise à commencer par s'introduire sur des marchés de niche, notamment avec des jetons de caddies et dans le domaine des goodies. Pour ensuite évoluer vers le packaging alimentaire, avec la fabrication de mugs. Mais la demande étant internationale et exponentielle, l'entreprise a pu investir des marchés plus structurants, notamment celui de la téléphonie, du revêtement de sol, ainsi que du packaging alimentaire à plus grande échelle.
L'entreprise séduit aussi de grandes entreprises et notamment, Europlastiques, un des plus grands industriels du plastique. Benjamin Barberot, le directeur utilise le biomatériau[3].
Notes et références modifier
- « Des algues pour réduire la dépendance au plastique », sur agriculture.gouv.fr (consulté le )
- BFM Business, « Algopack: Remplacer le plastique par l'algue: Patricia Laurent et Rémy Lucas. », sur Dailymotion, (consulté le )
- FUTUREMAG - ARTE, « Des plastiques à base d'algues 100 % biodégradables », sur YouTube, (consulté le )
Voir aussi modifier
Articles connexes modifier
Bibliographie modifier
- ALGOPACK. Réduisons notre dépendance au plastique par une matière vertueuse. Disponible à l’adresse :http://www.algopack.com/
- FUTUREMAG - ARTE. Des plastiques à base d'algues 100% biodégradables. 3 mai 2014. Disponible à l’adresse : https://www.youtube.com/watch?v=TvHlVga93Es
- MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION. Des algues pour réduire la dépendance au plastique. 5 juin 2019. Disponible à l’adresse : https://agriculture.gouv.fr/des-algues-pour-reduire-la-dependance-au-plastique
- Mathieu COMBE. TECHNIQUES INGENIEUR. Algopack, des algues pour remplacer le plastique ? 25 mars 2015. Disponible à l'adresse : https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/algopack-des-algues-pour-remplacer-le-plastique-3684/
- BFM BUSINESS. Algopack: Remplacer le plastique par l'algue: Patricia Laurent et Rémy Lucas. 30 novembre 2015. Disponible à l'adresse : https://www.dailymotion.com/video/x2bf6y5
