StreetPress

site web d'information français
StreetPress
Description de l'image Logo-Streetpress.jpg.

Données clés
Adresse streetpress.com
Description Média d'enquêtes et de cultures urbaines
Type de site Site d'information et chaîne YouTube
Langue Français
Siège social Paris
Drapeau de la France France
Rédacteur en chef Mathieu Molard
Directeur de la publication Johan Weisz-Myara
Lancement 2010-2011

StreetPress est un site web français d'information, qui revendique un journalisme engagé, consacré à l'investigation et aux cultures urbaines.

Historique modifier

Le site est officiellement lancé avec son agrément à la Commission paritaire des publications et des agences de presse en mars 2011[1].[Quoi ?]

En 2017, la rédaction s'installe à Montreuil[2].

Le média indépendant est soutenu en juin 2022 par le Fonds pour une presse libre[3].

Ligne éditoriale et fonctionnement participatif modifier

Le site est « positionné sur l’actualité sociétale à destination des jeunes urbains » et souhaite délivrer « une information de terrain, différenciée et structurée pour les 20 et 35 ans »[4].

La rédaction revendique une ligne éditoriale « de gauche »[5] engagée contre l'extrême-droite et les violences policières[6].

À ses débuts c'est le « journalisme participatif encadré » qui prédomine : le site propose à des reporters bénévoles de participer à la coproduction de l’information, encadrés par des journalistes professionnels de la rédaction. En 2015, le site s'articule en différentes rubriques : « Enquêtes », « Lieux » et « Gens ». Son titre indique se tourner vers les revendications et les luttes de la rue.

En 2020, le site repère et forme des jeunes issus de cinq villes d'Île-de-France, pour couvrir les élections municipales[7] dans leur ville d'origine.

L'équipe produit souvent des vidéos et des illustrations pour accompagner les articles, portraits et interviews. De manière ponctuelle, le site édite des guides qui détaillent la vie de quartiers, des habitants qui les habitent, et partagent des « bons plans »[8]. Le site est doté d'une chaîne Youtube qui diffuse des documentaires vidéo, et qui compte plus de 329 000 abonnés[9].

Investigation journalistique modifier

StreetPress est à l'origine de la publication d'enquêtes et de scoops :

  • en octobre 2015, StreetPress révèle que l'Etat déplace des migrants en avion privé, pour un coût de 2 millions d'euros par an. Ceci suscite une conférence de presse du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve[10],[11] ;
  • en octobre 2018, StreetPress révèle comment plusieurs agences Pôle Emploi ont organisé des séances de recrutement calquées sur le principe de l'émission The Voice [12] ;
  • en juin 2020, StreetPress révèle l'existence d'un (puis deux) groupe(s) privé(s) Facebook de policiers tenant des propos racistes, antisémites, homophobes, sexistes et anti-Roms[13]. Ce reportage conduit à l'ouverture d'une enquête [14] et provoquant une conférence de presse du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner ;
  • en juillet 2020, avec un lanceur d’alerte, StreetPress révèle[15] que depuis 2017 est apparu un système de maltraitance et de racisme qui a touché des centaines de personnes mises en dépôt, dans les sous-sol du plus grand tribunal d'Europe, le Tribunal de Paris (ce dépôt est constitué de 120 cellules, surveillées et gérées par près de 200 fonctionnaires de police jour et nuit, où les déférés sont enfermés avant et après leurs passages devant le juge)[16] ; trois policiers mis en cause sont finalement sanctionnés[17],[18].

Financement, soutien et partenariat modifier

StreetPress.com est un service de presse en ligne d’information politique et générale, inscrit sur les registres de la CPPAP au no 0313 Y 90833. Le directeur de la publication est Johan Weisz[19],[20].

StreetPress est une SAS d'entrepreneuriat social au capital de 4 325 euros (RCS Paris 522 306 505)[21].

Selon Les Clés de la presse, la structure a réalisé un chiffre d’affaires de 100 000 euros en 2011, avec un investissement de départ de 5 000 euros[22] mais en novembre 2017, le site fait une tentative de financement par le minage de cryptomonnaie par les visiteurs[23].

En avril 2019, StreetPress lance une souscription auprès de ses lecteurs. La gratuité des contenus du site n'est pas remise en cause. L'objectif est de rendre StreetPress moins dépendant des activités d'agence et de concentrer le travail de la rédaction sur les enquêtes[24],[25],[2].

Media Maker, un incubateur de média a été fondé en 2015 par StreetPress en partenariat avec la Evens foundation[26],[27].

Les partenaires de la Street School étaient :

Publications modifier

Notes et références modifier

  1. CPPAP, « Liste des services reconnus », sur Arrêt sur images, (consulté le )
  2. a et b Jérôme Lefilliâtre, « «StreetPress», le choix du gratuit », sur Libération, (consulté le )
  3. « Les neuf médias retenus pour recevoir une aide du fonds de la presse libre », sur Europe 1 (consulté le )
  4. Sylvain Monier, « StreetPress, nouvelle tornade de la presse ? », Technikart, no 200,‎ (lire en ligne)
  5. « StreetPress lance StreetVox, un média-réseau pour la présidentielle », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « https://www.streetpress.com/pourquoi »
  7. « Cinq jeunes StreetReporters ont couvert les municipales en Ile-de-France », sur France 3 Paris Ile-de-France (consulté le )
  8. « Street Guides », Site officiel.
  9. « YouTube », sur www.youtube.com (consulté le )
  10. StreetPress, « Nos révélations sur les migrants déplacés en jet privé font ronchonner le ministre », sur StreetPress (consulté le )
  11. « VIDEO. L'Etat loue un jet privé pour déplacer les migrants qui se trouvent à Calais », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  12. « À Pôle Emploi, des sessions de recrutement inspirées de "The Voice" font polémique », sur RTL.fr (consulté le )
  13. « TN Rabiot Police Officiel : l'article choc de Streetpress », sur Europe 1 (consulté le )
  14. « La justice ouvre une enquête sur des messages racistes publiés sur un groupe Facebook de policiers », sur Franceinfo, (consulté le )
  15. StreetPress, « Un policier révèle des centaines de cas de maltraitance et de racisme dans les cellules du tribunal de Paris », sur StreetPress (consulté le )
  16. « Soupçons de racisme et de maltraitances au tribunal de Paris : le parquet ouvre une enquête », sur leparisien.fr (consulté le )
  17. StreetPress, « Le policier lanceur d’alerte qui a révélé les maltraitances au tribunal de Paris sanctionné par sa hiérarchie », sur StreetPress (consulté le )
  18. AFP, « Trois policiers sanctionnés pour violences et racisme au dépôt du tribunal de Paris », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. StreetPress : Mentions légales, streetpress.com.
  20. Thomas Rozec, « StreetPress, engagé·e·s volontaires », sur ProgrammeB, Binge Audio,
  21. Fiche StreetPress, Societe.com.
  22. Maeva Melano-Costamagna, L'expérience StreetPress, Les Clés de la presse, mars-avril 2012.
  23. « Crypto-monnaie : on teste un nouveau modèle économique pour StreetPress », Site officiel, (consulté le ).
  24. « StreetPress : média urbain cherche nouveau modèle économique » [audio], sur France Culture (consulté le )
  25. « « StreetPress » fait appel aux dons de ses lecteurs », Le Monde, (consulté le ).
  26. « https://evensfoundation.be/community »
  27. Mathias Virilli, « Media Maker : retour sur l’incubateur de médias lancé par Streetpress », RFI, .
  28. « We Demain ».
  29. « Brief.me ».
  30. « ChEEk Magazine ».
  31. « Educalab devient EdFab, la fabrique des nouvelles formations numériques. », Cap Digital (consulté le ).
  32. « Maydaymaydaymayday.fr ».
  33. « "Le système Soral, enquête sur un facho business", avec Robin D’Angelo et Mathieu Molard du 11 septembre 2015 - France Inter » [audio], sur www.franceinter.fr (consulté le )
  34. « Livre France - «Le système Soral, enquête sur un facho business» » [audio], sur RFI, (consulté le )

Liens externes modifier