Théodechilde (épouse de Caribert Ier)

épouse de Caribert Ier

Théodechilde
Caribert offrant l'anneau royal à Théodechilde, 1824, peinture de J. D. Lascours d'après un original de Jean-Antoine Laurent présenté au Salon de 1819.
Titre de noblesse
Reine des Francs
Biographie
Naissance
Date et lieu inconnusVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Date et lieu inconnusVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
ConsortVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfant
Clotilde (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Théodechilde ou Thichilde du germanique « Theut-hild[1] » (dates de naissance et de mort non connues) est une reine franque du VIe siècle.

En 566, elle devient la quatrième épouse du roi franc de Paris Caribert Ier[2], l'un des petits-fils de Clovis. Un fils, mort jeune, naît peut-être de ce mariage[2]. On ignore ce que devient Théodechilde après la mort de son mari en 567.

Grégoire de Tours écrit cependant : « Après la mort de Caribert, Théodechilde, une de ses femmes, envoya des messagers au roi Gontran, pour s'offrir à lui comme épouse. Le roi lui fit répondre : « Qu'elle se hâte de venir à moi avec ses trésors ; car je la prendrai et la ferai grande aux yeux des peuples, de telle manière qu'elle aura plus grand honneur avec moi qu'avec mon frère qui vient de mourir. » Elle, joyeuse, rassembla tout ce qu'elle possédait, et partit pour aller le trouver. Ce que voyant, le roi dit : « Il est plus juste que ces trésors soient auprès de moi qu'au pouvoir de celle-là, qui n'était pas digne du lit de mon frère. » Alors, lui enlevant une grande quantité de ses richesses, et ne lui en laissant qu'une petite partie, il l'envoya au monastère d'Arles. Là, elle ne se soumettait qu'avec peine à la contrainte des jeûnes et des veilles, et par des messages secrets, elle s'adressa à un certain Goth, à qui elle promit que, s'il voulait la conduire aux Espagnes et l'épouser, elle sortirait du monastère avec ses trésors, et le suivrait de bon cœur. Celui-ci le promit sans hésiter. Elle avait donc rassemblé ses effets, et les avait roulés en paquets, se préparant à sortir du couvent, lorsque l'activité de l'abbesse prévint son projet, et, ayant découvert son manège, la fit rudement fustiger, puis ordonna qu'elle fût gardée dans une prison, où elle resta jusqu'à la fin de sa vie en ce monde, soumise à de grandes souffrances.»

Au XIXe siècle, les amours de Théodechilde et de Caribert inspirèrent un artiste. En 1819, le peintre Jean-Antoine Laurent présenta au Salon de Paris son tableau Chérebert [sic], roi de France, offrant l’anneau royal à Teudegilde, qu’il épousa et à laquelle il donna le titre de reine. La peinture appartenait alors à Élie Decazes, ministre de l'Intérieur[3].

Notes et références modifier

  1. Ivan Gobry, Clotaire II, collection « Histoire des rois de France », éditions Pygmalion, p. 11.
  2. a et b Christian Bouyer, Dictionnaire des Reines de France, Librairie Académique Perrin, 1992 (ISBN 2-262-00789-6), p. 53.
  3. « Chérebert, roi de France, offrant l’anneau royal à Teudegilde, qu’il épousa et à laquelle il donna le titre de reine », sur Base Salons (consulté le ).

Articles connexes modifier