Shtandart (1999)

frégate russe construite en 1999

Shtandart
illustration de Shtandart (1999)

Type Frégate
Classe Frégate
Fonction Navire école ; Navire ambassadeur ; Navire musée
Gréement trois-mâts carré
Histoire
Quille posée 4 novembre 1994
Lancement 4 septembre 1999
Équipage
Équipage jusqu'à 150 hommes (lors de son lancement)

en navigation 40 personnes (10 membres d'équipage, 30 stagiaires et cabines)

Caractéristiques techniques
Longueur 34,50 m
Longueur de coque 25,40 m
Maître-bau 6,95 m
Tirant d'eau 2,50 m
Déplacement 220 t ; 180 ts
Tonnage 134 GT ; 80 TN
Hauteur de mât 33 m (Grand-Mât)
Voilure 660 m2 (14 voiles)
Propulsion 2 Volvo Penta TAMD-122P
Puissance 2x 250 ch
Caractéristiques commerciales
Capacité 19 à 30 stagiaires
Caractéristiques militaires
Armement 28 canons
Carrière
Propriétaire Shtandart Project (St Petersbourg)
Armateur Shtandart Project
Pavillon Russie
Port d'attache Saint-Pétersbourg Drapeau de la Russie Russie
MMSI 273452840

Le Shtandart (en russe Штанда́рт qui signifie « étendard » en russe, calqué sur la prononciation du mot allemand « Standart ») est la réplique d'une frégate russe du XVIIIe siècle du même nom, navire amiral du tsar Pierre le Grand. Ce navire est un trois-mâts carré de 34,5 m de longueur, lancé en 1999[1].

Histoire du navire de 1999 modifier

 
Le Shtandart au debut des Tall ships' races en 2017 (Turku, Finlande)

Construction de la réplique modifier

C'est sur l'emplacement d'un ancien chantier naval sur les rives de la Neva que la réplique du Shtandart fut réalisée en 5 ans, de 1994 à 1999.

Cette réplique a été construite par le Centre d'éducation maritime de Saint-Pétersbourg dans le cadre du Shtandart Project. Ce projet consiste à former de jeunes russes à la construction navale en bois et à la navigation traditionnelle à la voile. Cette initiative fut sponsorisée par les gouvernements russe et britannique, et aussi par l'apport financier de donateurs étrangers. Le navire est la propriété du Shtandart Project de Saint-Pétersbourg, une association russe à but non lucratif proposant des croisières de formation.

Le bois nécessaire à la construction provient de la forêt de Lindulovskaya à côté de Reschino[2].

Lancement modifier

Le lancement eut lieu le . Dès 2000, il participa à de nombreuses manifestations navales en effectuant ses premiers voyages vers les Pays-Bas et la Grande-Bretagne.

Le Shtandart est resté cinq mois à quai à Saint-Malo pendant l'hiver 2001 afin d'attendre le dégel de son port d'attache pour devenir un navire-école international et aussi un bateau musée en tant que réplique.

Visites en France modifier

 
Le Shtandart amarré à Sète durant le festival Escale à Sète en 2016.


Le Shtandart participe aux Fêtes maritimes de Brest en Brest 2000, Brest 2004, Brest 2008, Brest 2012, Brest 2016 et Brest 2024 et ainsi qu'à l'Armada 2013 à Rouen. En 2016, il fait escale à Rochefort, où il remplace la frégate Hermione pendant son voyage à Brest[3],[4], puis à Sète lors de l'édition 2016 de l'événement Escale à Sète[5]. Il était présent aux Grandes Voiles du Havre en .

En , il participe aux Fêtes maritimes du Golfe du Morbihan, où il fait escale à Port-Blanc. Puis il fait route jusqu'à Dublin (Irlande), en chemin, il s’arrête à Brest et à Falmouth (Royaume-Uni). Puis il participe au rassemblement Les Grandes Voiles du Havre. En , à Honfleur, le programme de la 25e édition du Festival du cinéma russe à Honfleur est dévoilée à son bord[6].

Il participe à la Liberty Tall Ships Regatta 2019 au départ de l'Armada de Rouen 2019. Il était à la Semaine du Golfe du Morbihan 2019.

En 2020, après un arrêt inopiné aux Sables d’Olonne fin octobre, il est présent en mer pour le départ du Vendée Globe[7]. Il est stationné au Bassin des Chalutiers, dans le port de La Rochelle.

 
La frégate Shtandart au large de St Guénolé le 18 août 2021.

Elle passe le week-end du 13 au à Caen où elle a été ouverte à la visite[8]. Elle rejoint ensuite Concarneau le où elle reste un après-midi après être passée au large de la Pointe du Raz et de Saint-Guénolé[9]. Elle devait ensuite passer par La Rochelle du 20 au 25 août[10] avant de repartir pour la Baltique rejoindre Klaipéda en Lituanie[9].

Les sanctions causées par l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022 firent que ce bateau se vit interdit de pénétrer dans un port européen, mais put obtenir une autorisation pour débarquer à La Rochelle en juin[11],[12],, malgré le cinquième paquet de sanctions européennes. Le 6 juin, le navire coupe d'ailleurs son AIS pour ne pas être suivi. Il était présent aux fêtes maritimes de Douarnenez 2022.

Il était a la Semaine du Golfe du Morbihan 2023.

Il est présent à Rouen pour l'Armada 2023, du 8 au [13], mais «sans pavillon»[14].

Il reste trois jours aux Sables-d'Olonne à l'occasion de la Grande Bordée, une fête dédiée à la mer.

