Si El Haouès

combattant de la révolution Algérienne

Ahmed Ben Abderrazak Hamouda, plus connu sous son nom de guerre, Colonel Si El Haouès[1],[2], est né en 1923 à M'Chouneche, dans les Aurès et mort au combat le à Djebel Thameur près d'Aïn Fares. Il était colonel au sein de l'Armée de libération nationale (ALN) pendant la Guerre d'Algérie. Il est mort au combat avec le colonel Amirouche Aït Hamouda dans un accrochage contre l'armée française[3].

Si El Haouès
Biographie
Naissance
Décès
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Djebel Thameur, Bousaada
Nom de naissance
Ahmed Ben Abderrazak Hamouda
Nationalité
Activité
Autres informations
Conflit
Grade
Colonel

Biographie modifier

Enfance modifier

Ahmed Ben Abderrazak Hamouda dit "Si El Haouès" naquit en 1923 à M'Chouneche, village des Aurès, actuellement dans la wilaya de Biskra. Il grandit dans son village natal au sein d'une famille relativement aisée par rapport aux conditions difficiles de l'époque.

Étude modifier

Parcours militaire modifier

À la mort de son père en 1937, il exerça une activité de commerçant de dattes, ce qui occasionna des multiples déplacements dont il profita pour prendre contact avec les membres les plus éminents du mouvement national tels que Larbi Ben M'hidi, Mohamed Chérif Saâdane et Mostefa Ben Boulaïd.[réf. nécessaire]

Il commença son militantisme politique dans les rangs du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). Lorsque les autorités coloniales françaises réalisèrent le danger et l'efficacité de son action, elles commencèrent à surveiller ses mouvements, ce qui le poussa à partir en France afin de soutenir l'action du mouvement national à l'extérieur.

Il devient membre de l'OS en 1947. À l'aube de la Révolution, Si El Haouès rejoignit le premier contingent et quelques jours seulement plus tard, il fut chargé de se rendre en France pour transmettre aux travailleurs émigrés des informations concernant la Révolution et ses objectifs et ce, afin d’apporter un démenti aux contrevérités diffusées par les organes d'information français dans le but de dénaturer la réalité de la Révolution. Il revint au pays au printemps 1955 et rejoignit les rangs de l'Armée de libération nationale. Il fournit aux combattants une quantité considérable de vêtements ainsi qu'une importante somme d'argent.[réf. nécessaire]

En , sur décision du commandement des Aurès, il fut affecté au Sahara, afin d'élargir la base de la lutte armée dans cette région difficile. En , Si El Haouès put rencontrer le colonel Amirouche et étudia avec lui les modalités d'application des décisions du Congrès de la Soummam. Après cela, Si El Haouès tint, dans sa région, une réunion de tous ses cadres au cours de laquelle il les informa des décisions du Congrès. Si El Haouès, revint de Tunis en avec le grade de capitaine, chef de la troisième région de la wilaya I. Après une courte période, il fut promu au grade de commandant dans la wilaya et fut nommé chef de la wilaya VI, après la mort de Ali Mellah.

Signalant sa disparition, El Moudjahid écrit : « Si Haouès entreprit à la tête de la wilaya, une immense tâche d'éducation. Il s’attacha notamment à combattre les particularismes régionaux et la politique des Sofs. C’est ainsi qu’en 1956, il réconcilia les Ghamra (région de Biskra) et les Ouled Naïls d’Oued Jellal qu’opposait une vieille animosité, génératrice de conflits incessants. »[4]

Mort modifier

Au début du mois de , Si El Haouès assista à la réunion des Colonels de l'ALN et après examen de la situation générale de la lutte armée aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, le colonel Si El Haouès fut chargé avec Amirouche de prendre contact avec les dirigeants de la lutte armée de l'Extérieur à Tunis . En exécution de cette mission, le colonel Amirouche partit de la wilaya III au mois de pour rencontrer son camarade de lutte, le colonel Si El Haouès aux environs de Bousâada.

Le , à Djebel Thameur, alors que les maquisards se dirigeaient vers la Tunisie, il y eut un accrochage qui se transforma en une bataille meurtrière dans le djebel Tsamar, dans la région de Bordj l'Agha. Lors de cette bataille, près de 40 maquisards affrontent 2500 soldats français. 35 maquisards dont le colonel Si El Haouès ainsi que le colonel Amirouche[5]sont tués et 5 faits prisonniers[6].

Notes et références modifier

  1. Chabane Nordine, Colonel Amirouche : L'aigle du Djurdjura, ENAG éditions, , 310 p. (ISBN 978-9961-62-468-5, lire en ligne), p. 117.
  2. Achour Cheurfi, Dictionnaire de la révolution algérienne (1954-1962) : dictionnaire biographique, Alger, Casbah Éditions, , 495 p. (ISBN 9961-64-478-6), p. 316-317.
  3. René Rouby, Otage d'Amirouche : Témoigner pour le souvenir (114 jours dans les maquis de grande Kabylie pendant la guerre d'Algérie), Éditions Lavauzelle, (ISBN 978-2-7025-1219-7).
  4. El Moudjahidno 40, 24 avril 1959 ; h.m. tri 46. article A.P. Lentin ; Alleg (II et III) ; Téguia ; entretiens avec des militants algériens.
  5. https://www.memoria.dz/juin-2013/guerre-liberation/d-ali-mellah-si-el-haou-s-batailles-sur-tous-les-fronts
  6. Ferhat Abbas, Autopsie d'une guerre : l'aurore, , 346 p. (ISBN 9782402077248, lire en ligne)

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier