Tramways électriques de Loir-et-Cher

Constructeur et exploitant de réseau de tramways électriques dans Loir-et-Cher durant la première moitié du XXe siècle

Les Tramways Électriques de Loir-et-Cher (TELC) ont construit et exploité un réseau de tramways électriques à voie métrique dans le département de Loir-et-Cher à partir de 1910.

Plan des réseaux de chemins de fer d'intérêt local de Loir-et-Cher en 1928
Les lignes exploitées par le TELC sont en double traits
Gare de Chargé (Indre-et-Loire)

Leur réseau a existé jusqu'au et était alors complémentaire à celui des Tramways de Loir-et-Cher (TLC) et du chemin de fer de Paris à Orléans (PO).

Histoire modifier

Création modifier

La concession d'un réseau est attribuée en 1909 à Charles Lefebvre, ingénieur des ponts et chaussées.

Ce réseau comprend les lignes suivantes, déclarées d'utilité publique le [1] :

En outre, Charles Lefebvre est rétrocessionnaire d'une concession attribuée au PO. Il s'agit de la ligne allant de Contres à Selles-sur-Cher, s'embranchant à Contres sur la ligne de Blois à Saint-Aignan-sur-Cher déjà concédée au PO :

Charles Lefebvre forme en , la Société des Tramways électriques de Loir-et-Cher.

Développement modifier

Le réseau entre en service le [2] sur un premier tronçon entre Blois-Vienne et Amboise (Indre-et-Loire), parallèlement à la ligne de Paris à Bordeaux qui trône sur la rive droite de la Loire. Sa continuité vers Cléry (Loiret) est ouverte dans la foulée, le de la même année[2]. Quant au prolongement de la ligne de Selles-sur-Cher à Contres, le réseau n'est raccordé aux Montils qu'en 1919, suivi par l'acquisition en 1921 de la partie nord de la ligne Blois–Châteaudun depuis Oucques, en complément des TLC à vapeur.

Vue d'ensemble du réseau modifier

Prolongements du TELC modifier

À plus grande échelle, les lignes du réseau telles que présentées dans cet article s'inscrivent aussi dans des lignes plus larges :

Correspondances aux réseaux régionaux

Les lignes du réseau du TELC étaient généralement conçues pour compléter le réseau existant rejoindre des lignes ferroviaires construites quelques décennies plus tôt. Ainsi :

Première Guerre mondiale modifier

Entre-deux-guerres et disparition modifier

Faute d'usagers et à la suite de la démocratisation des voitures automobiles, le conseil départemental actera la fin des réseaux de tramways TELC et TLC à la fin 1933. Le service prend progressivement et définitivement fin entre le et le .

Lignes modifier

Blois–Amboise modifier

Exploitation : [2].

Longueur : 39 km[3].

Tracé :


Blois–Cléry modifier

Exploitation : [3].

Longueur : 46 km.

Tracé :


Les Montils–Selles-sur-Cher modifier

Exploitation : [4].

Longueur : 36 km.

Tracé :


Oucques–Châteaudun modifier

Exploitation : [4].

Longueur : 32 km.

Tracé :


Gare principale et dépôt modifier

La gare principale des TELC se situait à Blois-Vienne (dans la rue Dupré) et se nomme Blois Électrique. Le dépôt et l'usine de production de courant se situent aux Montils[5].

Gare de jonctions modifier

Le réseau était relié :

Alimentation du réseau modifier

L'alimentation du réseau se fait à la tension de 6 000 volts en courant alternatif monophasé.

Matériel roulant modifier

Matériel d'origine :

  • 4 locomotives à vapeur Pinguély type 040t, N° construction (309-312), livrées en 1911
  • 12 automotrices à bogies, accès par plate-forme extrêmes, livrées en 1913-14 et 1920
  • 12 remorques à bogies, accès par plate-forme extrêmes, livrées en 1913-14 et 1920
  • 79 wagons de marchandises, (couverts, tombereaux, plats),
  • 2 wagons-grues

Matériel complémentaire :

  • automotrice à 2 essieux, accès par plate-forme centrale, livrée en 1921.

Galerie d'images modifier

Vestiges et matériels préservés modifier

Gares modifier

À Blois-Vienne, la gare de Blois Électrique existe toujours au milieu de la rue Dupré[6]. L'édifice, d'abord reconverti en poste centrale de la rive gauche[7], est aujourd'hui rattaché à l'Association Loisirs et Culture en Vienne (ALCV)[8].

Le bâtiment de la gare de Vineuil–Saint-Claude a été reconverti en habitation privée, mais affiche toujours fièrement le panneau de la station[3].

Odonymes modifier

Le tramway électrique du XXe siècle a laissé quelques odonymes après son dernier passage. Ainsi, la commune de Muides-sur-Loire comporte une rue du Tramway, et celle de Saint-Dyé-sur-Loire un chemin du Tramway[3].

Autres matériels modifier

Le tramway dans la culture modifier

Références modifier

  1. Annales des ponts et chaussées : Partie administrative. 2e partie, , 464 p. (lire en ligne).
  2. a b et c http://www.agglo-blois.fr/infos-pratiques/documents/ATAn52Web.pdf
  3. a b c et d Henri Brissot, « Voyager de Blois à Cléry en tramway électrique », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne  )
  4. a et b « Accueil | FACS », sur www.facs-patrimoine-ferroviaire.fr.
  5. « Rapports et délibérations / Loir-et-Cher, Conseil général »  , sur Gallica, (consulté le ).
  6. Christophe Gendry, « Quand les "petits trains" sillonnaient le Loir-et-Cher », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne  )
  7. Jean Chavigny, Blois au matin de ma jeunesse (1905-1920), FeniXX, , 140 p. (ISBN 978-2-307-26254-1, lire en ligne)
  8. « Une gare en Vienne : Souvenir du tramway électrique départemental. »  , sur le site des Archives de la ville de Blois (consulté en )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier