Stephen A. Schwarzman

Stephen A. Schwarzman
Stephen A. Schwarzman au siège de Blackstone à New York en 2015.
Biographie
Naissance
(77 ans)
Philadelphie (États-Unis)
Nom de naissance
Stephen Allen Schwarzman
Nationalité
Formation
Harvard Business School
Davenport College (en)
Abington Senior High School (en)
Yale College
Université YaleVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Enfants
Teddy Schwarzman
Zibby Owens (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique

Stephen Allen Schwarzman (né le ) est un homme d'affaires et financier américain. Il est le président-directeur général de Blackstone, un fonds de capital-investissement qu'il a créé en 1985 avec l'ancien secrétaire américain au Commerce Pete Peterson. Sa fortune personnelle est estimée à 33,1 milliards de dollars en 2021, selon Forbes[1]. En 2016, Forbes a classé Schwarzman au 113e de son classement mondial des milliardaires[2],[3].

Biographie modifier

Jeunesse et études modifier

Stephen A. Schwarzman a été élevé dans une famille juive[4],[5] de Huntingdon Valley en Pennsylvanie. Il est le fils de Arline et Joseph Schwarzman. Son père possédait un magasin à Philadelphie[6].

Il étudie à la Abington School District , dans la banlieue de Philadelphie et sort diplômé de Abington Senior High School en 1965[7]. Il étudie à l'université Yale au même moment que George W. Bush (les deux étaient membres de la fraternité Skull and Bones)[8],[9] et sort diplômé en 1969. Il étudie ensuite à la Harvard Business School et obtient son diplôme en 1972[10].

Carrière modifier

Stephen A. Schwarzman travaille d'abord dans les services financiers à la banque d'investissement Donaldson, Lufkin & Jenrette. Après une école de commerce, il travaille à la banque d'investissement Lehman Brothers, où il atteint le grade de directeur général à l'âge de 31 ans[11]. Il devient finalement le responsable du département des fusions-acquisitions de Lehman Brothers. En 1985, Stephen A. Schwarzman et son patron Peter Peterson fondent la banque Blackstone d'abord spécialisée en fusion-acquisition[12],[13].

Lorsque Blackstone a été introduite en bourse en , il gagne 398,3 millions de dollars au cours de l'exercice 2006 en valeurs mobilières[14],[15]. Il gagne finalement 684 millions lors de l'introduction en bourse de Blackstone valorisée alors 9,1 milliards de dollars[16].

Il intervient à la Yale School of Management en tant que professeur adjoint et a été président du conseil d'administration de la John F. Kennedy Center for the Performing Arts de 2004 à 2010.

En 2007, il est classé par le Time parmi les 100 personnes les plus influentes du monde[17].

En , il décrit son point de vue sur les marchés financiers: "Je veux la guerre, non pas une série d'escarmouches... Je pense toujours à ce qui va tuer les autres enchérisseurs"[18].

En , il compare l'administration Obama souhaitant augmenter les impôts différés à l'invasion de la Pologne par Hitler en 1939. Il s'est par la suite excusé pour cette comparaison[19],[20].

Il investit par l'intermédiaire de sa banque Blackstone dans le parc d'attractions SeaWorld en 2009. Le parc est l'objet en 2013 du documentaire Blackfish, centré sur la vie de l'orque Tilikum à l'origine de la mort de trois personnes et dénonçant les dangers de la captivité sur les animaux. Interrogé sur le film, Stephen Schwarzman déclare que la dresseuse d'orques Dawn Brancheau, tirée dans un réservoir et tuée par une orque de 6 tonnes en , était morte du fait de ses propres négligences quant aux règles de sécurité. Il est revenu par la suite sur cette déclaration. Le parc a déclaré que son directeur exécutif n'avait pas connaissance du sujet du film. Le parc a par la suite déclaré que Stephen Schwarzman n'avait pas l'intention de revenir sur ses déclarations sur CNBC[21],[22]. SeaWorld a pour sa part écarté la responsabilité du dresseur. "Dawn Brancheau était l'une des dresseuses de mammifères marins les plus expérimentés du monde. Elle était admirée par ses collègues de SeaWorld et des autres dresseurs du monde pour son respect des règles de sécurité" a indiqué la société dans un communiqué. "Nous n'avons jamais dit et nous ne croyons pas qu'elle était en faute lors des événements qui se sont produits le "[21],[22].

En 2014, il est nommé par Bloomberg comme l'une des 50 personnes les plus influentes de l'année[23]. En 2016, il est à nouveau nommé parmi les 50 personnes les plus influentes par Bloomberg[24].

Bourse Schwarzman modifier

Le , il annonce faire un don de 100 millions de dollars afin de créer une bourse d'études en Chine, la Bourse Schwarzman, qui s'inspire de la bourse Rhodes. Il annonce simultanément une campagne de collecte de fonds avec un objectif de 200 millions de dollars. Cette bourse est destinée aux étudiants de l'université Tsinghua, l'une des universités les plus prestigieuses de Chine. La première classe de 100 élèves est prévue pour 2016[25]. En , il fait la couverture de la Shangai Business Review où il partage sa vision de l'économie chinoise et promeut sa bourse d'études[26].

Vie personnelle modifier

Stephen Schwarzman rencontre sa première femme, Ellen Philips, au cours de sa deuxième année à la Harvard Business School, où elle a travaillé en tant que chercheuse et participait à l'évaluation de thèses. Elle est la fille de Jesse Philips, un riche industriel de l'Ohio. Ils se marient en 1971 divorcent en 1990. Ils ont deux enfants de leur mariage[27],[28]:

  • Elizabeth (née en 1976), mariée en à Andrew Curtis Right[29]
  • Edward Frank connu sous le nom de Teddy (né en 1979), marié en à Ellen Marie Zajac[30].

En 1995, il épouse Christine de Hearst, une intellectuelle et avocate qui grandit à Long Island. Elle est la fille de Peggie et Peter Mularchuk originaires de Hicksville dans l'État de New York. Son père était pompier[28]? Elle a récemment divorcé de Austin Hearst, petit-fils du magnat de la presse Randolph Hearst. Elle a un enfant d'un précédent mariage[18].

Avec une fortune estimée de 33,1 milliards de dollars en 2021, il est classé par Forbes comme l'un des hommes les plus riches des États-Unis[31]. Il vit dans un appartement duplex au 740 Park Avenue qu'il achète en 2000 à Saul Steinberg pour 30 millions de dollars[32]. Pour la seule année 2020, en dépit de la pandémie de Covid-19, ses revenus se sont élevés à 610 millions de dollars[33].

Le , Stephen Schwarzman fête son 60e anniversaire à l'Armurerie de Park Avenue. Parmi les invités, on peut compter Colin Powell, le Maire de New York Michael Bloomberg, le milliardaire Donald Trump et le cardinal de New York Edward M. Egan. Le point culminant de la soirée a été une demi-heure de prestation en direct de Rod Stewart, pour lequel il a été payé 1 million de dollars[34],[35],[36],[37].

Philanthropie modifier

En 2004, il fait don d'un nouveau stade de football à la Abington Senior High School — le Stephen A. Schwarzman Stadium[38].

Le , Stephen Schwarzman annonce qu'il finance à hauteur de 100 millions de dollars l'expansion de la New York Public Library. Le New York Public Library Main Branch a été renommé Stephen A. Schwarzman Building[39].

Le , Peter Salovey, le président de l'université Yale, a annoncé que Stephen Schwarzman a versé 150 millions de dollars pour la résidence étudiante[40],[41].

Le 26 décembre 2016, parismatch.com annonce que Stephen Schwarzman, "par ailleurs mécène du Musée du Louvre et du musée des Arts Décoratifs à Paris, a fait don de 3,5 millions d’euros permettant de financer la restitution de l'ensemble des parterres situés devant le château de Chambord, tels qu’ils étaient au temps du roi Soleil"[42].

En novembre 2017, il est cité dans les révélations des Paradise Papers[43].

Il compte parmi les grand donateurs du Parti républicain. Il a fait un don d'environ 33,5 millions de dollars au parti ou à des organisations affiliées à l'approche de l’élection présidentielle de 2020[44].

Références modifier

  1. « Stephen Schwarzman », Forbes (consulté le )
  2. « Stephen Schwarzman: Blackstone's $10 Billion Man », Forbes (consulté le )
  3. « Stephen Schwarzman », sur Forbes.com (consulté le )
  4. (en) « Live From New York, It’s Steve Schwarzman », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « The world's 50 Richest Jews: 31-40 - Jewish World - Jerusalem Post », sur Jpost.com (consulté le )
  6. (en) « WEDDINGS - Christine Hearst, S. A. Schwarzman », NYTimes.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Past Award Recipients », sur Abington.k12.pa.us, (consulté le )
  8. Evan Thomas and Daniel Gross (en), "Taxing the Super Rich" Newsweek, July 23, 2007
  9. Andrew Clark, "The Guardian profile: Stephen Schwarzman" The Guardian, 15 juin 2007
  10. « The 25 Most Successful Harvard Business School Graduates », Business Insider (consulté le )
  11. David Carey et John E. Morris, King of Capital: The Remarkable Rise, Fall, and Rise Again of Steve Schwarzman and Blackstone, New York, Crown Business, , 13–30 p. (lire en ligne)
  12. « schwarzman_stephen »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),
  13. King of Capital, p. 45–56
  14. « sec.gov »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),
  15. Michael Flaherty, "Blackstone Co-Founders to Get 2,3 $ Billion Post IPO" Reuters, June 11, 2007
  16. King of Capital, p. 3
  17. (en) « Time 100 (2007) – Stephen Schwarzman », Time,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. a et b (en) Andrew Clark, « profile: Stephen Schwarzman - Business », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. (en) Jonathan Alter, « Schwarzman: 'It's a War' Between Obama, Wall St. », Newsweek,‎ (lire en ligne)
  20. (en) « How billionaires destroy democracy », Salon.com,‎ (lire en ligne)
  21. a et b (en) « Blackstone chief blames Brancheau for own death, contradicting Seaworld », Orlando Sentinel,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. a et b « CEO of SeaWorld shareholder suggests trainer was to blame for », sur Palmbeachpost.com, (consulté le )
  23. « Most Influential 50 Are the Bankers, Investors Who Move Markets », Bloomberg (consulté le )
  24. « Bloomberg’s Fifty Most Influential », Bloomberg (consulté le )
  25. (en) Julia La Roche, « Billionaire Steve Schwarzman Has Donated $100 Million To Start His Own Version Of The Rhodes Scholarship », Business Insider,‎ (lire en ligne)
  26. (en) Maurits Elen, « A Match Made in the Middle Kingdom », Shanghai Business Review,‎ (lire en ligne)
  27. « Schwarzman in the Spotlight at Library Gala - The New York Sun », sur Nysun.com, (consulté le )
  28. a et b (en) Jeffrey Toobin, « The Birthday Party », The New Yorker,‎ (lire en ligne, consulté le )
  29. (en) « Weddings », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  30. (en) « Ellen Zajac and Teddy Schwarzman », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  31. "Stephen Schwarzman".
  32. « 740 Park | Michael Gross », sur Mgross.com (consulté le )
  33. « Plus d'un milliard de revenus pour les parrains du capital investissement mondial », sur Les Échos,
  34. Landon Thomas, Jr., "More Rumors About His Party Than About His Deals" New York Times, January 27, 2007
  35. Michael J. de la Merced, "Dealbook – Inside Stephen Schwarzman's Birthday Bash" New York Times, February 14, 2007
  36. Richard Johnson with Paula Froelich, Bill Hoffmann, and Corynne Steindler, "Page Six – $3M Birthday Party Fit for Buyout King" New York Post, February 14, 2007
  37. Michael Flaherty, "Blackstone CEO gala sign of buyout boom" Reuters, 14 février 2007
  38. James B. Stewart, « The Birthday Party », sur THE NEW YORKER, Conde Nast (consulté le )
  39. (en) Robin Pogrebin, « Stephen Schwarzman - New York Public Library », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  40. « YaleNews | $150 Million Gift by Stephen A. Schwarzman to Establish First-of-its-Kind Campus Center at Yale University », sur News.yale.edu, (consulté le )
  41. (en) « Stephen A Schwarzman Gives $150 Million for Yale Cultural Hub », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  42. « Chambord retrouvera son jardin à la française grâce à un riche mécène américain », Culturebox,‎ (lire en ligne, consulté le )
  43. (en-US) « How Blackstone Group Uses 'Fairly Aggressive' Tactics To Slash Its Tax Bill » (consulté le )
  44. (en) « Wall Street billionaire backed Republicans who later tried to overturn election result », sur the Guardian,

Bibliographie modifier

  • King of Capital: The Remarkable Rise, Fall, and Rise Again of Steve Schwarzman and Blackstone.
  • Greed and Glory on Wall Street—The Fall of the House of Lehman by Ken Auletta, The Overlook Press, New York, (ISBN 1-58567-088-X)