Utilisateur:Aréat/Brouillon

Présidentielle à un tour modifier

Résultats de la présidentielle
Candidats Partis Voix %
Candidat 1 Partis 1
Candidat 2 Partis 2
Candidat 3 Partis 3
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Votes blancs et nuls
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Présidentielle à deux tours modifier

Résultats de la présidentielle
Candidats Partis Premier tour Second tour
Voix % Voix %
Candidat 1 Partis 1
Candidat 2 Partis 2
Candidat 3 Partis 3
Votes valides
Votes blancs et nuls
Total 100 100
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Législative proportionnelle simple modifier

Résultats des élections législatives
Parti Voix % +/- Sièges +/-
Parti (X)
Parti (X)
Parti (X)
Autres partis
Votes valides
Votes blancs et nuls
Total 100
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Inscrits / participation

Législatives mixte, votes à part modifier

Résultats des élections législatives
Partis Proportionnelle Circonscriptions Total +/-
Voix % Sièges Voix % Sièges
Parti Abr
Parti Abr
Parti Abr
Autres partis
Indépendants
Votes valides
Votes blancs et invalides
Total 100 100
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Inscrits / participation

Législatives mixte, plus détaillés modifier

Résultats des élections législatives
Partis Proportionnelle Circonscriptions Total +/-
Voix % +/- Sièges Voix % Sièges +/-
Parti
Parti
Parti
Autres partis
Indépendants
Votes valides
Votes blancs et invalides
Total 100 100
Abstentions
Inscrits / participation

Législatives mixte, votes à part, deux tours modifier

Résultats des élections législatives
Parti Proportionnelle Circonscriptions Total +/-
Premier tour Second tour
Votes % +/- Sièges Votes % Sièges Votes % Sièges
Autres partis
Autres partis
Autres partis
Indépendants
Votes valides
Votes blancs et invalides
Total 100 100 100 150
Abstentions
Inscrits / participation

Législatives mixtes, vote commun modifier

Résultats des élections législatives
Partis Voix % Sièges +/-
SM SP Total
Parti (X)
Parti (X)
Parti (X)
Indépendants
Votes valides
Votes blancs et invalides
Total 100
Abstentions
Inscrits/Participation

Vote alternatif modifier

Résultats de la présidentielle
Candidats Partis 1er choix 2e décompte 3e décompte 4e décompte
Voix % Voix % Voix % Voix %
Candidat 1 Parti 1
Candidat 2 Parti 2
Candidat 3 Parti 3
Total des voix 100 100 100 100
Votes non-transférables cumulés
Votes valides
Votes blancs et nuls
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Référendum modifier

Simples modifier

Résultats nationaux
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Résultats nationaux
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Blancs et invalides
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Inscrits 100,00

Suisses modifier

Résultats nationaux
Choix Votes % Cantons
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Article modifier

Aréat/Brouillon
18 mars au

Des élections législatives, sénatoriales et provinciales ont lieu du 18 mars jusqu'au 30 avril 1965 en République démocratique du Congo afin d'élire les membres des deux chambres de son parlement national ainsi que des assemblées de ses 21 provinces[1],[2].

Le scrutin voit la victoire de la CONACO (Convention nationale congolaise), parti politique de Moïse Tshombe[3],[4],[5],[6],[7],[8],[9]. L'élection est cependant suivie d'une crise politique entre ce dernier et le président Joseph Kasa Vubu. Ce blocage mène à la prise de pouvoir de Joseph Mobutu par un coup d'état, début d'une dictature de plus de trente ans.


Quand on observe la situation congolaise au début de 1965, on enregistre un phénomène dominant : après la reconquête de Stanleyville, et des principaux centres, par les forces relevant de Léopoldville, le facteur qui avait si grandement favorisé M. Tshombe en 1964 - la crainte d'une victoire de la rébellion - s'estompa, assez rapidement au profit de facteurs de dislocation, agissant sur le noyau dirigeant. Ce fut particulièrement sensible après les élections générales, dès que l'intérêt immédiat à pouvoir invoquer un patronage tshombiste s'atténua pour les politiciens. A ce moment, la tension s'accrut entre le chef de l'État et le chef du gouvernement ; la majorité CONACO se révéla peu, homogène et fut ébranlée par l'action de V. Nendaka et de ses alliés; la gestion budgétaire fut reconnue catastrophique, malgré raide extérieure occidentale, et la « katanguisation » du pouvoir central par M. Tshombe et ses conseillers privés fut jugée intolérable par des milieux de plus en plus larges. Ces tendances centrifuges furent assez fortes pour permettre à J. Kasa-Vubu de renverser M. Tshombe, mais insuffisantes pour provoquer une autre cristallisation, assez puissante à l'échelon parlementaire pour s'imposer, ou assez populaire pour entraîner les masses urbaines. C'est dans ce contexte, fait d'incertitude sur le sort du régime et sur l'orientation de la politique africaine, qu'en fin novembre, le commandement militaire prit le pouvoir et installa aux plus hautes fonctions - en principe pour 5 années - les généraux Mobutu et Mulamba. La tendance anti-tshombiste du régime nouveau commença à s'exprimer dès avant la fin de 1965, mais c'est surtout au premier semestre 1966 qu'elle, s'affirmera, tant dans sa politique africaine que dans celle dite de l'indépendance économique envers l'ancienne puissance coloniale.

