Sigma Orionis
Sigma Orionis (« Sigma d'Orion », en abrégé σ Ori) est une étoile multiple de la constellation d'Orion. Sa magnitude apparente combinée est de 3,81[2]. Elle est située à environ 1 260 années-lumière de la Terre[7]. Elle est située au centre d'un amas ouvert connu comme l'amas de Sigma Orionis[5]. À moins d'une minute d'arc du centre de cet amas sont visibles cinq étoiles principales, les plus brillantes, répertoriées de A à E dans l'ordre de distance par rapport à la composante la plus brillante, σ Ori A.
Ascension droite | 05h 38m 44,76538s[1] |
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Déclinaison | −02° 36′ 00,2832″[1] |
Constellation | Orion |
Magnitude apparente | 3,81 (4,07 / 5,27 / 8,79 / 6,56 / 6,34)[2],[3] |
Localisation dans la constellation : Orion | |
Type spectral | O9,5V[4] / B0,2V(n)[4] / A2V[5] / B2V[5] / B2Vp[5] |
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Indice U-B | −1,01[2] |
Indice B-V | −0,24[2] |
Indice R-I | −0,24[2] |
Vitesse radiale | +29,9 ± 1,6 km/s[6] |
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Distance | 387,51 ± 1,32 pc (∼1 260 al)[7] |
Désignations
La composante centrale de Sigma Orionis est un système triple connu comme Sigma Orionis AB. Ses deux étoiles visibles forment une double serrée, n'étant séparées que de 0,26 seconde d'arc en moyenne[7]. Le spectre de σ Orionis A révèle qu'il s'agit d'une binaire spectroscopique avec une période orbitale de 143,2 jours et une excentricité de 0,78[7]. Sa composante visible, σ Orionis Aa, est une étoile bleue de la séquence principale de type spectral O9,5V[4] ayant une magnitude apparente de +4,07[3]. La troisième étoile, σ Orionis B est une étoile bleu-blanc de la séquence principale de type spectral B0,2V(n)[4] dont la magnitude apparente est de +5,27[3]. La paire AB accomplit une révolution en environ 160 ans et selon une excentricité faible de 0,02[7]. Les surfaces de A et B sont très chaudes, environ 32 000 et 29 600 kelvins, rayonnant respectivement l'équivalent de 35 000 et de 30 000 luminosités solaires[réf. souhaitée]. Les masses des étoiles sont égales à 17 (Aa), 12,8 (Ab) et 11,5 (B) masses solaires[7].
Sigma Orionis C est l'étoile principale la plus proche de la paire AB, située à une séparation angulaire de 11,4 secondes d'arc d'elle en 2019[3]. Il s'agit d'une étoile blanche de la séquence principale de type spectral A2V[5] et de magnitude 8,79[3].
Les deux dernières étoiles principales, Sigma Orionis D et E sont quant à situées respectivement à 13,5 et 42,0 secondes d'arc de σ Orionis AB en 2021[3]. Toutes deux sont des étoiles naines d'environ 7 masses solaires[5], de type B et de magnitudes 6,56 et 6,34[3]. Sigma Orionis E est le prototype des étoiles chimiquement particulières « riches en hélium », qui contiennent de grandes quantités d'hélium.
Alors que l'orbite de la paire AB est stable, les orbites des trois autres étoiles ne le sont pas, et bien avant leur mort elles seront probablement accélérées par la gravitation et expulsées du système[réf. nécessaire].
Références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Sigma Orionis » (voir la liste des auteurs).
- (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674, , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
- (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050, (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
- (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6, , p. 3466 (DOI 10.1086/323920 , Bibcode 2001AJ....122.3466M, lire en ligne, consulté le )
- (en) J. Maíz Apellániz et al., « Lucky spectroscopy, an equivalent technique to lucky imaging. II. Spatially resolved intermediate-resolution blue-violet spectroscopy of 19 close massive binaries using the William Herschel Telescope », Astronomy & Astrophysics, vol. 646, , article no A11 (DOI 10.1051/0004-6361/202039479, Bibcode 2021A&A...646A..11M, arXiv 2011.12250)
- (en) J. A. Caballero, « The brightest stars of the σ Orionis cluster », Astronomy & Astrophysics, vol. 466, no 3, , p. 917–930 (DOI 10.1051/0004-6361:20066652, Bibcode 2007A&A...466..917C, arXiv astro-ph/0701067)
- ↑ (en) N. V. Kharchenko et al., « Astrophysical supplements to the ASCC-2.5: Ia. Radial velocities of ∼55000 stars and mean radial velocities of 516 Galactic open clusters and associations », Astronomische Nachrichten, vol. 328, no 9, , p. 889 (DOI 10.1002/asna.200710776, Bibcode 2007AN....328..889K, arXiv 0705.0878)
- (en) G. H. Schaefer et al., « Orbits, Distance, and Stellar Masses of the Massive Triple Star sigma Orionis », The Astronomical Journal, vol. 152, no 6, , p. 213 (DOI 10.3847/0004-6256/152/6/213, Bibcode 2016AJ....152..213S, arXiv 1610.01984)
- ↑ (en) * sig Ori -- Young Stellar Object sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- ↑ (en) * sig Ori C -- Young Stellar Object Candidate sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- ↑ (en) * sig Ori D -- Young Stellar Object sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- ↑ (en) * sig Ori E -- Young Stellar Object sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
Liens externes
modifier- (en) Amas de Sigma Orionis sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) σ Ori AB sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) σ Ori C sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) σ Ori D sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) σ Ori E sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) James B. Kaler, « Sigma Orionis », sur Stars