Solange Doumic

avocate française
Solange Doumic
Solange Doumic en 2021.
Fonctions
Membre du Conseil de l'Ordre du Barreau de Paris
Biographie
Naissance
(55 ans)
Paris
Nationalité
Française
Formation
Activité
Famille
Conjoint
Benoît Duchatelet
Autres informations
Domaine
Membre de

Solange R. Doumic, née le dans le 14e arrondissement de Paris, est une avocate française.

Pénaliste, elle est ancien premier secrétaire de la Conférence des avocats du barreau de Paris, ancien membre du Conseil de l'Ordre des avocats de Paris, membre du Conseil National des Barreaux[1] et membre du Comité d’éthique du Barreau de Paris.

Biographie modifier

Famille modifier

Solange Patricia Artémise Marie René Doumic naît le dans le 14e arrondissement de Paris du mariage de Claude R. Doumic, administrateur de sociétés, et de Chantal Nérot, journaliste[2].

Elle est l'arrière-petite-fille de René Doumic (1860-1937), secrétaire perpétuel de l'Académie française et directeur de la Revue des Deux Mondes[2].

Le , elle épouse Benoit Duchatelet, avec qui elle a trois enfants[2].

Formation et concours d’éloquence modifier

Après des études au Cours Desir puis au lycée Notre-Dame de Sion, Solange R. Doumic poursuit des études supérieures à l'université Panthéon-Assas ; elle obtient un diplôme d'études approfondies (DEA) de droit privé général en 1992[3] et le certificat d'aptitude à la profession d'avocat en 1993 (CAPA)[2].

Elle participe à différents concours d'éloquence, et après avoir été deuxième à la Coupe Libersa remporte le prix Berryer en 1993[2],[4]. Elle obtient le prix César Campinchi en 1994, les prix Bâtonnier Maurice Alléhaut, Albert Laval, Charles Lachaud et Jean-Louis Foy en 1995, le prix de la Fédération nationale des unions des jeunes avocats[2] en 1999.

Carrière professionnelle modifier

De 1992 à 1994, elle est chargée de travaux dirigés à l'université Panthéon-Assas.

Avocate au barreau de Paris depuis 1994 (elle prête serment le 17 janvier 1994), elle est élue première secrétaire de la Conférence du barreau de Paris pour l’année 1995. Elle devient ainsi la sixième femme Premier secrétaire (les deux précédentes étant Mesdames Catherine Paley-Vincent, promotion 1971 et Valérie Maintrieu-Frantz, promotion 1984).

En novembre 1995, elle prononce à la rentrée du barreau l'éloge de l’avocat Jean-Louis Tixier-Vignancour, discours salué par Jacques Toubon, alors Garde des Sceaux.

En 2000, elle fonde le cabinet Doumic Avocats[2]. En 2020, elle s'associe à l'avocate Alix de Saint Germain ; le cabinet se spécialise en droit de la presse, droit social, droit pénal et droit pénal des affaires[5].

De 1996 à 1999, Solange R. Doumic a été membre de la Commission Permanente de l’UJA (Union des Jeunes Avocats) de Paris et elle est depuis 1998 Secrétaire générale de l’Association des Secrétaires et Anciens secrétaires de la Conférence des avocats du barreau de Paris[6].

En 2020, elle est élue en tête membre du Conseil de l'Ordre du barreau de Paris (mandat de trois ans, pour les années 2021 à 2023)[7] en binôme avec le bâtonnier Frédéric Sicard. Elle y sera en 2021 membre de l’Instruction disciplinaire et membre de la Commission secret professionnel et elle siègera à la Commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté ; en 2022, elle est nommée Secrétaire de l’Instruction disciplinaire de l’Ordre des avocats du barreau de Paris ; en 2023 elle est Secrétaire du Pôle relation avec les juridictions, Secrétaire du pôle Défense des libertés fondamentales et des droits humains, déléguée aux perquisitions et déléguée au Contrôle des lieux de privation de liberté.

Depuis 2022, elle est Présidente de l’Institut de droit pénal du Barreau de Paris[8].

Elle est membre du Conseil National des Barreaux depuis décembre 2023[9].

Solange R. Doumic est également membre de l’Association des Avocats pénalistes et membre du Comité d’éthique du Barreau de Paris.

Principales affaires judiciaires modifier

En juillet 1995, Solange R. Doumic défend devant la Cour d’Assises de Paris spécialement composé Max Frérot, grand artificier d’Action Directe, lors du dernier procès du groupement.

En mai 1998, face à l’avocat général Philippe Bilger elle assure la défense de l'accusé du meurtre de Brahim Bouraam commis le 1er mai 1995[10].

Elle intervient dans plusieurs affaires qui défraient la chronique, notamment l'affaire Guy Georges, où elle est aux côtés de Me Pierre Haïk l’avocat de la famille de la première victime et où elle provoque en partie civile les aveux du tueur de l'Est parisien, condamné à perpétuité en 2001 [11],[12],[13].

Régulièrement chargée de la défense de mis en examen ou de prévenus dans nombre de procès sensibles, elle défend également certaines familles de victimes notamment lors des attentats du 13 novembre 2015[14] et de l’attentat de Nice du 14 juillet 2015.

Elle défend également les victimes de Mgr Mansour Labaky, condamné pour viols sur mineurs à la peine de 20 ans de réclusion criminelle par la Chambre Criminelle de Caen en novembre 2021[15].

En 2019, lors de l'affaire France Télécom, elle défend Guy-Patrick Cherouvrier DRH France et obtient sa relaxe en appel en 2022[16]. Il s'agit du premier procès d'une entreprise du CAC 40 pour harcèlement moral[17].

En 2020, elle défend Mgr Luigi Ventura[18],[19].

En 2021, à la suite d’Éric Dupond-Moretti devenu Garde des Sceaux, est chargée avec Me Antoine Vey d'assurer la défense de Georges Tron, homme politique français et maire de Draveil, accusé d’agressions sexuelles et de viols[20],[21].

Dans l’affaire de Hippodrome de Compiègne, elle obtient en 2021 et après six ans de lutte judiciaire la confirmation du non-lieu prononcé en 2015[22].

Elle est l'avocate de la Directrice des Ressources dans l’Affaire Bygmalion[23], du DAF du MoDem dans le procès des assistants parlementaires[24] ou du directeur général opérationnel de Lafarge[25],[26].

Cinéma modifier

En 2014, son rôle est interprété par Alexia Barlier dans le film L'Affaire SK1, qui place l'intrigue au cœur de la traque du tueur en série Guy Georges dans les années 1990.

Documentaires modifier

En 2018, Solange R. Doumic participe au podcast Au cœur du crime de L'Obs, elle y raconte les aveux de Guy Georges[27].

EN 2021, elle intervient dans Les Femmes et l’Assassin[28],[29], documentaire réalisé par la journaliste Patricia Tourancheau et diffusé par Netflix.

Notes et références modifier

  1. « Les membres du Conseil national des barreaux pour la mandature 2024-2026 », sur Conseil national des barreaux (consulté le )
  2. a b c d e f et g Who's Who in France, édition 2015, p. 768.
  3. « Portrait de l'avocate Solange Doumic, «il y a des poignées de mains qu’on n’oublie pas» », sur Cle site de l'association du collège de droit de la Sorbonne, (consulté le ).
  4. « Solange DOUMIC – La Conférence » (consulté le ).
  5. « Doumic Avocats », sur le site de la SAS Leaders League (consulté le )
  6. « Association amicale des secrétaires et anciens secrétaires de la conférence », sur Barreau de Paris (consulté le )
  7. « Résultats du second tour des élections au Conseil de l'Ordre », sur le site du Monde du droit, (consulté le ).
  8. « L’Institut de Droit Pénal du Barreau de Paris », sur Barreau de Paris (consulté le )
  9. « Élections du Conseil national des barreaux 2023 : les résultats - LE MONDE DU DROIT : le magazine des professions juridiques », sur www.lemondedudroit.fr (consulté le )
  10. Tout images : procès Fréminet | INA Consulté le .
  11. « "Et quand vous frappez ?" : le jour où Solange Doumic a fait craquer Guy Georges », sur L'Obs (consulté le )
  12. RMC, « Les dessous de l'info: comment Me Solange Doumic a fait avouer Guy Georges », RMC (consulté le )
  13. Patricia Tourancheau, « Guy Georges sur le point de craquer », sur Libération (consulté le )
  14. « L'avocate de victimes du 13 novembre "ne croit pas à la coopération de Salah Abdeslam" », sur BFMTV (consulté le )
  15. « Le Vatican est saisi du cas d'un prêtre libanais condamné pour viols », sur lejdd.fr, (consulté le )
  16. « France Télécom : condamnations confirmées en appel | L'Humanité », sur www.humanite.fr, (consulté le )
  17. « France Télécom : « C’est un lourd fardeau que le tribunal emporte dans son délibéré » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. « Le parquet réclame 10 mois de prison avec sursis contre l'ancien nonce apostolique en France », sur LEFIGARO (consulté le )
  19. « Agressions sexuelles : Mgr Ventura ne fait pas appel de sa condamnation », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  20. « Au procès Tron, la défense fustige la "fabrique à mensonges" des plaignantes », sur Le Point, (consulté le )
  21. Par Nicolas Goinard et avec Geoffroy Tomasovitch Le 18 janvier 2021 à 18h34, « Procès : Georges Tron a remplacé Dupond-Moretti par l’avocate qui a fait avouer Guy Georges », sur leparisien.fr, (consulté le )
  22. « Vente de l’hippodrome de Compiègne : le non-lieu de 2015 définitivement confirmé en cassation », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  23. « Gmail », sur accounts.google.com (consulté le )
  24. « Pourquoi François Bayrou va être mis en examen », sur lejdd.fr, (consulté le )
  25. « Trois responsables de Lafarge, dont l'ex-PDG Bruno Lafont, mis en examen », sur Les Echos, (consulté le )
  26. « Lafarge: ce patron qui ne savait rien sur Daech », sur LExpress.fr, (consulté le )
  27. « L’affaire Guy Georges : un podcast de notre série « Au cœur du crime » », sur L'Obs, (consulté le )
  28. (en) « Watch The Women and the Murderer | Netflix Official Site », sur www.netflix.com (consulté le )
  29. « “Les Femmes et l’Assassin” sur Netflix, un “true crime” au féminin sur l’affaire Guy Georges », sur www.telerama.fr, (consulté le )