Sevrey

commune française du département de Saône-et-Loire

Sevrey
Sevrey
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Chalon-sur-Saône
Intercommunalité Le Grand Chalon
Maire
Mandat
Laurent Deneaux
2020-2026
Code postal 71100
Code commune 71520
Démographie
Population
municipale
1 235 hab. (2021 en diminution de 3,67 % par rapport à 2015)
Densité 146 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 44′ 21″ nord, 4° 50′ 28″ est
Altitude Min. 174 m
Max. 205 m
Superficie 8,44 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Chalon-sur-Saône
(banlieue)
Aire d'attraction Chalon-sur-Saône
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Rémy
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Liens
Site web sevrey.fr

Sevrey est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie modifier

Communes limitrophes modifier

Accès et transports modifier

Hydrographie modifier

Géologie et relief modifier

La commune se compose de surfaces de 640 hectares en zone agricole, 150 hectares en zones d'habitation et 60 hectares en zones d'activité[1].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 828 mm, avec 10,9 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Marcel », sur la commune de Saint-Marcel à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 12,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 818,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Sevrey est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Chalon-sur-Saône, une agglomération intra-départementale regroupant 13 communes[12] et 79 506 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chalon-sur-Saône dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 109 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (68 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (11,1 %), zones urbanisées (8,3 %), prairies (6,7 %), forêts (5,9 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Histoire modifier

Au Moyen Âge, la prospérité du bourg est due à de nombreux ateliers de céramique commune grise. Cette production chargée sur des chariots empruntait alors la route de Sevrey à Lux[18],[19].

Politique et administration modifier

Tendances politiques modifier

Administration municipale modifier

Listes des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1882 ? Léon Gillot GD Député, sénateur, conseiller général
avant 1981 ? Marcel Palluet DVG  
mars 1989 octobre 2018[20] Bernard Duparay    
décembre 2018 en cours Joëlle Tarlet[21]    

Canton et intercommunalité modifier

La commune fait partie du Grand Chalon.

Politique environnementale modifier

La collecte des ordures ménagères et autres est gérée par le Grand Chalon.

Instance judiciaire et administrative modifier

Jumelages modifier

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

En 2021, la commune comptait 1 235 habitants[Note 4], en diminution de 3,67 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
6397227228151 0581 1221 1051 1201 154
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1641 0891 081536525560546546477
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
453423380395399380347389403
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
4124551 1221 3021 0961 2411 4461 4061 231
2021 - - - - - - - -
1 235--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

Le village possède cinq classes de niveau élémentaire (maternelle et primaire)[1]. Il y a aussi une bibliothèque qui possèdent plus de 8 000 ouvrages[26].

Santé modifier

Un centre hospitalier spécialisé (CHS) est implanté sur la commune, structure mise sur pied vers 1970 en tant qu'hôpital psychiatrique départemental et ayant la forme d'un village destiné à « accueillir 600 malades mentaux, alcooliques ou arriérés »[27].

L'hôpital le plus proche se situe à Chalon-sur-Saône.

Cultes modifier

Culte catholique dans l'église du village.

Sports modifier

Cette commune possède un stade de football ou évolue le club de « SL Sevrey » qui évolue pour son équipe première en 2e division du Pays saônois en 2011-2012[28]. Le village a également des terrains de tennis utilisés par le club local.

Associations modifier

Il y a 12 associations et 3 associations école (football, tennis et musique)[1]. À noter que sur l'association école de musique, elle possède une école de musique (80 élèves) et la fanfare de Sevrey (une quarantaine de membres)[26].

Économie modifier

La zone d'activités communale et la zone communautaire (Distripole) représentent 600 emplois sur 60 hectares de terrains[26], avec un important regroupement de pôles motos et la présence du transporteur Norbert Dentressangle. Les deux autres grosses entités pourvoyeuses d'emplois sont le fabricant industriel de sandwiches Daunat (350 à 450 emplois) et le CHS (850 emplois) situé sur une partie de la zone agricole de la commune[1]. Le plus grand cybermarchand au monde, Amazon, y a ouvert son 3e entrepôt français à l'automne 2012, avec 500 emplois permanents[29].

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • L'église, placée sous le vocable de saint Martin, reconstruite en 1862 par l’architecte chalonnais Narjoux, qui conserva, dans son projet, deux chapelles du XVe siècle et une abside romane utilisée comme sacristie. L’église comporte une nef unique et deux chapelles latérales formant un faux transept. La chapelle Sud est gothique ; la chapelle Nord, symétrique, est moderne, mais a réemployé un remplage de pierre flamboyant à claire-voie. Le clocher de façade, reconstruit en 1858, est ajouré à l’étage unique de beffroi, de fenêtres jumelées en cintre surbaissé. La chapelle Sud est épaulée de contreforts obliques. Le tympan du portail est sculpté de saint Martin, daté et signé : « J. Bapt. Briand, 1866 »[30].

Personnalités liées à la commune modifier

  • Claude Delorme (né en 1857), qui fut instituteur à Sevrey de 1887 à 1897 (avant de rejoindre Ormes en 1897 puis Simandre en 1901) et s'y fit remarquer pour l'excellence de son enseignement, qui lui valut d'être promu officier d'académie en 1910. Particulièrement versé dans les domaines de l'agriculture et de la nature, il avait été fait chevalier du mérite agricole en 1905. Il était membre de la Société nationale des conférences populaires (fondée en 1890), dont il reçut successivement les médailles de bronze, d'argent et de vermeil[31].
  • Léon Gillot, sénateur de 1900 à 1907, ancien maire de la commune et ancien conseiller général de Chalon Sud[32].
  • Auguste Champion, sculpteur.
  • Jeannette Guyot, grande résistante, privilégiant le « terrain ». Née le à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire); décédée le . Mariée à Marcel Gaucher, agent « Sussex ». Entre dans la Résistance à 21 ans. Réseaux : Amarante, Confrérie Notre Dame, Phratrie. sous la direction du BCRA. Exfiltrée vers Angleterre par avion le 13/. À sa demande insistante, car elle veut retourner sur le « terrain », elle entre dans le plan « Sussex » et, pour l'opération « Calanque », elle est parachutée le près de Loches (Indre-et-Loire). Grades : sergent puis lieutenant. Décorations : chevalier de la Légion d'honneur, British George Medal, American Distinguished Cross (cette dernière décoration est exceptionnelle car seulement deux femmes l'ont reçue !).

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a b c et d Le Journal de Saône-et-Loire, édition du mardi 23 novembre 2011, page local Chalon, Un jour, une commune : Sevrey, p.  15
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Sevrey et Saint-Marcel », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Saint-Marcel », sur la commune de Saint-Marcel - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Saint-Marcel », sur la commune de Saint-Marcel - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Unité urbaine 2020 de Chalon-sur-Saône », sur insee.fr (consulté le ).
  13. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chalon-sur-Saône », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. Gilles Auloy, Essai de Synthèse — L'habitat médiéval fortifié en chalonnais (Saöne-et-Loire), dans Chastels et Maisons fortes I - Actes des journées de castellologie de Bourgogne 1994-1998, CECAB, 2008, (ISBN 978-2-9532-9941-0), p. 18.
  19. Anne Delor-Ahü, Olivier Simonin et Anne Legros, « Sevrey « Les Tupiniers » (Saône-et-Loire) : données nouvelles sur les ateliers de potiers médiévaux », Revue archéologique de l'Est, t. 54, no 176,‎ , p. 249-298 (lire en ligne [sur journals.openedition.org]).
  20. Laurent Guillaumé, « Bernard Duparay, maire de Sevrey, est décédé », sur info-chalon.com, (consulté le ).
  21. Le Journal de Saône-et-Loire, 3 décembre 2018, Actu Chalonnais, Sevrey (Conseil municipal) : Joëlle Tarlet est la nouvelle maire de la commune, p.  19
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. a b et c Le Journal de Saône-et-Loire, édition du mardi 23 novembre 2011, page local Chalon, Un jour, une commune : Sevrey, p.  14
  27. Régis Martin, Villes et villages de Saône-et-Loire, Comité départemental d’expansion économique de Saône-et-Loire, 2e trimestre 1971.
  28. Site du district du pays saônois, page sur le classement de la poule A de deuxième division, consulté le 22 décembre 2011
  29. https://www.lemonde.fr/technologies/article/2012/06/25/montebourg-confirme-l-implantation-d-amazon-a-chalons-sur-saone_1724118_651865.html consulté le 10 juillet 2012
  30. Brochure de présentation de l'église Saint-Martin de Sevrey éditée par la pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse d'Autun (PRTL 71).
  31. « Claude Delorme, l'instituteur à la main verte », article de Régis Dupuis paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 147 de septembre 2006, pages 21 à 23.
  32. Site de Sénat.fr, page sur Léon Gillot, consulté le 22 décembre 2011