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En travaux

Planche de comparaisons entre des têtes d'hommes et de cochon
Figures comparées d'homme et de cochon[[]]
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La sociobiologie est, en sciences du vivant, l'étude des bases biologiques présumées des comportements sociaux répertoriés dans le règne animal. En sa qualité de synthèse, elle fait appel à un vaste rassemblement des savoirs relatifs à l'évolution des espèces. De la sélection naturelle à la coévolution gène-culture, en passant par l' effet Westermarck, l'altruisme réciproque, la consilience et autres, la sociobiologie interpelle tant les sciences de la vie que les sciences exactes, humaines et sociales.

Adn, molécules, cellules vivantes
De la molécule d'ADN à la cellule vivante.

Née aux États-Unis, dans les années 1970, la sociobiologie a pour mauvaise fortune de raviver des guerres d'idées d'une extrême intensité. Les hostilités à la fois les plus vivaces et les plus universelles portent sur la théologie, l'eugénisme, le nazisme, le racisme, l'élitisme et le sexisme.

Après la seconde guerre mondiale, suivie de la participation des États-Unis à la guerre du Vietnam, les tensions sociales se traduisent par des rafales de contestations populaires En 1969, le groupe Science pour le peuple (en) suivi en 1975 du Groupe d'étude sur la sociobiologie (en) se forment. Ce dernier est revendiqué par des experts, académiciens et étudiants rattachés de près et de loin à l'Université Harvard où enseigne le professeur Edward Osborne Wilson, chef de file de la sociobiologie. Des théoriciens aujourd'hui réputés, tels que des Lewontin, Sahlins et Gould, ont tôt fait de se liguer contre son schéma explicatif dont ils dénoncent les effets pervers politiques, mais aussi scientifiques, théoriques et empiriques.

Au XXIe siècle, après bientôt cinquante ans d'existence, il arrive encore régulièrement que la sociobiologie et son fondateur subissent des affrontements cuisants. Certaines disciplines, dont l'écologie comportementale, ainsi que certains épistémologues et historiens des sciences humaines et sociales, des anthropologues, biologistes et généticiens, continuent de fustiger la sociobiologie voire de s'en dissocier pour cause de réputation contaminée et de différends dans l'approche et la méthodologie.

Dans l'ensemble, toutefois, la sociobiologie se fond dans le paysage des sciences de la vie et de la Terre. Ouverte sur le monde, sa grille de lecture transversale génère un cadre hypothético-déductif révisé, raffiné et enrichi sur une base permanente. Force est d'admettre que la sociobiologie en soi opère sans agenda politique. Elle privilégie son idéal-type scientifique, nommément la consilience. En raison de cet objectif, la sociobiologie pourrait détenir la capacité intrinsèque de se déployer au mieux. Par exemple, les considérations avancées en psychologie morale depuis les années 2010 tendraient à le démontrer.

[note 1]

Mise en perspective modifier

Pour un contexte socio-historique:

Au cours des années 1945-1975, un important intérêt pour les sciences se manifeste aux États-Unis[2],[3],[4].

Concernant l'évolution des espèces, les résultats de recherches, doublés d'un fourmillement d'idées, jaillissent de sciences tantôt attestées, comme la physique, la biologie, la génétique, la psychologie, tantôt en voie de l’être, comme la paléogénétique et la biogéographie insulaire, pour ne citer que ces exemples. À l'instar de la physique, de la chimie et des mathématiques, les répercussions de cet engouement se manifestent dans toutes les branches de la biologie, notamment en biologie moléculaire et en génétique des populations[5].

« En raison du caractère extrêmement vaste du sujet, l'étude de la biologie nécessite un morcellement en domaines d'études. Une approche un peu « réductrice » mais ayant l'avantage de clarifier les thèmes consiste à définir des niveaux d'organisation. Dans un souci de parvenir à une compréhension plus globale de la biologie, des ponts se sont naturellement créés entre les différentes disciplines.[réf. nécessaire] » Biologie#Domaines d'études

Dès le début, zoologie, éthologie, sociologie, anthropologie, écologie comportementale, génétique des populations, mathématiques, physique, chimie et philosophie des sciences composent le paysage scientifique de la sociobiologie. Or, la croissance fulgurante de toutes ces disciplines se traduit par une dégradation de la cohérence d’ensemble. Les risques de freiner l'avancement des sciences voire d'en favoriser les dérives semblent imminents. La nécessité de regrouper les expertises à la même enseigne et l'utilité d'en faire la synthèse s'impose à l'esprit scientifique. Comme le résume Wilson, « C'était dans l'air du temps »[6].

Naissance modifier

Depuis sa naissance en 1971, la sociobiologie suscite une multitude d'interrogations et d'accusations récurrentes. Qu'est-ce que la sociobiologie ? Science, Pseudo-science ? Instrument de contrôle social ? Agenda politique ? Du côté des sciences elles-mêmes, les réactions proprement scientifiques abondent.[réf. nécessaire]


Définition de la sociobiologie modifier

La sociobiologie n'est ni une science exacte, ni un courant de pensée révolutionnaire, comme l'explique James D. Cadian[7] :

« Au sens strict, la sociobiologie ne constitue pas une révolution. Elle s'établit sur les principes de base qui remontent aux années 1700 avec Érasme Darwin, à la naissance de la biologie et du transformisme avec Lamarck, à l'élaboration du principe de sélection naturelle avec Darwin et Wallace[trad 1] »

Par ailleurs, souligne le biologiste Horowitz[9], la science s'est développée à une rapidité telle depuis les années 1900 que les histoires des sciences sont souvent rédigées du vivant des chercheurs. De surcroît, plusieurs de ceux-ci sont encore actifs[note 2].

Or, à ce propos, le chef de file de la sociobiologie, Edward Osborne Wilson (85 ans en 2015), poursuit allègrement son parcours de savant, professeur, chercheur, auteur, conférencier, vulgarisateur. Ces activités l'amènent à réviser et modifier, sur une base permanente, les fondements et les éléments théoriques de la sociobiologie[10]. Ses prises de position se renouvellent continuellement à la lumière des percées de la science.[réf. nécessaire]

Il serait donc prématuré de prendre pour acquises les définitions de la sociobiologie, formulées, revues et raffinées par son fondateur depuis 1971. La rapidité des découvertes scientifiques survenues depuis appelle un ajustement constant des hypothèses et des concepts mis à l'épreuve en sciences, a fortiori en sociobiologie, vue sa vocation transdisciplinaire[11].

Les premières étapes de la sociobiologie modifier

La confrontation des analyses en sciences de la vie semble causer des difficultés d'ordre sémantique. Le défi est de définir le plus précisément les domaines respectifs de ces sciences ainsi que de baliser leurs domaines communs. (rechercher)

Par conséquent, les frontières de la sociobiologie doivent être précisées et justifiées par le menu. Sa définition se construit de la sorte par étapes.[réf. nécessaire]

En 1971, dans son ouvrage The Insect Societies[12], Edward Osborne Wilson révèle vouloir créer, sous le nom de sociobiologie, une nouvelle discipline scientifique[13]. Sachant que ce mot est déjà connu dans l'univers académique, il rapporte l'avoir choisi dans le but d'éviter la confusion et de la sorte faciliter l'acceptation de sa nouvelle théorie par ses pairs[14]. Il consacre le dernier chapitre, « The Prospects for a unified Sociobiology » , à la définition de la sociobiologie assortie de ses enjeux et de sa fécondité potentielles en biologie[15]. « La sociobiologie est une branche importante de la biologie comportementale, laquelle devrait être reliée à la biologie des populations[trad 2]. »

En 1975, Wilson officialise la création de la sociobiologie. Dans le premier chapitre de son ouvrage Sociobiology : The New Synthesis[16] il lui confère d'office le double statut de science et de synthèse. Il en produit alors une définition prudente. Il ajoute : citation|La sociobiologie est l'étude systématique des bases biologiques de tous les comportements sociaux[trad 3]. Dans le dernier chapitre « Man : From Sociobiology to Sociology[17], Wilson ouvre la voie à l'expansion du cadre de la sociobiologie. Il invite les sciences sociales à inclure la sociobiologie dans leurs études sur les comportements sociaux des humains en société, ce qui déclenche un violent émoi, partout, mais surtout en sciences sociales où les opposants sont encore loin d'être muets. On peut comprendre leur réaction profonde et persistante devant ce souhait par trop audacieux :

« La sociologie et les autres sciences sociales et humaines, sont les dernières branches de la biologie en attente d'intégration dans la synthèse moderne[trad 4]. »

En 1976, impacts obligent[18], Wilson décrit clairement l'étendue du paysage scientifique de la sociobiologie : « La sociobiologie est l'étude systématique des fondements biologiques de toutes les formes du comportement social, tant chez l'homme que chez les animaux[trad 5], [19]. » En 1978, étonné par la férocité des réactions, Wilson explique : « Mes collègues et moi avions simplement étendu le néo-darwinisme à l'étude du comportement social et des sociétés du règne animal, tandis que les principes biologiques à l'appui étaient largement conventionnels[20][21]. »

Il tente alors de lever les ambiguïtés en ajoutant une explication dans la définition même de la sociobiologie comme étant : « une extension de la biologie des populations et de la théorie de l'évolution à l'organisation sociale »[trad 6]. Plus tard, après plus de trente-cinq ans d'évolution, Wilson et son équipe reformulent les fondements de la sociobiologie. Ce repositionnement réalisé en 2007, est présenté dans la section dédiée à l'évolution de la sociobiologie.[réf. nécessaire]

Accueil modifier

Aux États-Unis, en 1975, la parution grand public de l'ouvrage Sociobiology : A New Synthesis a eu des retentissements immédiats. À côté des critiques élogieuses, une série d'attaques foudroyantes ont entraîné un remue-ménage resté historique, rapporte Wade dans son article Troubled birth for anew discipline (1976). Il signale que « le livre a subi de vertes critiques en raison d'un présumé message caché de politiques réactionnaires. Ces théories sont tenues pour être analogues à celles de l'eugénisme nazi... cette flambée repose sur un débat scientifique - que d'aucuns estiment d'importance historique - sur la question de savoir si le comportement humain est biologiquement déterminé[22][23] »

En France, la traduction de l'ouvrage de Wilson est brièvement titrée La sociobiologie[24]. Fait à noter, elle est traduite puis disponible quatorze ans plus tard, soit en 1989. Ce décalage modifie considérablement le type de réactions soulevées en raison, notamment, des propriétés différentes du paysage intellectuel de l'époque en France. En 1985, pourtant, le rapprochement entre la pensée d'Alfred Espinas dans le domaine de la sociologie avec celle de Wilson en matière de sociobiologie est déjà proposé en Europe francophone[25].

En Allemagne, l'analyse de la couverture médiatique de la sociobiologie fait état d'un découplage significatif entre la discussion académique et son absence de présentation ponctuelle dans la presse[26]. Lorsque les débats les plus intenses sur la sociobiologie étaient à leur apogée aux États-Unis durant la seconde moitié des années 1970, à peu près aucun rapport n'a été présenté sur le sujet dans la presse allemande. Petit à petit, la couverture médiatique est apparue seulement à partir des années 1990. Par conséquent, la sociobiologie est présentée comme une science nouvelle, sans plus. Ainsi, on accueille une sociobiologie sans vague[27]

« quand les débats scientifiques sur la sociobiologie (SB) étaient à leur apogée (fin des années 1970), presque aucun rapport a eu lieu dans la presse allemande, alors que depuis le milieu des années quatre-vingt-dix, lorsque la discussion académique se sont installés, SB a été présenté plus en plus souvent. L'affaire révèle l'importance du contexte culturel dans l'élaboration de la couverture de vulgarisation scientifique, une SB un non-problème dans les médias allemands à l'époque de ses plus intenses débats scientifiques contextes contraignent la science dans le public : comment le débat de la sociobiologie est (pas) présenté dans la presse allemande[trad 7] »


Au Royaume-Uni, la réception de la sociobiologie est mitigée. Il arrive d'associer Richard Dawkins à l’émergence de cette nouvelle science. Peu après, il est vrai, il publie son ouvrage Le gène égoïste[28]. Pourtant, le scientifique britannique semble vouloir se démarquer de la sociobiologie en créant la mémétique fondée sur le concept de mème. En 2012, par ailleurs, il fustige Wilson, avec respect faut-il souligner, dans un article grand public intitulé « La chute de Edward Wilson : Un grand biologiste de l'évolution publie un nouveau livre truffé d'erreurs[trad 8].

 
Points de vue[[]]
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Le groupe Science for the People

Avant la sortie publique de l'ouvrage sur la sociobiologie de Wilson en 1975, le groupe Science pour le Peuple existait déjà. Depuis sa naissance en 1969, il était très actif en matière de relations entre la science, la responsabilité sociale, et la politique. Ce groupe proclame : « [...] la science est inévitablement politique [...] le contexte du capitalisme d'entreprise américaine contemporaine [...] contribue grandement à l'exploitation et à l'oppression de la plupart des gens à la fois dans ce pays et à l'étranger. Nous réclamerons une réorientation du travail scientifique et nous suggérerons des moyens grâce auxquels les travailleurs scientifiques poourront diriger leurs recherches vers la réalisation de changements sociaux significatifs »[trad 9]

Le groupe Sociobiology Study Group

« Nous ne nions pas l'existence de composantes génétiques dans le comportement humain. Par contre, nous nous attendons à découvrirr les universaux biologiques davantage dans les comportements généralisés tels que manger, excréter, dormir, plutôt qu'au niveau des habitudes hautement spérifiques et variables tels que la guerre, l'exploitation sexuelle des femmes et le recours à l'argent comme moyen d'échange. Wilson rejoint les rangs du long défilé de déterministes biologiques dont les travaux ont servi de pilier aux institutions de leur société en les exonérant de leur responsabilité en matière de problèmes sociaux. De ce que nous avons vu de l'impact social et politique de ces théories dans le passé, nous croyons fermement devoir nous élever contre eux. Nous devons prendre la « Sociobiologie » au sérieux, non pas parce que nous pensons qu'elle fournit une base scientifique pour l'examen du comportement humain, mais parce qu'elle montre les signes d'une nouvelle vague des théories du déterminisme biologique[trad 10].[31] »

De son côté, explique Wilson : « En 1975, la guerre du Vietnam prenait fin. En même temps, la Nouvelle Gauche dans l'académie était devenue quasi dominante et très violente à plusieurs égards, notamment durant les années 1960. Ce mouvement a impliqué une minorité d'étudiants et de professeurs. Néanmoins, ils étaient si bruyants et à ce point démonstratifs qu'ils tendaient à dominer le climat d'apprentissage dans l'académie. C'était une tendance très fâcheuse. Les principaux antagonistes — Stephen Jay Gould et Richard Lewontin par exemple, et plusieurs autres organisateurs du mouvement contre la sociobiologie — avaient pour but de l'étouffer dans l’œuf. Donc, ils vociféraient de façon extrêmement soutenue[32],[trad 11] ».


Dans ses ouvrages critiques sur la sociobiologie, Ullica Segerstrale, historienne, sociologue et professeure, analyse de près l'évolution de la sociobiologie depuis ses débuts. En 2000, elle rappelle que le Sociobiology Study Group of Science for the People persiste dans ses revendications car ils est d'abord un mouvement de gauche et qu'il agit avant tout au niveau politique. Mais, souligne-t-elle, la violence n'est plus au rendez-vous. Ce constat de paix relative, poursuit-elle, nuit à la compréhension du branle-bas explosif provoqué par la sociobiologie dans les années 1970[note 3]. Elle explique : « Le conflit soulevé par la sociobiologie est à considérer comme une bataille interminable sur la question de savoir ce qu'est une « bonne science » en regard de la responsabilité sociale des scientifiques. Elle fait appel aux grands thèmes tels que l'unité de la connaissance, la nature de l'homme, le libre arbitre et le déterminisme. Wilson est tombé de plain pied dans ce nid de guêpe, là où nichent des revendications, réclamations, contre-réclamations, des préoccupations morales, des croyances métaphysiques, convictions politiques, hommes de paille, faux-fuyants, potins et ragots, ragots, ragots[trad 12] ».

Échos en sciences sociales modifier

Par hypothèse, la biologie jointe à la sociologie pourrait expliquer plusieurs aspects du monde social. Mais en sociologie, une telle perspective est rejetée d'emblée ; de plus, l'absence de sociologue dans l'équipe fondatrice de la sociobiologie fait l'objet de critiques [38]. Cette position reste représentative de la relation de la sociologie avec la sociobiologie jusqu'au début des années 2000[38].


Du côté des autres sciences, comme l'anthropologie, la philosophie ou l'épistémologie, le refus général d'association avec la sociobiologie, plus précisément la biologie, est tout aussi catégorique jusqu'au début du XXIe siècle[39].

Comme le résume Wilson, en 2006, durant une entrevue et en réponse à l'une des questions posées par l'intervieweur :

Q - Your adversaries from the 1970s would be appalled by how much your ideas about sociobiology have taken hold. R - The opposition has mostly fallen silent … Most of the opposition came from the social sciences, where it was visceral and almost universal[40].

Depuis le début du XXIe siècle, le rejet massif de la sociobiologie par les sociologues commence à s'émousser. À l'instar de Van den Burghe et de Maryanski, la tendance à l'acceptation de la sociobiologie se manifeste. Les sociologues commencent à exploiter le noyau dur[Quoi ?] de la sociobiologie tout en y apportant certaines modifications.[réf. nécessaire]

« Il est grand temps de se considérer comme une simple espèce biologique parmi d'autres... tant que ce fait ne sera pas accepté... la sociobiologie restera stagnante car il n'y a aucun doute que des forces biologiques influencent les modes d'organisation des humains »[trad 13]

Évolution de la sociobiologie modifier

En 1998, dans l'ouvrage Consilience, Wilson reprend la nécessité pour la sociobiologie de rassembler les connaissances sur la mécanique de l'évolution à la même enseigne[41]. Et, en 2007, finalement, lui et son collègue David Sloan Wilson produisent une refonte des fondations mêmes de la sociobiologie[42]. Il s'agit d'un va-et-vient critique entre l'état actuel de la sociobiologie, son passé théorique des années 1960-1975, et les percées contemporaines en sciences de la vie, principalement en génétique.[réf. nécessaire]

Fondements révisés de la sociobiologie modifier

Edward Wilson et David Wilson cherchent à redresser les hypothèses de base et les principes de la sociobiologie[43]. Ils expliquent : « la sociobiologie est aux prises avec une diversité de cadres conceptuels pauvrement reliés entre eux, et se retrouve par conséquent dans un piètre chaos théorique. Une partie du problème provient d'une réticence à revenir sur des éléments pivots développés durant les années 1960. En l'occurrence, le rejet de la sélection de groupe assorti à l'élaboration de cadres théoriques alternatifs destinés à expliquer l'évolution des comportements coopératifs et altruistes. Nous proposons un retour aux sources pour clarifier ce qu'est la sélection de groupe, pourquoi son rejet a été considéré comme très important, puis comment elle a été relancée sur une base plus solide par une formulation plus prudente dans les recherches subséquentes. [Aujourd'hui] la Théorie de la sélection multi-niveaux, incluant la sélection de groupe, fournit une base théorique élégante sur laquelle asseoir la sociobiologie future, après que son passé tumultueux a été correctement compris »[44],[trad 14].

Les auteurs justifient leur propos en s'inspirant de Charles Darwin qui, dans The Descent of man (1871), s'exprimait en ces termes : « Même si une moralité de haut niveau ne procure pas d'avantage, ou si peu, à chaque individu et à ses enfants par rapport aux autres individus de la même tribu, il ne faut pas l'oublier, une augmentation du nombre d'individus bien pensants et une élévation du standard de moralité procurera assurément un avantage immense à cette tribu par rapport à une autre »[trad 15],[45].

Pour conclure, l'argumentaire d'E. O. Wilson et D. S. Wilso débouche tout simplement sur une hypothèse heuristique[note 4] : « L'égoïsme l'emporte sur l'altruisme au sein des groupes. Les groupes altruistes l'emportent sur les groupes égoïstes. Tout le reste est accessoire »[trad 16]

Principes et objectifs modifier

 
Principaux évolutionnistes du XIXe siècle Lamarck, Darwin, Haeckel, Étienne Geoffroy Saint-Hilaire[img 1],[trad 17]

L'objectif principal de la sociobiologie consiste à générer un cadre explicatif à l'évolution sociale. Un programme-cadre cohérent basé sur la synthèse des études sur l'évolution en génétique, sociologie, biologie du comportement, écologie, psychologie et anthropologie, permettrait de mieux couvrir des domaines d'importance essentielle ou émergents. L'objectif sous-jacent vise la mise en commun des expertises sur l'évolution des espèces au moyen de la sélection naturelle. À terme, la sociobiologie serait une plate-forme d'échange entre scientifiques de différents horizons. Elle pourrait également servir de tremplin transdisciplinaire au service de la recherche. Quant aux comportements sociaux des humains en société, l'objectif de la sociobiologie est d'accueillir les sciences sociales dans l'enceinte de la biologie[note 5]

Contexte théorique modifier

La sociobiologie étend les paramètres de la sélection naturelle aux systèmes et comportements sociaux, notamment ceux de reproduction, dans le règne animal, l'espèce humaine incluse. Elle développe ensuite le postulat en vertu duquel les comportements sociaux subissent eux aussi un tri sélectif. Par voie de conséquence, les comportements sociaux sont susceptibles de modifications basés sur les processus de sélection naturelle. À condition de prendre en compte les facteurs à la fois biologiques et environnementaux, le comportement social pourrait s'expliquer de manière plus satisfaisante. Dans ce contexte, l'analyse des comportements sociaux des espèces doit se dérouler à la lumière de leurs origines évolutives.[réf. nécessaire]

Vus sous cet angle, les comportements sociaux résultent d'une interaction complexe entre l'hérédité et l'environnement. Si le comportement social est soumis aux effets de la sélection, il peut être considéré comme une adaptation aux milieux naturels. La sociobiologie participe à la biologie de l'évolution. Son objectif est d'expliquer pourquoi tel comportement social et de tel comportement reproduction grâce aux apports de la biologie du comportement, de l'écologie comportementale, de l'éthologie. Elle utilise des concepts communs aux autres disciplines, tels que proximité génétique, parenté, valeur de sélection inclusive, investissement parental, coût, altruisme, altruisme réciproque, agressivité, sélection, etc. La sociobiologie limite sa portée aux comportements héréditaires, essayant d'expliquer les similitudes et les différences entre les cultures et les modes de comportements sociaux et reproducteurs, sous le paramètre de différents tris sélectifs qui se concrétisent dans l'histoire d'une espèce.[réf. nécessaire]

La sélection naturelle néo-darwinienne intègre l'existence de divers modèles de comportements héréditaires qui permettent un succès reproducteur de certains organismes. Les biologistes acceptent désormais que ces modes de comportements présents dans les espèces animales peuvent également être présents et même jouer un rôle central dans les sociétés humaines. Ce point constitue le foyer de la controverse scientifique et sociopolitique la plus virulente, en particulier l'applicabilité de la théorie sociobiologique à toutes les espèces animales et principalement sa pertinence au regard des sociétés humaines.[réf. nécessaire]

Les principaux centres d'intérêt de la sociobiologie se résument, pour l'essentiel, à trois axes de recherche fondamentaux :

  1. L'évolution des espèces ;
  2. La sélection naturelle ;
  3. Les comportements sociaux.

Les thèmes des foyers de recherche portent principalement sur la sélection naturelle, notamment le choix du partenaire et le système d'accouplement, puis la sélection de l'habitat et la dispersion de la population[49].

