La symbolisation désigne la capacité à développer des représentations.

Définition modifier

Bien que le terme « symbolisation » n'apparaisse guère sous la plume de Sigmund Freud, le processus de symbolisation est toutefois « au cœur de la vie psychique »[1]. Alain Gibeault définit la symbolisation comme « l'opération par laquelle quelque chose va représenter autre chose pour quelqu'un »[1]. Mais avant tout, le processus de symbolisation suppose « autant la capacité de représenter un objet absent qu'un sujet capable de savoir que le symbole n'est pas l'objet symbolisé »[1].

Première théorie freudienne modifier

La première théorie de Sigmund Freud oppose les deux registres de l'action et de la symbolisation. L'agir y est conçu comme échec du langage ; la représentation de chose s'oppose à la représentation de mot.

Cette théorie va de pair avec la conception du symptôme comme manque d'élaboration. Le symptôme névrotique lui-même est acting out marquant un défaut d'élaboration que seule la cure psychanalytique pourrait corriger.

Deuxième théorie modifier

Dans la deuxième théorie de Freud, que l'on peut situer au moment de l'œuvre Totem et Tabou (1913), l'action est vue comme première, Freud cite Goethe dans Faust : «Au commencement était l'acte». L'acte et sa répétition permettent donc la symbolisation. Il s'agit donc d'une perspective antagonique, l'acte ne venant plus démontrer un échec mais au contraire permettant le symbolisme d'émerger - ce que Michel Matthieu énoncera comme passage par l'acte.

Jeu de la bobine modifier

Sigmund Freud s'était intéressé au problème en observant le « jeu de la bobine », c'est-à-dire un enfant qui s'amusait avec une bobine attachée par une ficelle, à la faire tomber puis à la ramener à lui. Freud interpréta cela comme compulsion de répétition : l'enfant répétait, symboliquement, un traumatisme douloureux, en vue de se l'approprier.[réf. nécessaire]

Théorie lacanienne modifier

Jacques Lacan tirera de cela le signifiant de la mère, comme premier signifiant acquis. Alors que le psychotique n'est pas dupe du Nom du Père, l'autiste n'intègre pas le premier signifiant, celui qui permet de symboliser l'absence[pas clair].

Symbolisation primaire modifier

Notes et références modifier

  1. a b et c Alain Gibeault, « symbolisation (processus de -) », dans Alain de Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse, , p. 1765-1767.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Textes sources modifier

Études modifier

(Dans l'ordre alphabétique des noms d'auteurs)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier