Le Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac) a été fondé le . Il représente des institutions françaises du spectacle vivant subventionné. Les adhérents sont des centres dramatiques nationaux, des scènes nationales, des centres chorégraphiques nationaux, des centres de développements chorégraphiques, des scènes conventionnées, des compagnies théâtrales et chorégraphiques, des ensembles musicaux, des salles de musiques actuelles, des festivals, des lieux de production et de diffusion des arts du cirque, de la marionnette et des arts de la rue, des entreprises travaillant dans le domaine des arts plastiques et graphiques. Il défend les intérêts politiques, juridiques et sociaux du spectacle vivant subventionné.

Le syndicat réunit ses adhérents une fois par an en assemblée générale.

Depuis , Nicolas Dubourg, directeur du Théâtre La Vignette à Montpellier, est président du Syndeac.

Le syndicat est composé d'un conseil national élu tous les deux ans en assemblée générale ordinaire. Il administre le syndicat. Il nomme le président ou la présidente, désigne les membres du Bureau et recrute l'équipe permanente.

Il est représenté en région par des délégués élus par les adhérents des régions concernées.

Histoire modifier

En 1970, il existe plusieurs organisations syndicales de directeurs des entreprises culturelles. Cependant, ce sont des syndicats patronaux épars qui, de ce fait, mènent des actions syndicales non coordonnées. Ainsi, l'absence d'un organisme corporatif pose des difficultés à certains directeurs, notamment en ce qui concerne les relations avec les syndicats de salariés. Ces derniers demandent une organisation patronale pour initier des négociations collectives[2]. C'est pourquoi, le , Georges Goubert, directeur de la Comédie de l'Ouest, adresse un courrier aux 40 directeurs d'entreprises culturelles et leur demande de prendre position sur la création d'un syndicat. Celui-ci serait chargé avant tout de mettre en place des rapports particuliers avec les syndicats de salariés et la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) afin d'aboutir à la signature d'une Convention collective et de traités, prenant en compte les spécificités des entreprises culturelles.

Toutes les réponses reçues sont favorables au principe de fondation de ce syndicat. Réunis le dans les locaux de l'Association technique de l'action culturelle (ATAC), des directeurs de Maisons de la Culture, de centres dramatiques nationaux, de troupes permanentes et de relais culturels, ainsi que des animateurs-directeurs des différentes catégories d'entreprises d'action culturelle décident et votent la création du Syndicat national des directeurs d'entreprises d'action culturelle.

Lors de cette assemblée constitutive, les statuts du Syndeac sont élaborés sur le modèle d'un syndicat professionnel et une délégation provisoire de six membres est mandatée afin de remplir les formalités de publicité requises par la loi ainsi que les premières démarches. Les statuts du Syndeac sont déposés à la préfecture de Paris le . Pour mener à bien ses activités, le Syndeac dispose d'une organisation interne.

À cette époque les adhérents sont les directeurs des entreprises artistiques et culturelles remplissant les conditions suivantes :

  • l'activité principale de l'entreprise est la création, la production ou la diffusion de spectacle vivant ;
  • l'entreprise est subventionnée de manière régulière et significative par le ministère de la Culture, à l'échelon central ou à l'échelon déconcentré.

La demande d'adhésion au syndicat est formulée au président ou présidente et est agréée par le Conseil national. Chaque adhérent doit s'acquitter d'une cotisation. Les adhérents se réunissent en assemblée générale au moins une fois l'an pour élire les membres du Conseil national, orienter l'action du syndicat et donner les directives générales au Conseil national. Une assemblée générale extraordinaire peut être convoquée pour procéder à la modification des statuts ou dès que les intérêts du syndicat l'exigent.

À la suite des changements des statuts[3] le en assemblée générale extraordinaire, le conseil national est composé de titulaires et de suppléants obligatoirement composés d'une femme et d'un homme.

Dans les années soixante dix, le Syndeac a pour mission la défense solidaire du spectacle vivant avec les syndicats de salariés (principalement la CGT à cette époque). Avec ces derniers, il crée en 1972 l'AFDAS. En 1973 la première convention collective du secteur voit le jour en créant par la même occasion le Fnas (comité d'entreprise pour le secteur du spectacle). Cette convention collective devient en 1984 la convention collective des entreprises artistiques et culturelles[2].

Présidents modifier

Références modifier

  1. Marjorie Glas, « Le Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (SYNDEAC), miroir et moteur des transformations de l'univers théâtral », Le Mouvement social, no 243 « Intermédiaires culturels, territoires professionnels et mobilisations collectives dans les mondes de l'art »,‎ , p. 67-77 (lire en ligne, consulté le )
  2. a et b F. Bajard, B. Crunel, C. Frau, F. Nicolas et F. Parent, Professionnalisation(s) et État : une sociologie politique des groupes professionnels, Villeneuve-d'Ascq, Septentrion, , 319 p. (ISBN 978-2-7574-2077-5), chapitre 9, pages 267 et suivantes
  3. « Statuts », sur SYNDEAC (consulté le )
  4. « Historique du Syndeac », sur syndeac.org

Liens externes modifier