Sophie D'Amours

rectrice, ingénieure et universitaire québécoise
Sophie D 'Amours
Fonctions
Rectrice de l'Université Laval
depuis
Vice-rectrice
-
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (58 ans)
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Université Laval (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Directeurs de thèse
François Soumis (d), Benoit Montreuil (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Sophie D'Amours est ingénieure et professeure à l'Université Laval. Le , elle est élue rectrice de l’Université Laval et devient ainsi la première femme et la 26e personne à occuper cette fonction[1].

Sophie D'amours (centre) s'engage au désinvestissement du secteur des énergies fossiles lors du débat des candidats au rectorat de l'Université Laval, en 2017.

Biographie modifier

Sophie D'Amours est la fille d'Alban D'Amours, homme d'affaires et administrateur chez Desjardins. Elle est professeure au Département de génie mécanique de l’Université Laval depuis 1995, elle fut vice-rectrice à la recherche et à la création de l’Université Laval de 2012 à 2015.

Elle a obtenu un baccalauréat en génie mécanique en 1990 et une maîtrise en administration des affaires en 1992 de l’Université Laval ainsi qu’un doctorat en mathématiques de l’ingénieur de l’École polytechnique de Montréal en 1995. Ses recherches portent sur l’ingénierie des affaires, la gestion des chaînes logistiques et les processus décisionnels.

Outre ses responsabilités universitaires, elle préside le conseil d’administration du Centre de recherche industrielle du Québec depuis 2010 et a été nommée présidente du conseil d’administration de Universités Canada en . Elle est membre du conseil d’administration du Centre de recherches pour le développement international et est invitée à siéger à celui de la Fondation pour les échanges éducatifs entre le Canada et les États-Unis, le programme Fulbright. Elle est membre de l’Académie canadienne du génie.

Controverse modifier

Promesses de désinvestissement modifier

Lors de la course au rectorat de l'Université Laval en 2017, Sophie D'Amours promet le désinvestissement des énergies fossiles du portefeuille de l'Université Laval à son entrée en poste, sous la pression de la campagne Ulaval sans fossiles et du grand soutien des associations étudiantes envers un retrait du secteur des énergies fossiles[2],[3].

Cependant, Sophie D'Amours ne respecte pas sa promesse, justifiant initialement sa réticence par la volonté de ne pas compromettre la relation risque-rendement du portefeuille, une position qui cause beaucoup de mécontentement chez les étudiants et les organismes environnementaux de la région[2],[4].

En décembre 2019, elle change de position complètement, préconisant plutôt une stratégie de réduction de l'empreinte carbone du portefeuille d'investissement de l'Université Laval, mais conservant les investissements du portefeuille de l'Université Laval dans les énergies fossiles[5].

En date de 2024, l'Université Laval n'a pas encore émis de plan public quant à son désinvestissement du secteur des énergies fossiles.

Engagement de contribution financière sans autorisation préalable modifier

Alors qu'elle actuelle était vice-rectrice à la recherche, en 2015, Sophie D'Amours aurait promis une contribution de 45 millions de dollars de l'Université Laval dans le but de sécuriser une subvention de 98 millions de dollars du Fonds d'excellence fédéral Apogée Canada pour le projet de recherche Sentinelle Nord. En 2016, elle se fait accuser d'avoir garanti cette contribution sans autorisation préalable de l'Université Laval et de sa Fondation ainsi que d'avoir outrepassé ses pouvoirs pour sécuriser la subvention.

Le cabinet d’avocats Gagné-Letarte est mandaté pour réaliser un examen externe de l'affaire. Le signataire de l’avis, Me Serge Belleau, conclut que Sophie D'Amours n’avait aucun pouvoir d’agir pour la Fondation de l’Université Laval auprès d’Apogée Canada.

En réponse à ces accusations, le cabinet de Sophie D'Amours et la présidente du conseil d'administration de l'Université Laval ont fermement rejeté les allégations, soutenant qu'une enquête interne n'a révélé aucune faute civile imputable à D'Amours. Cette enquête interne, ainsi que ses résultats, restent confidentiels, soulevant des questionnements quant à sa transparence[6].

Distinctions modifier

Références modifier

  1. Zone Société - ICI.Radio-Canada.ca, « Sophie D'Amours devient la première rectrice de l'Université Laval », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  2. a et b Félix Étienne, « Désinvestissements du secteur fossile : où en est l'Université Laval? », Impact Campus,‎ (lire en ligne  )
  3. David Grant-Poitras, « Le désinvestissement des énergies fossiles dans les fondations universitaires : l’expérience d’ULaval sans fossiles », Réseau canadien de recherche partenariale sur la philanthropie,‎ (lire en ligne)
  4. Jean-Michel Genois Gagnon, « L’UL toujours dans les énergies fossiles », Le Soleil,‎ (lire en ligne  )
  5. Jean-Michel Genois Gagnon, « L’Université Laval veut réduire de 50% son empreinte carbone », le journal de Québec,‎ (lire en ligne  )
  6. Nicolas Lachance, « La rectrice de l'Université Laval dans l’embarras », Le journal de Québec,‎ (lire en ligne  )
  7. « Distinctions antérieures - Ordre des ingénieurs forestiers du Québec », sur www.oifq.com (consulté le )
  8. Natural Sciences and Engineering Research Council of Canada Government of Canada, « CRSNG - Prix Brockhouse du Canada pour la recherche interdisciplinaire en sciences et en génie - Sophie D'Amours », sur Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), (consulté le )
  9. (sv) « D’Amours Sophie | Kungl. Skogs- och Lantbruksakademien » (consulté le )
  10. Office of the Secretary to the Governor General, « Mme. Sophie D'Amours, O.C. », sur La gouverneure générale du Canada (consulté le )
  11. « Sophie d’Amours décorée de l’Ordre National du Mérite par la France », sur Consulat général de France à Québec, (consulté le )
  12. « Sophie D'Amours – Ordre national du Québec », sur www.ordre-national.gouv.qc.ca (consulté le )

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier