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La zaouia de Dila est une confrérie soufie originaire de l'Atlas. Elle tient son d'espace d'origine d'accroissement au sein des tribus berbères du Moyen-Atlas, plus précisément chez les Aït Mejjati, par l'Haj Boubker Mejjati. La création de la confrérie débuta au début du XVIIe siècle, à un moment où le Maroc connaissait une phase de décentralisation de tout pouvoir stable. En effet, le Maroc fut divisé en 5 zones territoriales.

  • la zone contrôlée par les Dilaïtes ( tout le centre marocain avec des enclaves atlantiques)
  • la zone contrôlée par la zaouia d'Illigh (le Souss et le versant sud marocain )
  • la zone contrôlée par les bandes d'Ayachi (le nord marocain dans le Jbala, le Chaouen)
  • la zone contrôlée par la "république" corsaire de Salé (la ville de Salé avec ses environs et le sud de la Chaouia)
  • la zone contrôlée par la famille alaouite (une partie du Tafilalet en remontant dans l'Atlas).

Néanmoins, la zaouïa de Dila tient sa spécificité au fait qu'elle sut combiner force spirituelle et politique. En effet, vers les années 1630, les Dilaïtes étaient arrivés à leur apogée en contrôlant l'axe caravanier Tombouctou - Touat - Sijilmassa.

Prestige économique. Elle contrôla la ville de Fès et ses environs, symbole du chérifisme et de sainteté, où l'élite religieuse et les grandes personnalités maraboutique furent en un temps recrutés et utilisés par la confrérie.

Prestige religieux. Elle fut chef de la grande confédération des tribus berbères : Aït Haddiddou - Aït Atta - Sanhaja, tout en ayant des enclaves maritimes où les Dilaïtes commerçaient avec quelques puissances européennes, notamment avec les Pays-Bas.

Prestige militaire. Cette confrérie avait tout les acquis pour créer un état. Mais les déchirures familiales, le conflit avec les autres pôles politiques, sa position fragile et surtout la ténacité du pouvoir royale à caractère chérifienne des Alaouites eurent raison des Dilaïtes. D'ailleurs, vers les années 1666, les rois moulay Chérif ben Ali et moulay Rachid Ier, auront considérablement affaiblit l'autorité dilaïte, avant leur extermination par moulay Ismaïl Ier.

La création de la zaouïa de Dila représente parfaitement bien l'exemple de particularisme propre au monde du maghreb, mais encore plus dans les tribus berbères ( imazighen ) du Maroc. Où ces derniers, sont restées farouchement attaché à leur langue et leur indépendance. Tant social qu'économique.

Cette confrérie qui n'a rien de si différente des autres confréries si ce n'est son accentuation du culte rendu à Mahomet. Cette confrérie se réclamait d'une obédience chadili renouvelé par le jazoulisme.

Catégorie:MarocCatégorie:Soufisme