Transports dans l'Essonne

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Transports dans l'Essonne
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Carte synthétique des transports dans le département.
Transport routier
Autoroutes 68 km[1] A6 A6a A6b A10 A86 A106 A126
Routes nationales 73 km[1] N 6 N 104 N 118 N 191 N 337 N 446 N 449
R.D. et V.C. 6 040 km[1]
Transport ferroviaire
Principales gares de voyageurs Juvisy, Massy - Palaiseau, Évry-Courcouronnes, Corbeil-Essonnes, Savigny-sur-Orge, Grigny-Centre, Brétigny, Vigneux-sur-Seine, Brunoy
Services voyageurs
Transport maritime et fluvial
Principaux ports Évry-Courcouronnes, Corbeil-Essonnes
Transport aérien
Aéroports Paris-Orly
Transport en commun urbain et périurbain
Réseaux de transport en commun

Les transports dans le département français de l'Essonne sont fortement marqués par la proximité de Paris dont l'aire urbaine englobe la totalité du département. De grandes infrastructures de transport ayant Paris pour origine ou fin traversent le département (autoroutes A6 et A10, lignes ferroviaires de Paris-Gare de Lyon à Marseille-Saint-Charles et de Paris-Austerlitz à Bordeaux-Saint-Jean, LGV Atlantique…), et accueillent pour la plupart un trafic à la fois régional et de longue distance. Le département bénéficie toutefois dans sa partie nord d'infrastructures transversales plus développées que d'autres départements de la grande couronne parisienne, avec la Francilienne et la ligne de la grande ceinture de Paris. Le département accueille également une partie de l'aéroport de Paris-Orly, deuxième de France. Comme dans le reste de la région, Île-de-France Mobilités organise dans l'Essonne des services de transport ferroviaire et routier.

Transport routier modifier

Infrastructures routières modifier

 
Les autoroutes A6a et A6b à leur extrémité sud, à la limite des départements du Val-de-Marne et de l'Essonne.

Le réseau routier de l'Essonne est en grande partie organisé autour des autoroutes jumelles A6a et A6b, qui, en traversant le Val-de-Marne sur un total de douze voies de circulation, constituent pour la plus grande partie de l'Essonne le principal accès à Paris. Lors de leur entrée dans le département, ces autoroutes donnent naissance à trois des quatre principaux axes radiaux du département :

Le quatrième grand axe radial du département, le seul à n'être pas issu du tronc commun des autoroutes A6a et A6b, est la route nationale 118, qui relie l'ouest parisien à l'autoroute A10 par la vallée de la Bièvre et Orsay.

Deux axes transversaux traversent le nord du département :

Covoiturage et autopartage modifier

Comme dans les autres départements de la région, Île-de-France Mobilités subventionne les trajets en covoiturage courte distance en offrant la gratuité aux détenteurs de forfaits Navigo annuel ou mensuel ou Imagine'R, auprès des opérateurs de covoiturage partenaires[2].

Transport ferroviaire et transports en commun modifier

Historique modifier

 
La station provisoire de Juvisy à l'ouverture de la ligne vers Orléans en 1843, par Jean-Jacques Champin.

Corbeil est reliée dès 1840 à Paris par l'une des premières lignes ferroviaires de la région parisienne. En 1843, la section de Juvisy à Corbeil devient une simple antenne de la nouvelle ligne de Paris à Orléans. En 1849, c'est au tour de la ligne de Paris à Tonnerre, section de la future ligne impériale Paris-Lyon-Marseille, d'être mise en service.

Le réseau d'intérêt général du département est principalement développé par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO), et par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) dans l'est du département. À la fin du XIXe siècle, le réseau ferroviaire possède une extension à peu près identique à aujourd'hui : des ramifications des deux grandes lignes du PO et du PLM ont été construites vers Dourdan et Châteaudun et vers La Ferté-Alais et Malesherbes, la ligne de la grande ceinture de Paris et sa déviation dite stratégique ont été construites pour relier entre eux tous les grands réseaux autour de Paris, et la ligne de Sceaux, mise à écartement normal par le PO, dessert la banlieue sud de Paris.

Dans la première moitié du XXe siècle, le développement des trafics tant de banlieue que de grandes lignes pousse les compagnies à améliorer l'équipement de leurs lignes : la ligne de Paris à Orléans est mise à quatre voies jusqu'à Étampes et électrifiée par troisième rail jusqu'à Juvisy dès les années 1900, puis réélectrifiée par caténaire 1500 V jusqu'à Orléans dans les années 1920 ; la ligne de Paris à Marseille est mise à quatre voies dans le département avant la Première Guerre mondiale puis électrifiée en 1950 juste après l'électrification de la Grande ceinture.

Grâce au développement du trafic consécutif à la croissance de l'agglomération parisienne, l'Essonne connaîtra peu de fermetures de lignes d'intérêt général, à l'instar des autres départements franciliens. La totalité des lignes conservées seront intégrées dans le réseau express régional d'Île-de-France (RER) entre les années 1970 et 1990. Dans le même temps, la majorité des trains de grandes lignes quittent le réseau classique pour utiliser la LGV Sud-Est à partir de 1983 puis la LGV Atlantique à partir de 1989. C'est toutefois en gare de Brétigny qu'un train Intercités a déraillé le 12 juillet 2013, entraînant la mort de sept personnes.

L'actuelle Essonne a également été desservie par quelques lignes de chemin de fer d'intérêt local qui, contrairement à celles d'intérêt général, disparaîtront avant la Seconde Guerre mondiale ou peu après. Le Chemin de fer sur route de Paris à Arpajon est ouvert en 1893-1894 et connaîtra une exploitation originale, avec une part importante de trains de marchandises atteignant les halles de Paris par les voies du tramway parisien, et une électrification partielle. La Compagnie des Chemins de fer de grande banlieue (CGB) ouvre dans les années 1910 et 1920 plusieurs lignes à écartement standard reliant Étampes à Arpajon, Corbeil, Saint-Martin-d'Étampes et La Ferté-Alais.

Situation actuelle modifier

Île-de-France Mobilités est, comme dans le reste de la région Île-de-France, autorité organisatrice de la mobilité sur la totalité du territoire départemental.

Transport ferroviaire de longue distance modifier

La gare de Massy TGV est la principale gare du département pour le transport de longue distance, desservie par des trains TGV inOui et Ouigo effectuant des missions tant radiales (depuis ou vers Paris-Montparnasse) qu'intersecteurs (de l'ouest ou du sud-ouest vers le nord, l'est ou le sud-est du pays, et réciproquement). Elle est accolée à la gare de Massy - Palaiseau, qui, avec la gare de Juvisy, est l'une des seules autres gares du département desservies par des trains de grandes lignes.

La gare de Massy TGV est située sur la LGV Atlantique : cette dernière, construite en partie sur les emprises de l'ancienne ligne d'Ouest-Ceinture à Chartres et en partie le long de l'autoroute A10, accueille un trafic important de trains de voyageurs qui pour la plupart, ne desservent aucune gare dans le département. De même, les lignes classiques de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles et de Paris-Austerlitz à Bordeaux-Saint-Jean sont parcourues dans le département par de nombreux trains TER Bourgogne-Franche-Comté, TER Centre-Val de Loire et Intercités dont pratiquement aucun ne dessert le département.

RER et Transilien modifier

 
Le hall principal de la gare d'Évry - Courcouronnes.

La quasi-totalité des lignes de banlieue du département sont labellisées RER ; l'Essonne n'est desservie que par une seule ligne de « simple » Transilien, la ligne V.

L'Essonne est parcourue par :

La gare de Juvisy, nœud de correspondance entre les RER C et D et entre les différentes branches de ces deux lignes, est la gare SNCF la plus fréquentée de France hors Paris intra-muros, avec plus de 40 millions de voyageurs en 2019[4]. La gare de Massy - Palaiseau est l'une des gares RATP les plus fréquentées hors Paris, et a une fréquentation totale (RATP + SNCF) de 13 600 000 voyageurs en 2019[4],[5]. Hormis Juvisy et Massy - Palaiseau, les gares les plus fréquentées sont celles d'Évry-Courcouronnes, Corbeil-Essonnes, Savigny-sur-Orge, Grigny-Centre, Brétigny, Vigneux-sur-Seine et Brunoy, avec une fréquentation annuelle entre 5 et 12 millions de voyageurs en 2019[4],[5].

Métro modifier

L'Essonne n'est actuellement pas desservi par le métro de Paris. Orlyval, qui relie la gare d'Antony à l'aéroport de Paris-Orly possède les caractéristiques techniques d'un métro automatique mais possède une exploitation et une tarification indépendantes du métro parisien.

Le Grand Paris Express devrait desservir l'Essonne par le prolongement de la ligne 14 jusqu'à la station Aéroport d'Orly, et surtout par la ligne 18 qui traversera le nord du département d'Orly à Orsay en passant par Massy - Palaiseau, et se prolongera dans les Yvelines vers Saint-Quentin et Versailles.

Tramway modifier

 
Un tramway à la station Porte de l'Essonne de la ligne 7 du tramway d'Île-de-France.

L'Essonne est desservie depuis 2013 par la ligne 7 du tramway d'Île-de-France, qui relie Athis-Mons et l'aéroport de Paris-Orly à la station Villejuif - Louis Aragon, terminus de la ligne 7 du métro parisien.

La ligne 12 Express (précédemment désignée comme Tram Express Sud ou Tram-Train Massy-Évry) relie depuis décembre 2023 Évry-Courcouronnes à Massy - Palaiseau, avec des correspondances avec les RER B, C et D et en desservant notamment Grigny, Épinay-sur-Seine et Chilly-Mazarin[6].

Autobus modifier

Les réseaux d’autobus et d'autocars suivants desservent le département :


La ligne 1 du T Zen relie depuis 2011 la gare de Corbeil-Essonnes à celle de Lieusaint - Moissy, et le TCSP Massy - Saint-Quentin-en-Yvelines relie depuis 2016 ces deux villes par le plateau de Saclay. Plusieurs autres lignes de T Zen et bus à haut niveau de service sont en projet dans le département.

Transport fluvial modifier

La Seine est navigable à grand gabarit dans le département (classe V CEMT[7]). Les principales implantations dans le département d'Haropa (ex-Ports de Paris) sont les ports d'Évry-Courcouronnes et de Corbeil-Essonnes.

Transport aérien modifier

 
Le terminal Ouest de l'aéroport de Paris-Orly.

L'aéroport de Paris-Orly, deuxième de France par la fréquentation, est implanté à la limite des départements de l'Essonne et du Val-de-Marne. D'importantes infrastructures de transport terrestre ont été créées spécifiquement pour desservir l'aéroport : l'autoroute A106 et Orlyval. L'aéroport est également desservi par la ligne 7 du tramway d'Île-de-France et le sera, à terme, par les lignes 14 et 18 du Grand Paris Express.

Le département compte également plusieurs aérodromes : Buno-Bonnevaux, Étampes - Mondésir, La Ferté-Alais, ainsi que l'héliport d'Évry.

Modes actifs modifier

Le département est traversé par plusieurs voies vertes, véloroutes et sentiers de grande randonnée (GR 1, GR 2, GR 11, GR 32, GR 111 et GR 655).

L'Essonne est concernée par les lignes V1 (Le Mesnil-Aubry / Arpajon), V7 (Mantes-la-Jolie / Saint-Fargeau-Ponthierry/Melun) et V8 (Plaisir / Paris) du projet de RER Vélo, réseau de pistes cyclables de moyenne distance à travers la région Île-de-France[8].

Notes et références modifier

  1. a b et c INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
  2. « Covoiturer en Île-de-France », sur iledefrance-mobilites.fr, (consulté le ).
  3. Alain Piffaretti. Transports : la ligne V entre en service entre Versailles et Massy. Les Échos, 21 décembre 2023. Lire en ligne
  4. a b et c SNCF, « Fréquentation en gares », sur data.sncf.com (consulté le ).
  5. a et b « Trafic annuel entrant par station du réseau ferré 2019 », sur data.ratp.fr (consulté le ).
  6. Alain Pifaretti. Essonne : les deux pôles d'Evry et Massy enfin reliés par le tram-train T12. Les Échos, 21 décembre 2023. Lire en ligne
  7. [PDF] « Les voies navigables du bassin de la Seine », sur VNF.fr, (consulté le ).
  8. « RER-Vélo : plus de pistes cyclables pour les déplacements quotidiens », sur Région Île-de-France, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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