Tomioka Hachiman-gū

sanctuaire shinto à Tokyo, Japon

Tomioka Hachiman-gū
Présentation
Site web www.tomiokahachimangu.or.jpVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays
Coordonnées 35° 40′ 18″ nord, 139° 47′ 58″ est

Carte

Le Tomioka Hachiman-gū (富岡八幡宮?) est le plus grand des sanctuaires Hachiman de Tokyo[1].

Vue du sanctuaire Tomioka Hachiman.
Fukagawa matsuri.
Utagawa Kuniteru.
„Ichi-no-miya”

Histoire modifier

Le sanctuaire est fondé en 1627 sur des terres prises sur un banc de sable. Le dieu Hachiman que vénère le sanctuaire est également une divinité shinto locale du clan Minamoto, aussi le sanctuaire bénéficie-t-il de la protection cordiale du shogunat Tokugawa. D'un autre côté, le Tomioka Hachiman-gū est vénéré par les habitants de Shitamachi qui l'appellent familièrement « Hachiman de Fukagawa ».

Au cours de l'ère Meiji, le sanctuaire perd la protection dont il bénéficie à l'époque d'Edo, mais est choisi pour faire partie des dix sanctuaires de Tokyo (東京十社, Tokyo-jissha?) par le gouvernement de Meiji.

Le , le sanctuaire est incendié par le bombardement de Tokyo. Le , l'empereur Hirohito qui inspecte la zone dévastée visite les ruines du sanctuaire et se fait expliquer les dommages. Sur le chemin du retour dans son palais, l'empereur décrit son impression à Hisanori Fujita, son grand chambellan, qu'il compare à celle qu'il a connue en tant que prince héritier lors du séisme de 1923 de Kantō :

« C'est un sentiment beaucoup plus tragique à présent. Les restes de béton etc. causent plus de douleur à mon cœur. C'est pitoyable, grand chambellan ! Finalement Tokyo aussi est devenu un terrain brûlé à cause de cela. »

Après la guerre, deux monuments de pierre destinés à commémorer la visite de l'empereur sont érigés.

Sumo modifier

 
Pierre Yokozuna (au centre) et autres pierres commémoratives liées au sumo.

Le sanctuaire Tomioka Hachiman est aussi connu comme lieu de naissance du Kanjin-zumō (勧進相撲?), fondé en 1684 et à l'origine de l'actuel sumo professionnel[2].

Deux basho (printemps et automne) ont lieu tous les ans au sanctuaire avec l'autorisation du shogunat, et le banzuke ainsi que d'autres systèmes importants sont créés au cours de cette période. Après près de quatre-vingts ans, des basho se tiennent également dans d'autres endroits de Edo (Tokyo), puis l'Ekō-in héberge tous les basho depuis 1833. Durant l'ère Meiji (1868-1912), le sumo renforce sa relation avec le shintoïsme pour survivre en raison de la perte du soutien du shogunat et des daimyos, dépossédés du pouvoir par la restauration de Meiji ; aussi le sanctuaire en est-il venu à être davantage apprécié par le sumo.

En 1900 (Meiji 33) est construit par Jinmaku Kyūgorō, le 12e yokozuna, le yokozuna rikishi-hi (横綱力士碑?, « pierre Yokozuna »), monument en pierre en l'honneur des yokozuna successifs. Le monument porte à présent les shikona (en) de tous les yokozuna jusqu'à Hakuhō Shō, 69e yokozuna et « rikishi sans pareil » Raiden Tameimon. Le sanctuaire possède de nombreux autres monuments en pierre associés au sumo.

Ainsi, quand un rikishi atteint le rang de yokozuna, une consécration sous forme de dohyō-iri se fait au sanctuaire.

Notes et références modifier

  1. (ja) « 富岡八幡宮:御由緒 », Tomioka Hachiman Shrine (consulté le ).
  2. (en) « Fukagawa Koto-ku Guide, Tokyo », sur www.japanvisitor.com (consulté le ).

Annexes modifier

Lien externe modifier

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