TrES-2

étoile binaire de la constellation du Dragon
TrES-2
Description de cette image, également commentée ci-après
Système TrES-2 vu le par le télescope spatial Kepler[1].
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 19h 07m 14,038s[2]
Déclinaison +49° 18′ 59,091″[2]
Constellation Dragon
Magnitude apparente 11,41 / 14,73[3],[4]

Localisation dans la constellation : Dragon

(Voir situation dans la constellation : Dragon)
Caractéristiques
Type spectral G0V / K4,5 - K6[4]
Astrométrie
Mouvement propre μα = +5,219 mas/a[2]
μδ = +1,619 mas/a[2]
Parallaxe 4,615 4 ± 0,022 4 mas[2]
Distance 216,666 ± 1,051 5 pc (∼707 al)[2]
Caractéristiques physiques
Masse 1,05 / 0,67 M[4]
Rayon 1,000 ± 0,036 R[5]
Gravité de surface (log g) 4,4 ± 0,1[6]
Température 5 850 ± 50 K
Métallicité [Fe/H] = −0,15 ± 0,1[5]
Âge 5,1 ± 2,7 × 109 a[5]

Désignations

Kepler-1, KOI-1, KIC 11446443, GSC 03549-02811, WDS J19072 +4919AB, 2MASS J19071403+4918590[7]

TrES-2, également appelée GSC 03549-02811 et, plus rarement, Kepler-1, est une étoile binaire située à environ ∼ 707 a.l. (∼ 217 pc)[2] du Système solaire, dans la constellation du Dragon. Elle est formée d'une naine jaune, TrES-2A, très semblable au Soleil, et d'une naine orange, TrES-2C, un tiers moins massive, dont les projections sur la voûte céleste sont distantes l'une de l'autre de 232 ± 12 UA compte tenu de la distance du système[4].

Une exoplanète de 1,2 fois la masse de Jupiter a été détectée par la méthode des transits autour de l'étoile principale du système dès 2006 dans le cadre du Trans-Atlantic Exoplanet Survey, et baptisée TrES-2 b. Il a depuis été établi que cet astre, de type Jupiter chaud, orbite en un peu moins de 2,5 jours à seulement 0,035 6 UA de l'étoile, soit moins d'un dixième du demi-grand axe de l'orbite de Mercure autour du Soleil, ce qui lui vaut une température d'équilibre moyenne de plus de 1 220 °C[4].

Caractéristiques des planètes du système TrES-2[4],[8]
Planète Masse (MJ) Période orbitale (j) Demi-grand axe (UA) Excentricité
TrES-2 b 1,199 ± 0,052 2,47063 ± 1 × 10-5 0,03556 ± 0,00075 Fixé à 0

La particularité de TrES-2 b est son albédo géométrique très faible[9],[10], d'une valeur mesurée inférieure à 1 %, la meilleure modélisation étant obtenue pour un albédo d'à peine 0,04 %[11].

Notes et références modifier

  1. (en) NASA Ames Research Center Kepler, A Search for Habitable Planets – 16 avril 2009 « Host to 'Hot Jupiter' (labeled) ».
  2. a b c d e f et g (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  3. (en) NASA Ames Research Center Kepler, A Search for Habitable Planets – 24 janvier 2011 « Kepler-1b ».
  4. a b c d e et f (en) S. Daemgen, F. Hormuth, W. Brandner, C. Bergfors, M. Janson, S. Hippler et T. Henning, « Binarity of transit host stars – Implications for planetary parameters », Astronomy & Astrophysics, vol. 498, no 2,‎ , p. 567-574 (DOI 10.1051/0004-6361/200810988, lire en ligne).
  5. a b et c (en) Exoplanet.eu – 9 février 2011 « Star: TrES-2 ».
  6. (en) Alessandro Sozzetti, Guillermo Torres, David Charbonneau, David W. Latham, Matthew J. Holman, Joshua N. Winn, John B. Laird et Francis T. O'Donovan, « Improving Stellar and Planetary Parameters of Transiting Planet Systems: The Case of TrES-2 », The Astrophysical Journal, vol. 664, no 2,‎ , p. 1190-1198 (DOI 10.1086/519214, lire en ligne).
  7. (en) TrES-2 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  8. (en) Francis T. O'Donovan, David Charbonneau, Georgi Mandushev, Edward W. Dunham, David W. Latham, Guillermo Torres, Alessandro Sozzetti, Timothy M. Brown, John T. Trauger, Juan A. Belmonte, Markus Rabus, José M. Almenara, Roi Alonso, Hans J. Deeg, Gilbert A. Esquerdo, Emilio E. Falco, Lynne A. Hillenbrand, Anna Roussanova, Robert P. Stefanik et Joshua N. Winn, « ES-2: The First Transiting Planet in the Kepler Field », The Astrophysical Journal Letters, vol. 651, no 1,‎ , L61-L64 (DOI 10.1086/509123, lire en ligne).
  9. (en) Royal Astronomical Society – 11 août 2011 « Alien world is blacker than coal ».
  10. (en) ScienceDaily – 11 août 2011 « Darkest Known Exoplanet: Alien World Is Blacker Than Coal ».
  11. (en) D. M. Kipping et D. S. Spiegel, « Detection of visible light from the darkest world », dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society', 1-5 (2011).