Contexte modifier

Élections de 1960 modifier


Crise congolaise modifier

Fin 1962-1963

Rébellions Simba et Muleliste modifier

Carte extension maximum

Gizenga

Rebelles lulelistes


La rébellion atteint son apogée en 1964, dominant la majorité du pays. Le chef d’état-major de l'Armée nationale congolaise est abattu dans une embuscade en juin, tandis que l'armée rebelle est aux portes de la capitale.

Retour de Moïse Tshombe modifier

 
Moise Tshombé en 1963.

Devant la menace rebelle, l'idée d'un recours à Moise Tshombé se développe dans la classe dirigeante malgré d’importantes réticences. Figure controversée, Tshombé est détesté dans les milieux nationalistes pour sa tentative avortée de sécession du Katanga, son implication dans la mort de Patrice Lumumba, à laquelle il est soupçonné d'avoir été présent[10], ainsi que pour ses liens avec l'ex puissance coloniale belge.

Les réseaux diplomatique et surtout militaires de Tshombé font cependant de lui un recours idéal pour une armée congolaise en difficulté, voire en pleine déroute. L'ex dirigeant sécessionniste éxilé en Espagne conserve le contrôle des unités de l'ex « Gendarmerie Katangaise » réfugiée en Angola, et possède des contacts avec de nombreux mercenaires blancs ainsi qu'avec les occidentaux, notamment belges et américains. Très introduit dans la haute finance internationale, son arrivée au pouvoir sécuriserait l'appui des puissances capitalistes contre une rébellion ouvertement financée, armée et conseillée par les communistes soviétiques et chinois. Perçu comme l'« homme providentiel » du moment, Tshombé ne dément pas les rumeurs gonflant les chiffres de ses mercenaires présents en Angola. Dans la capitale, le chef de l'armée Joseph Mobutu se montre très favorable à son retour, les gendarmes katangais sont dotés d'une solide réputation militaire, et pouraient former un appui de poids pour mettre un terme à la rébellion muleliste[11]

Lorsque la Loi fondamentale de 1960 cesse officiellement de s'appliquer dans le pays le 30 juin 1964, comme prévu par la nouvelle constitution, le Premier ministre Cyrille Adoula met fin à son gouvernement pour laisser la place à celui de transition. Kasa-Vubu rappelle alors Tshombé de son exil et le nomme premier ministre, en accord avec les dispositions transitoires de la constitution de Luluabourg. Le gouvernement d'intérim est chargé de deux principaux objectifs : organiser les élections d'ici à avril 1965, et mettre fin à la rébellion dans l'est du pays[11].

A son arrivée à Léopoldville, Tshombé est accueilli sous les applaudissements. Il forme un gouvernement resserré de onze ministres où ne figure aucun des membres de la classe politique de la capitale. A la place, le nouveau premier ministre place des katangais, et s'entoure des conseillers belges l'ayant connu du temps de la sécession. Il place notamment au ministère de l'intérieur Godefroid Munongo, un fidèle depuis le Katanga, réputé sans scrupule[11]. Ce brusque remplacement de la classe dirigeante lui attire les rancœurs des figures de l'ancienne, qui qualifient la manœuvre de « revanche katangaise ». La crainte d'une victoire de la rébellion et la perspective d'élections rapides assure néanmoins à Tshombe un état de grâce[11].

Début 1965, la rébellion est finalement écrasée par l'armée nationale, renforcée des unités de l'ex Gendarmerie Katangaise de Tshombe, ainsi que de quelques élèments de l'armée de l'ex Sud Kasai indépendant, de troupes belges et de mercenaires blancs[12]. Amplement soutenue par la Belgique et les États-Unis, l'armée gouvernementale procède alors à une succession de contre-offensives et parvient à disperser l'essentiel de la rébellion, dont seules quelques poches se maintiendront avant sa défaite totale en 1966. Auréolé de ce succès, Tshombé voit sa popularité monter en flèche[11].

Constitution de Luluabourg modifier

 
Timbre célébrant la réconciliation politique.

Une conférence s'établit en 1964 dans la ville de Luluabourg - aujourd'hui Kananga - dans le but de restaurer la paix et la stabilité politique. Les négociations aboutissent à l'élaboration d'une nouvelle constitution, en accord avec l'objectif de la Loi Fondamentale de 1960. La ville est choisie en raison de sa place centrale dans le pays, son emplacement à équidistance des principales grandes villes lui avait en effet valus d'être longtemps envisagée comme capitale du gouvernement du temps de l'administration coloniale belge[13]. La constitution de Luluabourg est soumise à référendum du 15 juin au 10 juillet 1964. Le texte, approuvée à une très large majorité de 90,82 % des votants, instaure la première république.

La nouvelle constitution réorganise le pays sous une forme fédéraliste et présidentielle. Le nombre de provinces passe de six à vingt et un plus la capitale Léopoldville. Les nouvelles provinces voient leurs pouvoirs renforcés, et une partie importante de leurs revenus leurs sont directement reversés, sans passer par le gouvernement central.

Organisée sous la forme d'une régime présidentiel, la république du Congo (Léopoldville) prend le nom de république démocratique du Congo. Si le président est élu pour cinq ans par un collège électoral au scrutin indirect, ses pouvoirs sont grandement élargi au détriment du premier ministre, qu'il nomme et peut révoquer à sa guise, tandis qu'une séparation stricte des pouvoirs est mise en place. Le président comme le premier ministre ne peuvent dissoudre le parlement, ni le parlement voter sa dissolution. Ce dernier, bicaméral, vote néanmoins la confiance au gouvernement lors de son investiture, le président ne pouvant ainsi nommer de premier ministre sans le soutien des deux chambres. La constitution établit néanmoins des mandats au parlement et au chef de l'état se confondant l'un dans l'autre. Toutes deux élues pour cinq ans, les chambres forment avec les membres des assemblées provinciales un collège électoral qui élit à son tour pour cinq ans le président, dont le mandat prend fin en même temps que celui du parlement.

De fait, la forme présidentielle de la constitution ne fournit pas aux différents pouvoirs des outils susceptible de résoudre un grave conflit les opposant. Cette absence de solution constitutionnelle s'avérera décisive lors de la période de transition.

Répartition des pouvoirs modifier

Le régime politique est présidentiel. Les articles 54 à 63 font ainsi du président le « représentant de la Nation », et le « chef de l’exécutif central »[14]. Il « détermine et conduit la politique de l'état, fixe le cadre de l'action du gouvernement, veille à son application et informe le parlement de son évolution ». Il nomme le premier ministre et le gouvernement, mais doit faire approuver leurs nomination sous trente jours par le parlement réuni en Congrès. Il peut cependant mettre fin à leurs fonctions en cas de conflit grave. Chef suprême des forces armées, il dirige la politique étrangère, accrédite les ambassadeurs et reçoit les serments des gouverneurs des provinces[14].

La constitution de Luluabourg conserve un parlement bicaméral, composé d'une chambre basse, la Chambre des députés, et d'une chambre haute, le Sénat, toutes deux élues simultanément pour cinq ans. Le parlement, réunit en collège électoral avec les conseillers provinciaux, élit le président. Celui çi détient l'initiative des lois concurremment aux membres des deux chambres. Il promulgue les lois et dispose à leur encontre d'un droit de veto ne pouvant être contrecarré que par un vote à la majorité des deux tiers dans les deux chambres. Il ne peut cependant dissoudre le parlement. En cas d’empêchement du président en fonction, le président du sénat assure l'intérim. Le français est la langue officielle du parlement[14].

Le président peut déclarer l'État de siège ou l'État d'urgence. Toute les mesures prises dans ces conditions sont cependant soumises au contrôle de la cour constitutionnelle. L'un comme l'autre doivent être approuvés par les chambres dans les soixante jours suivant leurs proclamation. En cas d'avis défavorable de la cour, une majorité des deux tiers est nécessaire dans chacune des chambres sous quinze jours. L'état d'urgence peut alors être prorogé par périodes de trois mois dans les même condition que celle de sa proclamation[14].

Le Premier Ministre dirige quant à lui l'action du gouvernement, composé d'un maximum de quinze ministres et trois secrétaires d'états. Il préside le conseil des ministres, et tranche les conflits pouvant apparaitre entre eux. Ceux çi ne sont cependant responsables que devant le président de la république, le Premier ministre ne pouvant que proposer au président la démission d'un ministre. L'ensemble du gouvernement est par ailleurs réputé démissionnaire et chargé des affaires courantes à l'expiration du mandat du chef de l'état, jusqu'à l'élection d'un nouveau président. Le premier ministre ne dispose pas lui aussi du pouvoir de dissoudre le parlement[14].

Dispositions notables modifier

L'article 146 définit la répartition des revenus entre l'état central et les provinces. Le produit des droits d'importation revient ainsi à la république, tandis que celui des impôts personnels et des impôts sur le revenus revient aux provinces. Le produit des droits d'exportation, des droits d'accise et de consommation nationaux et des impôts sur les sociétés est répartis entre le gouvernement central et ceux provinciaux selon que ce total est supérieur ou non à un montant définit par l'état. S'il est supérieur, les provinces récupèrent 45 %. Sinon, le taux est de 75 %. L'état, les provinces et les collectivités locales récupèrent l'intégralité de tout autre impôt levés par eux.

La Cour constitutionnelle est composée de douze conseillers nommé pour neuf ans, non renouvelable immédiatement, avec un renouvellement a lieu par tiers tout les trois ans. Sur le total, le quatre sont nommés par le président sur proposition de la conférence des gouverneurs (présidée par président), quatre sur proposition du bureaux des deux chambres réunies, et les quatre restants sur celle du conseil national de la magistrature.

Une révision de la constitution peut être mise en œuvre à l'initiative du président, de la conférence des gouverneurs, de chacune des chambres ou d'un quart des assemblées provinciales. La révision doit être adopté par chaque chambre aux deux tiers du total de ses membres, ainsi que par les deux tiers des assemblées provinciales si l'amendement touche aux articles les concernant.

Dispositions transitoires modifier

La Constitution de Luluabourg est dotée dans son Titre XIV de plusieurs dispositions transitoires prenant effet dés sa promulgation. Les deux chambres du parlement élues en 1960 sont dissoutes de plein droit, et le gouvernement réputé démissionnaire, tandis que le président de la république, seule autorité maintenue en place avec celles des assemblées provinciale, est chargée de la nomination d'un gouvernement de transition. Celui çi, composé d'un maximum de dix neuf membres, est chargé d'organiser de nouvelles élections sous six mois à compter de la promulgation de la constitution, cette limite de temps ne pouvant être prorogée que de trois mois maximum par le président. Dans l'intervalle, le président exerce le pouvoir législatif par décret loi, et fixe de cette manière le régime des élections sous quatre mois suivant l'entrée en vigueur de la constitution. Un calendrier de transition post électorale est prévu. Dans les soixante jours suivant les élections, les deux chambres nouvellement élues doivent se réunir pour la première fois et former leurs bureaux. L'élection présidentielle se tient alors six mois après cette première réunion.

Pendant dix ans. les revenus des provinces sont répartis pour un tiers (30 à 40 %, à définir) à la république, un tiers aux provinces dont sont issues les revenus, et un tiers entre toutes les provinces sur un fond commun partagé suivant la capacité fiscale, les besoins et les nécessités de chacune. Dans l'attente de l'établissement de la Cour constitutionnelle, la cour d'appel de Léopoldville assume ses fonctions. Après l'élection du nouveau président, celui çi constitue une première cour constitutionnelle de sept membres immédiatement nommés sur proposition de la conférence des gouverneurs. La cour définitive est ensuite formée selon un calendrier de transition étalé sur douze ans, quatre membres étant désigné pour trois ans, quatre pour six ans, et quatre pour neuf ans.

Ces dispositions portent les germes de la crise à venir.

Tensions au sein de l'exécutif modifier

opération Dragon rouge modifier

prise d'otage blancs unité belge aeroportée US Victoire mais : perte confiance kasavubu et Mubutu envers Tshombé. gouvernement.

Situation économique modifier

« Monsieur tiroir-caisse »[11].

Système électoral modifier

La loi électoral de 1964 reprend essentiellement les dispositions de celle de 1960. Le scrutin a lieu au suffrage universel masculin pour les citoyens congolais de plus de dix huit ans. L'age minimum est de 25 ans pour devenir député ou conseiller provincial, 30 ans pour devenir sénateur, et quarante ans pour devenir président.

La Chambre des députés est composée de 167 sièges pourvus pour cinq ans au scrutin proportionnel plurinominal de liste dans 26 circonscriptions électorales plurinominales, avec possibilité au sein de chaque liste d'effectuer un vote préférentiel pour un candidat. Il n'est pas fait recours à un seuil électoral. Après décompte des voix, les sièges sont répartis dans chaque circonscription selon la méthode d'Hondt. Le nombre de siège attribué pour chacune d'elle est fonction de leurs population, à raison d'un député pour 100 000 habitants, plus un député supplémentaire pour une éventuelle tranche restante de 50 000 habitants. La chambre basse passe ainsi de 130 députés en 1960, à 167 cinq ans plus tard, soit une augmentation de 18 %.

Les assemblées provinciales des 21 nouvelles provinces ainsi que celle de la Capitale Léopoldville sont composées de conseillers provinciaux élus ou cooptés pour cinq ans selon le même mode de scrutin. Chaque province se voit attribuée un conseiller pour 50 000 habitants, plus un conseiller supplémentaire pour une éventuelle tranche restante de 25 000 habitants, avec cependant un minimum de quinze conseillers par province. Par ailleurs, les conseillers élus cooptent à leurs tours des conseillers parmi les notables et chef coutumiers au vote unique non transférable. Ceux çi représentent un cinquième du total de conseillers par province, soit au moins trois.

Chaque assemblée provinciale élit un gouverneur à la majorité des trois quarts de ses membres. Si aucun candidat n'est élu passé deux tours de scrutin, les deux arrivés en tête au deuxième tour participent à un dernier tour. Si l'assemblée n'élit pas de nouveau gouverneur sous un mois à partir de sa première réunion, le président proclame l'état d'urgence dans la province jusqu'à l'élection d'un gouverneur. Les mandats des gouverneurs prennent fin avec ceux de leurs assemblées provinciales respectives.

Enfin, le sénat est composé de 132 sénateurs élus pour cinq ans dont 126 au scrutin indirect et 6 au scrutin direct. Une fois élue, chacune des vingt et une assemblée provinciale élit en effet à son tour 6 sénateurs, dont 1 parmi les notables et chefs coutumiers. Ces derniers sont également choisis au vote unique non-transférable, tandis que le reste des sénateurs est élu selon le système proportionnel avec vote préférentiel. A ces sénateurs élus au scrutin indirect s'ajoutent six autres élus à Léopoldville. La capitale, qui n'a pas le statut de province, est en effet la seule région du pays où les sénateurs sont tous élus directement par la population, selon le même système électoral proportionnel. Si les élections de 1960 avaient vues la désignation de quatorze sénateurs dans chacune des six provinces alors en vigueur, soit un total de 84, les élections de 1965 mènent quant à elle à la formation d'un Sénat de 132 membres, soit une augmentation de 36 %. La constitution prévoit également que les anciens présidents deviennent sénateurs à vie une fois leur mandat terminé.

Le président de la république est quant à lui élu pour un mandat de cinq ans - renouvelable une seule fois de manière consécutive - au scrutin indirect par un collège électoral composé des membres de la Chambre des députés, du Sénat et des assemblées provinciales des provinces ainsi que de la capitale[14].

Date modifier

Le gouvernement Tshombé annonce en 1964 la tenue des élections pour le 30 mars de l'année suivante. Bien que décidée en application de la constitution, cette annonce provoque de vifs débats au sein de la classe politique. Une partie d'entre elle estime ainsi nécessaire de surseoir les élections à l'organisation d'un processus de réconciliation incluant l'ensemble des partis politiques, dont les rebelles. Les partisans de ce calendrier conditionne la tenue du scrutin à la garantie d'élections libres sur tout le territoire, et à la libération des prisonniers politiques dont le plus important du camp nationaliste, le chef du Parti solidaire africain Antoine Gizenga, considéré comme l'héritier de Lumumba. Le reste de la classe politique s'oppose cependant à cette idée, qui aurait conduit le président à diriger le pays au délà du terme de son mandat, et le gouvernement maintient finalement son calendrier[12].

Campagne modifier

Deux cent vingt trois partis politiques sont en lice pour les 167 sièges à pourvoir à la chambre basse. Si les élections de 1960 avaient été marquée par une implantation purement régionale et ethnique des partis, celle de 1965 sont marquées par un effort considérables de la part des formations politiques pour s'étendre au delà de leurs bases provinciales[15].

Conaco modifier

Moïse Tshombe fonde le parti dans la capitale Léopoldville à partir de la section locale de son parti, la Confédération des associations tribales du Katanga (CONAKAT). A l'inverse de cette dernière, résolument katangaise, la CONACO se veut une formation nationale. Elle rassemble rapidement les Fédéralistes s'opposant alors à la vision centralisé et unitariste des Nationalistes[16].

Le 3 février 1965, Tshombe créé officiellement une "Confédération nationale des associations congolaises", dite CONACO, regroupant quarante neuf partis. La nouvelle formation tient ses assises au cours du Congrès de Luluabourg du 7 au 20 février. Le 24, elle prend le nom de "Convention Nationale Congolaise", avec l'objectif affirmé d'assurer la victoire de Tshombe aux élections[17],[9]. La Conaco parvient à rallier plusieurs grandes figures de la politique congolaise, dont notamment Albert Kalonji, Victor Nendaka, Cléophas Kamitatu ou Étienne Tshisekedi[11]

Nationalistes modifier

Les nationalistes, vainqueurs des élections de 1960, se trouvent cinq ans plus tard profondément affaiblis. Trois principaux facteurs en sont à l'origine. En premier lieu, les divisions affectant les principales composantes, dont notamment des partis majeurs tels que le MNC/Lumumba et le parti solidaire africain (PSA), qui mettent à mal la coalition. Ensuite, le ralliement des principaux dirigeants lumumbistes aux rebellions de 1964, et dont l'absence provoque un vide directionnel au sein de leurs formations officielles. Enfin, nombre des dirigeants en question perdirent la vie ou furent emprisonnés au cours des affrontements avec l'armée nationale, conduisant aux mêmes effets[18]

A ces éléments internes aux directions des partis s'ajoutent un terrain électoral nettement en défaveur des nationalistes. Les territoires directement soumis au contrôle de l'Armée Nationale Congolaise (ANC) étaient extrêmement hostile aux dirigeants des partis lumumbistes, tandis que ceux aux mains des rebelles ne purent participer au scrutin[18].

Après avoir annoncé ne pas vouloir participer au scrutin, remettant en cause sa nature démocratique et appelant au boycott, les nationalistes décident finalement de prendre part aux élections, autour du Mouvements Nationalistes Congolais / Lumumba (MNC/L)[18].

Déroulement modifier

Le scrutin est étalé du 18 mars au 30 avril 1965, plusieurs groupements de provinces correspondants aux six anciennes provinces et à la capitale votant l'un après l'autre. Il débute ainsi dans le Kantaga et finit dans l'ex province Orientale. Prévue pour durer six semaines, les élections s'étalent finalement sur huit du fait de problèmes logistiques[18].

Largement paisibles dans les grandes villes, les élections sont marquées par de nombreux incidents dans la province, notamment dans l'est du pays. En raison de la situation militaire, le scrutin y est reporté dans plusieurs districts[18].

Le fait logistique le plus marquant a cependant lieu dans la capitale Léopoldville, pleinement sous le contrôle de l'état central. Le jour officiel du scrutin, le 28 mars, la majorité des bureaux de vote sont dépourvus de matériels et de personnels, conduisant à un report des opérations. Celles ci ont finalement lieu dans le calme le 28 avril, aucun incident n'étant signalé dans les 570 bureaux de vote[18].

Résultats modifier

Chambre des députés modifier

Résultats des législatives congolaises de 1965[19],[20],[4]
Partis Votes % Sièges +/-
Convention nationale congolaise (CONACO) 227 961 10,49 37 Nv
Confédération des associations tribales du Katanga (CONAKAT) 178 302 8,20 9   1
Union Démocratique Congolaise (UDECO) 162 016 7,46 7
Association Wanande-Beni-Lubero (Awabelo) 104 896 4,83 7
Union Démocratique Africaine-Lubaya (UDA-Lubaya) 64 845 2,98 4
Union kwangolaise pour l'indépendance et la liberté (LUKA) 62 856 2,89 4
Front Commun Katangais (FRONKAT) 59 223 2,73 3
Mouvement pour l'évolution démocratique de l'Afrique (MEDA) 36 441 1,68 2
Parti national congolais (PANACO) 35 275 1,62 7
Parti républicain congolais (PRC) 21 861 1,01 2
Rassemblement des démocrates congolais (RADECO) 19 912 0,92 5
Parti Démocratique Congolais (PDC) 15 095 0,69 3
INTERCOUP-Huapa 11 645 0,53 (1)
Mouvement des chefs coutumiers et traditionniels/Union progressiste des Basonge (CTS/UPB) 1
Parti de reconciliation congolaise (Pareco) 4
Mouvement de l'unité Basonge (MUB) 3
Parti social démocrate africain (PSDA) 1
Mouvement progressiste du Sankuru (MPS) 2
Association des Anamongo (Anamongo) 1
Front national de salut public (FNSP) 1
Démocrates congolais (Deco) 4
Rassemblement des peuples Luba (Rapelu) 4
Regroupement congolais (Reco) 5
Alliance des socialistes chrétiens du Congo (ASCCO) 42 430 4
Parti démocratique de reconstruction (PDR) 2
Autres partis (Cartels Conaco) (544 483) 25,06 31 Nv
Total Coalition CONACO (950 746) 43,75 122   122
Alliance des Bakongo (ABAKO) 136 226 6,27 10   2
Parti de l'unité nationale (PUNA) 82 601 3,80 4   3
Parti Solidaire Africain-Kamitatu (PSA-Kamitatu) 79 358 3,65 7   6
Mwinda-Bakongo 68 750 3,16 5 Nv
Association générale des Baluba du Katanga (BALUBAKAT) 64 866 2,98 3   3
Union Budjala (UB) 32 780 1,51 1
Mouvement national congolais-Lumumba (MNC-L) 31 874 1,47 2   31
Association des Tshokwe du Congo Belge, d'Angola et de Rhodésie (ATCAR) 24 710 1,14 3   2
Association des citoyens du Tshuapa (ASSORETSHU) 22 011 1,0 2
Union des citoyens du Lac Léopold II (UNILAC) 19 944 0,92 1
Front commun du Nord-Kivu (FROCONKI[a]) 19 179 0,88 1
BA-LIKOLO 9 634 0,44 1
Unicentrale 4
Groupes régionaux 274 778 12,65
Indépendants 12 815 0,59 1   4
Suffrages exprimés 2 173 009
(2463767)
88,08
Votes blancs et invalides 293 948 11,92
Total 2 466 957 100 167   30
Abstentions 616 726 20,00
Inscrits / participation 3 083 683 80,00

