Siège de Carthagène des Indes (1815)

août 1815
Prise de Carthagène (1815)

Informations générales
Date 26 août - 6 décembre 1815
Lieu Carthagène des Indes, Nouvelle-Grenade
Issue Victoire espagnole
Belligérants
Royaume d'Espagne (Expédition pacificatrice) Provinces Unies de Nouvelle-Grenade
Commandants
Pablo Morillo
Pascual Enrile
Manuel del Castillo
José Francisco Bermúdez
Juan de Dios Amador
Forces en présence
Expédition pacificatrice :
  • 10000 hommes de troupe
  • 2600 vétérans
  • 1000 civils
Pertes
3200 6300 à 7000 miliciens et civils

Guerre d'indépendance de la Colombie

Batailles

m Première république (1810-1815)

Reconquête espagnole (1815-1819)

Campagne libératrice (1819)

Grande Colombie (1819-1824)

Coordonnées 10° 25′ 25″ nord, 75° 31′ 31″ ouest

Le Siège de Carthagène de 1815, fut l'un des nombreux blocus et assauts navals et terrestres que Carthagène des Indes a dû subir au cours de son histoire. Il s'agit d'un évènement de l'Histoire de la Colombie, qui fait également partie des Guerres d'indépendance en Amérique du Sud. L'historiographie colombienne récente le considère comme l'une des gestes les plus essentielles de l'histoire du pays.

Trois mois durant, d'août à décembre 1815, les Carthaginois soutinrent le siège le plus coûteux de leur histoire. Entre 6 300 et 7 000 habitants (presque un tiers de la population d'alors) moururent pendant la bataille, surtout de faim et d'inanition. Après la prise de Carthagène, neuf meneurs patriotes furent condamnés à mort, et un nombre encore inconnu d'habitants de la ville périt au cours des représailles royalistes. Cette période, connue en Colombie comme le Régime de la terreur, fut marquée notamment par la déclaration des caudillos patriotes d'une Guerre à mort aux Espagnols dès janvier 1813, avant l'arrivée de l'Expédition pacificatrice de Morillo qui assiégea Carthagène.

Pablo Morillo avait été chargé par le roi Ferdinand VII de reconquérir les colonies espagnoles de Nouvelle-Grenade et du Venezuela, qui avaient profité de l'invasion napoléonienne du Royaume d'Espagne pour s'émanciper. Il s'agit d'un conflit brutal et sanglant conditionné par la Guerre à mort des patriotes et la Reconquête espagnole dans les territoires des Provinces Unies de Nouvelle-Grenade.

L'Hymne national de la Colombie dédie une de ses strophes à cette geste libertaire (qui se répèterait plusieurs années plus tard, en 1821, cette fois-là dans le sens contraire, au cours de l'assaut patriote sur la ville) :


IV

A orillas del Caribe hambriento un pueblo lucha

horrores prefiriendo a pérfida salud.

Oh, sí! De Cartagena la abnegación es mucha,

y escombros de la muerte desprecian su virtud.


("Sur les rives des Caraïbes lutte un peuple affamé

préférant l'horreur à une perfide santé.

Oh, oui! L'abnégation de Carthagène est grande,

et les gravats de la mort méprisent sa vertu.")


En Haïti, Simón Bolívar, après avoir renoncé au commandement des forces patriotiques, abandonne Carthagène et s'embarque sur le brigantin anglais Discovery à destination de la Jamaïque. Lorsqu'il apprit les maux du peuple carthaginois, avec un geste d'admiration, il appela Carthagène "Ciudad Heroica", la "Ville Héroïque", surnom qu'elle porte encore aujourd'hui.

Évènements précédant le siège modifier

Début du siège modifier

Défenseurs de la Plaza modifier

Maux et difficultés modifier

Conséquences modifier

Voir également modifier

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Asedio de Cartagena (1815) » (voir la liste des auteurs).