Utilisateur:Caroline Ansel/Brouillon1

Nelly Schreiber-Favre modifier

Nelly Schreiber-Favre, née le 31 octobre 1879 à Genève et morte le 5 mai 1972 dans cette même ville, est la première avocate assermentée à Genève.[1]

Biographie modifier

Nelly Schreiber-Favre est la cadette de quatre enfants de Louis Auguste Favre-Brandit, marchand horloger, et de Mélanie Mathilde Guinand, tenancière d'une pension de famille. Elle décide très tôt d'entreprendre des études de droit suite à des malheurs survenus dans sa famille.[1] Elle se marie en 1912 à Alfred Schreiber. Ce dernier, après avoir fait ses études de droit et de notaire à Zurich, vient pour 6 mois à Genève, mais il y reste ensuite toute sa vie.[1]

Formation modifier

Comme il n'était pas possible d'étudier le latin à l'Ecole supérieure des jeunes filles, sa mère doit faire pour sa fille une demande d'admission spéciale à la Faculté de droit de l'Université de Genève où cette dernière réussit l'épreuve de latin en janvier 1900. [1] Elle se retrouve alors seule jeune fille parmi des étudiants en droit. Une fois sa licence obtenue en juillet 1903, elle demande son admission au barreau, qui est refusée, car les femmes ne possédaient pas les droits civiques. [2] Mais grâce au soutien du professeur Alfred Martin, doyen de sa faculté, qui s'adresse au Grand Conseil, un amendement est voté le 20 octobre 1903 permettant l'accès des femmes à la profession d'avocate. Elle est assermentée en 1906. [1]

Carrière professionnelle modifier

Elle pratique le barreau de 1906 à 1931 et lorsqu'elle plaide en Cour d'assises en 1907, la presse relève que c'est la première apparition d'une avocate en Suisse romande. Sa clientèle est principalement féminine et la consulte pour des problèmes de droit de la famille et de succession. Nelly Schreiber-Favre s'engage pour la création d'un tribunal pour jeunes déliinquants, qui étaient traités comme les adultes, ce qui permet que Genève figure parmi les premiers cantons à avoir une Chambre pénale de l'enfance, en 1913. [1]

Entre 1911 et 1940, elle donne des cours de droit à l'Ecole ménagère professionnelle et à l'Ecole de commerce de jeunes filles. Elle est aussi membre fondatrice de l'Ecole sociale pour les femmes, créée en 1918, qui devient par la suite la Haute école de travail social. [1]

Après avoir confondé en 1924 l'Association suisse des femmes universitaires, elle en devient la première présidente. [3] Vice-présidente de la Fédération internationale des femmes diplômées des universités (1926-1932), elle représente celle-ci dans la Commission de coopération intellectuelle de la Société des Nations de 1939 à 1945. Au niveau suisse, elle oeuvre dans la commission pour les questions législatives et les assurances de l'Alliance des sociétés féminines suisses (1920-1948). [3] Après un engagement de près de 50 ans pour l'obtention du suffrage féminin, elle est heureuse d'assister à l'obtention du droit de vote pour les Genevoises sur le plan cantonal. [1]

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g et h Erica Deuber Ziegler et Natalia Tikhonov (sous la direction), Les Femmes dans la mémoire de Genève, du XVe au XXe siècle, Genève, Etat de Genève et Éditions Suzanne Hurter, ‎2005, p 147-149
  2. « Association Suisse des Femmes Diplômées des Universités », (consulté le )
  3. a et b Regula Ludi / MBA, « Schreiber [-Favre], Nelly », sur www.hls-dhs-dss.ch (consulté le )

Liens externes modifier

Université de Genève