Habitants 16 975 580 (Nohlen)

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Résultats des législatives congolaises de 1965[21],[22],[4]
Partis Votes % Sièges +/-
Convention nationale congolaise (CONACO) 227 961 37 Nv
Confédération des associations tribales du Katanga (CONAKAT) 178 302 9   1
Union Démocratique Congolaise (UDECO) 162 016 7
Association Wanande-Beni-Lubero (Awabelo) 104 896 7
Union Démocratique Africaine-Lubaya (UDA-Lubaya) 64 845 4
Union kwangolaise pour l'indépendance et la liberté (LUKA) 62 856 4
Front Commun Katangais (FRONKAT) 59 223 3
Mouvement pour l'évolution démocratique de l'Afrique (MEDA) 36 441 2
Parti national congolais (PANACO) 7
Parti républicain congolais (PRC) 2
Rassemblement des démocrates congolais (RADECO) 5
Parti Démocratique Congolais (PDC) 3
INTERCOUP-Huapa (hors CONACO!) 11 645 (1)
Mouvement des chefs coutumiers et traditionniels/Union progressiste des Basonge (CTS/UPB) 9 781 1
Parti de réconciliation congolaise (Pareco) 4
Mouvement de l'unité Basonge (MUB) 16 314 3
Parti social démocrate africain (PSDA) 1
Mouvement progressiste du Sankuru (MPS) 34 811 2
Association des Anamongo (Anamongo) 1
Front national de salut public (FNSP) 15 014 1
Démocrates congolais (Deco) 4
Rassemblement des peuples Luba (Rapelu) 48 944 4
Regroupement congolais (Reco) 5
Alliance des socialistes chrétiens du Congo (ASCCO) 4
Parti démocratique de reconstruction (PDR) 29 277 2
Autres partis (Cartels Conaco) 31 Nv
Total Coalition CONACO 122   122
Alliance des Bakongo (ABAKO) 136 226 10   2
Parti de l'unité nationale (PUNA) 82 601 4   3
Parti Solidaire Africain-Kamitatu (PSA-Kamitatu) 79 358 7   6
Mwinda-Bakongo 68 750 5 Nv
Association générale des Baluba du Katanga (BALUBAKAT) 64 866 3   3
Union Budjala (UB) 32 780 1
Mouvement national congolais-Lumumba (MNC-L) 31 874 2   31
Association des Tshokwe du Congo Belge, d'Angola et de Rhodésie (ATCAR) 3   2
Association des citoyens du Tshuapa (ASSORETSHU) 22 011 2
Union des citoyens du Lac Léopold II (UNILAC) 19 944 1
Front commun du Nord-Kivu (FROCONKI[b]) 19 179 1
BA-LIKOLO 9 634 1
Unicentrale 4
Groupes régionaux 274 778
Indépendants 12 815 1   4
Suffrages exprimés
Votes blancs et invalides
Total 2 466 957 100 167   30
Abstentions
Inscrits / participation

Annulation partielle modifier

Au terme des opérations électorales, la Conaco sort vainqueur avec 122 sièges sur 167 à la chambre des députés. Dés l'annonce des résultats, plusieurs candidats et partis déposent néanmoins des recours auprès de la Cour d'appel de Léopoldville qui, en qualité de cour constitutionnel provisoire, en rejette la grande majorité à l'exception de six d'entre eux[18]. Ayant constatée dans plusieurs bureaux de vote l'absence d'urnes, le refus de la part des assesseurs de laissez entrer des observateurs des partis ou d'afficher les photos des candidats sur les murs dédiés à cet effet, les actes de membres de partis dans le but manifeste de fausser le scrutin, ainsi que dans la province de Cuvette Centrale le manquement des autorités à assurer la liberté de mouvement et la sécurité des membres de la commission électorale; la cour annule les résultats des législatives nationales dans les districts de Kivu central, Goma-Rutshuru, Cuvette Centrale, Kwilu, Fizi et Maniema[18].

