Trémilly

commune française du département de la Haute-Marne

Trémilly
Trémilly
Vue générale.
Blason de Trémilly
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Haute-Marne
Arrondissement Saint-Dizier
Intercommunalité Communauté de communes du bassin de Joinville en Champagne
Maire
Mandat
François Martinet
2020-2026
Code postal 52110
Code commune 52495
Démographie
Population
municipale
83 hab. (2021 en stagnation par rapport à 2015)
Densité 2,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 21′ 59″ nord, 4° 46′ 55″ est
Altitude Min. 154 m
Max. 206 m
Superficie 28,53 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Joinville
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Trémilly
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Trémilly
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Trémilly

Trémilly (prononcé /trέ:mi‘ji/) est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.

On peut y découvrir le château, la rivière le Ceffondet, l'église dédiée à Saint Martin, l'ancien lavoir du XVIIe siècle reconverti en salle de convivialité (des fêtes). 9 km à l'ouest du chef-lieu.

Géographie modifier

Trémilly est située à 40 km de Chaumont sur les rives du Ceffondet. Les habitants sont les Noblots et la superficie est de 2 853 hectares (28,5 km2) dont 891 de bois.

Communes limitrophes de Trémilly
Ceffonds Thilleux Sommevoire
Soulaines-Dhuys
Aube
  Nully
Thil
Aube

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 862 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Soulaines », sur la commune de Soulaines-Dhuys à 4 km à vol d'oiseau[3], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 776,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,1 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Trémilly est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,7 %), forêts (42,6 %), prairies (7,4 %), zones urbanisées (2,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le village portait le nom de Trémilliacum puis Tremilléium.

Histoire modifier

Principales pages de son histoire :

  • Trémilly a un passé gallo-romain.
  • Première mention de Trémilly au XIe.
  • Seigneurie de Nully mentionnée au XIIe, érigée en baronnie au XIVe.
  • Village incendié en 1594.
  • L'érudit Jacques Amyot s'y retira pour travailler à sa traduction de Plutarque.
  • Assiégé et pris deux fois par les ligueurs au XVIe.
  • Fut un haut lieu du protestantisme
  • Il y avait à Trémilly, un moulin à vent détruit par un incendie en 1820.
  • La plus vieille maison date maintenant du XIXe.
  • Fusion des deux communes, Nully et Trémilly le sous le nom de Nully-Trémilly.
  • Le château fut incendié en 2002
  • Séparation des deux communes le .
  • La maternelle ferma en 2006.
  • Le livre d’un ancien instituteur fut publié « journal d’un instituteur de campagne ».
  • Sans oublier, le FC Nully-Trémilly qui fut championne de Haute-Marne.

En 1027, Étienne de Vaux (sur-Saint-Urbain, bâtisseur du château de Joinville) se marie à une sœur du comte de Brienne Engelbert IV, qui lui octroie une partie de l'avouerie de la vallée de la Blaise, dont Trémilly, qu'il devait protéger ; il en profita pour faire augmenter les impôts et accapara les biens de l'église (il dut les rendre par la suite).

La fusion des deux communes Nully et Trémilly a eu lieu en 1972. De nos jours, les deux communes associées ont mis fin à leur coopération en 2005 et ont défusionné. Le maire délégué de Trémilly, Gérard Boussel devient, après de nouvelles élections communales, le maire de Trémilly.

Politique et administration modifier

Liste des maires modifier

 
Mairie
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2008 mars 2014 Gérard Boussel SE  
mars 2014 2020 Mauricette Poinot    
2020 En cours François Martinet    

Politique environnementale modifier

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].

En 2021, la commune comptait 83 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2015 (Haute-Marne : −4,53 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
272276308225290282278297297
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
275250221202192215210189223
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
172157134118109131119116114
1962 1968 2006 2010 2015 2020 2021 - -
1191339088838483--
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités modifier

Économie modifier

 
Exploitation bovine.
 
Exploitation agricole.

Elle compte 69 actifs (taux de chômage de 4 %).

  • Agriculture : 3 agriculteurs : GAEC de la Belle Épine...
  • Artisanat, entreprises et industries.
  • Commerçant : Champagne EARL JD Thieblemont.
  • Maçonnerie : Entreprise Boussel.
  • Manifestation : Fête patronale le deuxième week-end de juin.
  • Associations : Comité des fêtes de Trémilly, organise des manifestations sportives, s'occupe du fleurissement du village. La Société de Chasse.

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Architecture civile modifier

  • Château de Trémilly rebâti en 1713 (MH) : tours rondes ; le « Puits de Moïse » Renaissance, dans le parc.
  • Mairie.
  • Lavoir public.
  • Mausolée d'Hippolyte Rozierre, daté de 1874, à l'ouest de la commune, le long de la D 960.
  • La commune de Trémilly entreprend depuis plusieurs années quelques travaux afin de rendre un caractère authentique à cette commune. Le puits de la commune, situé sur la place du village, a été enfin terminé d'après d'anciens plans retrouvés dans les archives en 2007, un puits à toits couronné d’un enfant sur une oie et des maisons délabrées sont restaurées.

Le château de Trémilly modifier

  • Superficie protégée (ha) : 17,08
  • Date de protection :
  • Site inscrit : SI030

Le château de Trémilly et son parc constituent un ensemble de qualité, chargé d'histoire : si le château actuel ne date que du XVIIIe siècle, les textes historiques citent Trémilly dès 1027.

Au début des guerres de religion, vers 1540, le château appartint à Jacques Menisson, propagandiste protestant, il servait de refuge aux « Réformés ». Pour cela, le village fut assiégé deux fois par les partisans de la Ligue, les combats furent violents. Le célèbre Amyot s'y réfugia en 1557 pour fuir la colère de la mère de son élève Charles IX, Catherine de Médicis. Précepteur des enfants d'Henri II, l'évêque d'Auxerre trouve refuge à Trémilly et traduit les dernières biographies de l'œuvre de Plutarque : Vie des hommes illustres.

 
Château de Trémilly brulé.

Le château actuel construit vers 1715 sur les plans de l'architecte Girardon ne conserve que peu d'éléments de l'ancienne demeure. Il présente une façade principale d'une quarantaine de mètres, composée d'une partie centrale large de sept travées et de deux avant-corps latéraux. Plusieurs lucarnes s'ouvrent au niveau des combles. À l'ouest, le bâtiment s'appuie sur les deux tours rondes de l'ancien château médiéval.

Par contre le parc qui l'entoure, clos de murs conserve des ensembles intéressants qu'il faut protéger. Le château entouré de ses douves est disposé de telle façon que l'une de ses façades ouvre sur une vaste pelouse plantée, tandis que l'autre regarde vers une terrasse, cantonnée de bastions maçonnés aux angles. Un escalier monumental permet d'atteindre ce qui fut jadis un jardin potager, puisqu'on y retrouve une ancienne orangeraie. De ce jardin clos de murs, on accède directement dans le parc. Ainsi, les communs, le puits Renaissance, les portes monumentales qui ouvrent sur les allées du parc, font partie intégrante de l'ensemble pour constituer un site de grande qualité.

Un nouveau château est construit en 1713, sur les bases d'une demeure féodale, c'est le château actuel de Trémilly. Dans le parc, un grand portique surmonté d'une statue du Cavalier Gérome, et un puits de Moïse en pierre, avec cadrans solaires, surmonté d'une statue ayant perdu la tête à la Révolution. L'histoire du château de Trémilly nous indique que c'est par le testament de la duchesse de Broglie, que ce village vint en la possession de monsieur de Maisoncelle, officier de mérite, de la guerre de Hanovre.

Le château est partiellement détruit par un incendie en 2002 (le toit et une partie de l’arrière de la façade). Reconstruction prévue en 2012, le propriétaire étant Jean-François Dacier.

Architecture sacrée modifier

  • Église Saint-Martin (MH) de Trémilly ; église-halle gothique flamboyant XVIe, sans clocher il aurait été détruit par la foudre en 1664 : portail Renaissance 1559, voûtes d'ogives à liernes et tiercerons ; vitraux* 16e sur la légende de saint Martin et saint Michel.
  • Chapelle Saint-Evre 1820 sur l'emplacement d'un ancien ermitage (pèlerinage) dans un pré.
  • Deux croix en pierre aux petites entrées du village de Trémilly.
  • Croix en Métal sur la « route de Thil » et une autre au nord du village.

Église Saint-Martin : architecture gothique flamboyant (classée Monument Historique) : calvaire se détachant sur un ciel étoilé (étoiles montées en « chef-d'œuvre »). Comporte le célèbre vitrail du Christ en croix entouré du Bon et du Mauvais Larron.

Sites modifier

  • Forêts : chênes, charmes (lieu de pêche et de chasse).
  • Rives du Ceffondet.
  • Pâturages, polyculture.
  • Bovins,ovins.
  • Exploitation forestière.

Personnalités liées à la commune modifier

  • Savinien Petit (1815-1878) est né à Trémilly le . Il s'est illustré par la décoration de la chapelle des princes de Broglie (Eure) dans leur château du même nom, qui sera son chef-d'œuvre, en 1854. Il a fait ses études à l'école des Beaux-Arts de Dijon dans les années 1830. En 1845 il est envoyé par le gouvernement en mission dans les catacombes. Il y reste cinq ans, faisant preuve d'une intense activité. Il se marie à Saint-Pierre de Rome le .C'est en faisant la connaissance du Prince Albert de Broglie, premier secrétaire de l'ambassade, à Rome qu'il obtient le privilège d'effectuer cette œuvre. Pendant plus de dix ans il effectuera sa mission puisque l'inauguration eu lieu le .

Blason modifier

  Blason
De sable fretté d'argent de six pièces
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Trémilly et Soulaines-Dhuys », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Soulaines », sur la commune de Soulaines-Dhuys - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Soulaines », sur la commune de Soulaines-Dhuys - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.