Terril no 125, Sainte Marie Est

terril du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais situé à Auberchicourt

Terril n° 125, Sainte Marie Est
Le terril no 125 en avril 2011.
Le terril no 125 en avril 2011.
Terril n° 125, Sainte Marie Est
Coordonnées 50° 20′ 45″ nord, 3° 14′ 14″ est
Caractéristiques
Début de mise à terril 1863
Fin de mise à terril 1960
Surface 51,1 hectares
Volume 3 850 000 m3
Hauteur 15
Hauteur actuelle 15
Forme originelle Plat
Début de l'exploitation ?
Fin de l'exploitation Vers 2010
Statut Exploité
Terrils connexes 125A
Exploitant
Fosses Fosse Sainte-Marie
Compagnie Cie d'Aniche
Groupe Groupe de Douai
Administration
Communes Auberchicourt
Département Nord
Région Nord-Pas-de-Calais
Pays France
Concession Aniche

Géolocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Terril n° 125, Sainte Marie Est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Terril n° 125, Sainte Marie Est
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Le terril no 125, Sainte Marie Est est un des 339 terrils du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Avec le terril no 125A, Sainte Marie Ouest, il résulte principalement de l'exploitation de la fosse Sainte-Marie par la Compagnie des mines d'Aniche à Auberchicourt puis, après la nationalisation, par le Groupe de Douai. Édifié dès la mise en service de la fosse en 1863, la mise en terril cesse en 1960 lorsque la fosse cesse d'extraire, elle assure alors l'aérage pour la fosse Delloye jusqu'en 1968.

Le terril est ensuite exploité en partie par Tercharnor jusque fin 2010. Des aménagements sont effectués pour plus de 400 000  afin de favoriser et développer la biodiversité. Son environnement lui vaut d'être classé zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type I.

Historique modifier

Création modifier

La Compagnie des mines d'Aniche entreprend dans la partie nord d'Auberchicourt le creusement du puits de la fosse Sainte-Marie en 1856 ou 1857[B 1]. La fosse commence à produire en 1863[B 2], date à laquelle le terril commence à être édifié[1].

La fosse Sainte-Marie est, après la nationalisation, exploitée par le Groupe de Douai. Elle cesse d'extraire en 1960, date à laquelle elle est concentrée sur la fosse Delloye de Lewarde, et cesse d'aérer en 1968[B 3]. Le terril plat s'étend alors sur 51,1 hectares représentant un volume de 3 850 000 m3. Il culmine au maximum à quinze mètres. Il est constitué de schistes rouges, noirs et charbonneux, d'une granulométrie variée[1].

Exploitation modifier

Le terril a été en partie exploité[B 4] pendant plusieurs décennies par Tercharnor, basé sur le terril no 144, Rieulay, distant de quelques kilomètres. Une étude thermographique réalisée en 2001 démontre qu'il ne subsiste plus aucun point chaud[B 5]. L'exploitation s'est terminée fin 2010[B 5].

Reconversion modifier

Alors que l'exploitation se terminait, le site a été requalifié par le paysagiste A. Depret. Le projet a représenté un coût de 413 439  dont 63 439  (15 %) financés par le FEDER, 200 000  (48 %) par l'État et 150 000  (36 %) par la région[2]. Onze hectares ont été requalifiés, 10,3 hectares terrassés, 25 hectares nivelés et trois hectares enherbés. Le but est de préserver la biodiversité déjà en place et de favoriser son développement tout en permettant au public d'accéder au site, d'où des zones séparées. Une mare a été créé et des zones humides améliorées[2].

Le terril no 125, Sainte Marie Est, est classé zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type I[1], plusieurs espèces animales et végétales protégées s'y sont réfugiées[2]. À l'inverse du terril no 125A, Sainte Marie Ouest, qui a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial par l'Unesco le , le terril no 125, Sainte Marie Est, n'a pas bénéficié de cette inscription[3].

Notes et références modifier

Références
  1. a b et c « Fiche du terril no 125 », sur http://www.chainedesterrils.eu/, La Chaîne des Terrils
  2. a b et c [PDF] « Étude de cas : terrils nos 125 et 125A, Sainte Marie Est et Sainte Marie Ouest »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur nord.equipement-agriculture.gouv.fr, .
  3. « Bassin Minier Nord-Pas de Calais », sur whc.unesco.org, Unesco
Références bibliographiques

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Émile Vuillemin, Les mines de houille d'Aniche : Exemple des progrès réalisés dans les houillères du nord de la France pendant un siècle, Paris, Dunod éditeur, , 395 p. (BNF 31610380), p. 302
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 58.  
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, .  
  • Bertrand Verfaillie (ill. Alain Le Toquin, René Dujardin), Terrils majeurs en sol mineur, La Chaîne des Terrils, , 126 p. (ISBN 2-9510132-0-5), p. 89, 97.  
  • Hervé Boullée, Bernard Bertrand et Christian Marion, Étude des aléas miniers du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais : Zone 5, Douai et environs, Metz, Géodéris, , 53 p. (lire en ligne), annexe 5a.