De nouveaux scrutins sont organisés dans les quatre premiers du 8 au 22 aout 1965. Ceux ci ne conduisent à des résultats que légèrement différents. Bien qu'ayant perdu quelques sièges, la Conaco conserve la majorité absolue à la chambre basse. Quant aux districts de Fizi et Maniema, la cour finit par désigner début 1966 des représentants sans recours au suffrage universel[18].

Assemblées provinciales modifier

pas d'election capitale leopoldville

Répartition des sièges aux Assemblées provinciales[4]
Provinces Parti Sièges Provinces Parti Sièges Provinces Parti Sièges
Katanga-
Oriental
Conakat 25 Lualaba Conakat 9 Cuvette-
Centrale
Unicentrale 13
Ambakat 1 Atcar 5 Assoretshu 5
Abakat 1 Frères Ndembo 1 Conaco 3
Balubakat 1 Total 15 Interco/Bongandanga 1
Collectivité rurale 1 Lac Léopold II Unilac 6 Afaremi 1
MNC/L 1 MNC/L 4 Intercommunale/Boende 1
Liste individuelle 1 Radeco 4 PDC 1
Total 31 Conaco 1 Intérêts Cuvette centrale/Monkoto 1
Nord-
Katanga
Balubakat 10 Total 15 Intérêts Cuvette centrale/Ingende 1
Fronkat 8 Moyen Congo Puna 11 Union du Peuple Ekonda 1
Conakat 3 Union Budja 6 Total 29
Conaco 2 Meda 1 Kongo Central Abako 26
Indépendants 2 Pareco 1 Mwinda-Bakongo 17
Listes individuelles 2 Ressortissants Belombo/Bangala 1 Areba 2
Total 27 Total 20 Indépendants 1
Kwango PDC (Conaco) 11 Kwilu PSA 28 Liste Diomi 1
Luka 10 Udeco 28 Liste individuelle 1
Atkar 1 Intérêts Kikwit 1 Total 48
Total 22 Total 57 Unité Kasaïenne Abambo (Conaco) 5
Luluabourg UDA-Lubaya 12 Sankuru Anamongo (Conaco) 7 Apende (Conaco) 3
PSDA (Conaco) 7 MPS (Conaco) 4 Atcar (Conaco) 3
Conaco 4 Front commun (Conaco) 3 MDK (Conaco) 3
PRC 3 PUA (Conaco) 2 Unekete Banku (Conaco) 3
AST (Conaco) 2 Panaco (Conaco) 1 MLS (Conaco) 2
Total 28 Total 17 Radeco 2
Sud Kasaï
(Mwene ditu)
Conaco 6 Sud Kasaï Panaco (Conaco) 17 UECM (Conaco) 2
Deco 1 Deco (Conaco) 15 Babola/Atkar (Conaco) 1
Rapelu 1 Rapelu (Conaco) 15 Bakete de Mulavudi (Conaco) 1
Total 8 Groupement Mulumba 1 Conaco 1
Kivu Central Reco 18 Total 48 Total 26
ASCCO 6 Maniema Inconnu 18 Nord-Kivu Awabelo 21
PRC 5 Élus supplémentaires 2 Froconki 8
PDC 3 Total 20 Panaco 6
Intérêt rural 2 Ubangi Pareco (Conaco) 12 Total 35
Umeco 1 Meda 8 Nord-Kivu
(Goma-Rutshuru)
Panaco 5
Total 35 ABMNK 2 ASCCO 2
Kivu Central
(Shabunda)
ASCCO 3 Intérêt local n°11 1 Awabelo 1
PDC (Conaco) 2 Sangi 1 Total 8
Total 5 Total 24 Lomani MUB (Conaco) 11
Kivu Central
(Fizi)
Reco (Conako) 6 Haut-Congo Conaco 33 CTS/UPB (Conaco) 4
Total 6 Total 33 MUB/Front 1
Kibali-Ituri Conaco 34 Uere Conaco 38 ICPL 1
Total 34 Total 38 Total 17

Sénat modifier

Résultats des sénatoriales par provinces[4]
  • 1 - Léopoldville
  • 2 - Kongo-Central
  • 3 - Kwango
  • 4 - Kwilu
  • 5 - Lac Léopold II
  • 6 - Unité-Kasaïenne
  • 7 - Luluabourg
  • 8 - Sud-Kasai
  • 9 - Lomami
  • 10 - Sankuru
  • 11 - Maniema
  • 12 - Kivu-Central
  • 13 - Nord-Kivu
  • 14 - Kibali-Ituri
  • 15 - Uele
  • 16 - Haut-Congo
  • 17 - Cuvette-Centrale
  • 18 - Ubangi
  • 19 - Moyen-Congo
  • 20 - Nord-Katanga
  • 21 - Lualaba
  • 22 - Katanga-Oriental
 
Parti Sièges par provinces + Léopoldville Total
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
CONACO 3 2 4 3 3 15
Unilac/Radeco 5 5
Awabelo 4 4
MUB 4 4
Anamongo 4 4
CONAKAT 3 3
LUKA 1 2 3
Pareco 3 3
ASCCO 3 3
UDA 2 2
MEDA 2 2
PANACO/Deco 2 2
Rapelu 2 2
Reco-PDC 2 2
PANACO 1 1
Total CONACO 1 5 2 5 4 5 4 4 4 5 5 5 3 3 55
ABAKO 3 3 6
PUNA 5 5
Unicentrale 5 5
Mwinda-Bakongo 2 2
BALUBAKAT 2 2
PSA 2 2
MNC-L 1 1
ATCAR 1 1
Ba-Likolo 1 1
Autres listes 1 1 1 3 6
Listes indépendantes 1 1 1 5 5 5 2 20
Liste inconnue 5 5
Chef coutumiers 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 21
Total 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 132

