Thermes de Salies-de-Béarn

thermes romains à Salies-de-Béarn (Pyrénées-Atlantiques)

Les thermes de Salies-de-Béarn sont situés sur la commune de Salies-de-Béarn, dans le département français des Pyrénées-Atlantiques.

Thermes de Salies-de-Béarn
Façade de l'établissement thermal
de Salies-de-Béarn
Présentation
Type
Destination actuelle
Construction
1857
Patrimonialité
Localisation
Département
Commune
Coordonnées
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Présentation modifier

La ville de Salies-de-Béarn, surnommée « la cité du sel »[1], est établie entre le gave de Pau et le gave d'Oloron, à 54 m d’altitude, en limite du Béarn et du Pays basque français[2]. L’établissement thermal, datant de 1857, dispose d’une source d’eau des plus salées de France dont les bienfaits sont indiqués par l'Académie nationale de médecine en 1891[3]pour des cures médicalisées en rhumatologie, gynécologie, et troubles du développement de l'enfant[4].

La source modifier

La source d'eau salée de Salies-de-Béarn date de plus de 200 millions d'années, période à laquelle le sol salisien a pu profiter de la présence de la mer qui s’est évaporée et a enfoui des couches de sel[2].

Lors de l'apparition des Pyrénées, des excavations souterraines ont donné naissance à de nombreuses sources, dont la source salée de Salies-de-Béarn. La chloruration en fort sodium de l'eau de Salies-de-Béarn s'explique par le parcours de la source qui, jusqu'au forage, traverse de nombreuses roches et une épaisse couche de sel. Ainsi, cette eau se pourvoit en nombre de minéraux et en quantité de sel important[3].

Historique de l'exploitation modifier

L'exploitation de la source d'eau salée est codifiée depuis le Moyen Âge. C'est à cette période, et plus particulièrement en 1587, que naît la Corporation des Parts-Prenants de la Fontaine Salée [5]pour régir l'exploitation du sel. Il faut attendre 1588 pour que le droit de propriété de la fontaine salée soit reconnu aux parts-prenants par Henri III d'Albret. En 1843, on alloue la concession à perpétuité aux Parts-Prenants. Aujourd'hui, la Corporation des Parts-Prenants existe toujours et est régie actuellement par le décret de Mac Mahon de 1876 et a concédé en 1995 un bail concession de 99 ans à la SEM Catherine de Bourbon [6] pour l’exploitation exclusive de la source salée Catherine de Bourbon. Pour être inscrit aux Parts-Prenants, il faut être le descendant ou la descendante d'un Part-Prenant, demeurer à Salies depuis plus de six mois[7].

L’établissement thermal modifier

Historique modifier

 

Les vertus des eaux de Salies de Béarn ont été reconnues au XIXe siècle[2], lorsque les personnes blessées se baignaient dans la fontaine salée et en ressortaient guéries. Après ce constat, les parts prenants, grâce aux revenus tirés de l’exploitation de la fontaine salée, en collaboration avec le docteur Charles Nogaret, ont décidé de construire l'établissement thermal qui a vu le jour en 1857. Au commencement, l’établissement possédait seulement une quinzaine de cabines. Vingt-trois ans après, la fréquentation est telle que l'établissement s'agrandit en 1880.

Le docteur Brice de Coustalé de Larroque 1812-1882 Médecin de l’empereur Napoléon III attira une clientèle parisienne aisée contribuant ainsi à la notoriété de la station thermale[8],[9].

En 1888, un incendie ravage l'établissement et la reconstruction est décidée immédiatement et l'inauguration est réalisée en 1889. En 1893, un nouvel incendie se déclare et ravage à nouveau l'établissement. Ce dernier est aussitôt reconstruit et l'édification s’achèvera en 1894.

De nos jours modifier

Le centre thermal de Salies-de-Béarn est partiellement inscrit comme monument historique le [10]. L'établissement, d'inspiration romaine, comprend trois parties :

  • un corps central, où est situé l'accueil ;
  • une aile droite, abritant la cure thermale ;
  • une aile gauche, abritant la remise en forme thermale et le thermoludisme.

Propriétés des eaux modifier

Les soins thermaux de Salies-de-Béarn sont prodigués à partir de deux eaux thermales chlorurées sodiques fortes riches en 26 oligoéléments dont le magnésium, la calcium, le potassium et le fer[2] :

  • l’eau minérale naturelle : comprend 300 g de sel / litre, 837 mg d’ion magnésium et 26 oligoéléments ;
  • les eaux mères : concentré d'eau thermale comprenant 350 g de sel / litre.

Grâce à leur forte concentration en sel, les eaux de Salies-de-Béarn ont des propriétés antalgiques, anti-inflammatoires et décontracturantes, utilisées pour les cures thermales médicales[2],[4].

Notes et références modifier

  1. Dossier de Presse 2013 Béarn des Gaves.
  2. a b c d et e Salies-de-Béarn, Historique et Anecdotique, Les Amis du Vieux Salies, Jean Labarthe (édition 1996).
  3. a et b Bulletin de l’Académie Nationale de Médecine, Tome 191, Mars n°3, 2007.
  4. a et b Le Guide du Thermalisme 2013 (39e édition), Impact Médicom.
  5. « LA COMMUNAUTE DU SEL depuis 1587 », sur salies-de-bearn.fr
  6. Bulletin de l’Académie nationale de Médecine, Tome 188, n°2, 2004.
  7. « MEMENTO DU PART-PRENANT », sur www.sel-salies-de-bearn.com
  8. « DE COUSTALE DE LARROQUE Étude théorique et clinique des eaux minérales chloro-bromo-iodurées de Salies-de-Béarn », sur gallica.bnf.fr
  9. « DE COUSTALE DE LARROQUE Hydrologie médicale Salies de Béarn et ses eaux chlorurées sodiques (bromo-iodurées) », sur gallica.bnf.fr,
  10. « Notice base Mérimée », notice no PA64000022, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 16 novembre 2013.

Voir aussi modifier

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Liens externes modifier