Tapenade

préparation culinaire provençale à base d’olives

Tapenade
Image illustrative de l’article Tapenade
Dégustation de tapenade noire et verte, sur tranche de pain.

Lieu d’origine Marseille (Provence)
Drapeau de la France France
Créateur Le chef cuisinier Meynier, du restaurant La Maison dorée, à Marseille
Date 1880
Place dans le service Apéritif dînatoire, ou ingrédient de recette de cuisine provençale
Température de service Froide
Ingrédients Tapenade noire
Olives noires, huile d'olive, ail, anchois, câpres
Tapenade verte
Olives vertes, huile d'olive, ail, anchois, pignons, câpres
Mets similaires Anchoïade, Pistou, Olivada, Pesto
Accompagnement Pastis, ou vins du vignoble de Provence :
Vin rosé (bandol, tavel, ventoux...)
Vin rouge (minervois...)
Vin blanc (cassis, champagne...)
Classification Cuisine provençale

La tapenade est un plat traditionnel, emblématique de la cuisine provençale et inventé en 1880 à Marseille, à base d'olives noires ou vertes, traditionnellement pilonnées dans un mortier avec de l'huile d'olive, des câpres (tapena en occitan[1], d'où son nom), de l'ail, des anchois et des herbes de Provence[2]. Une recette similaire existe dans la Catalogne qui s'appelle olivada, une autre existe depuis plusieurs centaines d'années en Algérie dans la région de la Kabylie à base de grignons d'olives[3],[4]

Historique modifier

Il existe des préparations de sauces à base d'olives pilées et huile d'olive en Grèce, Italie, Espagne, Afrique du Nord, et dans tout le bassin méditerranéen dès l'époque classique. Les romains connaissaient ainsi la samsa ou sampsa, pulpe d'olive noire pilée avec de l'huile, du cumin et de l'anis, recette fournie par Columelle (agronome romain du Ier siècle).

En Catalogne, l’olivada (olivada vient du catalan oliva) est fabriquée à base d'olives arbequines, sans câpres. Des références écrites de cette sauce très populaire, en latin, puis en catalan, remontent au Moyen Âge[5].

D'après les ouvrages culinaires des chefs cuisiniers provençaux Jean-Baptiste Reboul et Charles Julliard, la tapenade a été créée en 1880, par le chef Meynier, du restaurant La Maison Dorée à Marseille. Pour garnir des moitiés d'œufs durs, il avait pilé ensemble une même quantité (200 grammes) de câpres et d'olives noires, puis avait incorporé des filets d'anchois et du thon mariné (100 grammes de chaque). Cette composition condimentaire avait ensuite été liée au fouet après y avoir ajouté des épices, du poivre, de l'huile d'olive et deux verres de cognac[6].

 
Tapenade noire et verte, huile d'olive de Provence, olives, olivier, et terre cuite provençale

Tapenade noire modifier

La composition de la tapenade noire s'est actuellement simplifiée. Les olives sont devenues le premier ingrédient, suivies par les câpres et les seuls filets d'anchois pour en rehausser les arômes ; y est ajoutée une gousse d'ail pilée avec de l'huile d'olive et du poivre[7].

Certaines olives, bénéficiant d'une AOP, entrent dans la composition de tapenades AOP : tapenade aux olives noires de Nyons, tapenade aux olives de Kalamata (violettes).

Tapenade verte modifier

Jumelle de la noire, en utilisant des olives vertes. Elle est uniquement faite en mixant celles-ci, à parts égales, soit avec des pignons de pin, soit avec de la poudre d'amande. La présence de câpres est devenue facultative.

Dégustation modifier

Elle peut être dégustée sur canapé, notamment à l'apéritif, ou simplement en la tartinant sur du pain ou en y trempant des bâtonnets de légumes. Mais elle peut aussi servir de farce pour la volaille. On la retrouve dans de nombreuses recettes de la cuisine méditerranéenne.

Notes et références modifier

  1. « tapena », sur fr.wiktionary.org (consulté le )
  2. « tapenade », sur fr.wiktionary.org (consulté le )
  3. « Oléiculture à Tizi-Ouzou: la passion d’un métier »
  4. Belkebir Zohra, « Valorisation des déchets agro-alimentaire cas des grignons d'olives »
  5. J. Fàbrega a La cuina del país dels càtars, Cossetània Edicions, 2003, p. 110-111 (ISBN 84-96035-80-8).
  6. J.-B. Reboul, op. cit., p. 83-84.
  7. Michel Receveur, op. cit., p. 73.

Bibliographie modifier

  • Jean-Baptiste Reboul, La Cuisinière provençale, Marseille, Éd. P. Tacussel, 1897, rééd. 2000 (ISBN 9782903963057).
  • Michel Receveur, Provence des papes, Éd. Saint-Honoré, coll. « Traditions culinaires des régions » / Books & Cooks International, Paris (ISBN 2905245247).

Voir aussi modifier

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