Starting-block

engin réglable constitué de deux cales pour les pieds, utilisé en athlétisme pour le départ des courses

Un bloc de départ[1] ou cale de départ[1] ou starting-block[2] (de l'anglais) est un engin réglable constitué de deux cales pour les pieds, utilisé en athlétisme pour le départ des courses.

Un bloc de départ.
Pierre rainurée de la ligne de départ des Jeux olympiques antiques.

La fixation se fait en posant simplement le bloc de départ sur la piste, il est composé à sa base de petites pointes en acier, qui empêchent celui-ci de glisser quand le coureur s'élance et peut être rapidement retiré une fois l'athlète parti. Ils permettent aux athlètes de donner une plus grande impulsion au départ d'une course. Ils sont employés sur toutes les distances égales ou inférieures à 400 mètres.

Le coureur règle son bloc de départ en fonction de sa taille de façon à poser ses mains derrière la ligne de départ. Pour le 100 mètres, les lignes de départ (et non les blocs de départ) sont sur une même ligne alors que pour le 200 mètres et le 400 mètres, elles sont décalées pour compenser la distance plus grande à l'extérieur des virages.

Histoire modifier

 
La balbís du stadion de Némée, ancêtre des starting-blocks.
  • Grèce antique

Dans la Grèce antique, l'ancêtre du bloc de départ était appelé la balbís, bande de pierre comportant deux rainures parallèles, écartées d'une douzaine de centimètres, pour caler les orteils. La plus ancienne balbís connue se trouve dans le stadion de Némée et date des environs de 500 av. J.-C. Sa présence est attestée presque partout au IVe siècle av. J.-C.[3].

Ce dispositif sur la ligne de départ est progressivement remplacé par l'hysplex destiné à éviter tout départ prématuré : sur la bande de pierre, deux piquets verticaux articulés portant deux cordes horizontales : l'une à hauteur du genou et l'autre à hauteur de l'abdomen des coureurs. Pour donner le signal du départ, on tirait sur la corde, ce qui faisait tomber les piquets : l'articulation était munie d'une sorte de ressort, réalisé avec des tendons d'animaux ou des cheveux de femmes tressés. Cela permettait de contrôler les faux départs, car les Grecs étaient obnubilés par un idéal de justice, qui s'appliquait aussi dans le sport[4].

  • Trous creusés dans le sable
  • Bloc de départ moderne :

C'est en que, pour la première fois, le sprinteur George Simpson utilisa à Chicago des plots en bois et qu'il les utilisa comme appuis. Ses adversaires se contentaient, comme cela était d'usage, de creuser des trous dans la cendrée pour y caler leurs pieds. Ils ne seront que tolérés qu'en 1937, validés par le 14e congrès de l'IAAF le et officiellement autorisés lors des épreuves de sprint des Jeux olympiques de Londres en 1948[5].

Notes et références modifier

  1. a et b Recommandation de l'« Arrêté du 21 décembre 1990 relatif à la terminologie des sports », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  2. cf. Larousse. Issu de l'anglais starting-block.
  3. (en) Stephen G. Miller, Ancient Greek Athletics, Yale U. P., , p. 35 et 37
  4. Wolfgang Decker et Jean-Paul Thuillier, Le sport dans l'antiquité. Égypte, Grèce et Rome, Picard, , p. 249-250
  5. Sophie Clapier, « 30 juillet 1948 : Première utilisation officielle du starting-block », sur Dicodusport, (consulté le )

Voir aussi modifier

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