Thomas de Berkeley (1er baron Berkeley)

Thomas de Berkeley
Titre Baron Berkeley
(1295 - 1321)
Autre titre Baron féodal de Berkeley
(1281 - 1321)
Prédécesseur Maurice de Berkeley
Successeur Maurice de Berkeley
Conflits Seconde guerre des Barons
Guerre de Guyenne
Guerres d'indépendance de l'Écosse
Faits d'armes Bataille d'Evesham
Bataille de Falkirk
Bataille de Bannockburn
Biographie
Dynastie Famille de Berkeley
Naissance vers 1245
Berkeley (Gloucestershire)
Décès
Berkeley (Gloucestershire)
Père Maurice de Berkeley
Mère Isabelle FitzRoy
Conjoint Jeanne de Ferrières
Enfants Maurice de Berkeley
Thomas de Berkeley
John de Berkeley
James Berkeley
Alice de Berkeley
Isabelle de Berkeley
Marguerite de Berkeley

Image illustrative de l’article Thomas de Berkeley (1er baron Berkeley)
De gueules, au chevron d'argent accompagné de dix croix pattées du même, six au chef et quatre à la base

Thomas de Berkeley (vers 1245), 6e baron féodal de Berkeley, puis 1er baron Berkeley, dit le Sage, est un important noble et militaire anglais.

Biographie modifier

Thomas de Berkeley est issu de la famille de Berkeley, qui est l'une des plus influentes du Gloucestershire et des Marches galloises au milieu du XIIIe siècle. Elle descend de Robert Fitzharding, un marchand de Bristol qui a été au service du roi d'Angleterre Henri II au milieu du XIIe siècle et qui a réussi à constituer une baronnie. Non loin de l'embouchure de la Severn, les successeurs de Robert ont fait construire un puissant château à Berkeley[1]. Né vers 1245, Thomas est le fils de Maurice de Berkeley, 5e baron féodal de Berkeley, et de son épouse Isabelle FitzRoy, fille de Richard FitzRoy, un fils illégitime du roi Jean sans Terre. Avant 1265, sa mère Isabelle hérite des quelques biens de son grand-père Richard, situés dans le Kent et qui demeureront entre les mains des Berkeley par la suite.

Thomas fait ses premières armes le en participant du côté royaliste à la bataille d'Evesham, lors de la seconde guerre des Barons. Après la mort de son père le , il hérite de ses possessions et est convoqué pour la première fois sous son titre de baron au Parlement le . En , il est chargé par le roi Édouard Ier d'examiner les revendications des prétendants au trône lors de la crise de succession écossaise. Le , il est formellement convoqué au Parlement sous le titre de baron Berkeley. Au cours de la guerre de Guyenne livrée contre la France, il fournit des fantassins[2] et est missionné en avec son ami Guillaume de Valence[3], 1er comte de Pembroke, dans une ambassade auprès du roi Philippe IV le Bel.

En 1297, Thomas de Berkeley accepte de servir militairement Aymar de Valence, 2e comte de Pembroke, en échange d'un solde[4]. Il l'accompagne ainsi en Flandre et en Écosse. Lors de la campagne de Flandre, il détient brièvement l'office de Lord-grand-connétable[5] pendant la querelle entre Édouard Ier et Humphrey de Bohun, 3e comte de Hereford. Thomas participe ensuite aux guerres d'Écosse : il est présent à la bataille de Falkirk le et au siège du château de Caerlaverock en . Il figure aussi dans une délégation envoyée au pape Clément V en . Le , Thomas est capturé lors de la bataille de Bannockburn[6] avec ses petits-fils Thomas et Maurice et n'est libéré qu'après le paiement d'une rançon importante par son fils Maurice.

Même si Thomas de Berkeley atteste un document signé par Aymar de Valence en et le soutient lors du siège de Bristol en juillet suivant, les relations entre les deux hommes se refroidissent deux ans plus tard. Ainsi, deux des fils de Thomas de Berkeley, Maurice et Thomas, effectuent le une attaque sur la forêt de Painswick, qui constitue l'une des propriétés personnelles du comte de Pembroke dans le Gloucestershire. 200 cerfs sont tués à cette occasion et de nombreux ravages sont commis. Furieux, le comte de Pembroke réclame justice au roi Édouard II, qui désigne dès le une commission de quatre juges royaux, chargée d'enquêter sur l'affaire. Mais le suivant, il se plaint auprès du chancelier royal John Hotham qu'aucun progrès n'a été encore fait dans l'enquête royale.

Finalement, le , Aymar de Valence est assuré par Maurice de Berkeley de recevoir une indemnisation de ses biens de la part des responsables du raid. Trois jours plus tard, une nouvelle commission royale est nommée afin de conclure l'affaire[7], mais cette dernière mène cette fois-ci une investigation bien plus efficace. En effet, elle identifie rapidement 22 des participants à l'attaque de Painswick et, le suivant, augmente cette liste de responsables de 30 autres noms. Les noms des responsables comprennent entre autres ceux de Maurice de Berkeley et d'autres membres sa famille, dont son frère Thomas ou ses cousins Thomas de Berkeley de Beoly et Robert de Berkeley d'Arlingham[8]. Thomas de Berkeley lui-même n'est pas impliqué dans cette querelle privée en raison de son âge grandissant et le conflit est finalement réglé courant 1320, mais les relations entre les Berkeley et Pembroke cessent désormais complètement. Le baron meurt le , à un âge assez avancé pour l'époque, quelques semaines après que son fils aîné et successeur Maurice se soit impliqué dans la guerre des Despenser contre le roi Édouard II.

Descendance modifier

Thomas de Berkeley épouse aux alentours de 1267 Jeanne de Ferrières, une des filles de Guillaume de Ferrières, 5e comte de Derby. Ils ont ensemble sept enfants :

  • Maurice de Berkeley (), 2e baron Berkeley, épouse Eva la Zouche, puis Isabelle de Clare ;
  • Thomas de Berkeley ;
  • John de Berkeley (? – v. 1317) ;
  • James Berkeley (v. 1275 – ), évêque d'Exeter ;
  • Alice de Berkeley, épouse Ralph Stourton ;
  • Isabelle de Berkeley ;
  • Marguerite de Berkeley (? – ap. 1320), épouse Thomas fitz Maurice, puis Reynald Russel et enfin Anselm Basset.

Références modifier

  1. Fryde 2003, p. 41.
  2. Prestwich 1988, p. 224.
  3. Phillips 1972, p. 260.
  4. Phillips 1972, p. 255.
  5. Prestwich 1988, p. 420.
  6. Phillips 1972, p. 75.
  7. Phillips 1972, p. 261.
  8. Phillips 1972, p. 262.

Bibliographie modifier