Symphonie no 2 d'Emmanuel

symphonie de Maurice Emmanuel
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Symphonie no 2
« Bretonne »
op. 25
Genre Symphonie
Nb. de mouvements 4
Musique Maurice Emmanuel
Durée approximative 17 min
Dates de composition 1930
Dédicataire Paul Paray
Création
Paris Drapeau de la France France
Interprètes Concerts Colonne
Paul Paray (dir.)

La Symphonie no 2, dite Bretonne, op. 25 de Maurice Emmanuel est une symphonie composée en 1930.

Créée par l'orchestre des concerts Colonne le , sous la direction de Paul Paray, dédicataire de l'œuvre, cette symphonie est considérée comme le chef-d'œuvre du compositeur pour orchestre, après la Première symphonie op. 18.

Composition modifier

Maurice Emmanuel entreprend la composition d'une seconde symphonie, « encouragé par les marques d'estime que lui témoigne le monde musical. Son nom circule chez les interprètes : Lefébure, Casadesus, Claire Croiza, les chanteurs de l'Opéra, et de grands chefs (Paray, Münch, Inghelbrecht, Rosenthal, Bigot, Gaubert) assurent la promotion de sa musique[1] ». Le manuscrit de la Symphonie no 2 est signé et daté à Montaure, le [2].

Création modifier

La première audition de la Symphonie no 2 de Maurice Emmanuel a lieu le par l'orchestre des concerts Colonne, sous la direction de Paul Paray[2].

L'œuvre, dédiée à Paul Paray, est publiée aux éditions Henry Lemoine en 1961[2].

Présentation modifier

Orchestration modifier

L'orchestre comprend 3 flûtes (la 3e jouant aussi du piccolo), 3 hautbois (le 3e jouant aussi du cor anglais), 2 clarinettes en La, une clarinette basse en La et 3 bassons, pour les pupitres des vents. Les cuivres comptent 4 cors en Fa, 3 trompettes en Ut, 2 trombones ténors et deux trombones basses. La percussion, généralement limitée dans les œuvres de Maurice Emmanuel, comprend 2 harpes, les timbales, la caisse claire, les cymbales et la grosse caisse. Le quintette à cordes classique est composé des premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles et contrebasses.

Mouvements modifier

La Symphonie op. 25 est en quatre mouvements :

  1. Allegro un poco moderato
  2. Scherzando
  3. Andante malinconico
  4. Allegro con spirito

Analyse modifier

La Symphonie no 2 op. 25 relève, plus que la Symphonie no 1 op. 18, « de la symphonie à programme » comme la Symphonie fantastique de Berlioz[3]. L'œuvre évoque la légende de la ville d'Ys. Dans une lettre adressée à Paul Le Flem le , Maurice Emmanuel en donne le détail : « I. La fuite de Gradlon devant l'assaut de la mer. II. Le chant de Dahut, ensorceleuse sirène. III. La tristesse de Gradlon dans la forêt du Kranon où il s'est réfugié. IV. Un soir de pardon à Rumengol[4] ».

Postérité modifier

La Symphonie no 2 de Maurice Emmanuel est « souvent exécutée jusqu'en 1939. Elle passe pour l'un des chefs-d'œuvre d'Emmanuel, et soutient aisément la comparaison avec les ouvrages contemporains d'Albert Roussel[4] ». Harry Halbreich la présente comme « la plus connue — la moins inconnue serait plus exact ! — de ses œuvres symphoniques. Plus concis, plus denses que jamais, ses quatre mouvements aux prodigieuses richesses se satisfont de dix-sept minutes de musique seulement[5] ».

Discographie modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Monographies modifier

Notes discographiques modifier

  • (fr) Jean Gallois, « Maurice Emmanuel : Symphonie no 1, Symphonie no 2, Poème du Rhone », p. 2-5, Paris, Marco Polo 822-3507, 1993.
  • (fr + en) Harry Halbreich, « De Beaune à Ys par la voie des airs », p. 4-8, Paris, Timpani 1C1189, 2011.

Références modifier

Liens externes modifier