Transport intercommunal de Sélestat

Transport intercommunal de Sélestat
Logo du réseau TIS
Logo du TIS

Photo représentant des autobus de modèles Mercedes-Benz Citaro K et Citaro hybride sur la ligne A, devant la gare de Sélestat.
Autobus Citaro K et Citaro hybride sur la ligne A, devant la Gare de Sélestat

Situation Sélestat (France)
Type Autobus
Entrée en service 1999
Lignes 3 (régulières)
Autorité organisatrice Communauté de communes de Sélestat
Exploitant Groupement des sociétés Autocars Schmitt et Bus-Est
Site Internet www.tis-selestat.com
Slogan Prenez le TIS !
Lignes du réseau A, B, C, TAD

Le Transport intercommunal de Sélestat (TIS) est le réseau de transport en commun de la communauté de communes de Sélestat, située dans le Bas-Rhin en Alsace. Il comprend trois lignes régulières et un service de transport à la demande. Le réseau est exploité en délégation de service public par le groupement des sociétés Autocars Schmitt et Bus-Est. Il est organisé par la communauté de communes.

Historique modifier

Le réseau a été conçu entre 1996 et 1998 par un ingénieur des transports suisses en s'inspirant du concept « Stadtbus » apparu au cours des années 1990 en Allemagne et en Suisse[1],[2],[3] : il consiste à mettre en place dans les villes de petite taille des réseaux aux lignes radiales et simples convergeant vers un point central, disposant d'horaires cadencés et simples à retenir et d'une tarification attractive.

La première ligne, la A, a été ouverte le à titre expérimental avec un premier bilan en qui s'avère positif et conduit à l'ouverture d'une deuxième ligne, la B, en [1],[2],[4]. Le réseau est alors exploité par Carianne-Est[4]. Une troisième ligne régulière avait été aussi ouverte en 2004 : il s'agissait d'une ligne interne à Sélestat, la C, desservant ses différents quartiers. Néanmoins, par manque de fréquentation, elle a rapidement été abandonnée le [2],[5],[6]. En 2004, des lignes en transport à la demande ont été créées afin de desservir sept communes de l'intercommunalité qui n'étaient pas traversées par les deux lignes régulières[1],[7],[5] : TAD 1 (Ebermunster, Dieffenthal et Kientzville), TAD 2 (Mussiget Baldenheim) et TAD 3 (Orschwiller, Kintzheim et La Vancelle). Enfin, les Autocars Schmitt reprennent l'exploitation du réseau[5].

Sur la période 2010-2016, le réseau est exploité par la société Autocars Schmitt, en groupement avec une filiale de Transdev, Bus-Est[3].

En 2017, une partie des transport à la demande passent adopte un formule baptisée « TAD+ » pour faire face à la saturation du service à Baldenheim et Mussig[7] : en heures de pointe, ils sont assurés sans besoin de réserver.

En , la communauté de communes reprend la gestion du transport scolaire à la région et créé les lignes « ScoTIS »[8].

En 2020, les minibus de huit places du transport à la demande sont remplacés par de nouveaux véhicules de 29 places en prévision de la création de la 3e ligne régulière[7].

Une troisième ligne régulière est créée en 2022, la ligne C entre Baldenheim et Orschwiller en lieu et place des dessertes sur réservation existantes (TAD2 et TAD3)[9],[10].

En 2023 est évoqué pour la première fois une fusion du réseau TIS avec Fluo Grand Est, pour améliorer l'interactivité avec les trains et desservir une zone plus large que l'intercommunalité concerné par le réseau actuel, sans pour autant préciser de détails ou date pour ce projet[11].