Analyse modifier

Quand on observe la situation congolaise au début de 1965, on enregistre un phénomène dominant : après la reconquête de Stanleyville, et des principaux centres, par les forces relevant de Léopoldville, le facteur qui avait si grandement favorisé M. Tshombe en 1964 - la crainte d'une victoire de la rébellion - s'estompa, assez rapidement au profit de facteurs de dislocation, agissant sur le noyau dirigeant. Ce fut particulièrement sensible après les élections générales, dès que l'intérêt immédiat à pouvoir invoquer un patronage tshombiste s'atténua pour les politiciens. A ce moment, la tension s'accrut entre le chef de l'État et le chef du gouvernement ; la majorité CONACO se révéla peu, homogène et fut ébranlée par l'action de V. Nendaka et de ses alliés; la gestion budgétaire fut reconnue catastrophique, malgré raide extérieure occidentale, et la « katanguisation » du pouvoir central par M. Tshombe et ses conseillers privés fut jugée intolérable par des milieux de plus en plus larges. Ces tendances centrifuges furent assez fortes pour permettre à J. Kasa-Vubu de renverser M. Tshombe, mais insuffisantes pour provoquer une autre cristallisation, assez puissante à l'échelon parlementaire pour s'imposer, ou assez populaire pour entraîner les masses urbaines. C'est dans ce contexte, fait d'incertitude sur le sort du régime et sur l'orientation de la politique africaine, qu'en fin novembre, le commandement militaire prit le pouvoir et installa aux plus hautes fonctions - en principe pour 5 années - les généraux Mobutu et Mulamba. La tendance anti-tshombiste du régime nouveau commença à s'exprimer dès avant la fin de 1965, mais c'est surtout au premier semestre 1966 qu'elle, s'affirmera, tant dans sa politique africaine que dans celle dite de l'indépendance économique envers l'ancienne puissance coloniale.

Victoire fragile de la Conaco modifier

Regroupements modifier

Suites modifier

Manoeuvres de Kasa Vubu modifier

[11] (bernard munongo[23]

Scission de la Conaco modifier

Élections interne modifier

Crise constitutionnelle modifier

Renvoi de Tshombe modifier

Premier gouvernement Kimba modifier

Motion de censure modifier

Second gouvernement Kimba modifier

Blocage et montée des tensions modifier

Coup d'état de Mobutu modifier

Déroulement modifier

Réactions modifier

Suites et conséquences modifier

Kimba Pendaison Martyrs de la Pentecôte

Tshombé exil mort

Kasa-Vubu Assigné à résidence mort

interdiction partis créé association, parti

assure bipartisme. Nouvelle cosntitution

parti unique de facto

élu président 100,3 % des inscrits

20 mai 1967 de jure parti unique. Révision constitution. Parti confond dans l'état.

dictature

Pas de multipartisme jusqu'en 2006

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

1965

Compendium of Elections in Southern Africa (2002), edited by Tom Lodge, Denis Kadima and David Pottie, EISA, 65-66.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Parfois abrégé en FROKONKI ou FRONCOKI
  2. Parfois abrégé en FROKONKI ou FRONCOKI

Références modifier

  1. Dissertation doctorale BEMBA BONDO MUKELE
  2. L’histoire des négociations en RDC, de l’avant indépendance à nos jours
  3. Demokratische Republik Kongo - En Français
  4. a b c d et e Aperçu historique de la pratique électorale en république démocratique du Congo depuis son accession à l'indépendance EISA
  5. Une page d'histoire. CONGO 24 NOVEMBRE 1965: C'ETAIT IL Y A 45 ANS
  6. (en) EISA research report, page 20
  7. forme du législatif
  8. DRC: Electoral Operation of the 1965 election EISA]
  9. a et b Documents diplomatiques français 1965, tome 1, page 263
  10. ENQUÊTE PARLEMENTAIRE visant à déterminer les circonstances exactes de l'assassinat de Patrice Lumumba et l'implication éventuelle des responsables politiques belges dans celui-ci, Chambre des représentants de Belgique, 16 novembre 2001, DOC 50 0312/006, pages 374-382.
  11. a b c d e f g et h Une page d'histoire. CONGO 24 NOVEMBRE 1965: C’était il y a 45 ans
  12. a et b DRC: Background to the 1965 election
  13. La Constitution de Luluabourg
  14. a b c d e et f Constitution de Luluabourg Monisteur Congolais
  15. DRC: Electoral Operation of the 1965 election
  16. (en) EISA research report, page 20
  17. DRC: Electoral Operation of the 1965 election EISA
  18. a b c d e f g h et i DRC: Electoral Operation of the 1965 election
  19. Sternberger et al.Dolf Sternberger, Bernhard Vogel, Dieter Nohlen & Klaus Landfried (1978) Die Wahl der Parlamente: Band II: Afrika, Zweiter Halbband, pp2432-2433
  20. (en) Elections in Congo-Kinshasa (Democratic Republic of the Congo) African Election Database
  21. Sternberger et al.Dolf Sternberger, Bernhard Vogel, Dieter Nohlen & Klaus Landfried (1978) Die Wahl der Parlamente: Band II: Afrika, Zweiter Halbband, pp2432-2433
  22. (en) Elections in Congo-Kinshasa (Democratic Republic of the Congo) African Election Database
  23. Godefroid Munongo et la renaissance du centre de Bunkeya