En somme, tous les comportements sociaux de tout le règne animal sont à l'étude, à savoir : leur influence sur les mécanismes des paliers d’organisation supérieurs tels que, entre autres, la population et la communauté, la dynamique des populations, la programmation dynamique et la dynamique d'adaptation. Les recherches reposent sur des méthodologies variées, en l'occurrence : l'observation directe et le suivi à long terme des populations naturelles, les laboratoires sur le terrain, les analyses théoriques du cadre hypothético-déductif.[réf. nécessaire]

Questionnements récurrents modifier

Sélection de groupe, sélection de parentèle, sélection multi-niveaux, multipolaire ? modifier

Ici, la question posée consiste à déterminer le niveau sur lequel opèrent les gènes et leur mode de fonctionnement.

Consilience modifier

Aux yeux de Wilson, le principe fondamental de consilience est indispensable à l'utilité et à l'avancement de la sociobiologie. Par exemple, des rapprochements avec la biologie intégrative, spécialisée dans le domaine de l’écologie, des mécanismes évolutifs et des aspects appliqués en conservation de la biodiversité, font partie du programme scientifique de la sociobiologie.

Résumé provisoire modifier

En somme, les comportements sociaux des êtres humains associés sinon comparés à ceux des animaux, d’une part, et l'invitation aux sciences sociales de s'associer à la biologie, d’autre part, suscitent de vives objections, par ailleurs inextinguibles. Pourtant, la sociobiologie s'inscrit, comme l'explique Wilson [21], dans la trajectoire du darwinisme. Elle va de l'avant sur les sentiers fréquentés par Darwin dans ses deux derniers ouvrage, soit La Filiation de l'homme et la sélection liée au sexe[50] et L'expression des émotions chez l'homme et les animaux[51].

La recherche d'une définition modifier

En 1984, Caplan[Qui ?] explique à quel point la parution de l'ouvrage volumineux de E.O. Wilson , Sociobiology : The New Synthesis a déclenché « des trépidations interdisciplinaires dont les vibrations se répercutent encore dans des parties de l'univers académique aussi exotiques que la philosophie [...] Cependant, en dépit du fait que tant d'attention ait été dirigée sur la sociobiologie, de l'intérieur comme de l'extérieur de l'université par admirateurs et détracteurs, des problèmes de base rattachés au sujet demeurent remarquablement obscurs ... Par exemple, la plus fondamentale des questions que l'on puisse poser porte sur sa propre description [...]. [...] rien approchant vaguement un consensus n'a émergé chez les philosophes ni chez les autres méthodologistes en ce qui concerne le statut conceptuel qui devrait revenir à la sociobiologie. Dans leur empressement à prononcer le sujet mort-né ou à célébrer son arrivée à titre de nouveau commencement en sciences sociales, théorie politique et psychologie morale, très peu a été dit en termes de méthodologie, au sujet de sa structure conceptuelle et de son statut théorique »[trad 18]. En revanche, en 2009, on trouve des points de vue très différents et moins critiques. Ainsi, le médecin spécialiste Michael C. McGoodwin,paraphrase Wilson pour définir la sociobiologie : « La sociobiologie est l'étude scientifique, ou systématique, des bases de « toutes les formes de comportements sociaux », dans « tous les types d'organismes incluant l'homme », laquelle incorpore les connaissances provenant de l'éthologie, de l'écologie et de la génétique, afin d'en tirer des principes généraux en regard des propriétés biologiques de sociétés entières »[trad 19]

Réception de la sociobiologie modifier

Critiques scientifiques modifier

Philosophie des sciences modifier

Critique sur l'essence de la sociobiologie : « Toute l'ingéniosité exercée à démontrer que tous les êtres humains sont essentiellement les mêmes pourrait être mieux utilisée à expliquer pourquoi nous devons tous être essentiellement les mêmes pour être éligibles aux droits de l'homme. Pourquoi devons nous être essentiellement les mêmes pour avoir des droits ? Pourquoi les gens qui sont fondamentalement différents ne peuvent-ils avoir les mêmes droits ? Jusqu'à ce qu'on réponde à cette question, je reste suspect des allégations continuelles sur l'existence et l'importance de la nature humaine »[trad 20],[55].

Anthropologie et sociologie modifier

Dans son ouvrage Le regard éloigné, publié en 1983, Claude Lévi-Strauss développe les tenants et les aboutissants de sa position d'ethno-anthropologue en matière de biologie, de génétique des populations et de sociobiologie[56]. Selon lui, l'entrée en scène des sciences biologiques dans le discours sur l'humain est un bienfait. Tant et si bien que les débats sur l'inné et l'acquis ainsi que sur le racisme « perdent leur caractère de dogme »[57]. Mais, « reconnaître que les généticiens y font passer un grand souffle d'air frais me valait le reproche d'introduire le loup dans la bergerie »[58]. S'il semble favorable à la génétique, surtout des populations, Lévi-Strauss est, par contraste, plutôt défavorable, en 1983, aux prétentions de la sociobiologie des années 1970-1982 [59].

Écologie comportementale modifier

Dans une optique évolutive, l'écologie comportementale est à l’interface de l’écologie et des sciences du comportement. Ses contours sont vastes, et ont tendance à s’élargir, car la démarche sous-jacente, qui consiste à penser en termes de coûts, bénéfices et adaptation s’applique à tous les organismes et à toutes les questions. Des interfaces naturelles existent en aval avec les neurosciences et la physiologie d’une part, et en amont avec l’écologie des communautés et avec l’écologie écosystémique d’autre part. Les domaines de la biologie des populations (écologie et génétique) ou des relations durables sont englobés dans cette définition de l’écologie comportementale évolutive, tout comme une partie de la biologie de la conservation et des invasions. Par conséquent les mécanismes de l’origine et du maintien de la biodiversité sont pris en compte. L’écologie comportementale et les interactions durables et leurs implications écologiques sont représentées, tout comme le modèle d’étude des insectes sociaux.[réf. nécessaire]

Éthologie modifier

Biologie de l'évolution modifier

Génétique modifier

Tendances sociales modifier

Biologisme et scientisme modifier

Depuis les années 1960, l'éthologie, la génétique et les sciences neuronales ont connu des retentissements remarquables. En France, par exemple, Konrad Lorenz et Boris Cyrulnik pour l'éthologie, Jacques Monod et François Jacob en génétique, Henri Laborit puis Jean-Pierre Changeux pour les sciences du cerveau. « Reconnus par leurs pairs, ces savants ne se sont pas contentés de rendre leurs travaux accessibles au public. Ils en ont fait le socle d'une vision de l'homme où les données biologiques sont convoquées comme facteur principal du comportement humain au niveau individuel comme à l'échelon social[60]. »

Société et sociobiologie ou « pop sociobiology » modifier

Datée de 2014, la définition suivante est aisément accessible sur un site d'éducation populaire. « La sociobiologie est un champ d'étude scientifique basé sur l'hypothèse selon laquelle le comportement social est le résultat de l'évolution. Le comportement social est étudié et expliqué dans ce contexte. La sociobiologie analyse les comportements sociaux tels que les scénarios de reproduction, les luttes territoriales, la chasse en meute, et les sociétés d'insectes sociaux. La théorie stipule que la pression de sélection a conduit le règne animal à développer des manières avantageuses d'interagir avec l'environnement naturel et causé une évolution génétique de comportements sociaux avantageux »[trad 21].

La relève modifier

Dans la conclusion de son article de 2015, David Sloan Wilson (en) informe publiquement Edward Osborne Wilson et Richard Dawkins que les querelles sourcilleuses sur les processus de sélection de parentèle et de sélection de groupe sont obsolètes[62] : « Dans cet article, j’ai présenté Richard Dawkins et E.O. Wilson comme deux experts parmi tant d'autres qui ont étudié la sélection de parentèle et la sélection de groupe s’échelonnant sur une période de plusieurs décennies. J'ai également affirmé qu'il y a une zone de consensus du plus grand nombre. Et que Dawkins et Wilson font tous deux l’erreur de ne pas reconnaitre que les prises de bec sur la sélection de parentèle contre la sélection de groupe sont terminées »[trad 22].

À la lumière des écrits scientifiques sur les comportements sociaux et sur les ramifications naissantes de la sociobiologie, quelques problématiques ressortent de la mêlée. En cette deuxième décade du XXIe siècle, les retentissements du réchauffement climatique sur les comportements sociaux, les critiques émises en philosophie des sciences et de la morale, l'objectif de consilience, somme toute au cœur des préoccupations récurrentes en sciences sociales et humaines, et enfin l'évaluation des chemins de la connaissance ressortent comme problématiques de fine pointe[note 6], sans oublier le débat écologie comportementale versus sociobiologie des comportements sociaux resteront à l'honneur.

Encyclopédie de langue française sur Internet modifier

Dans l'Encyclopédie Universalis de 2015, Jacques Ruffié en conclut à propos de la sociobiologie :

«  Comment expliquer qu'une théorie qui repose sur des données anciennes et périmées ait pu avoir un certain succès, au moins dans nos pays ? La raison est d'ordre psychologique. Le monde s'enfonce dans une crise grave qui est en train d'ébranler la hiérarchie imposée aux nations par l'histoire des derniers siècles. Dans nos pays occidentaux, certains y voient, à tort, une menace et croient trouver dans la sociobiologie le maintien des privilèges aujourd'hui périmés. Notre avenir se trouve ailleurs : dans la recherche de la complémentarité et de la coopération rendues possibles par l'extraordinaire polymorphisme génétique et culturel du groupe humain [64]. »

[65]

Honneurs et reconnaissance en Sciences de la vie modifier

Académie royale des sciences de Suède modifier

L'Académie royale des sciences de Suède[66] choisit les lauréats du Prix Nobel. Elle nomme également, une fois par année, un lauréat du Prix Crafoord[67] destiné à promouvoir la recherche fondamentale dans l'une des sciences exclues de la catégorie Nobel.

Lauréats du Prix Nobel de physiologie ou médecine modifier

1973. Décerné, pour la première fois dans la catégorie des sciences du comportement, à trois co-lauréats
Pour leurs découvertes sur l'organisation des comportements et leurs modes d'expression individuels et sociaux[trad 23], [68].
2007. Décerné dans la catégorie Physiologie ou médecine, notamment en biosciences, à trois co-lauréats
Pour le développement d'une technique d'administration de gènes modifiés chez les souris[trad 24], [note 7], [trad 25], [69].

Lauréats du Prix Crafoord en Biosciences modifier

L'astronomie, les mathématiques, les géosciences, les Sciences de la vie nommées biosciences en anglais, dont la sociobiologie, et la recherche sur la polyarthrite représentent les domaines scientifiques ayant droit au Prix Crafoord. Le prix est octroyé à l'une d'entre elles, à tour de rôle une fois à tous les trois ou quatre ans[70].

Ce tableau est proposé à titre indicatif. Il contient les mentions reliées aussi bien de près que de loin à la sociobiologie comme telle. Par exemple, précurseurs et penseurs inspirés tels que, Tinbergen, Lorenz, Hamilton, Mayr, Trivers, pour ne citer que quelques exemples. Leurs travaux scientifiques sont susceptibles d'éclairer l'histoire de la sociobiologie et d'en repérer les éléments sujets à débats.


Notes et références modifier

Traductions modifier

  1. in many ways sociobiology is not a revolution, that its basic claims have roots far back in biology and evolutionary thought, and that this is merely the time which some scientists feel is right to dredge them to the surface again[8]
  2. (en) This important branch of behavioral biology should be joined with population biology.
  3. « Sociobiology is the systematic study of the biological basis of all social behavior »
  4. « Sociology and the other social sciences, as well as the humanities, are the last branches of biology, waiting to be included in the modern Synthesis »[16]
  5. … behavior, in all kinds of organisms including humans
  6. the extension of population biology and evolutionary theory to social organization
  7. The analyses show a decoupling between the academic discussion and the German media coverage: when the scientific debates about SB were at their height (late 1970s), nearly no reporting occurred in the German press, whereas from the middle of the 1990s onwards, when the academic discussion had settled, SB was presented increasingly often. The case reveals the importance of cultural contexts in shaping popular science coverage, making SB a non-issue in the German media at the times of its most intense scientific debate
  8. « The descent of Edward Wilson : A new book on evolution by a great biologist makes a slew of mistakes » [29]
  9. « We will argue below that science is inevitably political, and in the context of contemporary American corporate capitalism, that it contributes greatly to the exploitation and oppression of most of the people both in this country and abroad. We will call for a re-orientation of scientific work and will suggest ways in which scientific workers can re-direct their research to further meaningful social change »[30]
  10. We are not denying that there are genetic components to human behavior. But we suspect that human biological universals are to be discovered more in the generalities of eating, excreting and sleeping than in such specific and highly variable habits as warfare, sexual exploitation of women and the use of money as a medium of exchange. Wilson joins the long parade of biological determinists whose work has served to buttress the institutions of their society by exonerating them from responsibility for social problems. From what we have seen of the social and political impact of such theories in the past, we feel strongly that we should speak out against them. We must take “Sociobiology” seriously, then, not because we feel that it provides a scientific basis for its discussion of human behavior, but because it appears to signal a new wave of biological determinist theories.
  11. « 1975 was the last year of the Vietnam War. It was also the twilight of the New Left in the academy, which had become almost dominant and very violent in several respects in the '60s. It involved a minority of students and professors, but nonetheless, they were so vocal and demonstrative that they tended to rule the learning climate in the academy. It was a very unfortunate trend. The main antagonists -- Stephen Jay Gould and Richard Lewontin for example, and several others who organized the movement against it -- their idea was to strangle it in the crib. So their language was extremely strong »
  12. « The conflict over sociobiology is best interpreted as a drawn-out battle about the nature of good science and the social responsibility of the scientist, while it touches on such grand themes as the unity of knowledge, the nature of man, and free will and determinism. The author has stepped right into the hornets nest of claims and counterclaims, moral concerns, metaphysical beliefs, political convictions, strawmen, red herrings, and gossip, gossip, gossip »[37]
  13. « it is high high time that we seriously look at ourselves as merely one biological species among many.” ... until this shift ... sociology will remain stagnant for there can be no doubt that biological forces shape and constrain patterns of human organizations »[39].
  14. « Current sociobiology is in theoretical disarray, with a diversity of frameworks that are poorly related to each other. Part of the problem is a reluctance to revisit the pivotal events that took place during the 1960s, including the rejection of group selection and the development of alternative theoretical frameworks to explain the evolution of cooperative and altruistic behaviors. In this article, we take a “back to basics” approach, explaining what group selection is, why its rejection was regarded as so important, and how it has been revived based on a more careful formulation and subsequent research. Multilevel selection theory (including group selection) provides an elegant theoretical foundation for sociobiology in the future, once its turbulent past is appropriately understood. »
  15. « {{{1}}} »
  16. « Selfishness beats altruism within groups. Altruistic groups beat selfish groups. Everything else is commentary »[47]
  17. (ne)Samengesteld portret van vier belangrijke evolutiebiologen uit de 19e eeuw: Jean Lamarck (boven, 1744-1829); Charles Darwin (links, 1809-1882); Ernst Haeckel (rechts, 1834-1919) en Étienne Geoffroy Saint-Hilaire (onder, 1772-1844). Uit Die Gartenlaube (1873)
  18. « in many ways sociobiology is not a revolution, that its basic claims have roots far back in biology and evolutionary thought, and that this is merely the time which some scientists feel is right to dredge them to the surface again [...]Nor has anything even vaguely resembling a consensus emerged among philosophers and other methodologists as to the conceptual status that ought to be accorded to sociobiology. In their eagerness to either pronounce the subject stillbolrn or to hais its arrival as a new beginning for social science, political theory and moral psychology, very little has been said, from a methodological point of view, about sociobiology's conceptual structure and theorical status »[52],[53]
  19. (en) « « Sociobiology is defined as the scientific or systematic study of the biological basis of all forms of social behavior, in all kinds of organisms including man, and incorporating knowledge from ethology, ecology, and genetics, in order to derive general principles concerning the biological properties of entire societies »,[54] »
  20. All the ingenuity which has been exercised trying to show that all human beings are essentially the same might be better used trying to explain why we must ail be essentially the same in order to have such things as human rights. Why must we all be essentially the same in order to have rights? Why cannot people who are essentially different nevertheless have the same rights? Until this question is answered, I remain suspicious of continued claims about the existence and importance of human nature
  21. « Sociobiology is a field of scientific study which is based on the assumption that social behavior has resulted from evolution and attempts to explain and examine social behavior within that context. Sociobiology investigates social behaviors, such as mating patterns, territorial fights, pack hunting, and the hive society of social insects. It argues that just as selection pressure led to animals evolving useful ways of interacting with the natural environment, it led to the genetic evolution of advantageous social behavior »[61].
  22. « In this article, I have described Richard Dawkins and E.O. Wilson as two among many who have been studying kin selection and group selection over a period of decades. I also have claimed that there is a zone of consensus of the many and that both Dawkins and Wilson are outliers who fail to recognize that the days of pitting kin selection against group selection are over »[62]
  23. (en) « for their discoveries concerning organization and elicitation of individual and social behaviour patterns »
  24. (en) « For their development of a technique for introducing modified genes into mice »
  25. (en) « [...]technique that involved introducing a gene that “knocks out” (replaces) a mouse’s own version of a targeted gene, became extremely useful in genetic research as a way of finding out what specific genes do »

Images modifier

  1. Le Gazebo (1873). Portrait de quatre grands biologistes évolutionnistes du 19ème siècle Lamarck (ci-dessus, de 1744 à 1829); Darwin (gauche, 1809-1882); Haeckel (à droite, de 1834 à 1919) et Étienne Geoffroy Saint-Hilaire (devant 1772-1844)

Notes modifier

  1. As Wilson hoped, scientists working in disciplines which are the modern descendants of sociobiology have contributed to our understanding of the way that norms, including moral norms, might have become established in human evolution (see, for example, Henrich and Boyd, 2001; Sripada, 2005). Philosophers still strongly disagree, however, on how the evolution of moral psychology, especially for the acquisition of norms, should be understood (Dwyer, 2006; Sripada and Stich, 2006; Sterelny, 2010)[1].
  2. « Science has advanced so rapidly in our century that histories of science are often written while participants in the events described are still living, some still active. »[9]
  3. Pour aller plus loin : [33],[34],[35],[36]
  4. Hypothèse heuristique, c'est-à-dire adoptée provisoirement en guise d'idée directrice dans la recherche des faits, nonobstant sa valeur de vérité. En un mot, elle sert à la découverte. L'objectif n'est pas de savoir si elle est vraie ou fausse. Ainsi, on peut la rattacher à une méthode d'exploration déployée par évaluations successives et par hypothèses provisoires [46]
  5. Dans les années 1960-1975, explique Wilson, l'étude des comportements sociaux des humains relève de la sociologie. Or, l'explication sociologique de ces comportements sociaux est fondée sur la description empirique de leurs modes d’expression, notamment sans recours aux données génétiques de l'évolution. La sociobiologie voudrait pallier ce manque en proposant d'y inclure des marqueurs biologiques[48].
  6. Pour aller plus loin[63]
  7. La technique mise au point par Capecchi, Evans et Smithies, concernant l'administration d'un gène qui remplace la version originale d'un gène précis de la souris, s'est montrée extrêmement utile dans le domaine de la recherche en génétique visant à déterminer l'action d'un gène en particulier

Références modifier

  1. Winter 2013 (substantive content change) [new author(s): Driscoll, Catherine]2013. Stanford Encyclopedia of Phylosophy, Sociobiolgy, Driscoll 2013-2015
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  3. Jorland 2002
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  7. Cadian et 1978 p 758-759.
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  12. Wilson 1971.
  13. Wilson 1971, Chapitre 22, p. 400-403.
  14. Wilson 1978, p. 2.
  15. Wilson 1971 Chapitre 22.
  16. a et b Wilson, p. 4.
  17. Wilson, Chapitre 27 dans cette première édition., p. 547-575.
  18. Sociobiology Study Group of Science for The People, «Dialogue. The Critique: Sociobiology: Another Biological Determinism, BioScience, 26, 3 (1976): 182+184-186. En ligne. [1] Frais de consultation requis
  19. Wilson, Edward Osborne, « Dialogue. The Response: Academic Vigilantism and the Political Significance of Sociobiology», BioScience, 26, 3 (1976) pp 183+187-190. En ligne Frais de consultation requis
  20. my colleagues and I had merely been extending neo-Darwinism into the study of social behavior and animal societies, and the underlying biological principles we employed were largely conventional
  21. a et b Wilson 1978, p. 1.
  22. (en) citation étrangère
  23. (en) Wade, « Troubled birth for new discipline », Science Magazine, vol. 191, no 4232,‎ , p. 1151-1155 (DOI 10.1126/science.11643305, présentation en ligne) Consulté le 2015-05-09.  
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    • (en) Sebastian Linke, « Contexts constrain science in the public : How the sociobiology debate was (not) presented in the German press », Public Understanding of Science, Sage Journals, vol. 21, no 6,‎ 2011, 2012, p. 740-758 (DOI 10.1177/0963662510394250, présentation en ligne)Publié en ligne le 1er mars 2011 avant l'impression
  26. Contexts constrain science in the public: How the sociobiology debate was (not) presented in the German press - ResearchGate. Available from: http://www.researchgate.net/publication/247156552_Contexts_constrain_science_in_the_public_How_the_sociobiology_debate_was_(not)_presented_in_the_German_press [accessed May 15, 2015].
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  35. Gould et Lewontin 1975.
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  37. a et b Turner 2012, Chapitre 6.
  38. a et b Turner 2012, Chapitre 9. Pierre van den Berghe's Approach.
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Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Lorsque deux années sont indiquées, la première date représente celle de la publication originale dans sa langue d'origine.

