Stephanie Vetter

écrivaine belge
Stephanie Claes-Vetter
Description de cette image, également commentée ci-après
La tombe d'Ernest Claes et de Stephanie Vetter au cimetière de l'abbaye d'Averbode
Nom de naissance Stephanie Vetter
Naissance
Zutphen
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Décès (à 90 ans)
Ixelles
Drapeau de la Belgique Belgique
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture néerlandais
Genres

Johanna Maria Stephanie Claes-Vetter, née à Zutphen le et morte à Ixelles le (à 90 ans), est une romancière belge d'origine et d'expression néerlandaise.

Biographie modifier

Issue d'une famille bourgeoise catholique[1] douée pour les arts, elle fut rédactrice en chef du magazine féminin catholique De Lelie (Le Lys, 1909-1914)[2]. Lors du congrès marial de 1910 à l'abbaye d'Averbode, Stephanie Vetter fit la connaissance de l'écrivain flamand Ernest Claes[3], avec qui elle se maria en 1912[4]. Avant de s'installer à Ixelles, le couple vécut à Uccle[5].

Le premier roman de Vetter, publié en 1915, fut suivi d'un magnifique recueil de nouvelles en 1927.

En Flandre, où le langage narratif, le style et le traitement romanesque souffraient souvent de lourdeur, son œuvre fut une révélation, et elle introduisit une fraîcheur et une imagination plus délicates et particulièrement néerlandaises dans la littérature belge[6].

Elle mourut dans un oubli quasi complet[7].

Œuvre modifier

Ses romans traitent principalement de la psyché féminine, en particulier des problèmes conjugaux, comme dans Martine, een ontgoocheling (Martine, une déception, 1954). De préférence, elle place ses personnages dans la bourgeoisie bruxelloise. Ses œuvres appartiennent au genre du roman de mœurs[2].

Ernest Claes, son mari, l'a caractérisée ainsi : « Elle connaît le cœur des femmes jusque dans les recoins les plus cachés[8]. »

Bien qu'on l'ait souvent considérée comme une défenseuse de l'émancipation féminine en Flandre[6], l'image que l'écrivaine donne de la femme dans ses romans peut difficilement passer pour émancipée[9].

À mesure que Vetter vieillit et que le roman expérimental gagne du terrain en Flandre, l'estime pour son œuvre décroît. Son style redondant et son éthique chrétienne masquent son talent réel aux nouveaux lecteurs et éditeurs[7].

Ressources modifier

Œuvre modifier

  • (nl) Eer de mail sluit (Avant que la poste soit fermée, 1915)
  • (nl) Vroeg schemer (Crépuscule précoce, 1924)
  • (nl) Verholen krachten (Forces cachées, 1927)
  • (nl) Stil leven (Vie tranquille, 1928)
  • (nl) Miete (Miete, 1932)
  • (nl) Als de dagen lengen (Lorsque les jours rallongent, 1941)
  • (nl) Haar eigen weg (Sa façon, 1944)
  • (nl) Vrouwen zonder betekenis (Femmes sans importance, 1952)
  • (nl) Martine (Martine, 1954)
  • (nl) Angst (Angoisse, 1960)

Notes et références modifier

  1. (nl) Elke Brems, « Van ondergeschikt belang? Stephanie Vetter in de Vlaamse literatuur », Tijdschrift voor Genderstudies, 2003, IV, p. 17.
  2. a et b (nl) Bernard Frans van Vlierden, « Claes-Vetter, Stephanie », in : Bork (van), Gerrit Jan, Schrijvers en dichters, [En ligne], 2004, étendue et améliorée en novembre 2002, réf. du . [www.dbnl.org].
  3. (nl) Armand Boni, « Ernest Claes levensloop: mijn persoonlijke herinneringen », Vlaanderen, Roulers, Christelijk Vlaams Kunstenaarsverbond, vol. XVIII, 1969, p. 281.
  4. (nl) Elke Brems, « Van ondergeschikt belang? Stephanie Vetter in de Vlaamse literatuur », Tijdschrift voor Genderstudies, 2003, IV, p. 16.
  5. (nl) Freddy de Schutter, Het verhaal van de Nederlandse literatuur, Kapellen, Pelckmans, 1992, p. 333 (ISBN 978-90-284-1639-0).
  6. a et b (en) An Lammens, « Stephanie Claes-Vetter », in : Katharina M. Wilson, An Encyclopedia of Continental Women Writers: A-K, Londres, Taylor & Francis, 1991, vol. I, p. 256 (ISBN 0-8240-8547-7) (Garland Reference Library of the Humanities; 698).
  7. a et b (fr) AS, « Vetter Stephanie (1884)-(1974) », in : Gubin, Éliane, Catherine Jacques, Valérie Piette et Jean Puissant, Dictionnaire des femmes belges : XIXe et XXe siècles, Bruxelles, Éditions Racine, 2006, p. 573-574 (ISBN 2-87386-434-6).
  8. « Zij kent het vrouwenhart tot in zijn diepste plooien. » Ernest Claes, cité dans :
    (nl) Joos Florquin, Ten huize van... 1, 2e impr., Louvain, Davidsfonds, / [s. l.], [ Bruges ], Orion-Desclée de Brouwer, [s. d.], 1971, p. 40.
  9. (nl) Elke Brems, « Van ondergeschikt belang? Stephanie Vetter in de Vlaamse literatuur », Tijdschrift voor Genderstudies, 2003, IV, p. 24.

Bibliographie modifier

  • (nl) Assche (van), Hilda. « Bibliografie van de ereleden », Mededelingen van de Vereniging van Vlaamse letterkundigen, 1970, LXV, p. 35-40.
  • (nl) Lissens, René Felix. « Tribulaties van een encyclopedist », Dietsche Warande & Belfort, 1975, CXX, no  5, p. 379-380.
  • (nl) Mesotten, Bart. « In memoriam Stephanie Claes-Vetter », Mededelingen van de Vereniging van Vlaamse letterkundigen, 1975, LXXXII, p. 12-15.

Liens externes modifier