Susanne Wenger

artiste nigérienne
Susanne Wenger
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 93 ans)
OsogboVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Distinction
Décoration or de Styrie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Susanne Wenger MFR, aussi connue comme Adunni Olorisha, née le et morte le , est une artiste autrichienne qui a résidé au Nigeria. Son objectif principal est la préservation de la culture Yoruba et elle a fondé une coopérative d'artistes à Oshogbo[1]. La forêt sacrée d'Osun qu'elle aide à sauver de la destruction est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Temple de la forêt sacrée d'Osun

Biographie modifier

Susanne Wenger naît de parents suisses et autrichiens à Graz le . Elle suit les cours de l'École d'Arts Appliqués à Graz et étudie à l'Académie des beaux-arts de Vienne aux côtés, entre autres, d'Herbert Boeckl[2].

À partir de 1946, Wenger est une employée du magazine communiste pour enfants Notre Journal, dont elle conçoit la couverture de la première édition. En 1947, elle co-fonde le Art Club (de) de Vienne. Après avoir vécu en Italie et en Suisse en 1949, elle se rend à Paris, où elle rencontre son futur mari, le linguiste Ulli Beier. Cette même année, Beier obtient un poste de phonéticien à Ibadan, au Nigeria. Le couple se marie à Londres et émigre au Nigeria. Le couple déménage d'Ibadan pour s'installer au village de Ede l'année suivante.

Wenger contracte la tuberculose au Nigeria[3]. Après cette maladie, dont elle est guérie par une herbaliste Yoruba,  elle se tourne vers la religion Yoruba et devient plus tard une prêtresse Yoruba. Elle est attirée par la religion Yoriba après sa rencontre avec un prêtre de la religion Orisa.

Ulli Beier crée le magazine littéraire Black Orpheus, et Susanne Wenger réalise les couvertures des premiers numéros, qui sont des gravures sur bois de couleurs vives[4].

Wenger et Beier divorcent, et Wenger épouse plus tard le batteur local Ayansola Oiru en 1959. À cette date Wenger est active dans le renouveau de la religion[5]. Elle est la fondatrice  de l'école d'art Nouvel Art Sacré[6] et devient la gardienne de la forêt Sacrée d'Osun sur les rives de la rivière Osun (en) à Oshogbo[7],[8].

Wenger meurt le à l'âge de 93 ans à Oshogbo[9].

Hommages et postérité modifier

Les sculptures de la forêt sacrée d'Osun, placées là à partir de la fin des années 1950, ont été créées par ses partisans et les artistes locaux et appartiennent au Patrimoine Mondial de l'UNESCO depuis 2005[10].

En 2005, le gouvernement nigérian l'admet tant que membre de l'Ordre de la République fédérale.

Pour son engagement en faveur de  la culture Yoruba, elle reçoit un titre et une chefferie à Oshogbo de la part de l'Ataoja d'Oshogbo.

Rétrospectives modifier

  • 1995 : Rétrospective pour son 80e anniversaire, Minoritenkirche Stein an der Donau (Krems an der Donau)
  • 2004 : On a holy river in Africa, Kunsthalle Krems
  • 2006 : Susanne Wenger - life with the gods of Africa, musée de la ville de Graz
  • 2016 : Between the Sweet Water and the Swarm of Bees: A Collection of Works by Susanne Wenger, Le Michael C. Carlos Museum à l'Université d'Emory, Atlanta

Notes et références modifier

  1. Obituary, theguardian.com, 26 March 2009; accessed 2 April 2017.
  2. (en-US) Duke Oreva, « Susanne Wenger: A brief walk in to the life of Adunni Olorisa », Pulse NG, (consulté le )
  3. (en-GB) « The white priestess of 'black magic' », news.BBC, (consulté le )
  4. (en) Josh MacPhee, « 241: Black Orpheus », (consulté le ).
  5. « Susanne Wenger, un portrait », pierre-guicheney.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Omidiji Aragbabalu, « The art of Suzanne Wenger », .
  7. UNESCO Centre du patrimoine mondial, « Forêt sacrée d’Osun-Oshogbo », sur whc.unesco.org (consulté le ).
  8. Unknown Unknown, « THE MEGA CITY / LIFESuzanne wenger’s groove », New Telegraph,‎ (lire en ligne).
  9. « Wenger, Susanne - SIKART Lexikon zur Kunst in der Schweiz », sur www.sikart.ch (consulté le )
  10. (en-GB) Africa, « Susan Wenger, The White Priestess Of An African Goddess, Passes On! », sur www.africaresource.com (consulté le ).

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