Stuart Merrill

poète américain francophone
Stuart Merrill
Portrait de Stuart Merrill
par Félix Vallotton
paru dans Le Livre des masques
de Remy de Gourmont (1898).
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Merrill (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Rédacteur à
Chimère (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Stuart Fitzrandolph Merrill, né à Hempstead (New York) le et mort à Versailles le , est un poète symboliste américain d'expression française.

Biographie modifier

Fils d'un diplomate, il passe son enfance à Paris[1]. Après des études au Columbia College, il se fixe définitivement en France en 1890. Il fut l’un des théoriciens du symbolisme. Quoique méconnu, ce poète à la voix originale a aussi travaillé à l'élaboration de nouvelles formes et de nouveaux rythmes, comme dans son poème La Visitation de l'amour, qui fait alterner, de manière très singulière, alexandrins et vers de quinze syllabes. De manière caractéristique, il se plaît à rechercher, notamment à la rime, des substantifs rares, comme kinnor ou gravois.

En 1892, il devient co-directeur littéraire de la revue L'Ermitage.

Il fut aussi le traducteur de plusieurs poètes et écrivains français comme Baudelaire, Aloysius Bertrand ou Huysmans, et donna sa version de plusieurs textes d'auteurs anglophones (Wilde, Yeats) dans la revue Vers et prose[2].

D'après la biographie provenant de l'anthologie des poètes contemporains de George Walch, il est dit que Stuart Merril était socialiste révolutionnaire.

Il meurt le à Versailles et est enterré au cimetière du Père-Lachaise (93e division).

Citation modifier

Fume l'encens, veille l'amour,
Dans son lit bleu la vierge est morte ;
Couve le feu, tombe le jour,
L'Ange, mes sœurs, frappe à la porte.
(La Mystérieuse Chanson)

Œuvres modifier

  • Les Gammes (1887) Texte en ligne
  • Pastels in Prose[3] (1890)
  • Les Fastes, thyrses, sceptres, torches (1891)
  • Petits Poèmes d'automne (1895) Texte en ligne
  • Poèmes, 1887-1897 (1897). Contient : Les Gammes. Les Fastes. Petits Poèmes d'automne. Le Jeu des épées.
  • Les Quatre Saisons (1900) Texte en ligne
  • Une voix dans la foule, poèmes (1909)
  • Walt Whitman (1922)
  • Prose et vers. Œuvres posthumes, préface d'André Fontainas (1925)

Notes et références modifier

  1. Jean Cassou, Ecyclopédie du symbolisme, Paris, Editions Aimery Somogy, , 292 p., p. 197.
  2. Vers et Prose, recueil trimestriel de littérature, début XXe siècle, Paris (source : Gallica).
  3. Pastels in Prose. Traduit par Stuart Merrill, avec illustrations de Henry W. McVickar, et une introduction de William Dean Howells, Harper & Brothers, New York, 1890. Cette anthologie se compose de textes de Charles Baudelaire, Alphonse Daudet, Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, Joris-Karl Huysmans, Stéphane Mallarmé, Émile Hennequin, Paul Margueritte, Paul Masy, Adrien Remacle, Rodolphe Darzens, Achille Delaroche, Éphraïm Mikhaël, Pierre Quillard, Théodore de Banville, Louis Bertrand, Georges Auriol, Judith Gautier, Maurice de Guérin, Hector Chainaye, Catulle Mendès, Henri de Régnier, Paul Leclercq.

Annexes modifier

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Bibliographie modifier

  • Marjorie Louise Henry, La Contribution d'un Américain au symbolisme français, Stuart Merrill, Champion, Paris, 1927.
  • « Commémoration de Stuart Merrill à Versailles,  », Mercure de France, Paris, 1930.
  • Edward Foster (editor), Stuart Merrill: The White Tomb. Selected Writings, Talisman House, Jersey City, N.J., 1999.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier