Système européen d'échange d'informations en cas d'urgence radiologique

Le système européen d’échange d’informations en cas d'urgence radiologique (European Community Urgent Radiological Information Exchange ou ECURIE) est un des systèmes d'action rapide (RAS), mis en place par la Commission européenne, qui dispose d'un réseau d'échange d'informations permettant de recevoir et de déclencher une alerte et de faire ainsi circuler les informations rapidement au sein de l'Union européenne en cas d'urgence radioactive ou d'accident nucléaire majeur.

Ce système a été mis en place en 1987 par une décision du Conseil de l'Union européenne du à la suite notamment de l'accident survenu à Tchernobyl en 1986[1]. Cette décision est entrée en vigueur le et a été ratifiée par l'ensemble des États membres de l'Union européenne ainsi que par certains pays tiers, tels que la Suisse et les pays candidats à l'adhésion comme la Turquie[2].

Fonctionnement modifier

Le système ECURIE est une chaîne d'information qui relaye, en cas d'incident, l'information entre les autorités locales, nationales et européennes qui la font ensuite parvenir aux différents gouvernements des États ayant transposé cette décision afin qu'ils prennent les mesures adéquates rapidement[3]. Toutes les étapes de ce processus n'ont été que rarement mises en pratique jusqu'à présent[3].

Alertes déclenchées modifier

Selon Ferran Tarradellas, le porte-parole de la Commission chargé de l'énergie en 2008, le système d'alerte ECURIE est utilisé fréquemment mais il est très rare que l'incident soit rendu public[4].

  • 2005 : deux alertes, pas de communication au grand public[5].
  • 2006 : deux alertes, pas de communication au grand public[5].
  • 2007 : aucune alerte[5].
  • 2008 : trois alertes (au ), les deux premières n'ayant pas donné lieu à une communication au grand public[5].
    • Le , la Commission européenne a déclenché son système d'alerte à la suite d'une fuite signalée dans le circuit primaire du système de refroidissement du réacteur de la centrale nucléaire de Krško en Slovénie. L'information a été rendue publique, ce qui n'était jamais arrivé auparavant, laissant craindre à un incident plus grave dans l'échelle INES. L'alerte a été le fruit d'un cafouillage dans la communication de la Slovénie[6] mais n'a pas donné lieu à des conséquences graves autres que l'arrêt de la centrale pour réparation.
  • le  : une petite fuite est détectée sur le réacteur de Krsko en Slovénie entraînant le déclenchement d'ECURIE[7].

Sources modifier

Références modifier

Bibliographie modifier

  • Décision  87/600/Euratom du Conseil concernant des modalités communautaires en vue de l'échange rapide d'informations dans le cas d'une situation d'urgence radiologique, 31987D0600, adoptée le 14 décembre 1987, JO du 30 décembre 1987, p. 76-78, entrée en vigueur le 21 décembre 1987 [consulter en ligne, notice bibliographique]
« Le Conseil des Communautés européennes […] considérant que l'accident survenu à la centrale nucléaire de Tchernobyl (Union soviétique) a démontré que, dans le cas d'une situation d'urgence radiologique et pour remplir sa mission, la Commission doit recevoir rapidement toutes les informations utiles selon une présentation convenue. »

Compléments modifier

Articles connexes modifier

Lien externe modifier