Trans-la-Forêt

commune française d'Ille-et-Vilaine
(Redirigé depuis Trans (Ille-et-Vilaine))

Trans-la-Forêt
Trans-la-Forêt
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Saint-Malo
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Dol et de la baie du Mont-Saint-Michel
Maire
Mandat
Jeannine Lejanvre
2020-2026
Code postal 35610
Code commune 35339
Démographie
Population
municipale
622 hab. (2021 en augmentation de 9,31 % par rapport à 2015)
Densité 42 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 29′ 48″ nord, 1° 35′ 19″ ouest
Altitude Min. 33 m
Max. 117 m
Superficie 14,83 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Dol-de-Bretagne
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Trans-la-Forêt
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Trans-la-Forêt
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Voir sur la carte topographique d'Ille-et-Vilaine
Trans-la-Forêt
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Voir sur la carte administrative de Bretagne
Trans-la-Forêt

Trans-la-Forêt est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, peuplée de 622 habitants[Note 1].

Géographie modifier

Trans-la-Forêt se situe au sud de l'ancien canton de Pleine-Fougères, qui lui-même borde la baie du mont Saint-Michel (les polders de Saint-Georges-de-Gréhaigne, Saint-Broladre et Roz-sur-Couesnon ont été gagnés au XIXe siècle sur la dite baie). La commune de Trans-la-Forêt doit son nom aux bois qui occupent sa partie méridionale et qui constituent une partie de la forêt de Villecartier.

La commune est à dominante rurale avec une population de 590 habitants, où l'agriculture occupe une place importante. Elle est traversée par deux ruisseaux, le Petit Hermitage qui vient de l'étang de Ville-Cartier et qui coupe la RD 155 sur la route de Saint-Malo à Fougères, et le ruisseau du Chesnelais qui prend sa source au lieu-dit la Chesnelais sur la route vers Combourg ; ces deux ruisseaux se rejoignent ensuite sur le banc de Pleine-Fougères (près de Beaurepére) au marais du Mesnil. S'ajoute à eux le ruisseau du Pas-Gérault venant de Sains, là le cours d'eau part rejoindre le Couesnon au Pont des Barres sur la route de Pontorson à Sougéal. À l'ouest de la commune, le Guyoult fait fonction de limite avec la commune de La Boussac.

Communes limitrophes modifier

Communes limitrophes de Trans-la-Forêt
La Boussac Pleine-Fougères
Broualan   Vieux-Viel
Cuguen Bazouges-la-Pérouse

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 915 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pontorson à 9 km à vol d'oiseau[4], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 821,3 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Trans-la-Forêt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (52,8 %), prairies (22,4 %), terres arables (13 %), forêts (9,4 %), zones urbanisées (2,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Traan en 1455, parochia de Trano au XVe siècle, ecclesia de Traneio en 1516[réf. nécessaire].

La référence à « la Forêt » est rajoutée le [14].

Voir Trans (Mayenne)

Histoire modifier

Lors de la bataille de Trans, en 939, les Bretons de Juhel Béranger et d'Alain Barbetorte sont victorieux contre les Vikings, alors que Guillaume Longue-Épée occupa cette partie de la Bretagne de 932 à 940[15]. Cette date du 1er août est célébrée longtemps après en Bretagne.

Aujourd'hui, on peut encore observer les traces des deux camps fortifiés aux environs de l'étang de Ruffien[16]. Des fossés entourent deux espaces qui devaient être entourés d'une palissade[17].

En 1235, la famille de Villeneuve dont les de La Villarmois sont les descendants, est citée dans les archives de la noblesse[18].

Entre le XVIe et le XVIIIe siècle règne sur la ville de Trans la seigneurie du Bois Baudry. Francois du Bois Baudry épousa en 1505, à Rennes, Isabeau de Sevigné. Leur fils Christophe du Bois Baudry épousa en 1540 Olive Brunel, ils donnèrent naissance à Pierre du Bois Baudry qui épousa en premières noces Massée Bouttier puis en secondes noces (1580) Renée Levoyer. Leur fils Claude du Bois Baudry (1582-1626) seigneur de Trans marié en 1608 à Catherine Dugouray donna naissance à Olivier du Bois Baudry (1609-1659). Ce dernier épousa Juliette De Rommiley en premières noces (1643) puis Denise Delaporte (1647). De leurs enfants, naquit Francois Du Bois Baudry (1651) seigneur de Trans marié à Renée Lepape noble et haute dame du Bois Baudry.

La population de la commune est favorable aux changements apportés par la Révolution française, surtout après la fin de la Terreur. La principale fête révolutionnaire est celle célébrant l’anniversaire de l'exécution de Louis XVI, accompagnée d’un serment de haine à la royauté et à l’anarchie, fêtée à partir de 1795 ; on célébrait aussi à cette époque révolutionnaire la fondation de la Ire République (21 septembre) et la fête de la Jeunesse (printemps)[19].

Le , la commune est libérée par le Combat Command A, de la 6th Armored Division[réf. nécessaire].

Politique et administration modifier

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1977 mars 1983 Jean Joubert    
mars 1983 juin 1995 Georges Sauvée   Ingénieur SNCF retraité
juin 1995[20] mars 2014 Jean-Louis Helleux PS Enseignant, maire honoraire
mars 2014[21] En cours Jeannine Lejanvre SE Retraitée
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

En 2021, la commune comptait 622 habitants[Note 3], en augmentation de 9,31 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1181 1311 1521 1311 2461 2661 3341 4101 504
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5501 5881 5611 5071 5621 5861 4761 4201 336
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3051 2691 2191 0241 0541 008955874889
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
810747670637594583564539586
2021 - - - - - - - -
622--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Au XXe siècle, des ouvriers étaient ramassés en car pour se rendre dans l'usine Citroën de Rennes à La Janais.

Lieux et monuments modifier

 
L’église Saint-Pierre.

La commune de Trans-la-Forêt possède de nombreux petits monuments, certains aussi anciens que le menhir de Ville-Pican, d'autres plus récents comme ces croix qui jalonnent les chemins. Mais ce qui donne son charme au bourg, c'est son église, une des plus anciennes du secteur, dont certaines parties remontent au XVe siècle[26].

Activité et manifestations modifier

Personnalités liées à la commune modifier

Alain Rémond, ex-journaliste à Télérama, a vécu à Trans dans les années 1950. Il en a tiré un livre, Chaque jour est un adieu, où il raconte son enfance. Il a également travaillé pour Marianne où il avait sa rubrique Faut Voir en fin du magazine.

Héraldique modifier

  Blason
Écartelé : aux 1er et 4e d'or au chêne de gueules feuillé de sinople, aux 2e et 3e de sinople à la hache d'armes d'argent passée en sautoir avec une épée basse du même[27].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Population municipale 2021, légale en 2024.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Trans-la-Forêt et Pontorson », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Pontorson » (commune de Pontorson) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Pontorson » (commune de Pontorson) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Décret no 96-706 du 7 août 1996 (NOR: INTA9600176D) publié au Journal officiel no 186 du 10 août 1996.
  15. André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN 978-2-91454-196-1), p. 79.
  16. Loïc Langouët, « Le retranchement normand insulaire : Gardaine à Saint-Suliac », Bulletin de l'A.M.A.R.A.I. Université de Rennes I, Laboratoire d'Antropologie,‎ , p. 55-63 (ISSN 1140-4663).
  17. « Article sur la forêt de Villecartier »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  18. QUID 2004[réf. non conforme].
  19. Louis Dubreuil, « Fêtes révolutionnaires en Ille-et-Vilaine », in Annales de Bretagne, volume 21, tome 4, 1905, p. 398-399, 401 et 405.
  20. « Derniers vœux, en tant qu'élu, pour Jean-Louis Helleux », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. « Janine Lejanvre a été élue maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. « Église paroissiale Saint-Pierre », notice no IA00130789, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes modifier