Sikorsky S-42
Image illustrative de l’article Sikorsky S-42

Rôle Hydravion de transport
Constructeur Sikorsky
Équipage 4 personnes
Premier vol
Dimensions
Longueur 20,73 m
Envergure 36,03 m
Hauteur 5,3 m
Aire alaire 123,5 m2
Masse et capacité d'emport
Max. à vide 8,984 t
À vide 17,273 t
Passagers 37 passagers assis ou 14 allongés
Motorisation
Moteurs 4 moteurs Pratt & Whitney R-1690 Hornet avec turbocompresseur
Puissance unitaire 492 kW
(660 ch)
Performances
Vitesse maximale 300 km/h
Distance franchissable 3 088 km
Altitude de croisière 4 788 m
Vitesse ascensionnelle 5,1 m/s
Charge alaire 140 kg/m2

Le Sikorsky S-42 fut le premier hydravion réellement capable de traverser les océans. La compagnie de transport aérien Pan American Airways l’avait fait construire en dix exemplaires par la division aéronautique de la société Vought-Sikorsky du groupe United Aircraft Corporation à Stratford, au Connecticut. Tous les dix furent détruits dans des accidents ou finalement retirés du service et envoyés à la casse. Le premier avion vola le . Il fut aussi appelé (aux États-Unis) Flying Clipper ou Pan Am Clipper.

Conception et développement modifier

Basé sur le Sikorsky S-40 qui a volé en 1931, Igor Sikorsky et Charles Lindbergh (qui travaillait à l'époque comme un consultant pour Pan American Airways ) ont établi les plans d'un nouvel hydravion plus grand[1].

Le président de Pan Am, Juan Trippe, partageait cette vision d'un avion capable de traverser l'océan. Le nouveau design prévu pour une capacité de levage accru pour transporter suffisamment de carburant pour 4 000 km de vol sans escale contre un vent de 48 km/h, à une vitesse de croisière bien au-delà de la vitesse de fonctionnement moyenne de n'importe quel hydravion de l'époque. Pan Am a été également courtisé par Glenn Martin, mais le S-42 de Sikorsky était moins cher[1] et a été livré avant, alors que le Martin M-130 en était à presque un an de son achèvement.

Une société anglaise nommée ’’British Marine Aircraft Ltd.’’ fut fondée en février 1936 pour fabriquer des hydravions S-42-A sous licence au Royaume-Uni mais le projet n’aboutit pas. Cette société construisit une usine sur la côte Est face à la presqu’île de Hamble avec une rampe de mise à l’eau dans la baie de Southampton. Lorsque l’affaire fit faillite, la société fut vendue à H.P. Folland qui la repaptisa Folland Aircraft Limited[2].

Histoire opérationnelle modifier

Le S-42 n'a été exploité que par la Pan Am, il était surnommé « Flying Clipper » et « Pan Am Clipper »[3].

Pour la Pan American Airways, un total de 10 S-42 ont été construits, fabriqués par la Vought-Sikorsky Aircraft, division de l'United Aircraft Corporation à Stratford (Connecticut). Le prototype effectua son premier vol le à Bridgeport au Connecticut, piloté par Boris Vasilievich Sergievsky[4].

En 1938 et 1939, ce type d'hydravion était le seul connu à se poser dans le lagon du récif de Kingman sur son trajet entre Hawaii et les Samoa américaines, le ravitaillement et l'hébergement des passagers sur ce récif inhabité était assuré par le navire SS North Wind[5].

Tous les Sikorsky S-42 ont été soit mis au rebut soit détruits dans des accidents.

Variantes modifier

S-42
Appareil de production avec quatre moteurs en étoile Pratt & Whitney Hornet S5D1G de 700 ch (522 kW), trois construits : NC 822M, NC 823M, NC 824M.
S-42A
Appareil de production avec quatre moteurs en étoile Pratt & Whitney Hornet S1EG de 750 ch (559 kW) ailes ralongée et augmentation de la masse maxi au décollage de 2 000 lb. Quatre construits : NC 15373, NC 15374, NC 15375, NC 15376[6].
S-42B
Appareil de production avec des améliorations aérodynamiques, hélices Hamilton Standard à pas fixe et amélioration de 2 000 lb (907 kg) de la masse maximale au décollage, trois construits : NC 16734, NC 16735, NC 16736.
British Marine BM-1
Proposition de construction sous licence. Aucun construit.

Accidents et incidents modifier

  • Le , le Sikorsky S-42, nommé Samoan Clipper (en) (anciennement Pan American Clipper II) a explosé au-dessus de Pago Pago. L'hydravion a eu un problème moteur peu après le décollage. Le pilote a décidé de larguer du carburant avant de faire un atterrissage d'urgence, mais en raison du poids de l'avion, les volets avaient été complètement sortis pour maintenir l'altitude pendant le largage de carburant. Cette méthode de largage de carburant n'avait pas été testé par Sikorsky et Pan Am, finalement, le mélange carburant/air créé par le flux d'air sur les ailes a atteint le collecteur d'échappement, ce qui a conduit à une explosion catastrophique qui a détruit l'avion en vol. Les sept membres d'équipage (dont le célèbre aviateur le capitaine Ed Musick) sont décédés dans l'accident[7].
  • Le , un Sikorsky S-42B de la Pan Am nommé Bermudes Clipper (anciennement Pan American Clipper III) a pris feu alors qu'il était amarré à Manaus, il n'y avait personne à bord[8].
  • Le , un Sikorsky S-42, nommé Kong Clipper Hong (anciennement West Indies Clipper et Pan Am Clipper III) sur le vol Pan Am 218 aller-retour de San Juan à Miami avec des arrêts intermédiaires à Port-au-Prince et Antilla (Cuba), s'est écrasé peu après son décollage d'Antilla. Il y a eu 17 victimes (tous des passagers) sur les 26 passagers et les cinq membres d'équipage[9].

Voir aussi modifier

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Développement lié

Aéronefs comparables

Articles connexes

Sources modifier

(Traduction de en-WP)

Références modifier

  1. a et b (en) Lewis G. Knapp, Stratford and the Sea, Arcadia Publishing, , 288 p. (ISBN 9780738523996, lire en ligne)
  2. Fagan, Dave. "Hamble." Aviation in Hampshire UK 1900 to 2000. Consulté le 5 juillet 2009.
  3. McKinney, Michael. "The First Clippers: The 'Sikorsky S-42." flyingclippers.com. Consulté le : 3 avril 2010.
  4. (en) Bryan R. Swopes, « 30 March 1934 », sur ThisDayInAviation.com, (consulté le ), p. 288
  5. (en) « Pioneers: Kingman Reef », sur panam.org (consulté le )
  6. Donnelley, James E. "The Crash of NC 15376." webstart.com. Consulté le : 3 avril 2010.
  7. "Clipper wrecked, all 7 fliers dead in sea after fire; Fragments of Big Flying Boat Are Found in Pacific 14 Miles From Her Pago Pago Base." The New York Times, 1938. Consulté le : 12 décembre 2011.
  8. "ASN Accident Report: NC16736, Manaus." Aviation Safety Network. Consulté le : 12 décembre 2011.
  9. "ASN Accident Report: NC823M, Antilla." Aviation Safety Network. Consulté le : 5 septembre 2011.

Lien externe modifier