Théodore Steeg
Théodore Steeg, né le à Libourne (Gironde) et mort le à Paris (Seine), est un homme politique et administrateur colonial français.
Théodore Steeg | |
Théodore Steeg en 1926. | |
Fonctions | |
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Ministre d'État | |
– (26 jours) |
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Président | Albert Lebrun |
Président du Conseil | Léon Blum |
Gouvernement | Léon Blum II |
Prédécesseur | André Tardieu |
Successeur | Pierre Laval |
Ministre des Colonies | |
– (1 mois et 23 jours) |
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Président | Albert Lebrun |
Président du Conseil | Camille Chautemps |
Gouvernement | Chautemps IV |
Prédécesseur | François Piétri |
Successeur | Paul Reynaud |
Président du Conseil des ministres français | |
– (1 mois et 9 jours) |
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Président | Gaston Doumergue |
Gouvernement | Steeg |
Législature | XIVe |
Prédécesseur | André Tardieu |
Successeur | Pierre Laval |
Ministre de la Justice, Garde des sceaux | |
– (8 jours) |
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Président | Gaston Doumergue |
Président du Conseil | Camille Chautemps |
Gouvernement | Chautemps I |
Prédécesseur | Lucien Hubert |
Successeur | Raoul Péret |
– (7 mois et 24 jours) |
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Président | Gaston Doumergue |
Président du Conseil | Paul Painlevé |
Gouvernement | Painlevé II |
Prédécesseur | René Renoult |
Successeur | Anatole de Monzie |
Gouverneur général d'Algérie | |
– (3 ans, 8 mois et 20 jours) |
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Prédécesseur | Jean-Baptiste Abel |
Successeur | Henri Dubief |
Ministre de l'Intérieur | |
– (11 mois et 27 jours) |
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Président | Raymond Poincaré Paul Deschanel Alexandre Millerand |
Gouvernement | Millerand I et II Leygues |
Prédécesseur | Jules Pams |
Successeur | Pierre Marraud |
– (2 mois et 15 jours) |
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Président | Raymond Poincaré |
Gouvernement | Ribot V Painlevé I |
Prédécesseur | Louis Malvy |
Successeur | Jules Pams |
– (1 an et 7 jours) |
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Président | Armand Fallières |
Président du Conseil | Raymond Poincaré |
Gouvernement | Poincaré I |
Prédécesseur | Joseph Caillaux |
Successeur | Aristide Briand |
Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts | |
– (5 mois et 12 jours) |
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Président | Raymond Poincaré |
Président du Conseil | Alexandre Ribot |
Gouvernement | Ribot V |
Prédécesseur | René Viviani |
Successeur | Daniel Vincent |
– (2 mois et 1 jour) |
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Président | Armand Fallières Raymond Poincaré |
Président du Conseil | Aristide Briand |
Gouvernement | Briand III et IV |
Prédécesseur | Gabriel Guist'hau |
Successeur | Louis Barthou |
– (10 mois et 12 jours) |
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Président | Armand Fallières |
Gouvernement | Monis Caillaux |
Prédécesseur | Maurice-Louis Faure |
Successeur | Gabriel Guist'hau |
Sénateur français | |
– (26 ans, 3 mois et 11 jours) |
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Élection | 29 mars 1914 |
Réélection | 11 janvier 1920 9 janvier 1927 14 janvier 1936 |
Circonscription | Seine |
Groupe politique | GD |
Député français | |
– (9 ans, 8 mois et 3 jours) |
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Élection | 24 juillet 1904 |
Réélection | 6 mai 1906 24 avril 1910 |
Circonscription | Seine |
Législature | VIIIe, IXe, Xe et XIe (Troisième République) |
Groupe politique | GRS (1904-1910) RRS (1910-1914) |
Prédécesseur | Émile Dubois |
Biographie | |
Nom de naissance | Jules Joseph Théodore Steeg |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Libourne (France) |
Date de décès | (à 82 ans) |
Lieu de décès | Paris (France) |
Sépulture | Cimetière du Montparnasse |
Nationalité | Française |
Parti politique | Parti radical |
Profession | Professeur de philosophie |
Présidents du Conseil des ministres français | |
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Biographie
modifierJules Joseph Théodore Steeg nait dans une famille protestante et bourgeoise. Il est le fils de Jules Steeg (1836-1898), pasteur à Libourne, député de la Gironde et directeur de l’école normale supérieure de Fontenay-aux-Roses[1], et de Zoé Tuyès (1840-1925). Il suit ses études d'abord au collège de Libourne, puis au lycée Henri-IV. Bachelier, il s'inscrit à La Sorbonne et obtient en 1890 une licence de droit et une de lettres. Professeur à l'École alsacienne de 1892 à 1894, il est, après son succès à l'agrégation de philosophie (il est classé premier, en 1895), nommé en province (Vannes, puis Niort) avant de revenir à Paris, au lycée Charlemagne. Il épouse en 1894 Ewaldine Bonet-Maury (1872-1959) au temple protestant de l'Oratoire du Louvre à Paris. Ils ont trois enfants dont Juliette, épouse de Paul Cabouat[2].
Il quitte l'enseignement en 1904 et s'inscrit l'année suivante au barreau de Paris.
Il s'engage en politique à la fin des années 1890, fondant en 1897 l'Union populaire, dont le membre le plus connu est Ferdinand Buisson.
Élu député de la Seine (XIVe arrondissement de Paris) à l'occasion d'une partielle, en , il siège alors avec les radicaux-socialistes. Il est réélu en 1906 et 1910.
Le , il devient l'un des secrétaires du comité exécutif du Parti républicain, radical et radical-socialiste (PRRRS)[3].
Ses premiers pas de député sont remarqués tant il s'investit sur les questions relatives à l'enfance et à l'éducation. En 1907, il est d'ailleurs rapporteur du budget de l'Instruction publique.
Il est nommé ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts du 1 au dans le gouvernement Ernest Monis[4], puis le gouvernement Joseph Caillaux. Il entame alors une carrière ministérielle assez typique de la Troisième République. Il sera à plusieurs reprises ministre de l'Instruction publique, de l'Intérieur et de la Justice.
À l'occasion d'une partielle, en , il abandonne ensuite son siège de député pour siéger au Palais du Luxembourg, élu sénateur de la Seine et siégeant au groupe de la Gauche démocratique. Il est réélu en 1920, puis à nouveau en 1927 et 1936.
Après la Guerre, il fait un passage remarqué au ministère de l'Intérieur, essentiellement consacré au rétablissement des moyens des communes, dont l'état financier était préoccupant. Il est ensuite élu président de la commission d'administration générale, départementale et communale, avant d'être nommé en gouverneur général de l'Algérie.
Nommé ministre de la Justice en , il est chargé en octobre de gérer la fin de la guerre du Rif, en tant que commissaire résident général au Maroc, poste qu'il occupe jusqu'en 1928.
Président de la commission sénatoriale des Colonies à son retour en France métropolitaine, il fait un passage dans le très bref cabinet Chautemps (février-), puis est nommé président du Conseil en décembre. Son gouvernement, constitué de radicaux et d'hommes de la droite républicaine, ne dure guère : il est renversé au bout de 40 jours, en janvier 1931, au sujet de sa politique agricole.
Solidement accroché à la présidence de la commission des colonies, il ne retrouve de responsabilités ministérielles que pour une courte période, de janvier à , étant successivement ministre des Colonies du quatrième gouvernement de Camille Chautemps, puis ministre d'État dans l'éphémère gouvernement que Léon Blum tente de constituer après l'échec du Front populaire.
Il est président de La Jeunesse au plein air de 1938 à sa mort.
En 1940, il s'abstient sur le vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain.
À la Libération, il est le premier président du Parti radical reconstruit, mais cède la place à Édouard Herriot dès 1945, avant de se retirer définitivement de la vie politique.
Il meurt à son domicile, 89 avenue Denfert-Rochereau, le 19 décembre 1950[5]. Il est inhumé avec son père au cimetière du Montparnasse (petit cimetière, 17e division)[6].
Détail des mandats et fonctions
modifierAu Parlement
modifier- Député de la Seine de 1906 à 1914
- Sénateur de la Seine de 1914 à 1940
Au gouvernement
modifier- Président du Conseil des ministres du au (voir gouvernement Théodore Steeg).
- Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts du au dans le gouvernement Ernest Monis
- Ministre de l'Intérieur du au dans le gouvernement Raymond Poincaré (1)
- Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts du au dans le gouvernement Aristide Briand (3) et le gouvernement Aristide Briand (4)
- Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts du au dans le gouvernement Alexandre Ribot (5)
- Ministre de l'Intérieur du 1er septembre au dans le gouvernement Paul Painlevé (1)
- Ministre de l'Intérieur du au dans le gouvernement Alexandre Millerand (1), le gouvernement Alexandre Millerand (2) et le gouvernement Georges Leygues
- Ministre de la Justice, Garde des sceaux du au dans le gouvernement Paul Painlevé (2)
- Ministre de la Justice, Garde des sceaux du au dans le gouvernement Camille Chautemps (1)
- Ministre des Colonies du au dans le gouvernement Camille Chautemps (4)
- Ministre d'État du au dans le gouvernement Léon Blum (2)
Autres
modifierDécorations
modifierRéférences
modifier- Lucien Carrive, « Jules Steeg », dans André Encrevé (dir.), Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine. 5 Les Protestants, Paris, Beauchesne, (ISBN 2701012619), p. 468.
- Arlette Schweitz, Les parlementaires de la Seine sous la Troisième République, vol. II : Dictionnaire biographique, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles » (no 55), , 639 p. (ISBN 2-85944-433-5), p. 548.
- Bulletin du Parti républicain radical et radical-socialiste : organe officiel du comité exécutif, 29 décembre 1905, p. 2.
- C'est dans ce cadre qu'il a à traiter du vol de la Joconde, voir « La "Joconde" n'a pas reparu : Déclarations du Ministre des Beaux-Arts », Le Matin, (lire en ligne).
- Son acte de décès (no 4584) dans les registres de décès du 14e arrondissement de Paris pour l'année 1950.
- Jean-Pierre Ariey-Jouglard, Le cimetière Montparnasse. Dictionnaire biographique de personnalités enterrées au cimetière, Paris, Editions Christian, , 673 p. (ISBN 978-2-86496-182-6), p. 469
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Yvert Benoît (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernements en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p.
- Simon Epstein, Les Dreyfusards sous l'Occupation, éd. Albin Michel, 2001.
- « Théodore Steeg », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
Liens externes
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