Utilisateur:Chris93/Strasbourg

Le démantèlement dans la nuit du 19 au 20 novembre de la cellule terroriste présumée

Il est également chargé de l'enquête sur les d'attentats prévus le par la cellule terroriste de Strasbourg et Marseille[1].

Le 24 novembre, leur garde à vue est prolongée au-delà de 96 heures[2]. La loi permet en effet de porter les gardes à vue à une durée totale de 144 heures, soit six jours, lorsque les investigations font craindre une menace d'attentat imminent ou pour des nécessités de coopération internationale[3].

Deux des suspects avaient téléchargé l'application Periscope qui permet de diffuser des vidéos en direct, le soir de leur interpellation[4].

Groupe de Strasbourg modifier

Les quatre "opérationnels de Daech" interpellés à Strasbourg (un agent périscolaire, un manutentionnaire, un épicier et un intérimaire) et le faux réfugié marocain arrêté à Marseille sont mis en examen et écroués le 25 novembre 2016 pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes d'atteinte aux personnes »[5].

La DGSI suspecte Boubaker El Hakim, un djihadiste français chevronné ayant de hautes responsables dans l'EI, d’avoir guidé l'action du commando dans l'objectif de « réitérer une attaque de grande ampleur en Occident » à la suite de l'attaque menée contre Mossoul[6].

De nationalité française et âgés de 35 à 37 ans[2], les quatre hommes interpellés à Strasbourg étaient par ailleurs des amis d’enfance. En revanche, ils n’avaient pas de « contacts directs » avec l’un des individus interpellé à Marseille, El-Hanafi[7]. Revenus de Syrie où ils se sont rendus en 2015, Yassine Bousseria et Hicham Makran[6] semblent avoir un rôle moteur et leur allégeance à Daesch est établie par l'enquête. Ils n'auraient pas été repérés par les services de renseignements lors de leur aller-retour en Turquie en raison d'un itinéraire inhabituel ; une fois arrivés par avion à Chypre, ils auraient rejoint le sol turc par la mer via le port de Mersin[7].

Âgé de 37 ans, Hicham Makran est manutentionnaire et vivait chez ses parents, Yassin Bousseria est agent périscolaire, Sami. B, 26 ans, franco-tunisien, travaille dans une épicerie et est père de trois enfants. Le quatrième, Zacharia M., 35 ans, est franco-marocain. Seuls deux d’entre eux ont un casier judiciaire, Sami B. et Hicham Makran, avec respectivement sept et six condamnations à leur actif[7].

L'interpellation des suspects est réalisée dans la soirée du 19 novembre après qu'un message entre un membre du groupe Daesh et certains membres du groupe de Strasbourg le 14 novembre laisse craindre un passage à l'acte imminent. Le donneur d'ordre était aussi en contact avec deux autres suspects liés à la cellule et interpellés le , en plein championnat d'Europe de football. Ces derniers avaient contracté des crédits à la consommation et les enquêteurs les soupçonnent d'avoir pu jouer un rôle de financiers. Certains membres du réseau n'ont jamais été en contact entre eux, uniquement reliés par l'homme établi en Syrie, d'après les premiers éléments de l'enquête[2].

Individu arrêté à Marseille modifier

Né à Fès au Maroc, Hicham El-Hanafi, 26 ans, est arrêté à Marseille où sa présence a été signalé aux services français par leurs homologues au Portugal[2]. Il est arrivé au Portugal à l'automne 2013 en provenance de Casablanca, via Bissau, en Guinée-Bissau. Lui et son compagnon A. T. sont munis de faux passeports en prétendant être menacés pour avoir prétendument milité au Mouvement du 20-Février. Placés pendant huit mois au centre d'accueil pour réfugiés de Loures, ils se voient accorder le statut de réfugié qui leur donne droit à une carte de résident valable cinq ans, qui leur permet de circuler librement en Europe, et à d'une allocation mensuelle de 250 euros. Ils s'installent alors dans un centre géré par une fondation près de Porto où ils sont maintenant suspectés d'avoir tenté de rallier des réfugiés nord-africains ou égyptiens à la cause djihadiste. El-Hanafi est repéré en Turquie en août 2015 d'où il manque de pouvoir rejoindre les territoires contrôlés par Daesch, à Düsseldorf en Allemagne en décembre 2015, et se voit refoulé par les Anglais en mars 2016. Il est passé par Paris avant de gagner Marseille où il est arrêté le 20 novembre en possession de 4281 euros avec lesquels il est suspecté d'avoir cherché à se procurer des armes selon les instructions données du Proche-orient par un certain « Abou Ali » qui pilotait également les interpellés de Strasbourg. A.T. reste lui introuvable[5].

Conférence de presse du procureur François Molins et enquête modifier

Lors d’une conférence de presse organisée le le procureur de la République de Paris, François Molins revient sur les sept arrestations. En sus des cinq personnes écrouées, deux autres sont relâchés mais dans le cadre d'une information judiciaire sur une mise en examen pour « participation à une association de malfaiteurs terroristes en vue de la préparation de crimes d’atteinte aux personnes, d’acquisition, détention, transport, offre et cession illégale d’armes et de munitions de catégories A et B, le tout en réunion et en relation avec une entreprise terroriste »[7].