Documents fondateurs modifier

1971
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    • (en) Edward Osborne Wilson, « The Prospects for a Unified Sociobiology : This important branch of behavioral biology should be joined with population biology », American Scientist, Sigma Xi, The Scientific Research Society, vol. 59, no 4,‎ , p. 400-403 (lire en ligne)Inscription ou Frais de consultation requis. Consulté le 2015-05-20.  
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  • (en) Edward Osborne Wilson, « Dialogue. The Response: Academic Vigilantism and the Political Significance of Sociobiology », BioScience, BioScience Oxford University Press et Amewrican Institute of Biological Sciences, vol. 26, no 3,‎ , p. 183–190 (lire en ligne)   (frais de consultation requis) Consulté le 2015-01-21.  
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  • Edward Osborne Wilson (trad. Roland Bauchot), L'humaine nature (essai de sociobiologie) [« On Human Nature (1978) »], vol. 38, Paris, Stock, coll. « Le monde ouvert », , 317 p. (ISBN 9-782-2340-1059-8 et 2234010594) Préface de Alexandre Dorozynski.
  • (en) Edward Osborne Wilson, « Introduction : What is Sociobiology ? », dans Gregory Michael Steven, Anita Silvers, Diane Sutch (1978), Sociobiology and Human Nature : An interdisciplinary critique and defense, (lire en ligne), « 1 », p. 1-12 Consulté le 10 janvier 2015.  
1998
  • Edward Osborne Wilson (auteur) et Constant Winter (traducteur), L'unicité du savoir : De la biologie à l'art, une même connaissance [« Consilience: The Unity of Knowledge 1998 »], Paris, Robert Laffont, 2000 pour la traduction française, 399 p. (ISBN 0-679-45077-7 et 9780679450771).  
2007
  • (en) Edward Osborne Wilson et David Sloan Wilson, « Rethinking the Foundation of Sociobiology », The Quarterly Review of Biology, The University of Chicago., vol. 82, no 4,‎ , p. 327-348 (DOI 10.1086/522809, lire en ligne) Inscription ou (frais de consultation requis)  
2012, 2013
  • Edward Osborne Wilson. The Social Conquest of Earth, 2012
  • Edward Osborne Wilson, La conquête sociale de la terre : Avant-propos ajouté par Edward Osborne Wilson pour l'édition française. [« The Social Conquest of Earth, 2012 »], Paris, Flammarion, coll. « Nouvelle bibliothèque scientifique », , 384 p. (ISBN 978-2-0812-9014-3, EAN 9782081315754, présentation en ligne, lire en ligne) Consulté le 2015-02-14.  

Bibliographie générale modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

En français modifier

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  • Alan Francis Chalmers (auteur) et Michel Biezuski (traducteur), Qu'est-ce que la science ? Popper, Kuhn, Lakatos, Feyerabend : Récents développements en philosophie des sciences [« What is This Thing Called Science ? An Assement of the Nature and Status of Science and its Methods (1976, 1982) »], Le Livre de Poche, coll. « Biblio essais. La Découverte », 1987 pour la traduction française, 287 p. (ISBN 9-782253-055068).  
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En français modifier

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Catégorie:Sociologie Catégorie:Discipline de la biologie de l'évolution Catégorie:Biologie et société Catégorie:Évolutionnisme social __________________________________________________

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Résumé

 
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La sociobiologie est, en sciences du vivant, l'étude des bases biologiques présumées des comportements sociaux répertoriés dans le règne animal. En sa qualité de synthèse, elle fait appel à un vaste rassemblement des savoirs relatifs à l'évolution des espèces. De la sélection naturelle à la coévolution gène-culture, en passant par l' effet Westermarck, l'altruisme réciproque, la consilience et autres, la sociobiologie interpelle tant les sciences de la vie que les sciences exactes, humaines et sociales.

Née aux États-Unis, dans les années 1970, la sociobiologie a pour mauvaise fortune de raviver des guerres d'idées d'une extrême intensité. Les hostilités à la fois les plus vivaces et les plus universelles portent sur la théologie, l'eugénisme, le nazisme, le racisme, l'élitisme et le sexisme.

Après la seconde guerre mondiale, suivie de la participation des États-Unis à la guerre du Vietnam, les tensions sociales se traduisent par des rafales de contestations populaires En 1969, le groupe Science pour le peuple suivi en 1975 du Groupe d'étude sur la sociobiologie se forment. Ce dernier est revendiqué par des experts, académiciens et étudiants rattachés de près et de loin à l'Université Harvard où enseigne le professeur Edward Osborne Wilson, chef de file de la sociobiologie. Des théoriciens aujourd'hui réputés, tels que des Lewontin, Sahlins et Gould, ont tôt fait de se liguer contre son schéma explicatif dont ils dénoncent, à hauts cris, les effets pervers notamment politiques.

Au XXIe siècle, après bientôt cinquante ans d'existence, il arrive encore, à l'occasion, que la sociobiologie et son fondateur subissent des affrontements cuisants. Certaines disciplines, dont l'écologie comportementale, ainsi que certains épistémologues et historiens des sciences humaines et sociales continuent de fustiger la sociobiologie voire de s'en dissocier pour cause de réputation contaminée.

Dans l'ensemble, toutefois, la sociobiologie se fond dans le paysage des sciences de la vie et de la Terre. Ouverte sur le monde, sa grille de lecture transversale génère un cadre hypothético-déductif révisé, raffiné et enrichi sur une base permanente. Force est d'admettre que la sociobiologie en soi opère sans agenda politique. Elle privilégie son idéal-type scientifique, nommément la consilience. En raison de cet objectif, la sociobiologie pourrait détenir la capacité intrinsèque de se déployer au mieux. Sa descendance, dont la psychologie morale par exemple, tend à le démontrer.


Origine du concept modifier

En Occident, le mot « sociobiologie » , en anglais « sociobiology » , se présente comme un néologisme en cours de construction à partir des années 1890 pour son usage en français.

En France, durant la décade 1890, apparaissent les occurrences « sociologie biologique » et « biosociologie ».[1] Leur pertinence fait d'ailleurs l'objet de querelles récurrentes[note 1]. Au tournant du siècle, la proche occurrence « socio-biologie » est également utilisée. Entre autres, dans le titre de trois études thématiques publiées par le médecin Georges Auguste Morache, en 1902, 1904 et 1906[3].

Aux États-Unis, le mot « sociobiologie » dans sa graphie des XXe et XXIe siècles surgit, ici et là, par intermittence. Environ une dizaine d'auteurs scientifiques y font appel depuis les années 1940, bien que sans définition ni correspondance sémantique établies[4],[5],[6].

En 1971, le biologiste myrmécologue Edward Osborne Wilson, de l'Université Harvard du Massachusetts aux États-Unis, s'approprie le mot « sociobiologie ». À ce moment, il le mute en concept pour désigner et développer cette nouvelle science qui en porte désormais le nom[7], sans toutefois faire l'unanimité.

Mise en perspective modifier

Au cours des années 1945-1975, une explosion de l'intérêt pour les sciences se manifeste aux États-Unis[8] ,[9]. D'où un caravansérail déstabilisant des connaissances[10]. Sur le registre de l'évolution des espèces, les résultats de recherches doublés d'un fourmillement d'idées jaillissent de sciences tantôt attestées, comme la physique, la biologie, la génétique, la psychologie, tantôt en voie de l’être, comme la paléogénétique et la biogéographie insulaire, pour ne citer que ces exemples. À l'instar de la physique, de la chimie et des mathématiques, les répercussions de cet engouement se manifestent dans toutes les branches de la biologie, notamment en biologie moléculaire et en génétique des populations[11].

« En raison du caractère extrêmement vaste du sujet, l'étude de la biologie nécessite un morcellement en domaines d'études. Une approche un peu « réductrice » mais ayant l'avantage de clarifier les thèmes consiste à définir des niveaux d'organisation. Dans un souci de parvenir à une compréhension plus globale de la biologie, des ponts se sont naturellement créés entre les différentes disciplines[5]. »

D’entrée de jeu, par conséquent, zoologie, éthologie, sociologie, anthropologie, écologie comportementale, génétique des populations, mathématiques, physique, chimie, philosophie des sciences, et autres, composent le paysage scientifique de la sociobiologie. Or, la croissance fulgurante de toutes ces disciplines se traduit par une dégradation de la cohérence d’ensemble. Les risques de freiner l'avancement des sciences voire d'en favoriser les dérives semblent imminents. La nécessité de regrouper les expertises à la même enseigne et l'utilité d'en faire la synthèse s'impose à l'esprit scientifique. Comme le résume Wilson, « C'était dans l'air du temps » [12].

Naissance modifier

Depuis sa naissance, en 1971, la sociobiologie suscite une multitude d'interrogations et d'accusations récurrentes. Qu'est-ce que la sociobiologie ? Science, oui, non ? Instrument de contrôle social, agenda politique ? Du côté des sciences per se, les réactions et les exgences proprement scientifiques abondent forcément.

Qu'est-ce que la sociobiologie ? modifier

La sociobologie n'est pas une science exacte. Ni un courant de pensée révolutionnaire.

«  Au sens strict, la sociobiologie ne constitue pas une révolution. Elle s'établit sur les principes de base qui remontent aux années 1700 avec Érasme Darwin, à la naissance de la biologie et du transformisme avec Lamarck, à l'élaboration du principe de sélection naturelle avec Darwin et Wallace[trad 1] »

Par ailleurs, souligne le biologiste Horowitz[14], la science s'est développée à une vélocité telle depuis les années 1900 que les histoires des sciences sont souvent rédigées du vivant des chercheurs. De surcroit, plusieurs de ce nombre sont encore actifs[note 2]. Or, à ce propos, justement, le chef de file de la sociobiologie, Edward Osborne Wilson, 85 ans en 2015, poursuit allègrement son parcours de savant, professeur, chercheur, auteur, conférencier, vulgarisateur. Ces activités l'amènent à réviser et modifier, sur une base permanente, les fondements et les éléments théoriques de la sociobiologie[15]. Ses prises de position se renouvellent continuellement à la lumière des percées de la science.

Prématuré serait donc de prendre pour acquises les définitions de la sociobiologie formulées, revues et raffinées par son fondateur depuis 1971. La rapidité sans pareille des découvertes scientifiques survenues depuis, appelle un ajustement constant des hypothèses et des concepts mis à l'épreuve en sciences. A fortiori en sociobiologie, attendu sa vocation transversale[16].

