Tsagaan Sar

fête mongole

Le Tsagaan Sar (mongol bičig : ᠴᠠᠭᠠᠨ
ᠰᠠᠷᠠ
 ; mongol cyrillique : Цагаан сар, MNS : Tsagaan Sar, ISO-9 : Cagaan Sar, signifiant « mois blanc ») est le Nouvel An mongol, il tombe parfois le même jour que le Nouvel An chinois, mais il y a souvent un décalage d'un mois lunaire. Le « Mois Blanc », commence avec la nouvelle lune montante. La nuit précédant le jour du Tsagaan Sar s'appelle Bituun, le nom mongol de la nouvelle lune. Cette fête est l'occasion de rassemblements familiaux et d'offrandes rituelles. Ce festival est à l'origine célébré à l'automne et a des influences chamaniques[1],[2],[3],[4].

Tsagaan Sar
Affiche pour les fêtes du Nouvel An mongol à Burkhan Bakshin Altan Sume, Elista, Kalmoukie, Russie.
Affiche pour les fêtes du Nouvel An mongol à Burkhan Bakshin Altan Sume, Elista, Kalmoukie, Russie.

Nom officiel Nouvel An du calendrier mongol
Autre(s) nom(s) Nouvel An mongol
Observé par Drapeau de la Mongolie Mongolie
Drapeau de la Russie Russie (Bouriatie, Kalmoukie, Touva)
Drapeau de la République populaire de Chine Chine (Mongolie intérieure)
Type Célébration nationale et locale
Signification chasser les mauvaises influences et souhaiter un nouvel an béni.
Commence Le premier jour d’une nouvelle lune, mais tombe toujours entre le 24 janvier et le 28 février du calendrier grégorien
Finit 4e jour
Célébrations repas, spectacles musicaux, sport, observation du ciel

Calendrier lunaire

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Selon Luigi Kapaj, le Nouvel An mongol fait appel au même calendrier lunaire que Losar, le Nouvel An tibétain. Dans 50 pour cent des cas, le Tsagaan Sar et le Losar tombent un mois différent de celui du Nouvel An chinois[5].

Traditions liées au Tsagaan Sar

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Tous les Mongols passent la soirée de Bituun en famille, à manger le plus possible de façon à assurer une année à venir « riche ». Pour la même raison, chacun veille à s'habiller de vêtements neufs et les plus beaux possibles. Des offrandes rituelles sont faites au matin du Tsagaan Sar, juste à l'extérieur de la yourte, et auprès des ovoos. Pendant toute la semaine qui suit Tsagaan Sar, les cadets saluent respectueusement leurs aînés dans une accolade où ils leur soutiennent les bras. Ces rencontres donnent également lieu à l'échange traditionnel des tabatières, remplies de tabac à priser. Tous les Mongols rendent visite à leur famille et à leurs amis pour présenter leurs vœux, c'est une période pendant laquelle tout le monde se déplace beaucoup.

Spécialités culinaires du Tsagaan Sar

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Repas typique de Tsagaan Sar, la viande y est abondante, et à droite, on remarque la pile de ul boov

Tsagaan Sar étant une période d'intense convivialité et de vie sociale, chaque famille prépare plusieurs jours à l'avance des centaines de buuz, les raviolis traditionnels à la viande (proche des baozi chinois et dont la prononciation est très proche), qu'elle offrira aux amis venus présenter leurs vœux. Cette tradition est similaire à la consommation de jiaozi dans le Nord de la Chine pour le nouvel an chinois.

On y mange également une grande quantité de viande, généralement de mouton et grasse. Comme à l'occasion d'un mariage ou de l'arrivée d'un invité de marque, on fait bouillir un mouton entier et sa tête est présentée sur un grand plat. Le croupion y est considéré comme la meilleure partie[6]. Si dans le bouddhisme, la viande est généralement proscrite, ce n'est pas le cas dans les traditions mongoles et tibétaines[7].

La table traditionnelle de Tsagaan Sar compte également une sorte de pièce montée, le Shiniin Idee, constitué d'un nombre impair de couches de biscuits appelés gâteaux-semelles (ᠤᠯᠠ
ᠪᠣᠣᠪᠤ
/ ul boov) (« deux couches de bonheur pour encadrer une couche de malheur » selon les croyances mongoles), couvertes de sucreries.

Voir aussi

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Références

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  1. (en) « Welcome to Our Blog About Mongolia », sur mongoluls.net (consulté le ).
  2. « Вслед за солнцем и луной : главные шаманские праздники », sur historic.ru (consulté le ).
  3. (ru) « Как встречали Сагаалган наши предки и как следует готовиться к празднику », sur newbur.ru (consulté le ).
  4. (en) Carole Pegg, Mongolian Music, Dance, & Oral Narrative : Performing Diverse Identities, , 376 p. (ISBN 978-0-295-98030-0, lire en ligne), p. 129.
  5. (en) Luigi Kapaj, « Tsagaan Sar: When is Mongolian Lunar New Year? »,  : « Tsagaan Sar falls mostly on the same lunar cycle as Losar, the Tibetan new year, as they are calculated nearly the same. About 50% of the time, Tsagaan Sar and Losar fall on a different month than Chinese New Year. » (traduction Google : « Tsagaan Sar tombe principalement sur le même cycle lunaire que Losar, le nouvel an tibétain, car ils sont calculés à peu près les mêmes. Environ 50 % du temps, Tsagaan Sar et Losar tombent sur un mois différent de celui du Nouvel An chinois. »)
  6. Gardelle et Ruhlmann, « La revalorisation des produits du terroir en Mongolie : Des logiques économiques, écologiques et culturelles », Autrepart, Presses de Sciences Po, no 50,‎ , p. 135-152 (DOI 10.3917/autr.050.0135, lire en ligne)
  7. (en) Michael K Jerryson et Mark Juergensmeyer (en), Buddhist warfare, Oxford, Oxford University Press, , 257 p. (ISBN 978-0-19-539483-2, OCLC 317361820, lire en ligne), p. 7