Siméon de Provanchères

Siméon de Provanchères
Biographie
Naissance
Décès
Activité

Siméon de Provanchères[1] (né vers 1552 à Langres et décédé en juillet 1617 à Sens ou Paris[2]) était un médecin français.

Biographie modifier

Siméon de Provanchères est issu d'une famille aisée. Il étudie à Montpellier, puis fait le tour du Languedoc et de la Provence et s'installe à Paris. Après la mort de son père, il s'installe à Sens, où il épouse Jeane Belot (issue d'une famille riche, sœur de l'avocat Belot) avec qui il eut une fille qui décéda à l'âge de sept ans. Il avait deux frères : l'ainé fréquenta le barreau et mourut jeune et Barthélémy obtint une fonction de chanoine à la cathédrale de Sens et trésorier du chapitre. Il avait été choisi par la ville de sens pour aller aux états. Son corps fut enterré dans la cathédrale. Un recueil d'épitaphes fut réalisé à sa mort : Clarissimi viri Simeonis Provencherii, medici regii et Senonensis tumulus[3],[4].

Siméon de Provanchères est devenu médecin du roi après avoir fait ses preuves lors d'une épidémie à Sens. Ses œuvres comprennent : la traduction d'un texte latin sur l'enfant pétrifié de Sens (il avait été appelé par Ambroise Paré[5] avec Jean d'Ailleboust à raconter l'examen de cet enfant[6]), paru sous le titre Histoire d'un enfant pétrifié ou Le prodigieux enfant pétrifié de la ville de Sens, avec une figure du dit prodige, (Jean Savine, 1582) ; la traduction des Quatrains de Pibrac et Aphorismorum Hippocratis enarratio poetica. Il avait aussi traduit plusieurs extraits de poètes grecs mais ils ne furent pas publiés. Il publia également l'Histoire de l'inappétence d'un enfant de Vauprofonde près Sens, de son désistement de boire et de manger, quatre ans onze mois, et de sa mort, Georges Niverd, 1614-1616[7],[8]. L'enfant en question dans ces discours se nomme Louis Godeau et dans ce texte, Siméon de Provanchères conclut que des choses doivent être renvoyées au surnaturel dont Dieu est l'origine : Dieu transgresse les bornes de la nature quand cela lui plaît. Un anonyme nommé Androgyne l'attaqua en refusant cette pensée surnaturelle. Sur l'inappétence de l'enfant, Thomas Mont-Sainet, chirurgien à Sens, publie en 1616 une Histoire véritable non moins rare que merveilleuse, d'un enfant qui a vécu en santé, allant et venant sans boire ni manger, avaler ou sucer quoi que ce soit, l'espace de cinq ans (Viverdon in-8°, 38 pages)[3]. Charles Richet reproche à Siméon de Provanchères de ne s'être contenté que de l'opinion des habitants de Vauprofonde sans avoir observé l'enfant avec soin[9]. Le Cinquième discours apologétique d'un enfant de Vauprofonde pour les causes surnaturelles de son inappétence a été publié l'année de sa mort, Niverd, 1617 (in-8°, 33 pages).

La maison de Siméon de Provanchères fait l'objet d'une description dans la première partie de l'Histoire des rues et des maisons de Sens[10],[11].

Bibliographie modifier

  • Dictionnaire des sciences médicales. Biographie médicale , Volume 6, p. 509
  • Letillois de Mézières, Biographie générale des Champenois célèbres, Paris 1836, p. 119
  • The Monthly Magazine XXVIII, Part II, 1809, pp. 703 f.
  • Helen King, Midwifery, Obstetrics and the Rise of Gynecology, Ashgate Publishing Limited, 2007, (ISBN 978-0754653967), p. 120

Références modifier

  1. L'orthographe Siméon de Provanchère existe également.
  2. Selon un résumé biographique du Monthly Magazine de 1809, il se rendit à Paris à un âge avancé, où il serait décédé des suites d'une maladie en trois jours. Cela peut également être lu dans le Dictionnaire des sciences médicales. Cependant, selon Letillois de Mézières, il mourut à Sens.
  3. a et b « Notice biographique sur Siméon de Provanchère », Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, des lettres et des arts,‎ , p. 476-481 (lire en ligne)
  4. (la) Clarissimi viri S. Provencherii, Niverd, (lire en ligne)
  5. Maurice Lecomte, « Alibourg », L'Intermédiaire des chercheurs et curieux,‎ , p. 586-587 (lire en ligne)
  6. Louis-Antoine-Prosper Hérissant, Bibliothèque physique de la France, ou Liste de tous les ouvrages, tant imprimés que manuscrits, qui traitent de l'histoire naturelle de ce royaume, (lire en ligne), p. 150
  7. Il existe quatre éditions de cet ouvrage : 1re éd. in-8° de 1914 contenant un seul discours, 2e éd. in-8° de 1915 contenant deux discours, 3e éd. de 1915 contenant trois discours (55 pages) et 4e éd. in-8° de 1916 contenant quatre discours (45 pages).
  8. Maximilien Quantin, Histoire des bibliothèques des établissements religieux des pays qui forment le département de l'Yonne, (lire en ligne), p. 394
  9. Charles Richet, Physiologie : travaux du laboratoire de M. Charles Richet, 1893-1895 (lire en ligne), p. 317
  10. « Notes concernant la cave de la maison des Degrés », Bulletin du Photo-club sénonais,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  11. Charles Porée, Histoire des rues et des maisons de Sens, t. I, (lire en ligne), p. 54-58

Liens externes modifier