Réseau modifier

 
Autobus Mercedes sur la ligne B, au centre-ville

Lignes régulières modifier

Les trois lignes régulières A, B et C ont des horaires cadencés : les bus circulent toutes les demi-heures dans chaque sens les jours de semaine de h 10 à 19 h 30 environ, et toutes les heures le samedi de h 10 à 18 h 45 environ. Les trois lignes ont leurs terminus dans des communes rurales, et elles se rencontrent dans le centre de Sélestat, où elles ont plusieurs arrêts communs. Dans la ville de Sélestat, les lignes desservent notamment la zone d'activités nord, la gare, le centre-ville, l'hôpital et la médiathèque.

Ces lignes desservent Baldenheim, Châtenois, Ebersheim, Kintzheim, Mussig, Muttersholtz, Orschwiller, Scherwiller et Sélestat.

Les lignes régulières (date de dernière mise à jour : )
No  Date d'ouverture Parcours
A 1999 Ebersheim - GareChâtenois - Le Badbronn
B 2004 Muttersholtz - Hilsenheim ↔ Scherwiller - Gare
C 2022 Orschwiller - Mairie ↔ Baldenheim - Rue de Sélestat

Transport à la demande modifier

 
Véhicule du transport à la demande, devant la gare de Sélestat

Le transport à la demande, assuré sous la marque « Séles'TAD » dessert depuis 2022 et la création de la ligne C les communes de Dieffenthal, d'Ebersmunster, La Vancelle et le quartier Kientzville de Scherwiller du lundi au samedi de h à 19 h[12]. À Sélestat, il permet le rabattement avec les lignes régulières à plusieurs endroits de la ville, dont la gare[12].

Le service possède des arrêts déterminés, comme les lignes classiques. Cependant, le passage des bus n'est pas régulier, et il faut réserver la veille pour convenir d'une heure[12].

Lignes scolaires modifier

Au début du réseau, la communauté de communes se contentait de financer le département puis la région pour assurer le transport scolaire sur son territoire puis à partir de elle reprend directement la gestion de ces dessertes sous la marque « ScoTIS » ; le service est assuré en sous-traitance avec des autocars[8].

Fréquentation modifier

 
Bus de la ligne A à l'arrêt Vanolles, dans le centre de Sélestat.

En 2004, le réseau TIS avait 600 usagers quotidiens. Ce chiffre a doublé entre 2004 et 2009 et la communauté de communes projette une augmentation de 30 % entre 2010 et 2016[2].

Le réseau TIS dessert un territoire comptant 36 536 habitants en 2010. Cette même année, le nombre de voyages par habitant était de 6,9[13].

Tarification modifier

Le réseau TIS propose plusieurs modes de tarification. Le ticket simple, l'Uni'Tis, n'est valable pour qu'un seul voyage et il comprend des tarifs préférentiels pour les jeunes, les séniors, les demandeurs d'emploi, les handicapés, etc. La formule Décy'Tis regroupe dix tickets et elle est disponible grâce à la carte à puce Liber'Tis. Il existe aussi de nombreux abonnements, valables une semaine, un mois ou un an, avec des tarifs variant selon l'âge ou la situation du voyageur. Des titres de transports du Réseau 67 et des TER Alsace permettent enfin d'utiliser le TIS en correspondance[14].

En 2009, le réseau a coûté 790 000  alors que les recettes ne représentaient que 180 000 , la différence étant à la charge de la communauté de communes[2].

Véhicules modifier

En 1999, le réseau est mis en service avec deux Van Hool A508 d'occasion, l'un venant de région parisienne et l'autre de Louviers puis remplacés au bout d'un mois de service par deux Heuliez GX 117 achetés neufs[4],[5].

À la suite du changement d'exploitant en 2004, l'ancien opérateur a repris ses véhicules nécessitant la location de divers véhicules[5],[15] : un Van Hool A508, un Heuliez GX 117 et trois Heuliez GX 77H.

Quatre Heuliez GX 117 neufs et un Renault Trafic ont ensuite été réceptionnés en 2005, tandis qu'un des GX 77H a été racheté pour service de bus de réserve[15],[6].

