Soutien, solidarité et actions en faveur des émigrants

organisation aide aux émigrants
Soutien, solidarité et actions en faveur des émigrants
Histoire
Fondation
Dissolution
Cadre
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Le SSAÉ (Soutien, solidarité et actions en faveur des émigrants, anciennement Service social d'aide aux émigrants) est une association française reconnue d'utilité publique. Elle se donne pour mission d'aider les migrants et leur famille en France, et de promouvoir leurs droits. Elle met fin à ses activités en 2010.

Historique modifier

Le SSAÉ (initialement Service social d'aide aux émigrants) est une association française privée créée dans les années 1920. Initialement, elle vient en aide aux familles désirant émigrer en Amérique, bloquées dans les ports à la suite des changements de la politique d'accueil des États-Unis et attendant un laissez-passer. Dans les années 1930, elle vient en assistance à la main-d'œuvre étrangère ainsi qu'au regroupement familial. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle apporte de l'aide aux personnes placées dans les camps d'internement, notamment les familles juives, et assure la gestion de fonds d'aide pour les réfugiés. Elle participe à des sauvetages d'enfants et, au-delà des actions légales, certains de ses membres assistent des familles vivant en clandestinité. Le SSAÉ est alors dirigé par Lucie Chevalley[1].

Puis, après la guerre, à la suite du redémarrage économique et au recours à l'immigration, elle revient dans une mission d'assistance aux familles étrangères immigrées en France. Dans les années 2000, les pouvoirs publics la transforment en partie en une agence d'informations, l'Agence nationale de l'accueil des étrangers et des migrants (établissement public)[2],[3]. Mais ses salariés craignent de ne plus apporter la même aide nécessaire aux immigrants dans ce nouveau cadre et une association privée subsiste qui utilise l'entité juridique SSAE et redéfinit le projet de l'association. Le SSAE est alors présidé par Frédéric Tiberghien[4],[5],[6]. Depuis 2008, cette association se définit comme une plateforme de ressources au service des associations, des syndicats et des collectivités territoriales, qui vise à les éclairer dans leurs actions concernant les migrants.

À la suite de difficultés financières importantes, le SSAE décide de mettre fin à ses activités lors d'une Assemblée générale extraordinaire en [7],[8].

Voir aussi modifier

Archives modifier

Références modifier

  1. Michel Laffitte, « L'UGIF, collaboration ou résistance ? », in Revue d'histoire de la Shoah, 2006/2, no 185, p. 45-64 (en ligne).
  2. Lucienne Chibrac, Assistance et secours auprès des étrangers : Le Service Social d'Aide aux Émigrants (SSAE) 1920-1945, Université Louis-Lumière Lyon 2, (présentation en ligne)
  3. Henri Mengin, « Le service social d'aide aux émigrants », Population, vol. 29, no 1,‎ , p. 174-179 (lire en ligne, consulté le )
  4. Laetitia Van Eeckhout, « Le décret sur le fichier des hébergeants d'étrangers attaqué devant le Conseil d'Etat », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. Frédéric Tiberghien et Marie Poinsot, « Un service social aux émigrants, le SSAE. Entretien avec Frédéric Tiberghien », Hommes et Migrations, no 1261,‎ , p. 72-78 (DOI 10.3406/homig.2006.4466, lire en ligne)
  6. Alain Morice, « Du SSAE à l’Anaem, une liquidation annoncée », Plein Droit,‎ (lire en ligne)
  7. « Le SSAÉ mettra un terme à ses activités début 2010 - », sur Mediapart
  8. « Les conventions-cadres achevées. SSAE », sur Musée national de l'histoire de l'immigration
  9. Description du fonds en salle des inventaires virtuelle des Archives nationales

Articles connexes modifier

Liens externes modifier