Siège de Vesoul (1595)

12 au 13 février 1595
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Siège de Vesoul de 1595
Description de cette image, également commentée ci-après
Vesoul au tout début XVIIeme siècle (vue du clos des capucins)
Informations générales
Date 12-13 Février 1595
Lieu Vesoul
Comté de Bourgogne
Issue Victoire française
Belligérants
Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau de la Lorraine Duché de Lorraine
Drapeau de l'Espagne Monarchie espagnole
Comté de Bourgogne
Commandants
Louis de Beauveau de Tremblecourt Gérard de Rosières-Sorans
Forces en présence
4000 à 5000 hommes 300 hommes

Guerre franco-espagnole (1595-1598)

Coordonnées 47° 37′ 23″ nord, 6° 09′ 21″ est
Géolocalisation sur la carte : Franche-Comté
(Voir situation sur carte : Franche-Comté)
Siège de Vesoul de 1595
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Siège de Vesoul de 1595

Le siège de Vesoul de 1595 est un siège entrepris sur la ville de Vesoul et qui détruisit son château fort. Il se déroula du 12 au [1] et fut mené par les armées d'Henri IV de France dirigé par Louis de Beauveau de Tremblecourt contre la garnison de Vesoul dirigée par Gérard de Rosières-Sorans[2].

Contexte modifier

Henri IV déclara la guerre à l'Espagne le 17 janvier 1595, et envahit le comté de Bourgogne la même année. La ville de Vesoul était très affaiblie ; elle avait connu la peste en 1586. Le comté de Bourgogne était possession espagnole mais aussi état membre du Saint Empire Romain Germanique.

Déroulement modifier

En février, de nombreuses villes franc-comtoises sont envahies. Louis de Beauveau de Tremblecourt, militaire envoyé par Henri IV, assiège Vesoul début février par une armée constituée de 4 000 à 5 000 hommes. Considérablement affaiblie par les événements déroulés jadis, Vesoul capitula très rapidement le 13 février, à la suite de nombreux échanges de coups de canon avec l'ennemi. Un compromis est trouvé entre les deux camps : la cité vésulienne s'engage à payer une contribution de guerre de l'ordre de 12 000 écus et à confier aux Lorrains toutes les marchandises des étrangers livrés dans la ville contre logiquement aucune sorte de violence exercée. Tremblecourt ne tint pas parole. Accompagné de son armée, il entra dans le bourg et causa tous types de troubles et de violences, bien que dans le contrat de capitulation, la clause concernée stipulât qu'il n'y aurait « ni vol, ni meurtre, ni violence »[3].

Conséquences modifier

Le , l'armée du roi Philippe II d'Espagne, arrive à Vesoul pour aider les habitants et repousser Tremblecourt hors de la ville ; ce dernier ne put résister à peine un jour et se réfugia pendant près d'un mois dans le château Castrum Vesulium avec une troupe de 400 hommes. Mais, à cause du manque d'eau et de nourriture ainsi que la perte de nombreux soldats, Tremblecourt fut obligé de se rendre[4],[5],[6].

Le Castrum Vesulium, dévasté de toutes parts, fut finalement rasé sur ordre du roi d'Espagne pour cause de réparations trop onéreuses[4],[5],[6].

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Jules de Trévillers, Contribution à l'histoire de la ville de Vesoul. La Prise de Vesoul par Tremblecourt et sa délivrance par le connétable de Castille, février-mai 1595, Société d'agriculture, lettres, sciences et arts de la Haute-Saône, , 39 p.

Articles connexes modifier

Notes et références modifier

  1. Société d'émulation du Jura, Travaux, (lire en ligne)
  2. Nicolas-Antoine Labbey-de-Billy, Histoire de l'Université du Comté de Bourgogne et des différens sujets qui l'ont honorée : pour faire suite aux ouvrages historiques de M. Dunod, C.F. Mourgeon, (lire en ligne)
  3. Louis Monnier, Histoire de la ville de Vesoul : avec de nombreuses reproductions de monuments et de portraits, t. 1 et 2, Vesoul, Louis Bon, (lire en ligne), p. 133-143
  4. a et b Aristide Mathieu Guilbert, Histoire des Villes de France, , 828 p. (lire en ligne), p. 251
  5. a et b Louis Suchaux, Annuaire du département de la Haute-Saône, Préfecture, , 509 p. (lire en ligne), p. 333-334
  6. a et b [PDF]« 1595 : Quand Henri IV ravageait la Franche-Comté... », sur le site du centre de documentation du laboratoire ThéMA (consulté le ).