Il est inscrit à Fécamp Grand'Escale 2024 et Les fêtes maritimes La Rochelle en 2024 pour la première édition du 20 au 23 juin.

En 2023 ainsi qu’en mars 2024, il fait escale à Port-de-Bouc dans le sud de la France où il peut être visité.

Historique du navire original modifier

Pierre le Grand (1672-1725) souhaite développer sa marine à voile. Pour ce faire, il voyage incognito, accompagné d'une importante délégation en Angleterre et en Hollande, pour acquérir les méthodes de construction navale[1]. Il se fera passer pour un employé de l'ambassade et travaillera 4 mois comme charpentier aux docks de Deptford (Angleterre)[1]. Lors la bataille qui oppose la Russie à la Suède entre 1700 et 1721, la Russie gagne un accès à la mer dans le Nord de l'Europe. Pierre le Grand commence la construction d'une flotte sur le modèle des navires européens de l'époque[1].

 
Lors du grand rassemblement maritime à Dunkerque en 2013.

Le Shtandart est le premier navire de cette nouvelle flotte russe[1] dont le tsar lui-même participe à la construction[2]. Le navire original dispose de 28 canons[1]. Un nouveau blason maritime de la Russie est créé pour l'occasion[2].

Le navire, commandé par le tsar lui-même, est engagé dans de nombreuses batailles (notamment contre la Suède) et devient le symbole de la flotte russe[2]. En 1711, le navire en très mauvais état, à la suite de l’utilisation pour sa construction de bois pas suffisamment sec, subit d’importantes réparations et à la suite de cette rénovation il restera en service jusqu’en 1719, date à laquelle Pierre Ier ordonnera sa préservation ad vitam æternam en tant que premier-né de la flotte et témoin du génie maritime russe. Le navire, désarmé, est présenté à demeure sur le canal Kronverskaya. En 1727 l'impératrice Catherine Ire, épouse de Pierre Ier, ordonne sa mise à sec pour réparations mais la coque tombe en pièce, coupée par les câbles de hissage. Le navire est démoli et Catherine ordonne qu’il soit reconstruit, mais cette reconstruction n’interviendra qu’à la fin du XXe siècle, avec la réplique actuelle[15].

Filmographie modifier

Le Shtandart apparait dans les films suivants :

Galerie d'images du Shtandart. modifier

 
L'étendard du Shtandart
 
Les couleurs russes du Shtandart
 
Pont de la Frégate
 
Le Shtandart sous voiles
 
Gabiers sur le Shtandart
 
La frégate vue de côté
 
Poupe du Shtandart
 
Étrave de la frégate dans le port de La Rochelle.
 
Détail de la dunette du Shtandart
 
Figure de proue du Shtandart
 
La proue du Shtandart
 
Détail de la Poupe du Shtandart
 
L'intérieur du Shtandart en 2012
 
Détail d'intérieur
 
Hamac sur la frégate

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f Chapman, Great Sailing ships of the world, page 294
  2. a b c et d Chapman, Great Sailing ships of the world, Pages 295
  3. « Rochefort : le Shtandart va remplacer L’Hermione », sur SudOuest.fr (consulté le )
  4. « Ville de Rochefort - Shtandart », sur www.ville-rochefort.fr (consulté le )
  5. « Site officiel Escale à Sete »
  6. « Honfleur : le cinéma russe se dévoile », sur www.paris-normandie.fr (consulté le )
  7. Sacha Martinez, « Les Sables-d’Olonne. La frégate russe Shtandart fait une escale surprise au port », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  8. Nicolas Claich, « Une frégate russe à visiter dans le port de Caen », sur actu.fr, Liberté - Le bonhomme libre, (consulté le )
  9. a et b « Concarneau. La frégate Shtandart fait une courte escale au pied de la Ville close », Ouest-France,‎
  10. F. Z., « Le « Shtandart » de retour au port de La Rochelle », Sud Ouest,‎
  11. « Le Shtandart qui bat pavillon russe de retour à La Rochelle après plusieurs semaines d'errance en Méditerranée », sur France 3 Nouvelle-Aquitaine, (consulté le )
  12. « Guerre en Ukraine : la longue odyssée du Shtandart, frégate russe bannie des ports européens », (consulté le )
  13. « L’Armada de Rouen 2023 entre dans la dernière ligne droite : les navires répondent présent (Le Shtandart aux couleurs de la paix) », sur Paris-Normandie, (consulté le )
  14. [1]
  15. La Frégate «Shtandart»

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Otmar Schäuffelen (trad. de l'allemand par Casay Servais), Chapman, Great sailing ships of the world, New York, Hearst Books, , 420 p. (ISBN 1-58816-384-9, lire en ligne).  
  • Gwendal Jaffry et Gilles Millot, Guide des grands voiliers : Des voiliers de travail aux navires écoles, Le Chasse Marée, , 128 p. (ISBN 2-903708-86-X, BNF 37625366)
  • François-Marie Rolland (photogr. Benoît Stichelbaut), Grands voiliers, Brest, Éditions Le Télégramme, , 140 p. (ISBN 978-2-84833-198-0, BNF 41415912)
  • Dominique Le Brun (photogr. Benoît Stichelbaut), Grands voiliers, Brest, Éditions Le Télégramme, , 37 p. (ISBN 978-2-84833-283-3, BNF 43601019)
  • Dominique Le Brun, Le Guide des grands voiliers, Grenoble, Le Chasse Marée - Glénat, , 127 p. (ISBN 978-2-35357-059-1, BNF 42230724)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier