Transports dans les Hauts-de-Seine

Transports dans les Hauts-de-Seine
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Carte synthétique des transports dans le département.
Transport routier
Autoroutes 36 km[1] A6 A10 A13 A14 A15 A86
Routes nationales 19 km[1] N 13 N 315 N 118
R.D. et V.C. 1 800 km[1]
Transport ferroviaire
Principales gares de voyageurs La Défense, Nanterre-Préfecture, Asnières-sur-Seine, Clichy - Levallois, Nanterre-Université, Bécon-les-Bruyères
Services voyageurs
  • (RER)(A)(B)(C)
  • TransilienLigne J du TransilienLigne L du TransilienLigne N du TransilienLigne U du Transilien
Transport maritime et fluvial
Principaux ports Gennevilliers
Transport aérien
Aéroports  
Transport en commun urbain et périurbain
Réseaux de transport en commun


Les transports dans le département français des Hauts-de-Seine sont caractérisés par la forte densité des infrastructures de transport et le trafic soutenu qu'elles supportent. Comme dans le reste de la petite couronne parisienne, les transports en commun organisés par Île-de-France Mobilités (RER, Transilien, métro...) sont fortement polarisés vers Paris, même si l'existence de pôles économiques majeurs dans ce département (en particulier le quartier d'affaires de La Défense) tend à nuancer cette polarisation.

Transport routier modifier

 
L'entrée du tunnel de Nanterre-La Défense, début de l'autoroute A14, vue depuis le pont de Neuilly.

Infrastructures routières modifier

Les Hauts-de-Seine, département presque entièrement urbanisé, comportent un réseau routier en grande partie constitué de rues et avenues de taille variée en agglomération, et de quelques autoroutes et voies rapides permettant un trafic plus rapide quand elles ne sont pas embouteillées. Géographiquement, le département est compris entre deux axes routiers circulaires autour de Paris, qui participent fortement à sa desserte : le boulevard périphérique de Paris côté intérieur et l'autoroute A86 côté extérieur.

Par rapport aux deux autres départements de la petite couronne, le réseau autoroutier altoséquanais présente deux traits marquants : d'une part, une seule autoroute radiale (l'A13) commence dès le boulevard périphérique de Paris (contre deux en Seine-Saint-Denis et trois dans le Val-de-Marne), trois autres voies de type autoroutier (l'A14, l'A15 et la RN 118) ne démarrant qu'après quelques kilomètres ; d'autre part, plusieurs zones urbanisées ont été préservées par la construction de tunnels, les Hauts-de-Seine possédant notamment les deux plus longs tunnels routiers d'Île-de-France (le Duplex A86 et le tunnel de Nanterre-La Défense).

La circulation est dense sur ces grands axes, dont plusieurs accueillent un trafic proche ou supérieur à 100 000 véhicules par jour en 2019[2].

Un vaste réseau routier souterrain assure à la fois la desserte locale et les échanges entre grands axes sous le quartier d'affaires de La Défense, qui est également entouré par le boulevard circulaire de la Défense (ou boulevard Patrick-Devedjian).

Covoiturage et autopartage modifier

Comme dans les autres départements de la région, Île-de-France Mobilités subventionne les trajets en covoiturage courte distance en offrant la gratuité aux détenteurs de forfaits Navigo annuel ou mensuel ou Imagine'R, auprès des opérateurs de covoiturage partenaires[3].

Transport ferroviaire et transports en commun modifier

Historique modifier

 
Une locomotive du tramway Paris - Saint-Germain place de la Boule à Nanterre, vers 1910.

L'actuel département des Hauts-de-Seine (alors partie des départements de la Seine et de Seine-et-Oise) a été desservi par les premières lignes ferroviaires d'Île-de-France, qui étaient aussi les premières lignes de France principalement destinées au trafic de voyageurs : la ligne de Paris-Saint-Lazare à Saint-Germain-en-Laye (alors limitée au Pecq) a été mise en service en 1837, la ligne de Paris-Saint-Lazare à Versailles-Rive-Droite en 1839 et la ligne de Paris-Montparnasse à Versailles-Rive-Gauche en 1840. Ces lignes, qui deviendront très vite les embryons des futures grandes lignes vers le nord-ouest du pays (ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre et ligne de Paris-Montparnasse à Brest), furent complétées progressivement au cours du XIXe siècle par des lignes à vocation périurbaine, dans un territoire où l'urbanisation progressait rapidement. Le réseau d’intérêt général des Hauts-de-Seine actuels a été développé principalement par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest (rachetée en 1908 par l'Administration des chemins de fer de l'État), mais le nord-est du département était desservi par la ligne de La Plaine à Ermont - Eaubonne de la Compagnie des chemins de fer du Nord et le sud-est du département par la ligne de Sceaux de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans. À la fin du XIXe siècle, l'extension du chemin de fer correspondait à peu près à son développement actuel, la LGV Atlantique et le tronçon souterrain du RER A en moins.

Le développement des trafics de grande ligne et l'explosion des trafics de banlieue conduit les compagnies à développer leurs installations. L'important tronc commun situé entre les gares de Paris-Saint-Lazare et Asnières-sur-Seine compte quatre voies jusqu'au début du XXe siècle, six voies à partir de 1913 et dix voies à partir de 1928[4]. Des technologies nouvelles sont expérimentées : la ligne des Invalides est en 1900-1902 l'une des deux premières lignes exploitées en France en traction électrique par troisième rail, et le réseau de banlieue de l'Administration des chemins de fer de l'État est presque entièrement électrifié dans les années 1920-1930, avant tous les autres réseaux de banlieue.

Comme les autres départements de la petite couronne mais à la différence des départements moins urbanisés, les Hauts-de-Seine connaîtront très peu de fermetures de lignes d'intérêt général dans les années 1930 et après la Seconde Guerre mondiale. Au contraire, les Hauts-de-Seine connaîtront en 1970 la première mise en service depuis des décennies en France d'une ligne nouvelle, la liaison Étoile - La Défense, future ligne A du RER. Ce tronçon sera prolongé plusieurs fois, et les années 1970 et 1980 verront le développement du réseau RER (principalement sur des lignes existantes) et la réélectrification des lignes de la banlieue Saint-Lazare en courant alternatif 25 kV 50 Hz. L'ouverture de la LGV Atlantique en 1989 réaffirmera la prépondérance forte du trafic de banlieue sur les lignes ferroviaires classiques de l'ouest francilien.

Les Hauts-de-Seine ont également été desservis par des modes plus légers. Dès les années 1850, un tramway hippomobile relie Paris à Boulogne-Billancourt et au-delà, à Sèvres et Versailles ; le tramway, qui sera progressivement motorisé puis électrifié, s'étendra largement jusqu'au début du XXe siècle, avant de disparaître rapidement dans les années 1930, victime du développement du métro et de l'autobus. En 1934 justement, Boulogne-Billancourt est la première commune atteinte par l'extension du métro de Paris hors des limites de la Ville ; de nombreuses extensions seront réalisées jusqu'au XXIe siècle. Le tramway réapparaîtra quant à lui dans les années 1990.

Situation actuelle modifier

Île-de-France Mobilités est, comme dans le reste de la région Île-de-France, autorité organisatrice de la mobilité sur la totalité du territoire départemental.

Transport ferroviaire de longue distance modifier

Les Hauts-de-Seine sont traversés par des trains Grandes Lignes (TGV inOui et Ouigo circulant sur la LGV Atlantique au départ ou à l'arrivée de Paris-Montparnasse ou assurant des missions intersecteurs) et TER (TER Normandie ou Nomad sur la ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre, TER Normandie et TER Centre-Val de Loire ou Rémi sur la ligne de Paris-Montparnasse à Brest). Toutefois, aucun de ces trains ne s'arrête dans une gare du département.

Le projet de desserte de la gare de La Défense par des trains à grande vitesse, annoncé en 2009 par le président Nicolas Sarkozy, semble aujourd'hui abandonné.

RER et Transilien modifier

 
Une rame Z 50000 (Francilien) en gare du Val d'Or dans la commune de Saint-Cloud.

Les Hauts-de-Seine sont parcourus par :

Un prolongement de la ligne E du RER est par ailleurs en construction dans le département, par La Défense et Nanterre.

La Défense est, en trafic cumulé RATP et SNCF, la gare la plus fréquentée de France hors Paris intra muros, avec plus de 64 millions de voyageurs en 2019. Elle est aussi la troisième gare RER de la RATP et la douzième gare SNCF de France lorsque l'on sépare les deux exploitants[6],[7].

Hormis La Défense, les gares de voyageurs les plus fréquentées sont celles de Nanterre - Préfecture, Asnières-sur-Seine, Clichy - Levallois, Nanterre - Université et Bécon-les-Bruyères, avec une fréquentation annuelle entre 10 et 26 millions de voyageurs en 2019[6],[7].

Métro modifier

 
Les Courtilles, terminus nord-ouest de la ligne 13 du métro de Paris.

Les Hauts-de-Seine sont parcourus par plusieurs lignes du métro de Paris, principalement dans les communes limitrophes de Paris :

Plusieurs lignes font l'objet de projets de prolongement dans les Hauts-de-Seine, avec des niveaux d'avancement variables : la ligne 1 vers Nanterre et Rueil-Malmaison, la ligne 3 vers Courbevoie, la ligne 10 vers Saint-Cloud et la ligne 12 vers Meudon.

Le Grand Paris Express doit desservir les Hauts-de-Seine, principalement par la ligne 15, dès 2025 pour sa section sud (communes de Bagneux, Châtillon, Montrouge, Issy-les-Moulineaux, Vanves, Clamart et Boulogne-Billancourt) et vers 2030 pour sa section ouest (communes de Boulogne-Billancourt, Saint-Cloud, Rueil-Malmaison, Suresnes, Nanterre, Puteaux, Courbevoie, Bois-Colombes, Asnières-sur-Seine et Gennevilliers). Cette ligne, en desservant près de la moitié des communes du département et en reliant entre elles la totalité des lignes de RER et Transilien et la plupart des lignes de métro du département — toutes si les prolongements listés ci-dessus sont effectivement réalisés — constituera l'un des principaux axes de transport du département.

 
La station Châtillon - Montrouge de la ligne 6 du tramway.

Tramway modifier

Les Hauts-de-Seine sont parcourus par :

Plusieurs projets de tramway sont situés dans les Hauts-de-Seine : prolongements envisagés des lignes 1 et 3b et 10.

Autobus modifier

 
La gare routière souterraine de La Défense en 2009.

Le département est principalement desservi par le réseau de bus RATP.

Transport fluvial modifier

La Seine est navigable à grand gabarit dans le département (classe V CEMT[8]). Le port de Gennevilliers (l'une des implantations de Ports de Paris devenu HAROPA) est l'un des plus grands ports fluviaux de France et d'Europe, avec six darses de 660 à 800 mètres de longueur, raccordé aux réseaux autoroutier et ferroviaire.

Transport aérien modifier

Le département ne compte aucun aéroport, mais les aéroports de Paris-Orly et Paris-Charles-de-Gaulle sont situés respectivement à quelques kilomètres et une vingtaine de kilomètres de la limite des Hauts-de-Seine. Le sud-est du département est relié aux deux aéroports par des transports en commun directs, le RER B et Orlyval.

L'héliport de Paris - Issy-les-Moulineaux - Valérie André se trouve à proximité immédiate des Hauts-de-Seine, dans le 15e arrondissement de Paris.

Modes actifs modifier

Le département est traversé par plusieurs voies vertes, véloroutes et sentiers de grande randonnée.

Les Hauts-de-Seine sont concernés par les lignes V2 (Vélizy-Villacoublay / Aéroport Charles-de-Gaulle), V3 (Maurepas-La Verrière / Parc des expositions de Paris-Nord Villepinte/Claye-Souilly), V4 (Cergy-Pontoise / Marne-la-Vallée Chessy), V5 (Poissy / Pontault-Combault), V6 (Cergy-Pontoise / Tournan-en-Brie/Verneuil-l'Étang), V7 (Mantes-la-Jolie / Saint-Fargeau-Ponthierry/Melun), V8 (Plaisir / Paris), V9 (Saint-Nom-la-Bretèche / Paris) et V20 (Grande ceinture) du projet de RER Vélo, réseau de pistes cyclables de moyenne distance à travers la région Île-de-France[9].

Notes et références modifier

  1. a b et c INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
  2. Ministère de la Transition écologique, « Trafic moyen journalier annuel sur le réseau routier national en 2019 », sur data.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Covoiturer en Île-de-France », sur iledefrance-mobilites.fr, (consulté le ).
  4. Henri Lartilleux, Géographie des chemins de fer français, vol. 1 : La S.N.C.F. [détail des éditions], p. 182
  5. a b c d et e Les lignes de Paris-Saint-Lazare au Havre, de Paris-Saint-Lazare à Ermont - Eaubonne, de Paris-Saint-Lazare à Mantes-Station par Conflans-Sainte-Honorine, de Paris-Saint-Lazare à Saint-Germain-en-Laye et de Paris-saint-Lazare à Versailles-Rive-Droite sont accolées les unes aux autres de Paris-Saint-Lazare à Asnières-sur-Seine (et, pour deux d'entre elles, d'Asnières à Argenteuil, et pour deux autres, d'Asnières à Bécon-les-Bruyères). Chacune de ces cinq lignes possède ses propres voies dès la sortie de la gare de Paris-Saint-Lazare, sans tronc commun ou cisaillement, ce qui explique que l'on considère ce tronçon comme étant constitué de cinq lignes à double voie et non d'une ligne à dix voies.
  6. a et b « Trafic annuel entrant par station du réseau ferré 2019 », sur data.ratp.fr (consulté le ).
  7. a et b SNCF, « Fréquentation en gares », sur data.sncf.com (consulté le ).
  8. [PDF] « Les voies navigables du bassin de la Seine », sur VNF.fr, (consulté le ).
  9. « RER-Vélo : plus de pistes cyclables pour les déplacements quotidiens », sur Région Île-de-France, (consulté le ).

Voir aussi modifier

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