Tardenois
Le Tardenois est une région naturelle de France.
Tardenois | |
Bruyère commune et fougères près du château de Fère-en-Tardenois | |
Pays | France |
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Subdivision administrative | Hauts-de-France Grand Est |
Villes principales | Fère-en-Tardenois |
Cours d'eau | Vesle Ardre Marne Semoigne |
Gestion | Communauté de communes du Tardenois Communauté de communes Ardre et Tardenois |
Localisation | |
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Localisation
modifierHistoriquement, le Tardenois se situe à la limite des départements de la Marne, en Grand Est, et de l'Aisne, en Hauts-de-France. L'ancienne communauté de communes du Tardenois est exclusivement située en Hauts-de-France, dans la partie méridionale de l'Aisne, tandis que la communauté de communes Ardre et Tardenois est incluse dans la Marne.
Toponymie
modifierTrois auteurs du XIXe siècle ont expliqué différemment l'étymologie du mot « Tardenois ».
Selon Amand de Vertus, ce mot signifierait « tête de la forêt des Ardennes », expression qui se traduirait en celtique par tau ardouina et en latin par testa ardenensis[1].
Pour Auguste Longnon, « Tardenois » dériverait du nom d'un ancien chef-lieu, Tardunum, dont la racine celtique dun évoquerait un lieu construit sur une élévation. Ce chef-lieu aurait aujourd'hui disparu ou changé de nom ; il pourrait éventuellement s'agir de l'actuel Mont-Notre-Dame.
L'abbé Pécheur, en revanche, rapprochant « Tardenois » d'une racine celtique tard signifiant « source », donne comme significations possibles à ce mot « pays arrosé de nombreux cours d'eau » ou « pays tourbeux ».
Histoire
modifierLa région du Tardenois semble avoir joué un rôle important à la Préhistoire ; elle a d'ailleurs donné son nom au « Tardenoisien », industrie préhistorique de production de microlithes, dont de nombreux vestiges ont été retrouvés dans la région[2].
Le Tardenois aurait fait partie, avant la guerre des Gaules, du territoire (civitas) des Suessions, dont il aurait constitué un pagus, c'est-à-dire une sous-division administrative. Après la conquête de la Gaule par les Romains, les Suessions auraient été placés sous l'autorité des Rèmes[3], en reconnaissance de l'aide apportée à Jules César par ces derniers. Ils auraient rapidement retrouvé leur liberté mais leur territoire s'en serait trouvé partiellement amputé ; en particulier, ils auraient perdu une petite partie du Tardenois.
A l'époque carolingienne et dans le cadre du système des missi dominici instauré par Charlemagne, le Tardenois serait devenu un comté. Il est cité à ce titre dans un capitulaire de la fin du IXe siècle ou dans un texte de 853 qui le nomme pagus tardinisus[4]. Il se serait trouvé à cheval entre les diocèses de Soissons et de Reims.
Sa nature administrative aurait progressivement disparu et il serait devenu simple zone géographique. À cette période, du fait de l'imprécision des frontières du Tardenois et de la disparition d'autres pagi (comme le Bainsonois, au sud), des villes n'appartenant initialement pas au Tardenois auraient pu être considérées comme en faisant partie. Les terres du Tardenois seraient devenues, au moins en partie, propriété des comtes de Troyes.
Les communautés de communes du Tardenois et d'Ardre et Tardenois ont été fondées en 1996[5],[6].
Paysage
modifierLe Tardenois est un pays vallonné contenant plusieurs cours d'eau, dont la Marne, la Semoigne, la Vesle et l'Ardre. Il aurait initialement été largement boisé, très vaste à l'époque gauloise mais progressivement défriché. Il fait liaison entre la Brie et la Champagne crayeuse.
La bruyère commune y pousse abondamment[7].
Patrimoine culturel
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Galerie Renaissance du Château de Fère.
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lames et burins présentés au musée st-Remi.
Le Tardenois comporte plusieurs monuments historiques, en particulier les châteaux de Fère-en-Tardenois et de Nesles, ainsi que des églises romanes, notamment dans la vallée de l'Ardre. Il garde également des traces des combats qui s'y sont tenus pendant la Première Guerre mondiale, avec, par exemple, la présence à Seringes-et-Nesles d'un cimetière américain.
Dans la culture contemporaine
modifierL'auteur de bande-dessinées Gad a situé l'intrigue d'un épisode de sa série Ultimex dans une région des enfers appelée le Tardenois[8]. Les édifices médiévaux présents dans l'épisode évoquent le Château de Fère-en-Tardenois.
Annexes
modifierSources
modifier- Abbé Pécheur, « Mémoire sur la cité des Suessions », Bulletins de la société historique de Soissons, vol. 7 (série 2), , p. 165-378 (lire en ligne)
- Auguste Longnon, Étude sur les pagi de la Gaule, Librairie A. Franck, F. Vieweg, propriétaire, coll. « Bibliothèque de l'École des Hautes Études », 1869-1972 (lire en ligne)
Notes et références
modifier- Amand de Vertus, Fère-en-Tardenois et ses environs, (réimpr. 1989), 120 p.
- E. Vignard et R. Daniel, « Le Tardenoisien français », Bulletin de la société préhistorique de France, vol. 51, , p. 72-75 (lire en ligne)
- Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre VIII,6 : dans [la partie] du territoire des Suessons, qui avait été assignée aux Rèmes (in fines Suessionum, qui Remis erant attributi),
- Franck Tourtebatte, Promenade dans l'art roman en Champagne : Découverte des églises de la vallée de l'Ardre et de ses environs, Parc Naturel Régional de la Montagne de Reims,
- Site de la communauté de communes du Tardenois, Compétences
- Site de la communauté de communes Ardre et Tardenois, Historique de la collectivité
- Office de tourisme de Fère-en-Tardenois, La minute scientifique
- Ultimex épisode 232 (http://ultimex.over-blog.com/2015/03/ultimex-232.html)