La presse avance que Hicham M. et Yassin B., s’étaient vu transmettre les coordonnées GPS, par une application cryptée, d’une planque devant contenir plusieurs kalachnikovs et des munitions située dans la forêt de Montmorency (Val-d'Oise) qui aurait pu être indiquée par des agents infiltrés dans un travail mené en collaboration avec le Service interministériel d'assistance technique[7]. Le procureur se montre agacé par cette indiscrétion sur le possible rôle du SIAT et ne veut ni préciser ni confirmer pour des motifs de sécurité publique : « Je déplore sur ce point que des éléments qui non seulement peuvent nuire aux investigations en cours (…) mais encore être utilisées par ceux que nous combattons, aient pu être diffusés »[8]. Leur usage est encadré par la loi Perben II, ne pouvant être menée sous l'autorité du procureur que dans des cas « justifiés » avec de fortes limitations excluant par exemple l'incitation à commette des crimes[8].

En dehors de la date de l'action clairement arrêté au , les cibles possibles sont des déductions à partir du bornage téléphonique, et de l'historique des consultation des sites Internet par les terminaux saisis : Disneyland Paris, une station de métro[2], des lieux de culte, le siège de la DGSI à Levallois, de la Police judiciaire au 36, quai des Orfèvres, les Champs-Élysées, des adresses dans le 20e arrondissement de Paris et des cibles militaires[7].

L'opération du 19 au 20 novembre fait suite à des investigations qui débutées en février 2016 qui avaient conduit quelques jours après le début du Championnat d'Europe de football et au lendemain du double meurtre du 13 juin 2016 à Magnanville à cinq arrestations en juin, trois personnes étant mises hors de cause et deux autres étant écrouées, homme de 38 ans originaire de Moselle, et un Franco-Malien de 40 ans[7]. En janvier 2017, il est révélé qu'un agent de police avait infitré début 2016 un groupe de discussion djihadiste basé en Syrie et comprenant notamment Rachid Kassim et Nil Shewil, dit Abou Taha Mohamed. Les djihadistes invitent le policier à récupérer 13 300  dissimulés dans une tombe abandonnée du cimetière du Montparnasse[9]. Après une interruption de contacts pendant plusieurs mois à la suite des arrestations de Bruxelles en mars 2016, la communication est renouée à l'automne. Une fois que les djihadistes ont récéupéré les armes neutralisées et le smunitions en forêt de Montmorency, ils sont identifiés et appréhendés[9]

++++++++

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/11/25/01016-20161125ARTFIG00178-les-terroristes-voulaient-frapper-la-france-le-1er-decembre-au-nom-de-daech.php

IMPY dont : S'il recevait des «instructions communes» et «précises» délivrées à partir des zones de combat via des applications cryptées, le quatuor de Strasbourg n'avait, au dernier stade des investigations, pas de lien direct avec le suspect de Marseille.

+++++ Attentat déjoué GAV prolongée http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2016/11/24/attentat-dejoue-la-garde-a-vue-des-cinq-suspects-prolongee-de-maniere-exceptionnelle_5036930_1653578.html

Un sixième suspect, Hamid B., Français de 31 ans dont l'ADN a été repéré sur une arme des précédents interpellés, est arrêté le 6 décembre à Strasbourg par la DGSI puis mis en examen pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle» et «acquisition, détention, transport, offre ou cession d'armes», en lien avec une entreprise terroriste.[10].

Notes et références modifier

  1. « François Molins: "Les suspects de Strasbourg et Marseille téléguidés par l'EI" », rtbf.be, (consulté le )
  2. a b c d et e Agence France Presse, « Les terroristes voulaient agir le 1er décembre », 24heures.ch, (consulté le )
  3. Agence France Presse, « Attentat déjoué : la garde à vue des suspects exceptionnellement prolongée », lefigaro.fr, (consulté le )
  4. Agence France Presse, « VIDEOS. Attentats déjoués : les suspects étaient «téléguidés par Daech» », leparisien.fr, (consulté le )
  5. a et b Stéphane Joahny, « Attentat déjoué : enquête sur le Marocain Hicham El-Hanafi, le routard de Daech », lejdd.fr, (consulté le )
  6. a et b Matthieu Suc, « Boubakeur el-Hakim, vie et mort d'un émir français », mediapart.fr, (consulté le )
  7. a b c d e f et g Élise Vincent, « Ce que révèle l’enquête sur le démantèlement de la cellule de Strasbourg », lemonde.fr, (consulté le )
  8. a et b Élise Vincent, « Attentat déjoué : la révélation du recours à des infiltrés contestée », lemonde.fr, (consulté le )
  9. a et b Stéphaen Sellami, « Terrorisme : comment les services de renseignement ont infiltré une filière djihadiste », leparisien.fr, (consulté le )
  10. « Attentat déjoué en région parisienne : un sixième suspect mis en examen », leparisien.fr, (consulté le )