Entre 2010 et 2011, cinq bus Mercedes-Benz Citaro K sont mis en service sur le réseau pour remplacer les GX 117 sauf un qui est gardé en réserve, à la place du GX 77H[16],[17]. Climatisés, ils sont équipés de systèmes de billettique sans contact et sont entièrement accessibles grâce à leur système d'information aux voyageurs, visuel et sonore. Ils répondent aux normes environnementales les plus récentes et leur capacité est améliorée (jusqu'à 85 personnes).

Un deuxième Renault Trafic rejoint le réseau en 2012[18]. En 2014, un autobus standard Mercedes-Benz Citaro C2, le premier du réseau est mus en service pour renforcer le parc suivi d'un deuxième en 2017 avec un Ford Transit venu compléter les Trafic sur le transport à la demande tandis que le GX 117 de réserve quitte le réseau[18].

En 2018, trois bus Mercedes Citaro C2 hybrides, climatisés s'ajoutent au parc, ils sont équipés de systèmes de billettique sans contact et de rampes automatiques pour l’accès des usagers en fauteuil roulant[19].

En 2020 un quatrième Citaro hybride est livré tandis qu'un des Citaro K est retiré du service[18].

Deux Renault Trafic, climatisés, un des Trafic est équipé d’une rampe pour accueillir les usagers en fauteuil roulant pour les lignes du TAD[20]. Fin 2020, ces véhicules ont été remplacés par des Mercedes-Benz Sprinter Mobility 23 plus capacitaires[21].

Notes et références modifier

  1. a b et c Sabine Pfeiffer, « Vingt bougies pour le Transport intercommunal de Sélestat », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le )
  2. a b c d et e « Le transport public évolue », Dernières nouvelles d'Alsace, (consulté le )
  3. a et b « Le réseau TIS », Vialsace (consulté le )
  4. a b et c France Passion transports urbains, « ... Sélestat : Bienvenue ! », Réseaux urbains de France, no 29,‎ , p. 10 (lire en ligne)
  5. a b c d et e France Passion transports urbains, « Sélestat : TIS », Réseaux urbains de France, no 58,‎ , p. 22 (lire en ligne)
  6. a et b France Passion transports urbains, « Sélestat : TIS », Réseaux urbains de France, no 63,‎ , p. 19 (lire en ligne)
  7. a b et c « Les minibus passent de 8 à 29 places (extrait des DNA du 23 octobre 2020) », sur www.l-k.fr (consulté le )
  8. a et b « A Sélestat, la fin des couacs du nouveau réseau de bus scolaires ? »  , sur www.dna.fr, (consulté le )
  9. Thierry Martel, « Une nouvelle ligne de bus du TIS entre Baldenheim et Orschwiller à partir de lundi », sur www.dna.fr, (consulté le )
  10. « Découvrez la ligne C », sur www.tis-selestat.com, (consulté le )
  11. Déborah LISS, « PETR : vers un futur réseau de bus fusionné et simplifié ? »,
  12. a b et c « Le TAD, version 2022 », sur www.tis-selestat.com, (consulté le )
  13. Panorama économique, Zone d'Emploi de Sélestat, données 2010-2013, CCI Alsace, p. 41
  14. « Gamme Tarifaire », TIS (consulté le )
  15. a et b France Passion transports urbains, « Sélestat : TIS », Réseaux urbains de France, no 60,‎ , p. 18 (lire en ligne)
  16. « État de parc », sur www.tc-alsace.eu,
  17. France Passion transports urbains, « Sélestat : TIS », Réseaux urbains de France, no 92,‎ , p. 10 (lire en ligne)
  18. a b et c « Mouvements bus/cars TIS (Sélestat) », sur tc-infos.fr (consulté le )
  19. « Bus de transition », sur www.dna.fr, (consulté le )
  20. Les nouveaux véhicules
  21. Romain GASCON, « Les minibus passent de 8 à 29 places »,

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier