Témiscamingue

municipalité régionale de comté du Québec (Canada)

Le Témiscamingue est une municipalité régionale de comté (MRC) du Québec située dans la région administrative de l'Abitibi-Témiscamingue, créée le [1].

Témiscamingue
Carte
Municipalités de la MRC.
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Abitibi-Témiscamingue
Statut municipal Municipalité régionale de comté
Chef-lieu Ville-Marie
Préfet
Mandat
Claire Bolduc
2017-2021
Constitution
Démographie
Gentilé Témiscamien, ienne
Population 16 132 hab. ()
Densité 0,98 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 33′ 00″ nord, 79° 14′ 00″ ouest
Superficie 1 642 032 ha = 16 420,32 km2
Divers
Langue(s) parlée(s) Français
Fuseau horaire UTC−05:00
Indicatif +1 819, +1 873
Code géographique 2485
Localisation
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Témiscamingue
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Liens
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Toponymie modifier

Le toponyme algonquin de la région est Temi Kami, quant au « comté du Témiscamingue », cela se traduit par Temi Kami Aki[2]

Géographie modifier

Son chef-lieu est la municipalité de Ville-Marie.

Le sommet le plus élevé est le mont Wakwik. Il est situé au nord-ouest du Québec dans la région sud-ouest du Témiscamingue. Cette montagne d'une altitude de 426 mètres est enclavée dans la ZEC (Zone d'Exploitation Contrôlée) Kipawa. Elle se situe au Nord du lac Grindstone, au Sud du lac Pommeroy, à l'Est du parc national d'Opémican au réservoir Kipawa et à l'Ouest du Grand-Lac-Kikwissi. Ce nom « Wakwik » d'origine algonquine signifie « Montagne céleste ». Il y a déjà eu une tour à feu entre le lac Pommeroy et le lac À-la-Truite.

Subdivisions limitrophes modifier

Entités territoriales modifier

La MRC est formée de vingt municipalités locales et de deux territoires non organisés. Son territoire inclut aussi deux réserves indiennes ainsi que deux établissements indiens qui n'en font pas juridiquement partie.

Nom Statut Population
Superficie
(km2)
Densité
(h/km2)
Ref.[3]
Belleterre Ville 285 551,02 0,52 [1]
Béarn Municipalité 708 501,79 1,41 [2]
Duhamel-Ouest Municipalité 945 128,2 7,37 [3]
Fugèreville Municipalité 326 167,6 1,95 [4]
Guérin Municipalité de canton 333 208,39 1,6 [5]
Hunter's Point Établissement indien 5 1,22 4,1 [6]
Kebaowek Réserve indienne 326 0,27 1 207,41 [7]
Kipawa Municipalité 446 47 9,49 [8]
Laforce Municipalité 266 587,4 0,45 [9]
Laniel Territoire non organisé 89 540 0,16 [10]
Latulipe-et-Gaboury Municipalité de cantons unis 320 298,3 1,07 [11]
Laverlochère-Angliers Municipalité 947 399,04 2,37 [12]
Lorrainville Municipalité 1 286 87,2 14,75 [13]
Moffet Municipalité 206 431,36 0,48 [14]
Notre-Dame-du-Nord Municipalité 1 090 89,6 12,17 [15]
Nédélec Municipalité de canton 340 372,7 0,91 [16]
Rémigny Municipalité 287 990,7 0,29 [17]
Saint-Bruno-de-Guigues Municipalité 1 185 186,46 6,36 [18]
Saint-Eugène-de-Guigues Municipalité 458 116,1 3,94 [19]
Saint-Édouard-de-Fabre Municipalité de paroisse 671 216,3 3,1 [20]
Témiscaming Ville 2 368 718,49 3,3 [21]
Timiskaming Réserve indienne 541 1 852 0,29 [22]
Ville-Marie Ville 2 464 12,5 197,12 [23]
Winneway Établissement indien 261 0,48 543,75 [24]
Total 16 132 19 154,1 0,84 [25]

Histoire modifier

L'histoire de peuplement de la région du Témiscamingue remonte à plus de 600 ans. Obadjiwan-Fort-Témiscamingue servit de poste de traite important de la Compagnie de la Baie d'Hudson et ce, depuis le XVIIe siècle. Elle fut une colonie de peuplement du Québec et la première ville Ville-Marie fut fondée en 1886. Le musée de Guérin traite la ruralité québécoise dans les années 1940 et 1950.

Administration modifier

Lors des élections générales municipales de 2009, la MRC fut l'une des treize à élire son préfet au suffrage universel. Le premier candidat élu est Arnaud Warolin, la préfecture est assumée depuis par Claire Bolduc.

De la création de la MRC de Témiscamingue en 1981 jusqu'à l'implantation de l'élection du préfet au suffrage universel en 2009, quatre préfets avaient occupé ce siège au Conseil de MRC. Ceux-ci étaient nommés par l'ensemble des maires du territoire.

Il s'agit de[4] :

  • Gaston Carpentier, maire de Béarn, à
  • Ronald Lafrenière, maire de Laverlochère, à
  • Philippe Barette, maire de Témiscaming, à
  • Jean-Pierre Charron, maire de Belleterre, à

Économie modifier

L'économie du Témiscamingue repose principalement sur l'exploitation des ressources naturelles, quoique 70% de ses emplois se trouvent dans les commerces et services. La transformation des ressources forestières et l'agriculture y sont particulièrement pratiquées.

Rayonier, anciennement Tembec constitue la principale industrie de la région. Dans la ville de Témiscaming, elle possède une usine de pâte et papier. De plus, Rayonier possède une usine (scierie) dans la municipalité de Béarn. Quelques-uns se trouvent aussi en Abitibi, ainsi qu’à travers le monde.

Les terres fertiles autour du lac Témiscamingue en font l’une des principales régions agricoles de l'ouest du Québec. L'industrie laitière y est l'industrie agroalimentaire la plus présente avec plusieurs fermes d'exploitation laitière de même qu'une usine de transformation du lait en beurre, Parmalat, à Laverlochère-Angliers. Une marque de fromage produite à Lorrainville, le Fromage au Village[5], commence également à se démarquer sur la scène québécoise avec le "Crû du clocher" par exemple. L'industrie maraîchère prend également de l'expansion dans la région, notamment à Saint-Eugène-de-Guigues, où les terres sablonneuses favorisent la culture de la pomme de terre. À Saint-Bruno-de-Guigues, l'entreprise L'Éden Rouge[6] y fait la culture de tomates, concombres et laitues. Près de 20 entreprises sont certifiées biologiques au Témiscamingue, une production qui prend également de l'importance sur le territoire.

Compte tenu de la position géographique de la région, le camionnage est également une source importante d'emploi dans le secteur du transport. Ainsi, des produits locaux sont acheminés vers le centre du Québec.

Le tourisme, notamment les activités de chasse et pêche, constitue également une importante source de revenu pour la population. Les décors enchanteurs, les pistes de randonnée et les produits du terroir sont parmi les sources d'attraction. De plus, culturellement parlant, la région vibre de talents avec ses brillants chanteurs, musiciens, écrivains et peintres. La biennale internationale d'arts miniatures est notamment un attrait touristique de grande envergure attirant des artistes de plusieurs pays. Le Rodéo du Camion est également un évènement favorisant le tourisme en attirant des camionneurs de partout à travers le Québec, l'Ontario, le Canada et les États-Unis.

L'industrie forestière y est agonisante, toutes les scieries de la région ont fermé leurs portes. En , 5 000 personnes ont manifesté à Ville-Marie, la capitale du Témiscamingue[7].

Éducation modifier

Notes et références modifier

  1. Gouvernement du Québec, « Répertoire des municipalités : Témiscamingue », 850, Ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire du Québec (consulté le ).
  2. « L'homme de Neawigak : et autres histoires algonquines » de Joseph 'Josie' Mathias, (ISBN 2920579126). Fiche sur le site de la « Bibliothèque et Archives nationales du Québec »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  3. Profil du recensement de la population de 2021 sur le site de Statistiques Canada.
  4. TemisAdmin, « Historique », sur MRC de Témiscamingue (consulté le )
  5. « Fromage Au Village | Québec | Le Fromage Au Village », sur Fromage au Village (consulté le )
  6. « Accueil - L'Éden Rouge », sur www.ledenrouge.com (consulté le )
  7. Marco Fortier, « La dure bataille du Témiscamingue pour survivre à la crise », Rue Frontenac,‎ (lire en ligne)

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier