The Metals Company

société minière canadienne

TMC the metals company Inc. plus connue sous le nom commercial The Metals Company, anciennement DeepGreen Metals, est une société canadienne d'exploration minière en haute mer[1]. La société se concentre sur l'extraction de nodules polymétalliques dans la zone Clarion-Clipperton (CCZ) du Pacifique.

The Metals Company
Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Forme juridique Corporation (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège social VancouverVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité Activités extractivesVoir et modifier les données sur Wikidata
Produits Nickel, cobalt, manganèse et cuivreVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web metals.coVoir et modifier les données sur Wikidata

En 2021, DeepGreen Metals a été acquise par Sustainable Opportunities Acquisition Corp (SOAC) dans le cadre d'un accord de 2,9 milliards de dollars[2],[3]. TMC est désormais cotée au Nasdaq. Baird Maritime a noté que TMC n'avait aucun revenu ni production en avril 2021, et a souligné les efforts de commercialisation risqués de la société : « personne n'a réussi à récolter commercialement le nickel, le cuivre, le manganèse et le cobalt des nodules à 4 500 mètres de profondeur depuis que l'intérêt pour l'exploitation minière des fonds marins a commencé à se faire sentir dans les années 1970. » [4]

En 2023, sa filiale Nauru Ocean Resources Inc. (NORI) a déposé une demande d'exploitation auprès de l'Autorité internationale des fonds marins (AIFM)[5].

Critiques

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Les observateurs du secteur ont remis en question le positionnement « vert » de l'entreprise[6],[7]. Le Wall Street Journal a noté que le PDG Gerard Barron avait précédemment soutenu une autre société d'exploitation minière en eaux profondes qui « a perdu un demi-milliard de dollars d'investissements, s'est retrouvée en conflit avec un gouvernement du Pacifique Sud, a détruit des habitats marins sensibles pour finalement faire faillite »[6].

De nombreux scientifiques ont exprimé leur inquiétude quant aux risques liés à l’exploitation minière en eaux profondes[8],[9]. En réponse aux projets de DeepGreen à Nauru, plus de 400 scientifiques s'y sont opposés dans une tribune, affirmant que cela entraînerait une « perte de biodiversité et de fonctionnement des écosystèmes qui serait irréversible à l'échelle de plusieurs générations »[8],[10]. DeepGreen a publié une lettre ouverte défendant ses pratiques après que quatre sociétés, BMW, Volvo, Google et Samsung SDI, ont soutenu un appel du WWF en faveur d'un moratoire sur les activités d'extraction[11].

En 2024, l'entreprise a fait l'objet d'une enquête minutieuse dans un épisode de Last Week Tonight with John Oliver[12].

Découverte de l'oxygène noir

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Alors qu'elle finançait indirectement la mission scientifique qui a abouti à la découverte de l'oxygène noir, TMC a sévèrement critiqué l'étude menée par Andrew Sweetman, ce à quoi il a rédigé une réponse détaillée précisant les méthodes utilisées et réaffirmant leur robustesse[13].

Références

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  1. (en-US) « Mining's Tesla moment: DeepGreen harvests clean metals from the seafloor » [archive du ], MINING.COM (consulté le )
  2. « DeepGreen to go public in $2.9bn SPAC deal | Sustainability » [archive du ], Mining Global (consulté le )
  3. Carine Pina et Nolwenn Gueguen, « L’exploitation des ressources minières des grands fonds marins internationaux dans le Pacifique : Le rêve de Nauru, de la Chine… et des États-Unis : Brève stratégique n°72 - 2024 », sur www.irsem.fr (consulté le )
  4. (en-US) Bosch, « COLUMN | Ocean Mining: DeepGreen to list and become The Metals Company as major car makers and WWF press for moratorium on seabed mineral extraction [Offshore Accounts] » [archive du ], Baird Maritime, (consulté le )
  5. « Une société canadienne veut exploiter du nickel dans les profondeurs de l'océan Pacifique », sur Nouvelle-Calédonie la 1ère, (consulté le )
  6. a et b Justin Scheck, Eliot Brown and Ben Foldy, « Environmental Investing Frenzy Stretches Meaning of 'Green' », Wall Street Journal,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  7. Woody, « A Mining Startup's Rush for Underwater Metals Comes with Deep Risks » [archive du ], Bloomberg Green, (consulté le )
  8. a et b (en-US) « The Race for EV Parts Leads to Risky Deep-Ocean Mining » [archive du ], Yale E360 (consulté le )
  9. (en-US) « Deep-sea mining: An environmental solution or impending catastrophe? » [archive du ], Mongabay Environmental News, (consulté le )
  10. (en-US) « Deep-Sea Mining Science Statement » [archive du ], Deep-Sea Mining Science Statement (consulté le )
  11. (en-US) « DeepGreen hits backs at firms opposing seafloor mining » [archive du ], MINING.COM, (consulté le )
  12. https://amp.theguardian.com/tv-and-radio/article/2024/jun/10/john-oliver-last-week-tonight-deep-sea-mining
  13. (en) Andrew Sweetman, « Prof Andrew Sweetman response to The Metals Company statement 23/07/24 », sur Politico Pro,