Définition étapiste modifier

Le chassé-croisé des foyers d'analyse en sciences de la vie semble causer des difficultés d'ordre à tout le moins sémantique. Il s'agit de défis qui commandent une révision toujours plus serrée de leurs paramètres respectifs. Également un balisage du terrain commun qu'elles souhaitent partager. Par conséquent, les frontières de la sociobiologie doivent être précisées et justifiées par le menu. Sa définition se construit de la sorte par étapes.


En 1971, dans son ouvrage « The Insect Societies » [17], Edward Osborne Wilson révèle vouloir créer, sous le nom de sociobiologie, une nouvelle discipline scientifique[18]. Sachant que ce mot est déjà connu dans l'univers académique, il rapporte l'avoir choisi dans le but d'éviter la confusion et de la sorte faciliter l'acceptation de sa nouvelle théorie par ses pairs[19]. Il consacre le dernier chapitre, « The Prospects for a unified Sociobiology » , à la définition de la sociobiologie assortie de ses enjeux et de sa fécondité potentielles en biologie[20].

«  La sociobiologie est une branche importante de la biologie comportementale, laquelle devrait être reliée à la biologie des populations[trad 2]. »

En 1975, Wilson officialise la création de la sociobiologie. Dans le premier chapitre de son ouvrage « Sociobiology : The New Synthesis » [21] il lui confère d'office le double statut de science et de synthèse. Il en produit alors une définition circonspecte.

« La sociobiologie est l'étude systématique des bases biologiques de tous les comportements sociaux[trad 3]. »

Dans le dernier chapitre « Man : From Sociobiology to Sociology[22] » , Wilson ouvre la voie à l'expansion du cadre de la sociobiologie. Il invite les sciences sociales à inclure la sociobiologie dans leurs études sur les comportements sociaux des humains en société. Ce qui déclenche un violent émoi, partout, mais surtout en sciences sociales où les opposants sont encore loin d'être muets. On peut comprendre leur réaction profonde et persistante devant ce souhait par trop audacieux :

« La sociologie et les autres sciences sociales et humaines, sont les dernières branches de la biologie en attente d'intégration dans la synthèse moderne[trad 4]. »

En 1976, impacts obligent[23], Wilson décrit clairement l'étendue du paysage scientifique de la sociobiologie :

«  La sociobiologie est l'étude systématique des fondements biologiques de toutes les formes du comportement social, tant chez l'homme que chez les animaux [trad 5], [24]. »

En 1978, étonné par la férocité des réactions, Wilson explique, à sa décharge :

« Mes collègues et moi avions simplement étendu le néo-darwinisme à l'étude du comportement social et des sociétés du règne animal, tandis que les principes biologiques à l'appui étaient largement conventionnels[trad 6] »

Il tente alors de lever les ambiguités en ajoutant une explication dans la définition même de la sociobiologie comme étant :

«  une extension de la biologie des populations et de la théorie de l'évolution à l'organisation sociale[trad 7]. »

Plus tard, après plus de trente-cinq ans d'évolution, Wilson et son équipe reformulent les fondements de la sociobiologie. Ce repositionnement réalisé en 2007, est présenté dans la section dédiée à l'évolution de la sociobiologie.

Accueil modifier

Aux États-Unis, en 1975, la parution grand public de l'ouvrage Sociobiology : A New Synthesis a causé des retentissements pour ainsi dire instantanés. Au delà des publicités élogieuses, moins fracassantes, une série d'attaques foudroyantes ont entraîné un remue-ménage resté historique.

«  le livre a subi de vertes critiques en raison d'un présumé message caché de politiques réactionnaires. Ces théories sont tenues pour être analogues à celles de l'eugénisme Nazi ... cette flambée repose sur un débat scientifique - que d'aucuns estiment d'importance historique - sur la question de savoir si le comportement humain est biologiquement déterminé[trad 8] »

En France, la traduction de l'ouvrage de Wilson est brièvement titrée « La sociobiologie[27] ». Fait à noter, elle est traduite puis disponible quatorze ans plus tard, soit en 1989. Ce décalage modifie considérablement le type de réactions soulevées en raison, notamment, des propriétés différentes du paysage intellectuel de l'époque en France. En 1985, pourtant, le rapprochement entre la pensée d'Espinas dans le domaine de la sociologie avec celle de Wilson en matière de sociobiologie est déjà proposé en Europe francophone[1].

En Allemagne, l'analyse de la couverture médiatique de la sociobiologie fait état d'un découplage significatif entre la discussion académique et son absence de présentation ponctuelle dans la presse[28]. Lorsque les débats les plus intenses sur la sociobiologie étaient à leur apogée aux États-Unis durant la seconde moitié des années 1970, à peu près aucun rapport n'a été présenté sur le sujet dans la presse allemande. La couverture de la sociobiologie s'y est présentée, petit à petit, seulement à partir des annnées 1990. Si bien que la vulgarisation scientifique fait état d'une science nouvelle, sans plus. On y décèle un rôle prépondérant joué par le contexte sociodynamique en 1990 dans la réception et l'accueil public d'une sociobiologie sans vague.

Au Royaume-Uni, la réception de la sociobiologie est mitigée. Il arrive d'associer Richard Dawkins à l’émergence de cette nouvelle science. Peu après, il est vrai, il publie son ouvrage Le gène égoïste[29]. Pourtant, ce professeur semble vouloir se démarquer de la sociobiologie en créant la mémétique et le concept de mème. En 2012, par ailleurs, il fustige Wilson, avec respect faut-il souligner, dans un article grand public intitulé « La chute de Edward Wilson : Un grand biologiste de l'évolution publie un nouveau livre truffé d'erreurs[trad 9].

 
Points de vue[[]]
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Sociobiology Study Group of Science for the People modifier

Avant la sortie publique de l'ouvrage sur la sociobiologie de Wilson en 1975, le groupe Science pour le Peuple existait déjà. Depuis sa naissance en 1969, il était très actif en matière de relations entre la science, la responsabilité sociale, et la politique.

« [...] la science est inévitablement politique [...] le contexte du capitalisme d'entreprise américaine contemporaine [...] contribue grandement à l'exploitation et à l'oppression de la plupart des gens à la fois dans ce pays et à l'étranger. Nous réclamerons une réorientation du travail scientifique et nous suggérerons des moyens grâce auxquels les travailleurs scientifiques poourront diriger leurs recherches vers la réalisation de changements sociaux significatifs[trad 10] »

Puisqu'il relève du marxisme et de la sphère politique, cet état de fait persiste, bien sûr. Mais la violence n'est plus au rendez-vous. Ce constat de paix relative nuit à la compréhension du branle-bas explosif provoqué par la sociobiologie dans les années 1970[note 3]. Ullica Segerstrale, historienne, sociologue et professeure, suit de près l'évolution de la sociobiologie depuis ses débuts. Elle explique :

« Le conflit soulevé par la sociobiologie est à considérer comme une bataille interminable sur la question de savoir ce qu'est une « bonne science » en regard de la responsabilité sociale des scientifiques. Elle fait appel aux grands thèmes tels que l'unité de la connaissance, la nature de l'homme, le libre arbitre et le déterminisme. Wilson est tombé de plain pied dans ce nid de guêpe, là où nichent des revendications, réclamations, contre-réclamations, des préoccupations morales, des croyances métaphysiques, convictions politiques, hommes de paille, faux-fuyants, potins et ragots, ragots, ragots[trad 11] »

En 1975, la guerre du Vietnam prenait fin. En même temps, la Nouvelle Gauche dans l'académie était devenue quasi dominante et très violente à plusieurs égards, notamment durant les années 1960. Ce mouvement a impliqué une minorité d'étudiants et de professeurs. Néanmoins, ils étaient si bruyants et à ce point démonstratifs qu'ils tendaient à dominer le climat d'apprentissage dans l'académie. C'était une tendance très fâcheuse. Les principaux antagonistes - Stephen Jay Gould et Richard Lewontin par exemple, et plusieurs autres organisateurs du mouvement contre la sociobiologie - avaient pour but de l'étouffer dans l'oeuf. Donc, ils vociféraint de façon extrêmement soutenue[37],[trad 12]. »

Échos en sciences sociales modifier

Par hypothèse, la biologie jointe à la sociologie pourrait expliquer plusieurs aspects du monde social. Mais en sociologie, une telle perspective est rejetée d'emblée[38]. Au surplus, l'absence notoire de sociologue dans l'équipe fondatrice de la sociobiologie fait l'objet de critiques. Cette position reste représentative de la relation de la sociologie avec la sociobiologie jusqu'au début des années 2000[38].

Du côté des autres sciences, comme l'anthropologie, la philosophie, l'épistémologie, le rejet général d'association avec la sociobiologie, plus précisément la biologie, est tout aussi grandiloquent jusqu'au tournant du siècle.

Comme le résume Wilson, en 2006, durant une entrevue et en réponse à l'une des questions posées par l'intervieweur : Q - Your adversaries from the 1970s would be appalled by how much your ideas about sociobiology have taken hold. R - The opposition has mostly fallen silent … Most of the opposition came from the social sciences, where it was visceral and almost universal. [39]


Depuis le début du XXIe siècle, le rejet écrasant de la sociobiologie par les sociologues commence à s'émietter. À l'instar de Van den Burghe et de Maryanski, la tendance à l'acceptation de la sociobiologie se manifeste. Les sociologues commencent à en exploiter le noyau dur tout en y apportant certaines modifications.

«  Il est grand temps de se considérer comme une simple espèce biologioque parmi d'autres ... tant que ce fait ne sera pas accepté ... la sociobiologie restera stagnante car il n'y a aucun doute que des forces biologiques influencent les modes d'organisation des humains[trad 13] »

Évolution modifier

En 1998, dans l'ouvrage Consilience de Wilson reprend la nécessité pour la sociobiologie de rassembler les connaissances sur la mécanique de l'évolution à la même enseigne[41]. Et en 2007, finalement, lui et son collègue David Sloan Wilson produisent une refonte des fondations mêmes de la sociobiologie[42] Il s'agit d'un va-et-vient critique entre l'état actuel de la sociobiologie, son passé théorique des années 1960-1975, et les percées contemporaines en sciences de la vie, principalement en génétique.

Fondements révisés de la sociobiologie modifier

Wilson et Wilson cherchent à redresser les hypothèses de base et les principes de la sociobiologie[43] car, expliquent-ils,

«  la sociobiologie est aux prises avec une diversité de cadres conceptuels pauvrement reliés entre eux, et se retrouve par conséquent dans un piètre chaos théorique. Une partie du problème provient d'une réticence à revenir sur des éléments pivots développés durant les années 1960. En l'occurrence, le rejet de la sélection de groupe assorti à l'élaboration de cadres théoriques alternatifs destinés à expliquer l'évolution des comportements coopératifs et altruistes. Nous proposons un retour aux sources pour clarifier ce qu'est la sélection de groupe, pourquoi son rejet a été considéré comme très important, puis comment elle a été relancée sur une base plus solide par une formulation plus prudente dans les recherches subséquentes. [Aujourd'hui] la Théorie de la sélection multi-niveaux, incluant la sélection de groupe, fournit une base théorique élégante sur laquelle asseoir la sociobiologie future, après que son passé tumultueux ait été correctement compris[44], [trad 14]. »

Les auteurs justifient leur propos en s'inspirant de Charles Darwin (1871)[45] qui s'exprimait en ces termes :

« Même si une moralité de haut niveau ne procure pas d'avantage, ou si peu, à chaque individu et à ses enfants par rapport aux autres individus de la même tribu, il ne faut pas l'oublier, une augmentation du nombre d'individus bien pensants et une élévation du standard de moralité procurera assurément un avantage immense à cette tribu par rapport à une autre[trad 15],[46]. »

Pour conclure, l'argumentaire de Wilson et Wilson débouche tout simplement sur une hypothèse heuristique[note 4] :

« L'égoïsme l'emporte sur l'altruisme au sein des groupes. Les groupes altruistes l'emportent sur les groupes égoïstes. Tout le reste est accessoire[trad 16]. »

Principes et objectifs modifier

L'objectif principal de la sociobiologie consiste à générer un cadre explicatif à l'évolution sociale. Un programme-cadre cohérent basé sur la synthèse des études sur l'évolution en génétique, sociologie, biologie du comportement, écologie, psychologie et anthropologie, permettrait de mieux couvrir des domaines d'importance essentielle ou émergents. L'objectif sous-jacent vise la mise en commun des expertises sur l'évolution des espèces au moyen de la sélection naturelle. À terme, la sociobiologie serait une plate-forme d'échange entre scientifiques de différents horizons. Elle pourrait également servir de tremplin transdisciplinaire au service de la recherche. Quant aux comportements sociaux des humains en société, l'objectif de la sociobiologie est d'accueillir les sciences sociales dans l'enceinte de la biologie[note 5]

 
Principaux évolutionnistes du XIXe siècle Lamarck, Darwin, Haeckel, Étienne Geoffroy Saint-Hilaire[img 1],[trad 17]

Contexte théorique modifier

La sociobiologie étend les paramètres de la sélection naturelle aux systèmes et comportements sociaux, notamment ceux de reproduction, dans le règne animal, humain inclus. Elle développe ensuite le postulat en vertu duquel les comportements sociaux subissent eux aussi un tri sélectif. Par voie de conséquence, les comportements sociaux sont susceptibles de modifications basés sur les processus de sélection naturelle. À condition de prendre en compte les facteurs à la fois biologiques et environnementaux, le comportement social pourrait s'expliquer de manière plus satisfaisante. Dans ce contexte, l'analyse des comportements sociaux des espèces doit se dérouler à la lumière de leurs origines évolutives.

Vus sous cet angle, les comportements sociaux résultent d'une interaction complexe entre l'hérédité et l'environnement. Si le comportement social est soumis aux effets de la sélection, il peut être considéré comme une adaptation aux milieux naturels.

La sociobiologie participe à la biologie de l'évolution. Son objectif est d'expliquer pourquoi tel comportement social et de tel comportement reproduction grâce aux apports de la biologie du comportement, de l'écologie comportementale, de l'éthologie. Elle utilise des concepts communs aux autres disciplines, tels que proximité génétique, parenté, valeur de sélection inclusive, investissement parental, coôut, altruisme, altruisme réciproque, agressivité, sélection, et autres. La sociobiologie limite sa portée aux comportements héréditaires, essayant d'expliquer les similitudes et les différences entre les cultures et les modes de comportements sociaux et reproducteurs, sous le paramètre de différents tris sélectifs qui se concrétisent dans l'histoire d'une espèce.

La sélection naturelle néo-darwinienne intègre l'existence de divers modèles de comportements héréditaires qui permettent un succès reproducteur de certains organismes. Les biologistes acceptent désormais que ces modes de comportements présents dans les espèces animales peuvent également être présents et même jouer un rôle central dans les sociétés humaines. Peut-être s'agit-il là du foyer de la controverse scientifique et sociopolitique la plus virulente : l'applicabilité de la théorie sociobiologique à toutes les espèces animales et principalement son applicabilité et sa pertinence au regard des sociétés humaines. Les principaux centres d'intérêt de la sociobiologie se résument, pour l'essentiel, à trois axes de recherche fondamentaux, nommément 1) l'évolution des espèces, 2) La sélection naturelle, 3) Les comportements sociaux.

Les thèmes des foyers de recherche portent principalement sur la sélection naturelle, notamment le choix du partenaire et le système d'accouplement, puis la sélection de l'habitat et la dispersion de la population. [50] En somme, tous les comportements sociaux de tout le règne animal sont à l'étude, à savoir : leur influence sur les mécanismes des paliers d’organisation supérieurs tels que, entre autres, la population et la communauté, la dynamique des populations, la programmation dynamique et la dynamique d'adaptation.

Les recherches reposent sur des méthodologies variées, en l'occurrence : l'observation directe et le suivi à long terme des populations naturelles, les laboratoires sur le terrain, les analyses théoriques du cadre hypothético-déductif.

Questionnements récurrents modifier

Sélection de groupe, sélection de parentèle, sélection multi-niveaux, multipolaire ? modifier

Ici, la question posée consiste à déterminer le niveau sur lequel opèrent les gènes et leur mode de fonctionnement.

Consilience modifier

Aux yeux de Wilson, le principe fondamental de consilience est indispensable à l'utilité et à l'avancement de la sociobiologie. Par exemple, des rapprochements avec la biologie intégrative, spécialisée dans le domaine de l’écologie, des mécanismes évolutifs et des aspects appliqués en conservation de la biodiversité, font partie du programme scientifique de la sociobiologie.

Résumé provisoire modifier

En somme, les comportements sociaux des êtres humains associés sinon comparés à ceux des animaux, d’une part, et l'invitation aux sciences sociales de s'associer à la biologie, d’autre part, suscitent de vives objections, par ailleurs inextinguibles. Pourtant, la sociobiologie s'inscrit, comme l'explique Wilson [25], dans la trajectoire du darwinisme. Elle va de l'avant sur les sentiers fréquentés par Darwin dans ses deux derniers ouvrage, soit La Filiation de l'homme et la sélection liée au sexe[51] et L'expression des émotions chez l'homme et les animaux[52].

Que devient la sociobiologie ? modifier

Déjà en 1984, Caplan expliqe à quel point la parution de l'ouvrage volumineux de E.O. Wilson , « Sociobiology : The New Synthesis » a déclenché

«  des trépidations interdisciplinaires dont les vibrations se répercutent encore dans des parties de l'univers académique aussi exotiques que la philosophie [...] Cependant, en dépit du fait que tant d'attention ait été dirigée sur la sociobiologie, de l'intérieur comme de l'extérieur de l'université par admirateurs et détracteurs,des problèmes de base rattachés au sujet demeurent remarquablement obscurs ... Par exemple, la plus fondamentale des questions que l'on puisse poser porte sur sa propre description [...] [...] rien approchant vaguement un consensus n'a émergé chez les philosophes ni chez les autres méthodologistes en ce qui concerne le statut conceptuel qui devrait revenir à la sociobiologie. Dans leur empressement à prononcer le sujet mort-né ou à célébrer son arrivée à titre de nouveau commencement en sciences sociales, théorie politique et psychologie morale, très peu a été dit en termes de méthodologie, au sujet de sa structure conceptuelle et de son statut théorique[trad 18].  »


En revanche, on trouve en 2009, des points de vue très différents, au sens de moins critiques. Ainsi, le médecin spécialiste Michael C. McGoodwin, paraphrase agréablement Wilson pour définir la sociobiologie :

« La sociobiologie est l'étude scientifique, ou systématique, des bases de toutes les formes de comportements sociaux , dans tous les types d'organismes incluant l'homme, laquelle incorpore les connaissances provenant de l'éthologie, de l'écologie et de la génétique, afin d'en tirer des principes généraux en regard des propriétés biologiques de sociétés entières[trad 19],[54] »

D'aujourd'hui à demain modifier

Quelques rapports de la sociobiologie avec les autres sciences modifier

Philosophie des sciences modifier

Critique sur l'essence de la sociobiologie

« Toute l'ingéniosité exercée à démontrer que tous les êtres humains sont essentiellement les mêmes pourrait être mieux utilisée à expliquer pourquoi nous devons tous être essentiellement les mêmes pour être éligibles aux droits de l'homme. Pourquoi devons nous être essentiellement les mêmes pour avoir des droits ? Pourquoi les gens qui sont fondamentalement différents ne peuvent-ils avoir les mêmes droits ? Jusqu'à ce qu'on réponde à cette question, je reste suspect des allégations continuelles sur l'existence et l'importance de la nature humaine [trad 20],[55]. »

Anthropologie et sociologie modifier

Dans son ouvrage Le regard éloigné, publié en 1983, Claude Lévi-Strauss développe les tenants et les aboutissants de sa position d'ethno-anthropologue en matière de biologie, de génétique des populations et de sociobiologie[56]. Selon lui, l'entrée en scène des sciences biologiques dans le discours sur l'humain est un bienfait. Tant et si bien que les débats sur l'inné et l'acquis ainsi que sur le racisme « perdent leur caractère de dogme » (p.14) Mais, « reconnaître que les généticiens y font passer un grand souffle d'air frais me valait le reproche d'introduire le loup dans la bergerie » (p.15) S'il semble favorable à la génétique, surtout des populations, il est, par contraste, plutôt défavorable, en 1983, aux prétentions de la sociobiologie des années 1970-1982 [57].

Écologie comportementale modifier

Dans une optique évolutive, l'écologie comportementale est à l’interface de l’écologie et des sciences du comportement. Ses contours sont vastes, et ont tendance à s’élargir, car la démarche sous-jacente, qui consiste à penser en termes de coûts, bénéfices et adaptation s’applique à tous les organismes et à toutes les questions. Des interfaces naturelles existent en aval avec les neurosciences et la physiologie d’une part, et en amont avec l’écologie des communautés et avec l’écologie écosystémique d’autre part. Les domaines de la biologie des populations (écologie et génétique) ou des relations durables sont englobés dans cette définition de l’écologie comportementale évolutive, tout comme une partie de la biologie de la conservation et des invasions. Par conséquent les mécanismes de l’origine et du maintien de la biodiversité sont pris en compte. L’écologie comportementale et les interactions durables et leurs implications écologiques sont représentées, tout comme le modèle d’étude des insectes sociaux.

Éthologie modifier

Tendances sociales modifier

Biologisme et scientisme

Depuis les années 1960, l'éthologie, la génétique et les sciences neuronales ont connu des retentissements remarquables. En France, par exemple, Konrad Lorenz et Boris Cyrulnik pour l'éthologie, Jacques Monod et François Jacob en génétique, Henri Laborit puis Jean-Pierre Changeux pour les sciences du cerveau.

« Reconnus par leurs pairs, ces savants ne se sont pas contentés de rendre leurs travaux accessibles au public. Ils en ont fait le socle d'une vision de l'homme où les données biologiques sont convoquées comme facteur principal du comportement humain au niveau individuel comme à l'échelon social[58].  »

Dans les médias et sur le Web

Datée de 2014, la définition suivante est aisément accessible sur un site d'éducation populaire.

« La sociobiologie est un champ d'étude scientifique basé sur l'hypothèse selon laquelle le comportement social est le résultat de l'évolution. Le comportement social est étudié et expliqué dans ce contexte. La sociobiologie analyse les comportements sociaux tels que les scénarios de reproduction, les luttes territoriales, la chasse en meute, et les sociétés d'insectes sociaux. La théorie stipule que la pression de sélection a conduit le règne animal à développer des manières avantageuses d'interagir avec l'environnement naturel et causé une évolution génétique de comportements sociaux avantageux [trad 21].  »

La relève modifier

Dans la conclusion de son article de 2015[60], David Sloan Wilson informe publiquement Edward Osborne Wilson et Richard Dawkins que les querelles sourcilleuses sur la valeur ou non des hypothèses sur les processus de sélection de parentèle et de sélection de groupe sont obsolètes.

« Dans cet article, écrit D.S. Wilson, j’ai présenté Richard Dawkins et E.O. Wilson comme deux experts parmi tant d'autres qui ont étudié la sélection de parentèle et la sélection de groupe s’échelonnant sur une période de plusieurs décennies. J'ai également affirmé qu'il y a une zone de consensus du plus grand nombre. Et que Dawkins et Wilson font tous deux l’erreur de ne pas reconnaitre que les prises de bec sur la sélection de parentèle contre la sélection de groupe sont terminées[trad 22]. »

À la lumière des écrits scientifiques sur les comportements sociaux et sur les ramifications naissantes de la sociobiologie, quelques problématiques ressortent de la mêlée. En cette deuxième décade du XXIe siècle, les retentissements du réchauffement climatique sur les comportements sociaux, les critiques émises en philosophie des sciences et de la morale, l'objectif de consilience, somme toute au coeur des préoccupations récurrentes en sciences sociales et humaines, et enfin l'évaluation des chemins de la connaissance ressortent comme problématiques de fine pointe[note 6], sans oublier le débat écologie comportementale versus sociobiologie des comportements sociaux resteront à l'honneur.

Honneurs et reconnaissance en Sciences de la vie modifier

Académie royale des sciences de Suède modifier

L'Académie royale des sciences de Suède[62] choisit les lauréats du Prix Nobel. Elle nomme également, une fois par année, un lauréat du Prix Crafoord[63] destiné à promouvoir la recherche fondamentale dans l'un des sciences exclues de la catégorie Nobel.

Lauréats du Prix Nobel de physiologie ou médecine modifier

1973. Décerné, pour la première fois dans la catégorie des sciences du comportement, à trois co-lauréats
Pour leurs découvertes sur l'organisation des comportements et leurs modes d'expression individuels et sociaux[trad 23], [64].
2007. Décerné dans la catégorie Physiologie ou médecine, notamment en biosciences, à trois co-lauréats
Pour le développement d'une technique d'administration de gènes modifiés chez les souris[trad 24], [note 7], [trad 25], [65].

Lauréats du Prix Crafoord en Biosciences modifier

L'astronomie, les mathématiques, les géosciences, les Sciences de la vie nommées biosciences en anglais, dont la sociobiologie, et la recherche sur la polyarthrite représentent les domaines scientifiques ayant droit au Prix Crafoord. Le prix est octroyé à l'une d'entre elles, à tour de rôle une fois à tous les trois ou quatre ans[66].

Ce tableau est proposé à titre indicatif. Il contient les mentions reliées aussi bien de près que de loin à la sociobiologie comme telle. Par exemple, précurseurs et penseurs inspirés tels que, Tinbergen, Lorenz, Hamilton, Mayr, Trivers, pour ne citer que quelques exemples. Leurs travaux scientifiques sont susceptibles d'éclairer l'histoire de la sociobiologie et d'en repérer les éléments sujets à débats.


Notes et références modifier

Citations en langue d'origine modifier

  1. in many ways sociobiology is not a revolution, that its basic claims have roots far back in biology and evolutionary thought, and that this is merely the time which some scientists feel is right to dredge them to the surface again[13]
  2. (en) This important branch of behavioral biology should be joined with population biology.
  3. Sociobiology is the systematic study of the biological basis of all social behavior
  4. Sociology and the other social sciences, as well as the humanities, are the last branches of biology, waiting to be included in the modern Synthesis[21]
  5. … behavior, in all kinds of organisms including humans
  6. my colleagues and I had merely been extending neo-Darwinism into the study of social behavior and animal societies, and the underlying biological principles we employed were largely conventional[25].
  7. the extension of population biology and evolutionary theory to social organization
  8. ... the book has come under heavy criticism for alledged concealing a reactionary political message. Its theories have been held analogous to those of Nazi eugenics ...Beneath the smoke is a scientific issue - which some spectators regard as part of a historic debate - the extent to which human social behavior is genetically determined[26]
  9. The descent of Edward Wilson : A new book on evolution by a great biologist makes a slew of mistakes » [30]
  10. We will argue below that science is inevitably political, and in the context of contemporary American corporate capitalism, that it contributes greatly to the exploitation and oppression of most of the people both in this country and abroad. We will call for a re-orientation of scientific work and will suggest ways in which scientific workers can re-direct their research to further meaningful social change[31]
  11. The conflict over sociobiology is best interpreted as a drawn-out battle about the nature of good science and the social responsibility of the scientist, while it touches on such grand themes as the unity of knowledge, the nature of man, and free will and determinism. The author has stepped right into the hornets nest of claims and counterclaims, moral concerns, metaphysical beliefs, political convictions, strawmen, red herrings, and gossip, gossip, gossip[36]
  12. (en)1975 was the last year of the Vietnam War. It was also the twilight of the New Left in the academy, which had become almost dominant and very violent in several respects in the '60s. It involved a minority of students and professors, but nonetheless, they were so vocal and demonstrative that they tended to rule the learning climate in the academy. It was a very unfortunate trend. The main antagonists -- Stephen Jay Gould and Richard Lewontin for example, and several others who organized the movement against it -- their idea was to strangle it in the crib. So their language was extremely strong
  13. it is high high time that we seriously look at ourselves as merely one biological species among many.” ... until this shift ... sociology will remain stagnant for there can be no doubt that biological forces shape and constrain patterns of human organizations[40].
  14. Current sociobiology is in theoretical disarray, with a diversity of frameworks that are poorly related to each other. Part of the problem is a reluctance to revisit the pivotal events that took place during the 1960s, including the rejection of group selection and the development of alternative theoretical frameworks to explain the evolution of cooperative and altruistic behaviors. In this article, we take a “back to basics” approach, explaining what group selection is, why its rejection was regarded as so important, and how it has been revived based on a more careful formulation and subsequent research. Multilevel selection theory (including group selection) provides an elegant theoretical foundation for sociobiology in the future, once its turbulent past is appropriately understood.
  15. It must not be forgotten that although a high standard of morality gives but a slight or no advantage to each individual man and his children over the other men of the same tribe … an increase in the number of well‐endowed men and an advancement in the standard of morality will certainly give an immense advantage to one tribe over another.
  16. Selfishness beats altruism within groups. Altruistic groups beat selfish groups. Everything else is commentary[48]
  17. (ne)Samengesteld portret van vier belangrijke evolutiebiologen uit de 19e eeuw: Jean Lamarck (boven, 1744-1829); Charles Darwin (links, 1809-1882); Ernst Haeckel (rechts, 1834-1919) en Étienne Geoffroy Saint-Hilaire (onder, 1772-1844). Uit Die Gartenlaube (1873)
  18. in many ways sociobiology is not a revolution, that its basic claims have roots far back in biology and evolutionary thought, and that this is merely the time which some scientists feel is right to dredge them to the surface again [...]Nor has anything even vaguely resembling a consensus emerged among philosophers and other methodologists as to the conceptual status that ought to be accorded to sociobiology. In their eagerness to either pronounce the subject stillbolrn or to hais its arrival as a new beginning for social science, political theory and moral psychology, very little has been said, from a methodological point of view, about sociobiology's conceptual structure and theorical status[53],[13]
  19. (en) « Sociobiology is defined as the scientific or systematic study of the biological basis of all forms of social behavior, in all kinds of organisms including man, and incorporating knowledge from ethology, ecology, and genetics, in order to derive general principles concerning the biological properties of entire societies »
  20. All the ingenuity which has been exercised trying to show that all human beings are essentially the same might be better used trying to explain why we must ail be essentially the same in order to have such things as human rights. Why must we all be essentially the same in order to have rights? Why cannot people who are essentially different nevertheless have the same rights? Until this question is answered, I remain suspicious of continued claims about the existence and importance of human nature
  21. Sociobiology is a field of scientific study which is based on the assumption that social behavior has resulted from evolution and attempts to explain and examine social behavior within that context. Sociobiology investigates social behaviors, such as mating patterns, territorial fights, pack hunting, and the hive society of social insects. It argues that just as selection pressure led to animals evolving useful ways of interacting with the natural environment, it led to the genetic evolution of advantageous social behavior[59].
  22. In this article, I have described Richard Dawkins and E.O. Wilson as two among many who have been studying kin selection and group selection over a period of decades. I also have claimed that there is a zone of consensus of the many and that both Dawkins and Wilson are outliers who fail to recognize that the days of pitting kin selection against group selection are over[60]
  23. (en) « for their discoveries concerning organization and elicitation of individual and social behaviour patterns »
  24. (en) « For their development of a technique for introducing modified genes into mice »
  25. (en) « [...]technique that involved introducing a gene that “knocks out” (replaces) a mouse’s own version of a targeted gene, became extremely useful in genetic research as a way of finding out what specific genes do »

Images modifier

  1. Le Gazebo (1873). Portrait de quatre grands biologistes évolutionnistes du 19ème siècle Lamarck (ci-dessus, de 1744 à 1829); Darwin (gauche, 1809-1882); Haeckel (à droite, de 1834 à 1919) et Étienne Geoffroy Saint-Hilaire (devant 1772-1844)

Notes modifier

  1. « Le procès de la Sociologie biologique est encore pendant. Tous les ans, à son sujet, le Congrès International de l'Institut de Sociologie ramène les mêmes réquisitoires et les mêmes plaidoyers [2] [1]
  2. (en)Science has advanced so rapidly in our century that histories of science are often written while participants in the events described are still living, some still active. Horowitz, 1993, p.929
  3. Pour aller plus loin : [32],[33],[34],[35]
  4. Hypothèse heuristique, c'est-à-dire adoptée provisoirement en guise d'idée directrice dans la recherche des faits, nonobstant sa valeur de vérité. En un mot, elle sert à la découverte. L'objectif n'est pas de savoir si elle est vraie ou fausse. Ainsi, on peut la rattacher à une méthode d'exploration déployée par évaluations successives et par hypothèses provisoires [47]
  5. Dans les années 1960-1975, explique Wilson, l'étude des comportements sociaux des humains relève de la sociologie. Or, l'explication sociologique de ces comportements sociaux est fondée sur la description empirique de leurs modes d’expression, notamment sans recours aux données génétiques de l'évolution. La sociobiologie voudrait pallier ce manque en proposant d'y inclure des marqueurs biologiques[49].
  6. Pour aller plus loin[61]
  7. La technique mise au point par Capecchi, Evans et Smithies, concernant l'administration d'un gène qui remplace la version originale d'un gène précis de la souris, s'est montrée extrêmement utile dans le domaine de la recherche en génétique visant à déterminer l'action d'un gène en particulier

Références modifier

  1. a b et c Guillaume 1985, p. 139.
  2. Richard (1900), Bouglé (1900) et Célestin Bouglès (1900)
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Bibliographie modifier

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Documents fondateurs modifier

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Bibliographie générale modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

En français modifier

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