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Article Offensive du Vardar

Dispositif allié modifier

Avance en Serbie.

Pour cette opération, les forces alliées comprennent :

Ces unités sont renseignées par les reconnaissances aériennes effectuées à partir du milieu du mois de septembre. Ces reconnaissances, menées alors que la guerre a changé de nature sur une partie du front[N 2], renseignent les Alliés sur le rôle de la région d'Uskub dans les approvisionnements des unités des puissances centrales déployées dans la région[1].

Les consignes qui sont données à l'officier responsable de l'exécution de la manœuvre, Jouniot-Gambetta, insistent sur la prise de la ville d'Uskub, dont le contrôle est stratégique pour la réalisation d'une retraite allemande dans de bonnes conditions[2].

Exécution modifier

à Uskub.
Portes de fer, octobre.
Portes de fer, novembre.

Pendant que la bataille continue de se dérouler sur les sommets, les troupes serbes exploitent la rupture. Le 21, elles atteignent Démir Kapou.

  • 23 septembre
    • Le groupement Tranié (42e RIC) arrive à 13 heures à Prilep[N 3], rejoint par la brigade de cavalerie du général Jouinot-Gambetta.
    • Les Serbes (2e Armée) de la division Yougo-slaves sont bloqués au sud de Grodsko.
    • Les Serbes (1re Armée) sont devant Velès après s'être heurtés au col de la Babouna à quelques troupes allemandes ramenées de Russie.
    • La brigade de cavalerie du général Jouinot-Gambetta, composée d'unités coloniales, lance un raid à travers la montagne pour gagner Uskub.
  • 24 septembre
    • La 17e division coloniale du général Pruneau entreprend un mouvement tournant par Cicevo et le monastère d'Arhangel permettant à la division yougoslave de prendre Gradsko et les parcs de ravitaillement du général von Scholtz ; par ce raid, les magasins approvisionnant les unités des puissances centrales engagées face aux troupes alliées en Macédoine orientale tombent sous le contrôle des Alliés[3].
  • 25 septembre
    • La 35e division italienne atteint et occupe Kruševo.
  • 26 septembre
    • Prise de Velès par la 1re Armée serbe.
    • La 16e DIC, après avoir franchi le Vardar, occupe les hauteurs de Gradec.
  • 27 septembre
    • Les Français et les Grecs du général Anselme sont au nord de Radovis.
  • 28 septembre
    • La 17e DIC du général Pruneau arrive à Štip.
  • 29 septembre
    • la brigade de cavalerie du général Jouinot-Gambetta, épuisée et coupée de ses approvisionnements en nourriture, débouche sur Uskub dont elle s'empare par surprise[4]. Ces cavaliers de montagne de tradition maghrébine étaient nettement inférieurs en nombre et en armement, mais ils montaient de petits chevaux barbes[I 1], très équilibrés et sobres. Dernière charge de cavalerie de l'histoire militaire française, cette surprenante victoire fut l'œuvre de soldats musulmans, juifs et chrétiens venus d'Algérie et du Maroc, les 1er et 4e chasseurs d'Afrique[I 2]. La XIe armée germano-bulgare est alors obligée de se replier sur l'ouest vers Kalkandelen (Tetovo), et tente une reconquête de la ville, sans succès en raison des renforts alliés envoyés dans la ville à marche forcée[5]. Elle abandonne ses positions autour de la vallée du Vardar, dans la plaine de la Tcherna et doit capituler.
    • Le centre bulgare, la Ire armée, est rejeté vers Sofia par les troupes serbes.
    • La gauche bulgare (IIe et IVe armée) se bat encore face aux Grecs et aux Britanniques sur la Basse Strouma.

Article offensive du Vardar

Cette opération, dans le contexte d'une offensive plus large contre le front bulgare, est également préparée sur le plan politique, les généraux français responsables du front se rendent à Londres et à Rome afin de convaincre les principaux dirigeants des pays alliés de la pertinence de cette offensive[6].

Rompu à partir du 20 septembre, le front bulgare est scindé en deux le 24 septembre par la conquête par les troupes serbes de la ville de Gradsko et de ses importants dépôts, permettant aux troupes alliées, éloignées de leur base de Macédoine grecque, de se rééquiper avec le matériel destiné aux unités allemandes et bulgares[6].7


section armistice bulgare

La conquête d'Uskub menace les flancs de l'armée bulgare, dont certains éléments se battent encore contre les Serbes et les Grecs, mais la prise de contrôle de la ville par les Alliés ouvre d'importantes perspectives aux troupes alliées, soit vers le Nord, vers le Danube et la Hongrie, soit vers l'Est, menaçant Constantinople, capitale de l'Empire Ottoman, à court terme[7].

section Le retour des soldats serbes

Durant cette bataille, les troupes serbes démontrent leur capacité offensive, alors qu'elles connaissaient une crise de moral durant l'année précédente ; elles sont d'ailleurs abondamment mises en avant par les commandants français et britanniques en poste dans les Balkans[8].


Notes et références modifier

Notes modifier

  1. 42e et 44e RIC, 20e et 39e bataillon de tirailleurs sénégalais, un régiment grec et cinq groupes d'artillerie.
  2. Depuis la rupture du front, la guerre dans le secteur devient une guerre de mouvement de grande ampleur.
  3. Compte-rendu du général Henrys au général Franchey d'Esperey du 29 septembre : « En ce qui concerne le détachement Tranié... le 23 septembre il arrivait le premier à Prilep et y prenait 7 canons et 2800 fusils » dans Souffrances et gloires des soldats d'Orient Louis Cordier, U.S.H.A., Aurillac, 1971.

Liens internet modifier

Références modifier

  1. Schiavon 2014, p. 338.
  2. Schiavon 2014, p. 339.
  3. Renouvin 1934, p. 600.
  4. Schiavon, 2014, p. 340
  5. Schiavon, 2014, p. 341
  6. a et b Renouvin 1934, p. 599.
  7. Renouvin 1934, p. 372.
  8. Le Moal 2008, p. 209.