Suzanne Chevet

militante syndicaliste libertaire et anarchiste française
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Suzanne Chevet
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
NiceVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Columbarium du Père-Lachaise, Grave of Joyeux-Chevet (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Suzanne Juliette Berthe Goubard
Nationalité
Activités
Autres informations
Partis politiques
Membre de
Vue de la sépulture.

Suzanne Chevet, dite Suzy Chevet, née Suzanne Goubard le [3] à Montjean-sur-Loire et morte le à Nice[4], est une militante syndicaliste libertaire et anarchiste française.

Elle est directrice de publication de la « revue culturelle et littéraire d'expression anarchiste » La Rue, éditée par le « Groupe libertaire Louise-Michel » à partir de mai 68.

Biographie modifier

 
Le numéro 8 de la revue La Rue, en 1970.

Suzanne Chevet né à Montjean-sur-Loire en septembre 1899[5], élève de l'École normale d'institutrices d'Angers devient institutrice, mais n'enseignera pratiquement jamais.

C'est au Parti socialiste, tendance Gauche révolutionnaire animée par Marceau Pivert, qu'elle s'engage en politique, puis en 1938, au Parti socialiste ouvrier et paysan[6].

Elle se fixe à Saint-Malo, où elle travaille dans les bureaux du service de l'emploi. Parallèlement, elle s'investit dans le mouvement des Auberges de Jeunesse et en crée une à Saint-Malo.

En 1938, elle participe aux Comités d'aide à la révolution espagnole. En 1941, elle est révoquée de l'enseignement et assignée à résidence à Saint-Malo par le régime de Vichy.

Dans les mois qui suivent, après avoir mis sa fille en sûreté, elle organise une filière d'évasions passant par l'île anglo-normande de Jersey. Arrêtée par la Gestapo en 1942, elle est transférée à Angers mais réussit à s'évader et à rejoindre Lorient où, sous une fausse identité, elle travaille dans les bureaux du Service du travail obligatoire jusqu'à la Libération. Position stratégique qui lui permet de renseigner utilement la Résistance.

Après la Libération, elle est embauchée au Ministère du Travail.

En 1945, elle rencontre Maurice Joyeux qui devient son compagnon[7].

Elle est parmi les refondateurs de la Fédération anarchiste aux côtés de, notamment, Robert Joulin, Henri Bouyé, Maurice Joyeux, Georges Fontenis, Renée Lamberet, Georges Vincey, Aristide et Paul Lapeyre, Maurice Laisant, Maurice Fayolle, Giliane Berneri, Solange Dumont, Roger Caron, Henri Oriol et Paul Chery[8].

Elle en anime le « Groupe de l'Ouest » qui devient le « Groupe libertaire Louise Michel ».

Engagements modifier

Elle est initiée en franc-maçonnerie[9] à la loge « Raspail » du Droit humain à Paris, puis s'affilie à la loge « Louise Michel »[10]. Elle anime la fraternelle maçonnique du 18e arrondissement et adhère à La Libre Pensée ainsi qu'à la Ligue des Droits de l'Homme[11].

Elle est parmi les fondateurs, en 1947, du syndicat Force ouvrière dont elle devient membre de la commission exécutive de la région parisienne. Elle est membre de la Fédération des fonctionnaires et participe à la plupart des congrès de FO entre 1948 et 1971[11].

Organisatrice de nombreux galas de soutien[12],[13] à la Fédération anarchisteGeorges Brassens, Léo Ferré et Jean Yanne font leurs débuts[14]. Elle prend part à la création de la revue La Rue[15] et collabore au Monde libertaire[16] dont elle est secrétaire de rédaction.

Elle meurt, renversée par une voiture à Port Grimaud, le [5].

Notes et références modifier

  1. Acte de naissance de Suzanne Chevet P1.
  2. Acte de naissance de Suzanne Chevet P2.
  3. Et non en 1905 comme l'indique de manière erronée plusieurs biographies et au regard de son acte de naissance[1],[2].
  4. Relevé des fichiers de l'Insee
  5. a et b (ca) « Suzy Chevet (1899-1972) » (consulté le )
  6. Notice : bataillesocialiste.
  7. Notice : Babelio.
  8. Cédric Guérin, Anarchisme français de 1950 à 1970, Mémoire de Maitrise en Histoire contemporaine sous la direction de Mr Vandenbussche, Villeneuve d’Ascq, Université Lille III, 2000, texte intégral, page 10.
  9. Thierry Maricourt, Histoire de la littérature libertaire en France, Albin Michel, 1990, page 301.
  10. Léo Campion, Le drapeau noir, l'équerre et le compas : les Maillons libertaires de la Chaîne d'Union.
  11. a et b Jean Maitron, « Chevet Suzy [née Suzanne Goubard », sur maitron.fr, (consulté le ).
  12. Notice : Cira
  13. Reproduction d'affiches.
  14. Michel Ragon, D'une berge l'autre, page 113.
  15. Notice : Sudoc
  16. Réussite éclatante de Georges Brassens, Le Monde libertaire, no 1, octobre 1954.

Voir aussi modifier

Sources et bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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