Transdev Rail
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illustration de Transdev Rail
Un X 73500 TER Bretagne de Transdev Rail, ex-CFTA, en gare de Paimpol.

Création 1880 : Société générale des chemins de fer économiques

1966 : Société générale de chemin de fer et de transports automobiles

Dates-clés 2009 : CFTA Cargo devient Europorte Proximité

2018 : CFTA obtient le statut d'entreprise ferroviaire de voyageurs sur le territoire national français
2019 : CFTA devient Transdev Rail

Prédécesseur Société générale des chemins de fer économiques

Forme juridique Société par actions simplifiée
Siège social 3, allée de Grenelle, Issy-les-Moulineaux
Drapeau de la France France
Actionnaires Transdev
Direction Claude Steinmetz (président), Loïc Lanne (directeur Bretagne)
Effectifs 300
Société mère Transdev
Filiales Transdev Rail Bretagne, Transdev Rail Rhône,

Transdev Rail Puy de Dôme


Chiffre d’affaires en augmentation 35 millions (2012)

Localisation France (réseau ferré national et hors réseau ferré national)
Écartement des rails Standard UIC (1 435 mm)

Voie métrique (1 000 mm)

Transdev Rail est une entreprise ferroviaire française active dans le transport de marchandises et de voyageurs, filiale du groupe de transport français Transdev[1]. Elle succède à la Société générale de chemins de fer et de transports automobiles (CFTA). Depuis 2018, elle est la deuxième entreprise française à détenir le statut d'entreprise ferroviaire de voyageurs en France[2].

Présentation modifier

Transdev Rail, ex-CFTA, est une filiale de Transdev, anciennement Veolia Transport. Transdev appartient au groupe Caisse des dépôts et consignations (CDC) à hauteur de 70 % et au groupe Rethmann à hauteur de 30 %.

C'est désormais une société régionale de transport de voyageurs principalement active :

CFTA Cargo, filiale de Veolia Cargo est devenue Europorte Proximité à la suite du rachat de Veolia Cargo France par le groupe Eurotunnel en 2009. Elle exploitait 70 km de ligne autour de Châtillon-sur-Seine et 80 km de ligne autour de Gray (Haute-Saône).

Transdev Rail, dont le siège social se trouve à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) réalise un chiffre d'affaires de 35 millions d'euros (en 2012) et emploie 300 salariés environ répartis dans diverses activités à travers la France[4].

Histoire modifier

Création de la CFTA modifier

En 1966, création de la Société générale de chemins de fer et de transport automobile (CFTA) qui reprend les actifs de la Société générale des chemins de fer économiques (SGCFE)[1].

 
Un arrêt de bus des CFTA.

Héritière de la Société générale des chemins de fer économiques qui officia sur les réseaux secondaires de 1880 à 1966, la CFTA exploitait jusqu'en juin 2000 environ 850 km de lignes, dont 700 en tant que sous-traitant de la SNCF[1].

 
Un autorail de la CFTA en Bretagne en 1998.

Rachat de CFTA Cargo modifier

En juin 2005, cette société est devenue, sous la marque CFTA Cargo, filiale de Veolia Transport, le premier concurrent effectif de la SNCF dans le secteur du fret ferroviaire en remportant un marché de transport de chaux entre la Lorraine et la Sarre. CFTA Cargo est ensuite intégrée à Veolia Cargo, le pôle ferroviaire de Veolia Transport créé en 2006.

La société Veolia Cargo est rachetée par les groupes SNCF et Eurotunnel le . Eurotunnel reprend les activités françaises de la société tandis que la SNCF reprend ses activités à l'étranger. La société Veolia Cargo France est intégrée avec Europorte 2, la filiale fret de Eurotunnel, dans la nouvelle société Europorte. CFTA Cargo est alors devenue Europorte Proximité.

CFTA a renouvelé en 2006 le contrat d’exploitation des lignes Guingamp-Carhaix et Guingamp-Paimpol. CFTA exploite depuis 2010 la ligne Rhônexpress, qui relie l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry à la Gare de Lyon-Part-Dieu, et depuis 2012 le train à crémaillère du Puy de Dôme, le Panoramique des Dômes.

CFTA fut également actif dans les Chemins de fer de Provence (de 1974 à la fin 2013).

Obtention du statut d'entreprise ferroviaire de voyageurs modifier

Le , la CFTA, filiale de Transdev, obtient le certificat de sécurité ferroviaire l'autorisant d'exploiter des lignes de chemin de fer en France[2]. Transdev devient alors le deuxième groupe ferroviaire français à détenir le statut d'entreprise ferroviaire de voyageurs en France[2].

En , le groupe Transdev, dans le cadre de la stratégie de rendre sa marque plus visible, renomme la CFTA et ses filiales Transdev Rail[5].

Activités ferroviaires actuelles modifier

TER BreizhGo et train touristique modifier

 
Autorail X 73500 de Transdev Rail Bretagne en gare de Paimpol.

Transdev Rail Bretagne comprend deux lignes exploitées en affermage :

Transdev Rail Bretagne, anciennement CFTA Bretagne, assure en sous-traitance de la SNCF le transport ferroviaire régional sur les 80 km de ligne reliant Carhaix à Paimpol[1]. Titulaire historique de la ligne, CFTA a remporté en 2006 le marché à la suite d'un appel d’offres devant Keolis et VFLI, deux filiales du groupe SNCF. Le marché breton est composite puisqu’il relève à la fois du service de transport ferroviaire et de marchés de travaux sur l’infrastructure. Loïc Lanne assure la direction de Transdev Rail Bretagne depuis 2014[6].

Périmètre confié à Transdev Rail modifier

Transdev Rail Bretagne, ex-CFTA, est chargé des missions suivantes :

  • le transport des voyageurs ;
  • la gestion de l’infrastructure, volet maintenance ;
  • la gestion de l’infrastructure, volet exploitation ;
  • le fret en train entier  ;
  • le fret en wagon isolé ;
  • la gestion des bâtiments.

Chiffres clés modifier

  • Système : 1 ligne, 80 km de voies, 19 arrêts, 4 TER + 1 Train touristique
  • Fréquentation : 130 000 voyageurs par an entre Carhaix et Paimpol, 31 000 touristes par an sur le train touristique « La Vapeur du Trieux »
  • Distance parcourue : 312 000 km par an
  • Véhicules : 2 autorails X 73500 de 83 places, 2 autorails X 2100 de 70 places
  • Effectifs : 62 collaborateurs dont 10 conducteurs
  • Chiffre d’affaires : 5,8 M€ par an

Rhônexpress modifier

 
Rame Stadler Tango du Rhônexpress.

Transdev Rail Rhône (ex-CFTA Rhône) exploite pour le compte de SYTRAL Mobilités la « liaison rail-aéroport » Rhônexpress à Lyon, exploitée en mode tramway express :

  • système : 22 km de voies, 4 stations ;
  • service : 7j/7, de 5 h à 00 h 40, toutes les 15 minutes aux heures de pointe (6 h-21 h), toutes les 30 minutes aux heures creuses ;
  • fréquentation : 3 000 passagers par jour  ;
  • véhicules : 6 Stadler Tango pouvant atteindre 100 km/h ;
  • effectifs : 80 collaborateurs ;
  • chiffre d’affaires : 9,8 M€ par an, 12,6 M€ en 2018[7].

Le Rhônexpress est la première concession ferroviaire en France entre une ville et son aéroport, ici le centre de Lyon et l’Aéroport de Lyon-Saint-Exupéry.

Le département du Rhône, autorité organisatrice, a désigné en 2007 la société Rhônexpress, dont Transdev est actionnaire à hauteur de 28,2 % comme concessionnaire pour une durée de 30 ans, aux côtés du groupe Vinci. Depuis la mise en service intervenue en , CFTA assure à travers CFTA Rhône, pour le compte de Rhônexpress, l’ensemble des missions liées l’exploitation : conduite, maintenance, distribution…

Le SYTRAL rompt en 2020 son contrat de concession avec la société Rhônexpress (Vinci, Transdev et CDC) et reprend la gestion du Rhônexpress, l'exploitation reste confiée à CFTA Rhône[8].

Panoramique des Dômes modifier

 
Rame Stadler à crémaillère du Panoramique des Dômes.

Transdev Rail en Auvergne exploite une ligne de chemin de fer à crémaillère :

Transdev Rail exploite depuis 2012 la ligne du Col de Ceyssat au Sommet du Puy de Dôme à la suite du déraillement d'une rame sans passagers sur un aiguillage au niveau du croisement des Muletiers[9].

Activités ferroviaires historiques modifier

Chemins de Fer de Provence modifier

Ligne Nice-Digne modifier

En 1967, l'état français se désengage de la Compagnie des Chemins de fer de la Provence, qui exploite la ligne de Nice à Digne, et la cède au Syma, le syndicat mixte Méditerranée-Alpes, composé de collectivités locales. Celui-ci la gère d'abord en régie puis entame une procédure de délégation de service public, remportée par la CFTA. Le , la CFTA commence l'exploitation de la ligne, puis inaugure l'année suivante les ateliers de Nice-Lingostière. Le fret ferroviaire en déclin est interrompu en 1977 et la circulation des trains entiers de marchandises est supprimée.

L'essor touristique de la ligne est important, la société confie à une association (GECP) la circulation d'un train à vapeur entre Puget-Théniers et Annot, inaugurée en 1980.

Le , la CFTA se voit confier pour 15 ans supplémentaires l’exploitation de la ligne.

Elle change de nom en 2005 pour devenir la Compagnie ferroviaire du Sud de la France (CFSF) en souvenir du nom historique de la compagnie.

Le , la concession n'est pas renouvelée et la région PACA reprend l'exploitation sous forme de régie directe, la Régie régionale des transports Provence Alpes Côte d'Azur[10].

Alp'Azur modifier

En 1981, CFTA inaugure AlpAzur, une liaison Nice - Genève qui connaîtra un grand succès. Cette liaison nécessitait un changement de train en gare de Digne, pour emprunter ensuite la ligne de Saint-Auban à Digne. En 1989, la fermeture de cette dernière met un terme à Alp'Azur.

Notes et références modifier

  1. a b c et d « CFTA. Cette compagnie privée qui gère des trains bretons », sur Bretagne Bretons, (consulté le )
  2. a b et c « Transdev obtient le statut d'entreprise ferroviaire de voyageurs », sur Transdev, the mobility company, (consulté le )
  3. « cftaco.fr/presentation/index.a… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  4. « TRANSDEV RAIL (ISSY-LES-MOULINEAUX) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 383607116 », sur www.societe.com (consulté le )
  5. « Transdev repositionne sa stratégie | transbus.org », sur TRANS'BUS (consulté le )
  6. Par Nora Moreau et notre correspondante à BrestLe 14 mars 2018 à 21h51, « En Bretagne, l’unique ligne ferroviaire privée de France », sur leparisien.fr, (consulté le )
  7. « Société TRANSDEV RAIL RHONE à MEYZIEU (Chiffre d'affaires, bilans, résultat) avec Verif.com - Siren 489304907 », sur www.verif.com (consulté le )
  8. Florent Deligia, « Lyon : fin du contrat Rhônexpress sans condition pour tout faire annuler », sur Lyon Capitale, (consulté le )
  9. « Puy-de-Dôme: le conseil général suspend l'exploitation du Panoramique des Dômes », leparisien.fr,‎ 2012-10-28cet18:19:00+01:00 (lire en ligne, consulté le )
  10. « Approbation des statuts de la RRT » (consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier