USS Long Beach (CGN-9)

navire de guerre

USS Long Beach
illustration de USS Long Beach (CGN-9)
USS Long Beach rentrant a Subic Bay.

Type Croiseur
Classe Long Beach
Histoire
A servi dans Pavillon de l'United States Navy United States Navy
Commanditaire Congrès des États-Unis
Chantier naval Bethlehem Steel Company Shipyard, Chantier naval Fore River de Quincy
Quille posée
Lancement
Statut Mise en service 9 septembre 1961, retiré le 1er mai 1995, vendu aux enchères pour déconstruction le 13 juillet 2012
Équipage
Équipage 55 officiers, 777 officiers mariniers, quartier-maîtres et matelots (après refonte en 1970).
Caractéristiques techniques
Longueur 219,80 m
Déplacement 17 500 t
Propulsion 2 réacteur nucléaire Westinghouse C1W + 2 turbines à gaz
Vitesse 30 nœuds
Caractéristiques militaires
Armement En fin de carrière : 2 × 127 mm, 2 lanceurs Mk 10 missiles Standard (ER), 2 lanceurs Mk 141 pour missile Harpoon, 1 lanceur Mk 16 ASROC , 2 × 3 lanceurs de torpilles Mk 46,2 tourelles Phalanx CIWS 20 mm, 2 × 4 missiles Tomahawk
Carrière
Pavillon États-Unis
Indicatif CGN-9

Le croiseur USS Long Beach (CGN-9/CGLN-160/CGN-160), unique navire de sa classe, fut le 1er bâtiment de surface à propulsion nucléaire du monde. Il fut également le 1er bâtiment de combat conçu, dès l'origine, sans canons, son armement étant uniquement composé de missiles (guidés). Il fut également le premier croiseur conçu et construit pour l'US Navy après la Seconde Guerre mondiale. Il était le troisième navire de l'US Navy à porter le nom de la ville de Long Beach en Californie.

Conception modifier

 
Les 2 canons de 127 mm sont visibles au milieu du navire.

La construction commença au chantier naval Fore River de Quincy le (comme CLGN-160) et il fut lancé le (comme CGN-160) et mis en service le où il prit la désignation CGN-9. Il fut doté dès l'origine d'un système d'armes intégré, exclusivement composé de missiles. Fin 1961 une série d'essais de propulsion et de radars fut réalisée.

Il fut configuré à l'origine pour porter des missiles de croisière SSM-N-8A Regulus, puis des missiles nucléaires balistiques Polaris. Sa construction fut interrompue pendant cinq mois à la suite d'une grève. Le nom prévu à l'origine était Brooklyn. Il a été modernisé d' à .

En 1962 le président John F. Kennedy inspecta le bâtiment et demanda que le croiseur soit équipé de canons. Deux tourelles simples de 127 mm (5-inch/38 caliber Mk 30 guns) furent installées dès 1963.

Sa superstructure principale, d'une conception identique à l'îlot du porte-avions à propulsion nucléaire USS Enterprise (CVN-65), rendait sa silhouette unique et facilement identifiable.

En opération modifier

Son premier déploiement eut lieu en 1962, tout d'abord au large de Porto Rico où son armement missile fut testé, puis il partit pour l'Allemagne de l'Ouest. Début avril il fut affecté à la flotte de l'Atlantique, et en fut affecté à la VIe flotte en Méditerranée.

Opération Sea Orbit modifier

 
L’USS Long Beach lors de l'opération Sea Orbit croisant avec l’USS Enterprise (CVN-65) et l’USS Bainbridge (CGN-25).

Le , il rejoignit le porte-avion USS Enterprise (CVN-65) et le croiseur USS Bainbridge (CGN-25) pour former la Task Force 1 composée uniquement de navires à propulsion nucléaire. Ces navires participèrent à l'opération Sea Orbit. Le succès de cette opération démontra la puissance et la flexibilité d'un groupe de combat naval exclusivement à propulsion nucléaire.

Au combat modifier

Transféré à la flotte du Pacifique en , l'USS Long Beach fut déployé pendant la guerre du Viêt Nam en 1966 et 1968, principalement en piquet Radar, où il guida de nombreux raids. Ce fut également la première utilisation du missile à longue portée RIM-8 Talos en opération. Le , un Talos abat un MiG nord-vietnamien à près de 105 km, ce qui fait le premier avion abattu par un missile depuis un navire, un second le sera en également à plus de 100 km soit deux victoires sur un total de sept tirs entre 1967 et 1968 par ce navire[1] (l'USS Chicago fut lui aussi crédité d'un MiG).

Notes et références modifier

  1. (en) David L. Boslaugh, When Computers Went to Sea : The Digitization of the United States Navy, Wiley-Blackwell, , 492 p. (lire en ligne), p. 354.

Voir aussi modifier

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